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Il vaut mieux mourir en plein vol plutôt que de s'éteindre à petit feu.[Terminée]

Céd
Ligue M
Céd
Pouvoir : Invocateur de trous
Messages : 211
Localisation : Digne-les-bains
Il vaut mieux mourir en plein vol plutôt que de s'éteindre à petit feu.[Terminée] Sam 29 Aoû - 15:36

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Cédric “Céd” Lambert

LORSQUE DEUX SOLUTIONS S’OFFRENT À TOI, LA TROISIÈME EST SOUVENT LA MEILLEURE

Il vaut mieux mourir en plein vol plutôt que de s'éteindre à petit feu.[Terminée] 20-86
Surnom : Céd
Sexe : Homme
Age : 17 ans
Habite à :Digne-les-bains
Activité :Lycéen en première S
Phobie : Trypophobie, ou peur des trous.
_____

Pouvoir : Invocateur de trous : L’invocateur de trous est capable de faire apparaître des trous de taille et de profondeur variable, sur différentes surfaces. Les trous sont temporaires et n’ont aucun effet sur la surface qu’ils affectent. Les trous ont une zone d’entrée, une profondeur et une zone de sortie qui peuvent donner lieu à des trous de ver.
Arme : Son cerveau
Objet magique : Aucun
Alignement : Neutre
Objectifs :
Ultime : Récupérer sa soeur, qui se trouve bloquée dans le gouffre
Mettre la main sur un objet ou un Voyageur capable de téléporter des gens
Se trouver des alliés suffisamment puissants
Se mettre à son compte et fonder un groupe de récupérateurs d’objets et de personnes
_____

Aime : Sa sœur Léa, résoudre des problèmes, la démarche scientifique, les jeux-vidéos, Internet, les romans, Arsène Lupin, Artemis Fowl
N'aime pas : Sa classe, le sport, les situations gênantes, les images de trypophobies, les brutes épaisses
Classement : N°1800 de la ligue M
Descriptions

Cédric est un jeune homme de moyenne taille, mince, qui semble davantage prédestiné à travailler derrière un ordinateur que sur un chantier. Il vient de faire dix-sept ans mais on lui en donne aisément quinze. Des mèches brunes et grasses cachent en partie un visage pâle, qui ne voit pas souvent le soleil. Seule chose vraiment remarquable chez lui : la couleur de ses yeux qui sont verts. Il a un regard vif et curieux, beaucoup plus dynamique que le reste de son apparence. C’est d’autant plus visible lorsqu’il a un livre entre les mains : il donne alors l’impression de sauter de ligne en ligne avec l’agilité d’un yamakasi. Ses habits sont variés mais plutôt sobres. Il apprécie les couleurs sombres et les vêtements passe-partout comme les polos, les chemises ou les tee-shirt unis. Amateur de jeans, on le verra très rarement en jogging ou en short, sauf en cours de sport.

Niveau sport, Céd est mauvais. Il a compris qu’il devait s’entraîner et forger son corps pour briller et il a décidé que cela ne valait pas son temps. Il préfère conserver du temps pour lire, discuter, jouer à des jeux-vidéos, regarder des films ou étudier.

C’est dans les études que Cédric cherche à prendre de l’avance sur les autres, en forgeant son esprit. En seconde, il avait travaillé le programme de première scientifique, en première il travaillait le programme de terminale et en terminale, il travaillerait celui de la première année de prépa. Cela lui demande de travailler un peu plus que les autres intellos et de ne pas se contenter des devoirs mais c’est efficace et il est premier de sa classe depuis son entrée au lycée.

Il n’est pas très aimé des membres de sa classe car il ne fait pas beaucoup d’effort pour s’intégrer. Il est donc laissé dans son coin, est choisi en dernier lors des cours de sport et est souvent moqué. On pourrait penser que Céd en souffrirait mais ce n’est pas le cas. Cela ne lui fait ni chaud, ni froid : ses études et ses nombreux loisirs ne lui laissent pas le temps de se soucier de se faire des amis.

Il est perçu comme un ado calme, mou voire apathique. S’il n’avait pas d’excellents résultats scolaires, ses profs l’auraient très certainement perçu comme un élève paresseux car il ne participe jamais en classe. Il se contente de griffonner des exercices sur son cahier et ne s’exprime que lorsqu’il est interrogé. Il a alors tendance à partir loin dans ses explications, au risque de perdre ses professeurs et ses camarades.

Malgré ses excellentes notes, il n’est pas satisfait de lui-même ce qui le pousse à continuellement étudier et à se dépasser. Il se perçoit comme “nul” et cela en agace plus d’un. Lorsque Cédric a un 18, plutôt que de se réjouir, il va chercher à comprendre ce qu’il aurait dû faire pour avoir 20. Après, s’il réalise qu’il lui faut faire plusieurs nuits blanches pour atteindre 20, il se contentera du 18 car l’efficience est une valeur qui lui est encore plus chère que l’excellence.

Niveau sentimental, l’ado se prend beaucoup trop la tête pour ne serait-ce qu’envisager de tenter l’expérience. Il est sorti avec une fille, une fois, et cela lui a valu des crises d’angoisse. Il réfléchissait trop, se posait trop de questions, voulait absolument bien faire, la rendre heureuse, avait peur de se la faire voler par quelqu’un d’autre, se sentait moche, nul et ridicule. Elle a fini par se lasser d’avoir à gérer ses doutes et l’a largué, ce qui n’a pas arrangé la confiance en soi du jeune homme.

Mais le jeune homme n’est hypersensible que lorsqu’il s’implique émotionnellement et accorde de l’importance à une chose. La plupart du temps, il évite le stress et les angoisses en affectant une sorte de “jemenfoutisme”. C’est paradoxalement ce qu’il fait avec les cours, malgré le fait qu’il ne se trouve pas assez bon. Il se donne les moyens d’avoir des bonnes notes, s’implique énormément mais ne se fait pas de mauvais sang et accepte totalement l’éventualité d’avoir une mauvaise note, ce qu’il craint bien moins que de se faire larguer ou de décevoir sa petite soeur.

Cette capacité à garder son sang-froid est encore plus exacerbée à Dreamland, où Cédric  a encore plus de recul et voit le monde comme une sorte de simulation. Il y a toutefois un facteur qui pousse Céd à ne pas (trop) mettre sa vie en danger : la perspective de perdre un moyen de reprendre contact avec sa sœur.

Sa famille compte en effet énormément à ses yeux. Il ignore jusqu’où il serait prêt à aller pour leur venir en aide, notamment dans un monde comme Dreamland qui peut parfois faire penser à un jeu vidéo.


Histoire

Lambert. Avec un nom pareil, il est logique d’imaginer que Cédric a eu une enfance des plus exceptionnelles, marquée par la tragédie. Après la mort de ses parents, tué par un mystérieux cambrioleur, il grandit dans un orphelinat avec sa petite soeur et finit par devenir un justicier mas… Oups, je me suis trompé de feuille de personnage.

Né d’un père comptable à la vie aussi routinière et ennuyeuse que sa profession, et d’une mère infirmière, animée par le désir de soigner, le petit Lambert et sa petite soeur ont reçu beaucoup d’amour de la part de leurs parents. Leurs parents étaient du style à suivre des formations sur comment s’occuper d’un enfant et à lire de nombreux magazines sur l’éducation et ils firent de leur mieux pour être les meilleurs parents possibles.


Bien sûr, il y eut des disputes comme dans tous les couples mais elles étaient la plupart du temps réglées sur l’oreiller ou dans une cuisine, une fois la porte fermée. Si bien que le petit Cédric grandit dans un foyer plutôt chaleureux, avec sa soeur Léa.

Le seul bémol, s’il devait y en avoir un, c’était que leur mère devait souvent travailler la nuit et alternait avec leur père pour s’occuper d’eux. Leurs parents sacrifiaient ainsi petit à petit leur vie de couple au service de leurs enfants et de leurs travails respectifs, et avaient très peu de moments intimes, ce qui faisait souvent l’objet de disputes. Mais ils finissaient toujours par se réconcilier et leur couple, personnification du couple idéal et mièvre qui en devient presque écoeurant, tenait bon malgré les difficultés. Ce fut plus facile quand Cédric et Léa furent suffisamment grands pour être laissés à leurs grand-parents, ce qui leur permettait de faire des soirées restaux ou ciné.

Cédric n’était donc pas à plaindre. Il se découvrit très tôt un goût pour la lecture, puis pour l’apprentissage. Encourageant, ses parents lui achetèrent des romans jeunesses, puis des livres éducatifs pour enfant. Avant même d’en parler en cours, le petit Cédric s’intéressa aux dinosaures, aux théories concernant leur disparition, aux premiers hommes préhistoriques, aux chevaliers, à l’Espace et au système solaire. Il bondissait d’un sujet à un autre avec un enthousiasme rare chez un enfant de cet âge. Plus il apprenait de choses, plus il se posait des questions.

Ses parents étaient partagés entre l’admiration et l’inquiétude. D’un côté, leur bambin devenait de plus en plus cultivé et leur semblait très intelligent et curieux. De l’autre côté, il ne semblait pas trop s’intéresser à ses petits camarades ou se faire des amis. Lorsqu’il abordait le sujet de l’école à table, il ne parlait pas des autres écoliers mais plutôt des cours.

Si Cédric ne s’intéressait pas aux autres, ce n’était pas par snobisme mais parce que ses premiers contacts n’avaient pas été glorieux. Comme avec ses parents, il avait tenté de parler des sujets qui l’intéressaient tant mais ses camarades n’étaient pas intéressé par les cours et il utilisait parfois des mots trop compliqués. D’un autre côté, il n’était pas intéressé pour jouer au foot avec les autres. On l’appela rapidement Monsieur Dictionnaire et on se moqua de lui.

Sa petite soeur, Léa, eut bien moins de soucis. Elle était beaucoup plus sociable et accessible et elle eut rapidement beaucoup d’amis. En grandissant, ce fut elle qui tenta petit à petit de réconcilier son frère avec les gens afin qu’il ne reste pas seul dans son coin. Et cela fonctionna plutôt bien : même si Cédric ne s’entendait pas bien avec les gens de sa classe, il lui était plus facile de nouer des relations amicales avec certains amis de sa soeur, bien que plus jeunes d'un an. Loin du cadre scolaire, Cédric était moins studieux et plus ouvert à la discussion, il se montrait également à l’écoute. La présence de sa soeur aidait grandement à ce changement, il était beaucoup moins apathique quand elle était dans les parages. Il ne ressentait pas le besoin de se protéger derrière sa carapace d’indolence en sa présence et sa première et dernière petite amie fut d’ailleurs à l’origine une connaissance de sa soeur.

L’histoire de Cédric fut donc celle, plutôt classique et sans aspérités, d’un jeune homme à haut potentiel qui aurait pu souffrir de son état si ses parents et sa soeur n’avaient pas été là pour l’aider à accepter sa différence. Quelques brimades de ses camarades, une déception amoureuse, pas mal d’amis virtuels dû à son passe-temps le plus sociable : les jeux-vidéos.

Et c’est peu de temps après son seizième anniversaire qu’il perdit tous ses repères : sa sœur fut victime d’un accident de la route. Elle rentrait d’une soirée au cinéma avec ses amis et fut percutée par un chef d’entreprise qui revenait d’un afterwork plutôt arrosé. Bilan de cette rencontre entre un deux-roues et une voiture : fracture ouverte du fémur, fracture des joues, du nez et de la mâchoire, ainsi qu’un grave traumatisme crânien qui a plongé sa sœur dans un coma profond.
Les médecins ont prévenu sa famille des risques : il est possible qu’elle ne se réveille jamais ou qu’elle reste dans un état végétatif. Mais quand il s’agit de sa soeur, Cédric ou ses parents n’ont pas envie d’être rationnels. Ils espèrent qu’elle se réveillera un jour et que leur vie reprendra son cours. Quant au chauffard, ils lui en veulent mais doivent également reconnaître que c’est une personne droite, qui a assumé ses actes. Cédric n’a pas trop cherché à comprendre comment les frais d’hôpitaux de sa soeur étaient réglés, si c’était l’assurance du monsieur ou directement son argent. Même chose pour les différents allers-retours au tribunal, il a totalement laissé ses parents gérer toutes ces péripéties et s’est encore plus réfugié dans son monde : les cours, les jeux-vidéos, les histoires… et Dreamland.

Il n’a pas abandonné sa sœur, bien loin de là. Il laisse à ses parents le soin de s’occuper de préserver son corps. Quant à lui, il va partir à la recherche de son esprit et la sortir du coma.

Chroniques

[Songe 1 - Le trou perdu]

Flâner sur Internet est parfois une idée de merde, surtout quand ça déclenche des phobies. Céd ne sait pas qui maudire : les youtubers qui mettent en ligne des vidéos de “test de trypophobie”, lui pour les avoir regardé, les graphistes pour s’amuser à photoshoper des réseaux alvéolaires sur des bras… Le résultat est là : chaque nuit, son corps se recouvre de trous, rapprochés les uns les autres, comme s’il avait été mitraillé par des minuscules balles invisibles. Il ne ressent pas de douleurs, ne saigne pas mais la vision de ces trous lui donne des crises d’angoisse.

Cette nuit ne fait pas exception à la règle. On pourrait croire que la vie lui ferait un cadeau alors que sa soeur vient d’être admise à l’hôpital après un grave accident de la route ? Eh bien non, il est obligé de regarder sa chair se couvrir de trous. Mais ça ne s’arrête pas là, une fois que son corps est recouvert de trous, c’est au tour des murs autour de lui, puis du sol et enfin du plafond. L’espèce de cagibi éclairé par une ampoule où il se trouve emmuré se retrouve alors rempli de trous. Pas des trous qui laissent passer la lumière, non, des espèces de crevasses noirâtres dont on ne voit pas le fond.

Mais cette nuit, l’émotion qui traverse Céd n’est pas seulement de la peur. Il y a également de la colère, une étincelle de fureur qui menace de se transformer en brasier.

— Ce sont pas des trous que je veux voir, c’est ma soeur ! Sortez-moi ma soeur de cet hôpital !

Parler de sa soeur calme le dégoût viscéral que voue le jeune homme pour ces réseaux matriciels. Ses larmes cessent de couler et il retrouve peu à peu le visage dénué d’expressions qu’on lui connaît.

— Disparaissez !

Les trous ne se referment pas. Ils disparaissent d’un coup, comme s’il n’avait jamais existé ou qu’on les avait révoqué. Le jeune homme regarde autour de lui, un peu sonné : tout lui semble très réel mais il devrait se trouver dans son lit et pas ici. Quelqu’un l’aurait kidnappé et enfermé dans ce cagibi ?

Une voix se fait entendre : il s’agit du geôlier de Cédric, le seigneur cauchemar des trous. Cédric accepte avec une certaine flegme le fait d’être emprisonné et se met à échanger avec l'auto-proclamé seigneur, lui demandant ce qu’il doit faire pour revoir ses parents.

Leur discussion va durer plusieurs heures, où les questions de Cédric s’entrechoquent aux réponses de son seigneur. Parfois, ce dernier se tait un instant puis répond qu’il ne peut pas répondre car il a un trou de mémoire. La soif de connaissance de Cédric n’ébranle pas la patience de son seigneur : le jeune voyageur se montre calme et respectueux. Mais par dessus tout, c’est son absence totale de peur qui impressionne le plus le seigneur : enfermé dans un cagibi, parlant à travers des minuscules trous placés en haut de la paroi, le jeune homme s’exprime comme s’il était attablé à la terrasse d’un café.

— Du coup, il faut que je trouve mon pouvoir… Laissez-moi réfléchir, j’ai fait disparaître les trous tout à l’heure. Peut-être que je pourrais les faire réapparaître ? Apparaissez.

Le jeune homme plaque les paumes de ses mains contre la paroi et se concentre, visualisant plusieurs trous de bonne taille. Un seul apparaît sur la paroi : il n’est pas sans fond comme les précédents mais perce le mur du cagibi, y apportant de la lumière. Il voit enfin le visage de son interlocuteur, une sorte d’ado torse nu au corps couvert de tatouages tribaux et aux yeux partiellement dissimulés sous un bandana rouge.

— Mon premier voyageur est un invocateur de trous ? Intéressant !

[Songes 2 à 150 - Le trou perdu]

Au cours de ses premiers mois à Dreamland, Céd apprit beaucoup de choses, surtout à se méfier des créatures y vivant. Il était prisonnier de son seigneur mais libre d’explorer le royaume comme bon lui semblait. Il n’avait cependant pas trop envie de s’aventurer dans le réseau de galeries à ciel ouvert qui constituait le royaume, surtout pas après avoir vu un ver géant en sortir, le corps recouvert d’une matrice de trous remplis d’asticots rosâtres.

Lubang, son seigneur, l’obligeait à revenir au royaume chaque nuit par le biais d’un objet magique nommé tampo temporus. Il était le seul détenteur de la gomme qui permettait d’en effacer les traces et avait promis au jeune homme de le libérer une fois qu’il serait suffisamment puissant pour survivre seul. Mais Céd n’était pas dupe : Lubang n’agissait que par intérêt et il ne devait pas voir ce geste comme une marque de bonté. Lubang voyait Céd comme une vache à lait dans laquelle il investissait son temps afin d’obtenir un esclave de qualité.

Céd ne pouvait pas lui en vouloir : il voyait également Lubang ainsi. Il se montrait donc docile et s’investissait dans les exercices donnés par son maître avec beaucoup d’application. Sous son égide, il apprenait à utiliser son pouvoir, en cherchait les limites, les possibilités. Combien pouvait-il invoquer de trous avant d’être à bout de force ? Avec quelle rapidité ? Au début, il lui fallait toucher une surface pour invoquer un trou. Mais avec le temps, il pouvait le faire depuis plusieurs mètres de distance, en l’ayant dans son champ de vision.

Il affronta également son seigneur. Enfin, affronter… C’est un bien grand mot. Disons qu’il essayait d’utiliser ses trous pour esquiver les pichenettes que lui balançait Lubang et qui pouvait trouer son corps aussi facilement qu’une balle. Il faisait apparaître un trou juste avant l’impact, à l’endroit où il se serait fait transpercer le corps.

Puis, son seigneur l’obligea à traverser les réseaux de galerie et à se débrouiller pour survivre. Céd évoluait donc dans le noir et devait être attentif aux moindres secousses pour créer un trou suffisamment grand dans une paroi pour s’y abriter et éviter de se faire écraser par un ver qui n’avait rien à envier à un autobus. Il passa très souvent près d’une mort certaine et fut parfois sauvé par son seigneur, qui l’observait constamment.

Niveau connaissance de Dreamland, sa seule fenêtre sur le monde était un seigneur juvénile, victime de trous de mémoire. Autant dire que cela pouvait parfois être frustrant de ne pas trouver de réponses à ses questions. Cependant, Céd en avait appris assez pour s’être fixé un objectif à Dreamland : celui de retrouver sa soeur. En effet, qu’elle soit une Rêveuse ou une Voyageuse permanente dû au coma, elle était potentiellement dans un endroit plus cauchemardesque que celui dans lequel il se trouvait, et il ne voulait pas ça pour elle. De plus, peut-être pouvait-il trouver un moyen de la tirer du coma ?

Afin d’atteindre cet objectif, il devait premièrement quitter le Trou Perdu, le royaume de son seigneur. Et pour cela, il devait obtenir la confiance et l’aval de Lubang. Il fit donc preuve de zèle et se mit de plus en plus à s’intéresser aux desseins de son seigneur. Il apprit ainsi que Lubang voulait accroître sa puissance en augmentant le nombre de Rêveurs qui faisait des cauchemars liés aux trous. Céd expliqua alors à son seigneur comment sa phobie s’était manifestée, lui expliquant que, dans le monde des Voyageurs, il y avait un réseau de transfert d’information qui partageait des images horrifiques. Il proposa donc à son seigneur d’imprimer à différents endroits de Dreamland ces motifs trypophobiques afin de faire office de panneaux publicitaires. Lubang trouva l’idée un peu naïve mais amusante. Il n’était pas sûr qu’elle puisse fonctionner mais les initiatives de Céd lui plaisaient. Il lui conseilla cependant de ne pas se faire attraper par les autorités des royaumes taggés car Lubang nierait alors toute responsabilité dans les actions de son Voyageur. Il enleva ensuite le Tampo Temperus de Céd, lui rendant sa liberté à condition qu’il vienne faire un rapport de ses activités au moins une fois par semaine. Céd n’eut aucun mal à en faire le serment, Lubang était son seul allié et il ne pouvait se permettre d’en faire un ennemi, d’autant plus qu’il était la source de ses capacités.

[Songe 151 - Le gouffre]

À peine libéré de Lubang, Céd décida de partir à la recherche de sa soeur. Un peu comme un plongeur qui s'aventurait dans une fosse sous-marine, il se prépara une corde pour remonter : des alarmes sur son téléphone, échelonnée toutes les cinq minutes. Il estimait son temps d’endormissement à environ dix minutes lorsqu’il parvenait à se vider la tête avec des exercices de relaxation. Vu qu’il devait penser à sa soeur, ce temps augmenterait et il avait donc prévu un temps d’endormissement de vingt minutes et une durée de sommeil d’une dizaine de minutes. Bien sûr, il ne savait pas exactement comment le temps dans le monde réel et celui dans Dreamland interagissait : il avait fait quelques expériences et certaines nuits, il était persuadé d’avoir rêvé pendant une dizaine d’heures alors qu’il n’avait dormi que cinq heures dans la réalité. Et c’était variable d’une nuit à l’autre, il n’y avait pas un coefficient directeur fixe. Mais cela le rassurait d’avoir cet espèce de corde qui lui permettrait de revenir au monde réel en cas de pépin.

Il avait pris en compte plusieurs risques : sa soeur pouvait se trouver au royaume obscur ou dans des royaumes de troisième ou quatrième zone, et ses capacités étaient bien trop faibles pour lui permettre d’y survivre longtemps. De plus, il était possible qu’on lui appose un Tampo-Temperus pour le contraindre de rester prisonnier d’un lieu, ou même qu’on le prive de ses pouvoirs. Il était mentalement prêt à toutes ces éventualités et il s’endormit en pensant à sa soeur.

Il se retrouva auprès de sa soeur, dans une sorte d’habitation très précaire faite de matériaux de récupération et de bâches qui lui faisait penser à des reportages qu’il avait vu sur des bidonvilles. Sa soeur fut plutôt surprise de revoir son frère et l’accueil fut chaleureux, d’autant plus quand il découvrit qu’elle était également une Voyageuse. Léa avait tout oublié de l’accident et de la semaine qui s’était écoulée avant celui-ci, mais elle avait conscience qu’il lui était arrivé quelque chose dans le monde réel et il lui arrivait d’entendre les voix de ses parents et de son frère. Manque de bol, elle avait vaincu sa phobie des profondeurs dans le mauvais royaume et se retrouvait à présent prisonnière du gouffre, le Tampo Temperus qu’elle portait étant plus accessoire qu’autre chose. Elle expliqua à son frère que les gardiens de cette prison ainsi que les autres prisonniers étaient plutôt dangereux et qu’il ne devait pas revenir, sous peine de se retrouver lui aussi prisonnier. Puis, Céd se réveilla.

Il était d’accord avec Léa, il ne pouvait pas prendre le risque de revenir dans ce royaume sans s’y être préparé. Cela l’avait rassuré de voir que sa soeur semblait en relative bonne santé, bien que recouverte de crasse et le visage émacié. Il se fit le serment de l’en sortir mais d’abord, il devait se renseigner sur le gouffre et les moyens d’en faire sortir quelqu’un.

[Songes  152 à  365 - Royaumes de la première zone puis Zamora]

Après être retourné à Trou Perdu pour demander à son mentor qu’elle était le meilleur endroit pour récupérer des informations, Céd s’était mis en route de Zamora. Ne voulant pas se retrouver dans un coupe-gorges, il tenta de s’y rendre par des moyens conventionnels, ce qui lui fit vivre un certain nombre d’aventures dans la première zone de Dreamland. Rien d’extraordinaire, une petite course-poursuite avec des monstres au royaume champignon, quelques effarouchées avec des VK de la Baby à la Tour des arts et au Village puzzle, aider un groupe de Voyageurs de Delirium City à récupérer leurs slips volés par des gorilles, que les expériences classiques qu’énormément de Baby vivent lors de leur première année à Dreamland.

L'entraînement de Lubang ainsi que les capacités d’analyse et de réflexion de Céd l’aidèrent à venir à bout de toutes ces épreuves sans trop de problèmes, avec toutefois perte et fracas face aux VK puisqu’il perdit un bras. Il put également se rendre compte que son pouvoir n’était certainement pas l’un des plus utiles en situation de combat, notamment en un contre à un, et qu’il lui fallait l’utiliser judicieusement pour surprendre. Face aux VK, être seul face à plusieurs adversaires avait été à son avantage et il s’était découvert de nouvelles capacités, bien qu’elles soient très gourmandes en terme d’énergie : la possibilité de faire un trou de ver pour esquiver une attaque lancée face à lui et la renvoyer à un adversaire située derrière lui.

Grosso modo, le projectile rentrait dans un trou situé devant Céd et ressortait par un trou situé derrière lui. Il ne se contentait pas de traverser un seul trou comme c’était le cas pour les trous plus classiques de l’invocateur, ce qui permettait plus de marge de manoeuvre.

C’est donc après pas mal de déboires que Céd trouva le volcan qui abritait Zamora, puis le lac, puis le Pont des Trousseaux. Ce fut une randonnée des plus intenses qu’il n’aurait jamais pu accomplir dans le monde réel. Mais à Dreamland, plusieurs mois d’entraînement et de galère avaient rendu son corps onirique bien plus endurant et performant, et c’était plutôt agréable même s’il avait quasiment investi toute son énergie dans le développement de son pouvoir. Il restait plus capable de recevoir des coups de poing que d’en donner mais ses jambes lui permettaient de fuir ou de marcher longuement, malgré la chaleur d’un volcan ou les arêtes et les roches casse-gueules. Quant aux éventuels monstres, la meilleure tactique était de les anticiper et de se dissimuler dans des trous créés pour l’occasion, plutôt que de la jouer bourrin.

Son arrivée à Zamora fut des plus classiques. Il connaissait la réputation de l’endroit donc il était sur les gardes, se concentra et… se fit voler son visage à peine le Pont des Trousseaux traversé. Classique. Il tenta donc de poursuivre son voleur et finit par y parvenir mais ce n’était pas une bonne chose : pour ce faire, il avait traversé un véritable labyrinthe de ruelles et s’était retrouvé dans un endroit totalement isolé. Ce n’était pas le voleur qui était bloqué avec lui, mais plutôt lui qui était bloqué avec le voleur. De plus, il n’était pas seul et d’autres bandits l’avaient rejoint. Céd venait de rencontrer sa première guilde de voleurs.

Grosso modo, la guilde voulait de Céd qu’il décline son identité, son pouvoir et qu’il accepte de commettre différentes missions pour son compte, en échange de quoi il pourrait récupérer son visage. Cependant, pendant que celui qui semblait être le chef informait Céd de leurs attentes, le jeune homme avait créé un trou dans sa poche et un autre trou quelques mètres plus loin, sur la main du voleur et il s’en servit pour récupérer son visage (en gros, sa main rentra dans le premier trou et ressortit dans l’autre, comme si elle avait fait une ligne droite tout en étant invisible). Il remit son visage tout en expliquant ce que lui permettait de faire son pouvoir.

Certains des malfrats voulaient le réduire en pièce mais d’autres apprécièrent la beauté du vol et l’effronterie du jeune homme. Céd donna pour tout nom celui de “Céd”, déclara être capable d’invoquer des trous ce qui était utile pour s’introduire dans des bâtiments ou dans des coffre-forts et accepta la demande du chef, mais avec ses conditions à lui : il ne travaillerait pas pour rien mais contre des informations.

Cette attitude plut au chef de guilde et Céd passa les prochains mois à voler, en bande d’abord puis en solo, les objets demandés par son supérieur. C’était principalement des vols entre guildes, qui servaient presque d’entraînement aux uns et aux autres : on se volait des artefacts, de l’EV, des documents compromettants.

Céd continuait de rendre des comptes à son seigneur et profitait de ses visites pour s’entraîner afin d’augmenter l’endurance mais également la vitesse d’exécution et la précision de son pouvoir. Lubang profitait de la nouvelle position de son Voyageur pour lui demander des informations, que Céd récupérait en échange de ses services. Il lui arrivait également de taguer des motifs de trous, même si son seigneur doutait de l’utilité d’une telle démarche.

Une sorte de routine s’installa, Céd recevait très peu d’information en échange de ses vols et c’était parfois des rumeurs. Le chef de guilde étant un peu roublard, Céd devait analyser et recouper plusieurs infos pour démêler le vrai du faux et gratter la légende pour laisser apparaître l’histoire. Mais mois après mois, il finit par parfaire sa connaissance du gouffre et une réalité s’imposa à lui.

C’était probablement le pire endroit à Dreamland où sa soeur aurait pu être enfermée.

En effet, son pouvoir n’allait lui être d’aucune utilité pour rentrer ou sortir de cette prison souterraine. S’il s’était agi d’une prison classique ou même d’un labyrinthe, cela aurait été un jeu d’enfant. Mais là… Sans allié, il ne ferait pas le poids.

Céd ne se laissa pas démonter et chercha plusieurs solutions au problème : il y avait plusieurs pistes de résolution. De bons alliés, une excellente maîtrise de son pouvoir qui lui permettrait de transcender le champ des possibles ou mettre la main sur un artefact ou un Voyageur capable de téléporter des gens. Et pour atteindre ces objectifs, il lui fallait voyager et accomplir un maximum d’exploits, engranger de l’expérience et s’entraîner à survivre à des environnements de plus en plus hostiles.

[Songes  365 à  450 - Royaumes de la première et seconde zone]

Maintenant en ligue Major, Céd manifesta son désir d’intégrer la cour des grands : il voulait faire partie des rares voleurs de la guilde qui accomplissait des contrats à l’extérieur pour le compte de gros poissons. Après mûre réflexion, le chef accepta et Céd put commencer à travailler dans les royaumes de la première et seconde zone. Il commença petit, par le vol d’une épée soit-disant légendaire présente dans le château de Fantasia pour le compte d’un riche collectionneur d’Armacity ou encore une agrafeuse de Deskjauk pour l’une de ses fans du royaume des peluches.

Les missions se firent de plus en plus difficiles et il se retrouva rapidement en compétition avec d’autres voleurs, pour le compte d’autres clients. Parmi l’une de ses réussites les plus marquantes, il y eut le vol de la gamelle préférée du roi des chats, qui fit par la suite l’objet d’une rançon émise par la Famille.

Mais il y eut aussi beaucoup d’échecs, certains objets étaient trop difficiles à voler ou trop gardés, ou alors les voleurs averses étaient bien plus talentueux. Mais Céd n’avait pas peur d’échouer car c’était en se trompant qu’on apprenait le mieux. S’il avait 16 de moyenne en S, ce n’était pas parce qu’il était un génie qui réussissait tout du premier coup mais parce qu’il n’avait pas peur d’expérimenter, d’échouer et apprenait de ses erreurs jusqu’à se rapprocher de la perfection.

S’il n’avait pas peur de l’échec, il aurait pu avoir peur de mourir. Voler comportait des risques et Céd était incapable de compter le nombre de fois où il avait frôlé la mort. Mais il y prenait goût et Dreamland lui apparaissait parfois comme un exutoire à son quotidien de lycéen intello. Et puis, il y avait son objectif ultime, celui de voler une personne au sein d’une des prisons les mieux gardées de Dreamland.

Cet objectif-ci valait bien tous les périls mortels du monde !

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★ Prénom ou pseudo : Sphinx
★ Age : 24 ans
★ Connais tu Dreamland ? : Jusqu’au tome « Anus » qui restera dans les annales
★ Depuis quand fais-tu du rp ?: 10 ans
★ Pourquoi avoir choisi ce forum ? : D’une parce qu’il est bien, de deux parce que la fondatrice me plaît beaucoup
Hazel
Créature
Hazel
Pouvoir : Pouvoir des animaux
Messages : 169
Re: Il vaut mieux mourir en plein vol plutôt que de s'éteindre à petit feu.[Terminée] Sam 29 Aoû - 21:51

Validay !

En tant que membre de la ligue M, tu débutera N°3219 mais je me doutes pas que tu vas y faire ton trou ! Wink

Oublie pas de faire ta fiche technique et de faire valider ton avatar dans le topic Liste des avatars o/
Bon rp !
Il vaut mieux mourir en plein vol plutôt que de s'éteindre à petit feu.[Terminée]
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