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Astrance de Sombrelune (100% - FINI)

Astrance de Sombrelune
Ligue B
Astrance de Sombrelune
Pouvoir : Contrôleur du savon
Messages : 6
Astrance de Sombrelune (100% - FINI) Sam 20 Jan - 17:15

Illustration du contexte
Astrance de Sombrelune


Astrance de Sombrelune (100% - FINI) Eujo


Surnom: Aucun.
Sexe: Masculin
Age: 22 ans
Habite à : Cannes
Activité : auteur, écrivain.
Phobie : Mysophobie (peur de la saleté, des impuretés, de la souillure).
_____

Pouvoir: Sapomancie - pouvoir unique permettant de produire et contrôler du savon solide et de la mousse pouvant tout nettoyer. Les bulles de savon ont l’étrange capacité d’exploser lorsque l’ennemi les touche, pouvant le blesser ou le repousser.
Objet magique: Grimoire de sauvegarde (rang D) - grimoire s’écrivant tout seul dans lequel se retranscrit l’histoire de son porteur. Le grimoire décide lui même de l’indexage des chapitres, de la pagination, et peut même faire la lecture si on lui demande gentiment.
Alignement : Neutre
Objectifs : Se trouver un objectif.
_____

Demande de PR : A l'appréciation de la modération.
Demande de PP : A l'appréciation de la modération.
Classement souhaité : A l'appréciation de la modération.
La vie est comme une bulle, un jour elle éclate. Pop ! Je m'apprête à t'éclater.



Description


Astrance est un jeune homme relativement étrange. Quand on le voit, on pourrait croire que l’on rencontre un spectre tant sa peau est pâle et sa carrure malingre. Oui, c’est un garçon gracile et maigre. Dépourvu de muscles développés, on pourrait aisément le confondre avec une jeune femme avec son visage ovale aux traits féminins dessinés sur sa peau de porcelaine. Un fin sourire toujours affiché sur sa figure, il s’en sert généralement pour masquer ses sentiments plus que pour paraître sympathique, pensant qu’il vaut mieux préserver les autres de ses états d’âmes au lieu de les embêter avec. Au dessus de son nez, deux prunelles d’un gris argenté arrivent à tantôt surprendre, tantôt hypnotiser ses interlocuteurs tant elles sont captivantes. Sur sa tête se trouve une longue chevelure d’un blanc éclatant dont il prend grand soin. Astrance passe énormément de temps à les brosser et à appliquer divers mixtures pour qu’ils conservent leur beauté et leur douceur. Ses cheveux sont pour lui une grande fierté, un attribut qui pourrait sembler anormal de par leur couleur mais qui lui procure un sentiment de sécurité pour des raisons qui lui échappent.

Astrance, surnommé Astra’, est un jeune homme au tempérament rêveur. Le plus souvent dans la lune, il ne se concentre que ce sur quoi il a envie de réfléchir et tend à oblitérer le reste comme si ça n’existait même pas. C’est un certain problème que sa famille remarque très souvent d’ailleurs, il est compliqué pour Astra’ de sortir de sa tour d’ivoire dans laquelle il s’est malheureusement enfermé contre son gré. C’est la raison pour laquelle il est du genre solitaire, n’appréciant que très peu les endroits où il y a foule. Pour lui, rien ne vaut le confort de sa chambre, de son lit sur lequel il peut écrire, de sa bibliothèque devant laquelle il peut se poser pour lire un bon recueil, ou son bureau sur lequel il peut se détendre pour regarder un film. Il peut devenir rapidement désagréable si jamais on veut le forcer à sortir de son univers ou le convaincre d’arrêter d’y penser, même envers sa propre famille.
Les concernant, il apprécierait qu’ils arrêtent de le chaperonner comme s’il était encore un enfant. A cause d’eux, Astrance a une sainte horreur de la saleté. En effet, à cause de ses allergies, ses parents l’ont surprotégé en l’empêchant d’entrer en contact avec énormément de choses, de peur qu’il ne tombe malade. Cette protection harassante, depuis tout petit, l’a profondément touché faisant qu’il craint la souillure au point d’en avoir peur. C’est surement la raison pour laquelle il prend tant soin de sa peau et de ses cheveux, le moindre contact avec quelque chose de malpropre le tétanisant.

Astrance est donc un être que l’on pourrait comparer à une chenille en pleine chrysalide. Il voudrait devenir papillon mais a du mal à percer son cocon pour étendre ses ailes. Il pense qu’en écrivant des ouvrages, il arrivera un jour à voler de ses propres ailes. Mais pour l’instant il doit plutôt réfléchir à comment prendre son envol.

Histoire


Astrance était un jeune homme qui eut énormément de chance en naissant au sein d’une famille fortunée. Ses parents étaient de riches marchands d’arts faisant souvent liaison entre Tokyo, Paris et New-York pour exporter énormément d’oeuvres contemporaines. S’étant rencontré au cours d’un séminaire sur les nouvelles formes d’économies de marchés artistiques, ils finirent par tomber amoureux l’un de l’autre après moult rendez-vous galants dans les restaurants gastronomiques des plus beaux hôtels du globe. Ils se marièrent et de leur union naquirent trois enfants : Antonin, Antigone et Astrance. Leurs trois A, comme ils les appelaient, des enfants traités comme de vrais petits princes et pour qui ils pouvaient déplacer des montagnes…ou plutôt les privatiser.

Antonin, l’aînée, était à la fois source d’admiration mais aussi de jalousie pour Astrance. C’était un homme qui correspondait à tous les standards de beauté actuels avec ses boucles blondes, ses muscles qu’on aurait dit sculptés dans du marbre et sa gueule d’ange aux malicieuses fossettes. Il avait tout ce qu’Astra’ n’avait pas : une carrure d’athlète, une carrière brillante, et de nombreuses conquêtes. De son côté, Antigone était la cadette, et avait poursuivi la même carrière que ses parents. Astrance ne la voyait pas souvent, mais à chaque fois qu’elle venait le voir, elle lui offrait un souvenir de ses voyages à l’étranger. C’est grâce à elle qu’il a pu se constituer une collections de chats porte-bonheur japonais, il avait l’impression de lui aussi partir en voyage en regardant tous ces objets rapportés. Et il était là, benjamin de la fratrie. Il aimait son frère et sa soeur de tout son coeur, mais il ne pouvait pas s’empêcher de les envier, même s’il ne le montrait pas. Ils pouvaient aller et venir à leur gré, sortir sans être accablé par leurs parents, et surtout en bonne santé.

Oui, Astrance était un jeune homme malade. Il souffrait de nombreuses allergies depuis qu’il est tout petit. Poussière, boue, piqûres d’araignées et de moustiques, certains types de pollens, les gaz d’échappement et même à la transpiration, Astrance est depuis tout petit atteint de tout un tas de maux dont il ne peut se défaire et qui sont ses fardeaux. Son père dépensa beaucoup pour qu’ils soit suivi par des médecins performants, mais Astrance a toujours estimé que son père faisait leur fortune plus qu’ils ne prodiguaient des soins efficaces. Sa mère fut plus versatile à l’encontre de ces maladies singulières. En effet, elle prit depuis sa naissance un soin particulier à couver son fils telle une mère oiseau. Afin qu’il ne tombe pas malade, elle ne l’a jamais envoyé à l’école et engageait des professeurs à domicile, des armées de précepteurs qui défilaient pour lui enseigner les choses de la vie. Il avait droit à une routine infernale dans laquelle il devait faire extrêmement attention à ne jamais se salire pour ne pas développer de plaques sur sa peau ou d’autres réactions, sous la houlette de sa mère qui le houspillait quand il manquait de prévenance. Une rengaine atroce dans laquelle le pauvre ne pouvait sortir de chez lui, il était enfermé dans une cage doré et devait éviter d’entrer en contact avec quasiment tout. Même son frère et sa soeur ne pouvaient sauter dans ses bras, de peur de lui faire inspirer de la poussière ou autre spore. Il n’était plus qu’une poupée de porcelaine si fragile et frêle, il n’avait aucun ami et ses parents le sur-protégeaient de jour comme de nuit. C’est la raison pour laquelle Astrance en vint à craindre d’être souillé, à avoir peur d’être touché par la moindre saleté...Peut être était-ce pour ne plus souffrir de ses maladies, ou pour éviter de renforcer l’emprise qu’avaient ses parents sur lui ? Astrance n’eut plus le choix, s’il voulait s’évader de sa prison, ça serait par le biais de son imagination.

Oui, Astrance adorait s’inventer des histoires depuis sa petite enfance. D’abord sous la forme de dessins grossiers dans des carnets que lui achetait sa mère, il commença à écrire de simples nouvelles quand il avait 10 ans. Plus proches de contes de fées que de vraies nouvelles, il se construisait son univers personnel qu’il illustrait à chaque fois de croquis au stylo. Son frère et sa soeur l’encourageaient à peindre ses personnages, mais jamais Astra’ ne voulu se dépêtre du stylo. Parfois, il s’amusait à les narguer en allant jusqu’à sortir une plume pour faire ses esquisses à l’encre de Chine. Vers l’âge de 15 ans, Astrance s’était déjà construit son propre monde imaginaire dans lequel il avait rempli plusieurs dizaines calepins dans lesquels il relatait toutes les spécificités de cet univers chimérique. N’allant pas à l’école comme les autres enfants, et n’ayant aucun véritable ami, Astrance ne pouvait que s’en inventer en se réfugiant dans ses histoires. Il avait l’impression que les personnages qu’il inventait étaient membres de son cercle d’amis, des gens à qui il pouvait se confier, s’amuser et même se battre contre ce qui le hantait. A 16 ans, Astrance décida de s’ouvrir plus aux gens de son propre monde en s’inscrivant sur plusieurs forums Internet pour pouvoir interagir avec d’autres gens de son âge. Sa mère vit d’ailleurs cette initiative d’un bon oeil, enfin son enfant adoré pourrait avoir des camarades ! Mais, là encore, l’enthousiasme fut de courte durée....jamais elle n’acceptait qu’il ne sorte pour les rencontrer.

Derrière son écran, Astrance pianotait activement sur son clavier, réalisait que les internautes avec qui il discutait sur les tchats ne seraient que des figures de passage. S’il ne pouvait pas les voir, jamais il ne pourrait avoir de vraie relation avec eux. Ils pouvaient sortir, se rencontrer, avoir leur propre vie en dehors de leur ordinateur, tout ce qu’Astrance n’avait jamais eu, une vie dont il ne savait rien. Au bout de deux ans à côtoyer ce genre de forums, Astrance eut assez d’espérer avoir des liens solides avec ces gens et décida de se réfugier là où il était certain de ne jamais avoir à souffrir : son propre univers. Il décida d’écrire un roman pour pouvoir partager avec les autres une partie de ses sentiments, une façon d’inviter les autres à entrer dans son monde. Au milieu de sa féerie, Astrance avait l’illusion que tout allait bien, que sa condition était normale et qu’il pouvait vivre comme les autres...d’une autre façon.

Hier, Astrance fêta son vingt-deuxième anniversaire avec son père, sa mère et son grand frère. Antonin a toujours fait l’effort d’être présent le jour de l’anniversaire de son petit frère, et a toujours répondu présent lorsqu’il dû partir pour l’hôpital. Antigone, à l’étranger pour le jour-J, fit grâce d’une visio-conférence pour son cadet durant laquelle elle lui promit un superbe cadeau pour se faire pardonner son absence. Le garçon avait publié son premier roman depuis six mois déjà, le succès commençait à pointer le bout de son nez et son éditeur lui avait déjà commandé une suite afin de créer une nouvelle saga. D’après les prévisions, elle serait susceptible de concurrencer le dernier grand boum de la fantaisie : Harry Potter. Le succès, la renommée, Astrance s’en fichait. Tout ce qu’il voulait, c’était pouvoir continuer à écrire. Et tant pis si dans un avenir proche il ne pourrait plus rien publier, il veut continuer à vivre dans son univers imaginaire.

Au moins, là-bas il n’était pas malade. Là bas, il était libre.
.

Chroniques



- Hhgn...

C’était froid et assez inconfortable. Astrance ouvrit fébrilement les yeux mais n’arrivait pas à voir grand chose. Dans la pénombre, il était assez difficile pour lui de discerner quoi que ce soit. Mais, à présent, il arrivait parfaitement à constater qu’il était couché sur un un plancher verni. Se redressant légèrement à l’aide de ses bras, il s’assit tout en faisant grincer bruyamment deux lattes de bois sur lesquelles il se trouvait. Sa perplexité ne fit que grandir quand il remarqua sa tenue. C’était une grande robe à manches amples pourvue d’une capuche qui lui recouvrait la tête. D’un noir de jais, on pouvait remarquer plusieurs broderies dorées représentant des sortes de runes entre ses pans. Relevant le bas de sa bure, Astrance put voir qu’il portait des bottines de cuir à ses pieds. La sensation était étrange, nouvelle...c’était des chaussures de ville, il n’en portait jamais vu qu’il ne pouvait pas sortir. Il n’en avait même pas ! Chez lui, il ne portait que des pantoufles de velours lui procurant un sentiment de douceur. Là, ces souliers lui paraissaient plus lourds, plus serrés. Et les talonnettes faisaient du bruit, claquant sur le sur le parquet quand il se relevait.

*Qu’est ce que c’est que cet endroit ? *

Ses yeux commençaient à s’habituer à l’obscurité et il remarqua qu’autour de lui se trouvaient d’autre choses. Sur sa droite se dressait un immense rideau fermé qui se perdait dans les ténèbres. Le plafond devait être sacrément haut car le jeune homme n’arrivait même pas à le voir. À sa gauche, Astrance faisait face à plusieurs structures relativement étranges. Toutes en carton, il reconnut une tour sur laquelle avaient été collés plusieurs morceaux de faux lierre. A droite de la tour, posé au sol, un puit qui semblait relativement ordinaire. Il commençait à comprendre, il était sur une scène de théâtre. La salle et les coulisses étaient-ils vides ? Il n’entendait aucun bruit, aucun son, pas même un léger brouhaha.

- Ça va commencer.

Pensant être seul, Astrance laissa s’échapper un cri de surprise et se retourna. Il faillit tomber en arrière lorsqu’il vit ce qui était en train de lui parler. Haut comme trois pommes, c’était un gros oiseau bleu avec un bec de canard, portant une sorte de pantalon bouffant. Il n’avait pas d’ailes, mais de maigres bras avec des petits doigts plumés au bout des mains. Entre ces dernières, il tenait un bâtonnet qu’il agitait nerveusement. Après sa déclaration, le gros caneton repartit aussi vite qu’il était arrivé, sa houpette verte se balançant de gauche à droite au fur et à mesure qu’il gambadait. Qu’est-ce qui allait commencer ? Astrance ne comprenait rien, il était toujours sous le choc de ce qu’il venait de se passer. Il venait d’émerger au beau milieu d’une scène vide et sombre, et un oisillon venait de lui parler, plus rien ne lui semblait réel.

TOC ! TOC ! … TOC !

*Trois coups...Oh non ! *

Le jeune homme n’avait compris que bien trop tard ce que l’oiseau grassouillet voulait dire. Les trois coups venaient de retentir, Astrance entendit alors un sifflement bruyant et, tournant sa tête, vit que le rideau commençait à bouger pour s’ouvrir. Son ventre se nouait, un filet de lumière perça à travers les pans du rideaux pour venir éblouir ses yeux délicats, et petit à petit une toute nouvelle vision s’offrit à lui. Quelque chose dont jamais il n’aurait pu se douter. Malgré les lumières braquées sur lui, entravant quelque peu son champ de vision, il arrivait à distinguer au travers. La salle était bondée, des rangées de sièges s'étendaient à perte de vue, sans compter les balcons qui eux aussi croulaient sous les spectateurs. Ils n’étaient pas humains, aucun d’entre eux n’était humain ! Astrance cru qu’il allait défaillir mais ne pouvait rien faire, il était figé sur place. Un silence de mort régnait dans le théâtre, ils regardaient tous Astrance qui, décontenancé, ne savait que faire.

- …. , le jeune homme n’arrivait pas à émettre le moindre son, paralysé par le trac.

- Douce princesse, que de surprises de vous retrouver ici ! Croassa une nouvelle voix.

Cette fois, c’est au tour d’une grenouille d’entrer en scène. Enorme, la rainette arrivait facilement aux genoux d’Astrance et était affublée d’un costume de prince et d’une couronne de papier, une épée de bois à la ceinture. Cette grenouille-ci marchait sur deux pattes au lieu de bondir et accourait vers Astra’ qui écarquillait toujours les yeux. Arrivant à ses pieds, la grenouille gonfla sa gorge en croassant avant de reprendre, le fixant de ses billes globuleuses.

- Ô divine princesse, pour me libérer, chantez moi une douce mélopée.

- Quoi ? Fit Astrance en reculant. Je...je ne suis pas une fille, je ne sais pas chanter…!

La grenouille gigota et s’avança encore, croassant de plus belle. Un souffle parcouru l’assistance, Astrance en entendit certains pouffer, d’autres soupirer.

- Princesse....?

- Je ne suis pas une princesse ! Je ne suis pas du spectacle !

Et comme si la foule n’attendait que ça, des sifflets commencèrent à s’élever et se faire entendre. Réglés comme des horloges, des spectateurs et se mirent à hurler. Astrance remarquait même plusieurs figures s’élever dans les airs, comme s’ils volaient, pour brailler des insultes à son encontre. À ses côtés, l’acteur batracien ricana bruyamment avant de s’éclipser à toutes jambes, laissant Astrance seul contre tous. Les spectateurs continuaient de fustiger face à l’infortuné. Un être ailé à mi chemin entre un lutin et une chauve-souris passa au dessus de sa tête pour lui faire un pied de nez, le faisant tituber et tomber en arrière. Heurtant le parquet, Astrance essaya de se relever pour s’enfuir vers les obscurs coulisses mais…

- Aah !

Astrance l’avait vu. Un type aussi maigre qu’une tringle avait étendu son long bras en l’air pour lancer une tomate vers la scène. Le fruit pourri effectua une arabesque avant de retomber lamentablement à une dizaine de centimètres de la main gauche du garçon. A la vue du projectile avarié qui venait d’éclabousser le bois du parquet, Astrance eut un haut le corps. Le noeud qui se trouvait dans son ventre venait de lui resserrer trois plus les entrailles. Son coeur s’enserrait également, comme si une poigne venait de l’aggripper et refusait de le relâcher. D’autres fruits pourris avaient été lancés et pleuvaient de part et d’autre la scène. Arrivant à se relever, Astrance était pris au milieu de cette tempête au milieu de laquelle il n’arrivait pas à bouger. Il était la cible de tous ces spectateurs enragés qui, finalement, ne voulaient que se moquer de lui.Toutes ces saletés, toutes ces choses qui pouvaient toucher sa peau, entrer en contact avec lui...Son teint s'empourpra, des larmes émergèrent de ses yeux pour perler ensuite sur ses joues rosés par la honte et la terreur.

- A...arrêtez !

Les cris du public étaient si forts qu’ils n’entendaient  même plus le garçon terrorisé. Un être qui ressemblaient à un hippopotame humanoïde lança plusieurs copeaux de cacahuètes tandis qu’une seconde chauve-souris attrapaient des billes de peinture qu’il balançait de bon coeur. L’une des billes éclata bien trop près d’Astrance...le liquide coloré aspergea le frêle garçon qui tituba et, glissant sur du jus de tomate avariée, retomba en arrière pour s’étaler de tout son long sur plusieurs résidus de projectiles lancés. L’intégralité de sa manche et son omoplate droite étaient maculées d’immondices humides et nauséabondes. La figure d’Astrance se crispa, ses yeux s’écarquillèrent au moment même où il était entré en contact avec les détritus. À cet instant, il entendit sa mère hurler dans son esprit, le réprimander en lui rappelant à quel point il était fragile. Fragile...ça oui il l’était, et même capable de contracter une nouvelle allergie dès qu’une souillure touchait son épiderme. Tétanisé et tremblotant, Astrance n’entendait plus le chaos environnant, tout n’était que bourdonnements. Les yeux grands ouverts, il haletait bruyamment et n’arrivait plus à faire quoi que ce soit. Il parvint à articuler…

- Ça suffit…!

Mais ils n’arrêtaient pas, aucun ne voulait stopper leur jeu cruel d’humiliation. Du premier rang, un être cornu obèse qui ne semblait qu’être plus qu’une masse informe se mis à lancer son cornet de pop-corns et son gobelet de soda droit vers Astrance. Il ne chercha même pas à esquiver, il n’y arrivait pas de toute façon...Le liquide sucré à odeur de cerise dégoulinait sur sa capuche, allant jusqu’à passer au travers du tissu pour toucher sa chevelure. Un énième frisson désagréable parcourut son corps le faisant s’épouvanter de plus belle. Il claquait des temps et grelottait, les pétales de maïs soufflé dégringolaient face à lui. Astrance continuait de sangloter, de plus en plus fort cette fois-ci, les larmes embuant sa vue. Il n’en pouvait plus de voir ces affreuses personnes l’humilier et le salir. Il se rappelait des remontrances de sa mère, le défendant de se salir pour ne pas tomber malade...il était faible, il en avait assez… D’un geste rageur, il repoussa les pépites de pop-corns, les faisant tomber de la scène. Se passant les mains sur ses épaules, il retirait celles qui s’étaient collées sur lui sans apercevoir les petites bulles qui apparaissaient lorsqu’ils les faisaient tomber. Astra’ décida ensuite de lever pour sortir, il n’en pouvait plus. Une nouvelle salve de fruits déferla, cette fois-ci plus violente encore que la précédente. Droit comme un piquet, Astrance continuait d’avancer avec détermination. Il se prit une grappe de raisins sur le mollet et tachait tant bien que mal d’ignorer son contact mouillé. Les coulisses lui paraissaient être l’autre bout du monde et le chemin était entièrement sale.

- Ça suffit ! Cria-t-il plus fort.

On ne l’entendait toujours pas, mais de nouvelles bulles apparurent derrière lui. Il ne les remarqua toujours pas, concentré sur son objectif : la sortie. Accélérant le pas, trois singes ailés arrivèrent au loin devant lui pour lui barrer la route. Ricanant, ils tenaient plusieurs victuailles qu’ils s’apprêtaient à lancer sur Astrance. Il ne s’arrêtait cependant pas, il voulait les dépasser mais ils firent malheureusement feu. Morceaux de lard, feuilles de salades humides, os de poulet, peaux de banane et giclées de sauce...toutes leurs munitions y passaient. Astrance continuait sa marche, inflexible mais continuant de pleurer. Une feuille de salade macula sa joue de sauce au passage. Il la rejeta d’un geste désinvolte et repoussa en même temps un os qu’un des singes lui balançait. Ils redoublaient l’assaut sous les rires des autres monstres de la foule. De son siège, le diable obèse riait à gorge déployée en tenant sa bedaine de ses mains graisseuses. Astrance lui jeta un regard glacial tandis que les trois chimpanzés s'apprêtaient à lancer de nouvelles ordures. En pleine figure, le jeune homme reçu un morceau de viande hachée. Cette fois, il répliquait en donnant des coups face aux projectiles, en repoussant la moitié mais se prenant la seconde. Sa robe était entièrement sale, sa peau pâle était tachée de brun et ses cheveux si beaux étaient entremêlés d’ébarbures. Il n’était plus qu’à deux mètres des marsupiaux volants qui, cette fois, s’apprêtaient à lui cracher dessus. Mais le garçon ne les laisserait pas faire, il ne voulait plus avoir peur, il ne voulait plus être assimilé à un objet de porcelaine qu’on ne peut ni toucher ni éborger. Il était à bout et à présent décidait de laisser exploser toute sa rage, tout ce qu’il avait accumulé.

- ÇA SUFFIT !

Son hurlement couvrit alors tous ceux des créatures dans la salle. Un torrent de bulles émergea alors des pans de sa robe. Qu'est ce que c'était que ça ?! Est-ce que c'était lui qui produisait cette chose ? La sécrétion écumeuse se mit à s'épaissir puis à croître, des bulles irisées apparaissant au fur et à mesure. Les singes tentèrent de reculer mais la mousse les avait pratiquement recouvert. Plusieurs bulles voletant autour d’eux éclatèrent et les repoussèrent vers le public, les laissant échapper un cri plaintif avant de retomber sur leurs comparses. Un torrent de mousse ivoir serpentait jusqu’aux abords de la scène, éclaboussant les premiers rangs, une grande clameur de surprise se faisant alors entendre. Astrance alors était parfaitement propre, et la scène avait retrouver son éclat.

*Je...j’ai fais ça…? Oui, je crois bien. *

Les projecteurs s’éteignirent tous, sauf un toujours braqué sur lui. La scène retomba dans la pénombre alors que le rideau se refermait. Le tintamarre du public cessa alors aussitôt en un écho lointain, comme si tout disparaissait en un battement de cil. Astrance restait alors seul sur une scène qui jusqu’alors connaissait un chaos sans précédent. Etrangement, la mousse avait elle aussi disparu, seules quelques bulles décrivaient de lentes courbes autour de lui. Il passa sa paume sous l’une d’elles. Ses reflets violacés étaient d’une beauté exquise, et finalement il réalisa qu’il n’avait plus besoin d’avoir peur. Il avait avec lui des alliées précieuses, ces magnifiques petites sphères d’écume capable d’éloigner de sa peau toute la corruption que le monde voudrait apposer sur lui. Il était libre de toute crainte, libre de se réveiller. Il soupira.

- Bulle, je te tiens.

Derrière l'écran ?

Prénom ou pseudo : Squeezie.
Age : 22 ans.
Comment as-tu connu le forum ? : Via topsites.
Connais tu Dreamland ? : Nope.
Depuis quand fais-tu du rp ?: Une dizaine d'années.
Pourquoi avoir choisi ce forum ? : J'aime bien l'univers, le concept...ça me rappelle Adventure Time.
_____

Personnage sur l'avatar et l'oeuvre d'où il provient : Le prince Lothric (Dark Souls 3).


Codage ©️️ Solaris @ Never-Utopia


Dernière édition par Astrance de Sombrelune le Ven 26 Jan - 0:48, édité 2 fois
Astrance de Sombrelune
Ligue B
Astrance de Sombrelune
Pouvoir : Contrôleur du savon
Messages : 6
Re: Astrance de Sombrelune (100% - FINI) Ven 26 Jan - 0:45

Plop ! Je me permet de up' ma fiche pour signifier qu'elle est terminée !

Merchi d'avance, en espérant que ça vous plaira ! Smile
Invité
Invité
avatar
Re: Astrance de Sombrelune (100% - FINI) Ven 26 Jan - 11:32

En premier lieu, je te souhaite officiellement la bienvenue sur le forum ! Bien qu'on te connaisse depuis quelques temps grâce au discord, ça fait toujours plaisir.

On va pas passer par quatre chemins, ta fiche est bonne, très bonne même. J'ai passé un très bon moment à la lire, l'écriture est de qualité et les fautes sont très rares. L'histoire du personnage est tragique et plusieurs passages m'ont ému, on sent que la vie d'Astrance n'est pas simple et on ne peut s'empêcher de compatir.

On sent à certains endroits dans tes chroniques que tu ne connais pas l'oeuvre originale, sur des détails, notamment le fait que le pouvoir apparaisse légèrement avant que la phobie ne soit vaincue, mais ce n'est rien de grave au final, ça ajoute même un peu d'originalité au processus. Malgré ça, on voit que tu as très bien compris l'esprit de l'univers, ce qui n'est pas simple pour quelqu'un n'ayant pas lu le manga. Le seul hic que j'aurais avec ta fiche serait le pouvoir, que je ne suis pas sûr qu'on pourrait qualifier d'unique ainsi que le Grimoire qui fait un peu doublon avec un objet magique existant déjà, mais on pourra discuter de tout ça plus en profondeur quand tu te pencheras sur ta fiche technique.

En attendant, tu peux débuter ton aventure onirique en tant que contrôleur de savon avec 5 600 points de puissance,  4 200 points de réputation et un classement de numéro 1 111 de la ligue B ! Je t'invites ainsi à poster une belle fiche technique et à t'inscrire à l'event si il t'intéresse !

Bon rp à toi !
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Astrance de Sombrelune (100% - FINI)
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