Ceci n'est pas la première fiche [Joy][Terminée] Ven 5 Jan - 23:47
Modèle voyageurs
★ Surnom: Dantès ★ Sexe: Féminin ★ Age: 22 ans ★ Habite à : Biarritz ★ Activité : Etudiante en Lettres, surveillante ★ Phobie : Peur des mathématiques
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★ Pouvoir: Contrôleuse des mathématiques qui régissent le monde ★ Objet magique: Un flingue à billes qui apparaît toujours dans son étui à la ceinture de Joy. ★ Alignement : Neutre Mauvais ★ Objectifs : Devenir Tata de la Famille / Se venger de ses ennemis / Fonder le royaume voyageur / Tuer Golde Lion / Vivre riche et en paix
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★ Demande de PR : 12 000 maximum ★ Demande de PP : 30 000 maximum ★ Classement souhaité : N°3 333 de la ligue Major
Dreamland n'a pas voulu de mon équation parfaite et équilibrée, je vais lui donner le désordre, le chaos comme seules formules !
Description
Hé oui ! Elle a grandi ! En cinq ans et quelques (més)aventures de plus, Joy a pris enfin de la soupe et atteint avec brio le mètre quatre vingt. Bon ok on ne s’emballe pas mais ça fait vingt centimètres, et quoiqu’on en dise, c’est quand même la taille qui compte hein ! Elle a gardé une certaine agilité physique, par du sport régulier et désormais de la planche à voile dans l’équipe amateur sous-notée de Biarritz. Elle garde le surf pour se détendre, la course, la pelote, un peu de tennis et la natation forcément. Le sport reste important, comme pour toute la famille Killamanjiro. C’est aussi un défouloir pour sortir ses errements, ses remords sur sa vie onirique.
Son visage est toujours le même depuis son éveil à Dreamland il y a cinq ans. Des yeux verts brillants qui vous jugent ou vous percent ou vous méprisent, c’est au choix.Toujours en alerte, elle a désormais un rictus fatigué ou blasé quand on lui parle. Elle a perdu un peu d’éclat dans ses prunelles, et se montre moins curieuse que lors de ses débuts. Normal. Elle a coupé une partie de l’énorme tignasse bleutée classique des Killamanjiro. Après des nattes africaines totales, des dreadlocks, des coupes en piques, en brosse en gel, elle laisse juste ses cheveux tirés vers l’arrière. Il paraît que ça s’appelle grandir, on peut dire dans son cas qu’il s’agit de souffrir et regretter amèrement sa vie passée. Elle fait souvent la gueule quoi. Elle a gardé le bandana offert par Carvey, qui fait sentir à la personne qui le renifle l’odeur qu’elle préfère. Elle la tient à son cou, comme un souvenir, comme un trophée. Elle fait beaucoup de teintures quand elle se réveille dans Dreamland
Mentalement, elle est toujours sévère et droit, en colère, ou contrariée. Un peu comme avant mais en pire. Elle réfléchit encore à des formules, mais on la sent ailleurs, en projection, dans son monde, dans l’avant, dans une vie qu’elle n’a pas su retenir. Rayez la mention inutile. Elle porte désormais des vêtements dignes d’une mafieuse de Chicago années 1920. Plus de haillons, plus de trucs déchirés de hippie, maintenant elle s’habille avec des blousons en cuir, des vêtements qui allient puissance et discrétion. Elle garde un côté enfant sauvage, dans ses postures et sa façon de se comporter, et parfois elle ressort ses tongues, ses shorts légendaires psychédéliques, ses t-shirts qui sont toujours produits dans son entreprise du Royaume de la Soie. IRL, on la voit toujours courir vers la plage avec sa planche de surf aux motifs japonais de Hokusai. On ne se refait pas.
Actuellement : Le caractère a un petit peu changé au fil de ses années dans Dreamland. D’abord enjouée et curieuse, volontaire et toujours partant pour l’aventure, la voyageuse trahie par tous ceux qu’elle connaissait s’est renfermée sur elle-même. Elle vit quasiment en ermite à Kazinopolis, ce qui le rend aigrie, amère pas envieuse mais presque méchante quant aux voyageurs qui font parler d’eux. Elle est désabusée et désillusionnée de tout, en colère contre elle-même et le monde entier. Elle est donc souvent de mauvais poil ou laconique dans ses réponses, souvent bourrée aussi par l’alcool d’or de la ville des casinos, et elle est devenu cynique à toutes épreuves. Ses rares proches ne viennent la voir quand dans les bons jours, et sa famille la laisse seule à cause des crises qu’elle poussait quand on venait la consoler au début de sa descente aux enfers. Elle accuse toujours le coup et travaille patiemment à sa vengeance. Elle ne parle plus beaucoup mais s’intéresse toujours en secret à l’évolution de Dreamland depuis cinq ans. Le seul qui a encore un accès normal est Jock, avec qui elle vit en collocation à Kazinopolis, et peut-être Carvey le marchand, selon les nuits. Quelquefois Sonia, une amie de longue date, arrive à la faire sourire sur un événement ou une action de voyageurs. Mais enfin, globalement elle est d’une tristesse d’apparence et profonde à la fois. Elle a découvert aussi le plaisir qu’il peut y avoir à tuer quand on va mal ou quand on veut juste se divertir. Elle aime repousser ses limites depuis sa chute sans fond et ne souhaite pour l’instant ne pas relever la tête.
Histoire
Le jour, Joy est une étudiante et une surveillante ordinaire. Elle va en cours, elle y passe ses journées, retrouve ses amis. Ancienne élève de la série scientifique, elle s’est finalement consacrée à une licence puis un master de Lettres Modernes. Elle veut se consacrer à l’étude de la vengeance dans la littérature de guerre, et travaille énormément pour assurer ses diplômes. Plus de maths, plus de sciences. Elle est surveillante dans un collège pour payer une pension à ses parents et pour sortir assez pour respirer.
Elle est née au sein d'une famille anglo-landaise. En effet, son père, Andrew Killamanjiro, nom d'une famille galloise installée en Tanzanie, et revenue au début du XIXème siècle, prenant le nom du fameux mont, nom qui fut petit à petit déformé au fil du temps, des appellations, des aléas des naissances et des transformations des langues. Edward a rencontré la mère de Joy, Athénaïde Eskirol, lors de vacances post-études, après son cursus de droit, à Saint-Jean-de-Luz. Elle passait le concours pour être institutrice, et il fut charmé - dit-elle encore aujourd'hui - par cette française à la peau tannée, qui sortait des vagues furieuses avec les cheveux indigos. Elle dit qu'elle fût charmée avant tout par les tentatives de discussion d'"Andie", qui avait un accent à couper au couteau. Ils s'installèrent rapidement ensemble, Andrew laissant sa vie au Pays de Galles pour rejoindre sa française. Il devient d'abord traducteur puis avocat, elle obtint le concours et commença à enseigner. Ils achetèrent une maison tranquille dans Biarritz au moment où Athénaïde tomba enceinte.
Athénaïde étant croyante, ses enfants sont placés sous la signe du Divin. L'aînée de la Famille, Maria, a reçu pour elle la douceur et l'amour de la Vierge. Premier enfant du couple, elle devint une jeune fille solide et indépendante, forte et courageuse, très motivatrice pour le reste de la famille, surtout pour le deuxième, Gabriel. Autonome dès son plus jeune âge, elle avait l'habitude de jouer sans embêter ses parents, dans son univers, en tentant d'amener son autre frère à elle. Elle se lia d'amitié, pendant ses premières vacances au Pays de Galles, avec la voisine de la famille Killamanjiro, une petite Scarlet Barcott, qui devint avec le temps et les retours réguliers pour les vacances scolaires, sa meilleure ami, sa correspondante, sa confidente et enfin sa colocataire (les parents lui ont donné une petite maison au bout du jardin, de la taille d'un deux pièces - et Scarlet, finissant ses études en France, habite maintenant chez eux). Un an après Maria est né Gabriel, l'Ange annonciateur. Athénaïde avait posé un cierge à l’Église pour prier pour les parents de son mari, qui avaient des difficultés financières à l'époque. Soudain, elle sentit dans son ventre comme une chaleur inhabituelle, une sensation qui lui disait "tu le sais maintenant, tu attends encore la vie". Pensant qu'un Ange était venu lui annoncer en personne l'arrivée d'un nouvel enfant, elle décida, et Andrew fut d'accord, de l'appeler Gabriel. Gabriel fut le compagnon de jeu de Maria, l'enfant dont on s'occupa finalement très peu, et il a grandi davantage avec sa sœur qui fût comme une seconde mère. Très intelligent, il sauta une classe et se retrouva avec Maria, ce qui leur donna le surnom de "jumeaux" au collège et maintenant au lycée. Joy est née un an après Gabriel, mais elle fut parfois tenu à l'écart de ses deux aînés, qui refusèrent toujours de l'amener dans tous leurs jeux. Elle ne fut pas malheureuse pour autant, mais sa personnalité - le fait qu'elle soit observatrice, calme, et disposée à suivre sa propre volonté - a été modelée à partir de cet écart de jeunesse. Les "jumeaux" vivaient ensemble quand Joy trouvait des occupations pour elle-même. Elle fut nommée ainsi par son père, qui souhaitait un prénom sonnant l'Angleterre, et sa mère voulait qu'un enfant représente la Joie chez elle. Enfin, les deux derniers de la fratrie sont Pete et Sarah. Pete a deux ans de moins que Joy, mais il s'est davantage lié à elle qu'aux jumeaux. Si Joy n'est pas à la maison, Pete passe son temps libre à jouer de la guitare tout seul et avec un groupe de jeunes. Il est tellement passionné que l'instrument va le suivre même dans le monde des rêves...Sarah enfin, est née trois ans après Pete, elle a donc 12 ans et regarde ses frères et sa sœur avec admiration, même si elle est la plus chouchoutée de la famille.
Cette famille est primordiale dans l'histoire de Joy. En effet, depuis qu'ils sont jeunes, leur mère leur parle de leurs rêves, elle leur a toujours demandé à quoi ils rêvaient, de quoi ils avaient peur, comment ils sauraient vaincre leurs peurs si jamais...Athénaïde, avait lancé ses enfants dans des aventures hallucinantes. Mise dans la confidence, Scarlet, l'amie galloise, vint à Biarritz pour habiter avec Maria, l'année où elles devinrent toutes les deux voyageuses. Cela grâce à Gabriel, qui avait vaincu sa peur le premier, ayant la peur de l'absence. Maria avait peur du noir, et a vaincu son pouvoir obscur lié à ses yeux. Scarlet avait peur des objets tranchants. Pete arriva dans Dreamland après une nuit de défonce avec son groupe, et il apparût avec une guitare magique qui lance, quand on joue dessus, des attaques de zone. Restait Joy, encore une fois mise à l'écart, qui n'avait pas de peur si ce n'est, dans l'année de seconde, des mathématiques qui hantaient ses soirées, qui la faisaient enrager, qui l'effrayaient à chaque contrôle, interrogation, exercice...
Partie 1 : L'éveil du Théorème.
Spoiler:
- Et encore une soirée qui passe...
La Killamanjiro traînait dans sa chambre, sans savoir trop quoi faire. Internet, des mangas, les dvd, elle avait fait le tour. Ses frangins étaient déjà en train de dormir, à 21h30, alors impossible de chercher une activité avec eux. Ils parlaient à voix basse de leurs rêves, le monde magique et tordu dont parlait la mother tout le temps. A vivre dans cette maison, on finissait par devenir parano. Les messes basses, les voix qui se baissent à son arrivée, les discussions qui semblaient débuter à chaque fois qu'elle entrait dans une pièce où le reste de la famille se trouvait. Pas de changements notables dans les attitudes, à part ces horribles façons de le mettre de côté. Elle y était habituée, mais depuis quelques mois, tout le monde s'y était mis, sans qu'elle ne sache pourquoi. Même Scarlet la regardait étrangement, avec un regard amusé et un peu déçu, avait-elle remarqué, quand ils racontaient leurs journées de cours ou les dernières nouvelles. Seul le paternel semblait trouver ça normal et continuait comme si de rien n'était. D'ailleurs, que faisait-elle, elle, à cette heure-ci ?
Toc toc toc.
La porte s'ouvrit et le visage souriant de sa mère apparût dans l’entrebâillement de la porte. L'adolescente ne lui jeta pas un regard et fit semblant de lire un manuel de littérature, absorbé. Elle esquissa un sourire entendu, ferma la porte en lui souhaitant de faire de beaux rêves. Joy ferma immédiatement le bouquin, au moment où la porte claqua, et sortit par la fenêtre, s'installa sur le toit de la demeure, qui surplombait suffisamment les autres toits pour voir les phares au large, entendre, par moments, le meuglement du flux, les vagues, ses vagues fabuleuses qui le transportaient quand elle surfait. Elle se roula une cigarette, faisant bien attention aux lumières qui pouvaient toujours s'allumer des autres chambres. Personne ne savait qu'elle fumait une fois par soir, de temps en temps, quand la solitude la prenait davantage, quand elle maudissait sa maisonnée en fredonnant, absent, lâchant des taffes "on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas ses familles, on ne choisit pas les trottoirs de Manille, de Paris ou d'Alger pour apprendre à danser". Une chanson qu'adorait le father, elle ne savait pas trop pourquoi, mais ces quelques vers étaient restés ancrés dans sa mémoire...on ne choisit pas sa famille...
Une fois le cylindre de tabac consumé, elle se mit à faire ses devoirs. Si elle voulait assurer le passage en première S, suivre l'exemple de Gabriel, il fallait assurer les mathématiques. Une horreur. Elle mettait toujours une plombe avant de saisir les calculs et les démonstrations demandées. Elle y passait une partie de ses nuits, ne voulant pas décevoir la mother et toute la family, qui la regarderait encore, une fois de plus, comme une étrangère. Non, elle irait dans la section scientifique, quitte à passer des nuits blanches pour vaincre les mathématiques. Allez, encore des identités remarquables, quelques vecteurs en révision...le stylo tremblait dans sa main, tremblait de ne rien comprendre, tremblait de se voir ignorant, idiot, abêti dans les formules abstraites. Elle s'effondra, la tête dans la main, tapa du poing sur la table en ne sachant pas finir les exercices. Encore une nuit, encore une nuit à haïr les mathématiques. Il faudrait la moyenne cette fois, il faudrait assurer une note potable. On peut passer avec un 10 ou un 11, ça s'est vu, c'est même certain. Il faut juste travailler, ne pas abandonner, souffrir dans les formules, mais ça vaudrait totalement le coup...
Joy ne remarqua pas qu'elle s'endormait en pestant sur les mathématiques. Elle se mit à rêver des formules, des équations, des chiffres, d'exposants, de fonctions, de fractions, d'inconnus. Tout autour de lui, un cauchemar mathématique formait un labyrinthe qui l'emprisonnait, l'étouffait, l'oppressait si bien qu'elle n'arrivât plus à trouver de l'air. Soudain, malgré les pleurs apeurés, elle releva la tête, jeta un regard de haine à ce labyrinthe. Pas question de se faire emmerder par les mathématiques en rêve, pas question de se laisser faire une fois de plus. Les maths allaient enfin payer ! Plus d'ennuis ! Plus de nuit blanche ! Elle saurait faire des calculs comme personne, et elle aurait son année ! Ramenez-vous, qu'on vous démontre enfin la face ! Joy se mit à voir ce qu'elle cachait, à démontrer toutes les sorties possibles, et dans une démonstration finale, elle réussit à vaincre les mathématiques en trouvant, par le calcul simple et la logique, une sortie assurée. Des lutins portant des chapeaux-numéros le regardaient, surpris, et Joy se sentit soudainement transportée, comme si elle atterrissait dans son rêve, entouré par un halo superbe, un halo de calculs, et elle posa le pied sur le sol, deux genoux, toucha l'herbe du labyrinthe, dont les haies s'ouvrirent en des multiples bouches.
- Bienvenue, jeune voyageuse au carré ! - Okay, c'est quoi ce délire encore ? - Vous venez de naître dans l'enceinte du Théorème Labyrinthique, au carré. Nous vous remercions pour votre passage dans notre enceinte, au carré ! - Heu...ouais ? - Vous trouverez par votre calcul aisément la sortie, au carré ! Nous nous retrouverons peut-être auprès de notre Seigneur commun, au carré ! - J'ai pourtant pas fumé la conso de Pete ce soir, ou alors j'ai rêvé...
Joy trouva naturellement la sortie, et arriva dans une plaine. Elle se mit à marcher parmi les chiffres, les inconnus, d'autres personnes, souvent enjouées, parfois semblant paniquer parmi tous les éléments mathématiques. Elle vit des panneaux indiquer des directions complètement loufoques "Quartier Algébrique" "Esplanade Géométrique" "Palais de toutes les Opérations", et enfin un espace nommé "Parc des Fonctions". Elle fit le tour d'une ville étrange composée de mathématiques, et le plus étrange était qu'elle comprenait comment la ville fonctionnait, pourquoi tels assemblages, tels calculs pour construire ce bâtiment à cet emplacement précis. Elle voyait le monde de son rêve autour de lui avec un œil neuf, un œil de mathématicienne qui décrypte immédiatement tout ce que le réel est comme mathématique. Tout était calcul, résolution, théorie...évidence et cohérence. Une puissance la parcourait et lui donnait un pouvoir énorme - elle put d'ailleurs se rendre compte que ses yeux étaient beaucoup plus lumineux qu'à l'accoutumée; Soudain, devant cette vitre où elle se contemplait comme si elle existait réellement dans ce rêve, elle se sentit totalement épuisée, vidée, vannée comme après une journée de surf, comme après des séances de jogging à courir dans tout Biarritz. Une fatigue énorme s'emparait de son corps, et ses yeux redevinrent normal. Un chiffre obèse qui passait par là se mit à crier près d'elle.
- Voyageuse en fatigue ! Voyageuse en fatigue !
Un temps de silence, puis un troupeau de symboles mathématiques se ruait d'un coup sur Joy, qui se mit mécaniquement à courir. Sans trop savoir pourquoi, par réflexe.
- PUTAIN MAIS C'EST QUOI CE DÉLIIIIIIIRE ?
Partie 2 : Premiers Calculs
Spoiler:
- Mum, j'ai fait un drôle de rêve cette nuit...il...il semblait si réel...
Un silence de plombe chuta sur la table du petit-déjeuner, remplie comme à son habitude par un capharnaüm bien connu des familles nombreuses. Le père Killamanjiro monta se préparer en lâchant un long soupir, non sans laisser un chuchotement à l'oreille de sa femme, qui avait arrêté de boire tranquillement son troisième café du matin. Les frangins étaient scotchés aux lèvres de leur mère, qui prit le temps de faire tourner trois fois sa cuillère avant de répondre.
- Réel comment, darling ? - Je ne sais pas trop. Comme si j'existais réellement dans ce rêve, comme si...j'étais vivant, là-dedans. C'était très étrange...ça arrive, tu penses ? - Ça arrive, ma chérie, ça arrive...et qu'est-ce que tu as vu ? - J'étais dans un labyrinthe qui parlait, il y avait des créatures diverses, des sortes de petits monstres, qui parlaient de voyages, de seigneurs, j'ai été dans une ville de mathématiques, avec des angles parfaits, de parfaits polygones, des constructions construites avec des calculs si précis et si beaux que...je ressentais leur beauté, je crois. - Ça devait être un très joli rêve, alors. La beauté des mathématiques ne se révèle qu'à très peu de voyageurs...ce qui devrait tous nous soulager quant à tes résultats scolaires, désormais. - Mais Mum...est-ce que c'est normal ?
Athénaïde se leva et commença à débarrasser, tandis que les deux filles entrèrent dans la pièce. Maria et Scarlet, rieuses, étaient toutes excitées et regardèrent leur mère avec un air de fierté. Joy remarqua que cette dernière hocha la tête et rendit leur sourire. Puis elle fit un léger signe de tête, et les deux filles se tournèrent vers les frères, attablés, Gabriel et Pete étant encore silencieux, observant Joy discrètement, en silence, et en se jetant des regards entendus. Scarlet, de son accent anglais, brisa la glace.
- Que se passe-t-il ?
Gabriel répondit en lançant un sourire goguenard à sa mère, qui lui faisait de grands yeux.
- Joy est enfin devenu voyageuse.
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Pete lui avait conseillé de s'endormir plus tôt que d'habitude cette nuit-là, pour qu'elle comprenne de quoi il retournait. La journée avait passé tellement lentement que Joy sécha le dernier cours et alla surfer, oublier un peu ce rêve étrange et les réactions de sa famille. En fait, elle avait passé trois heures dans l'eau à cogiter sur ce qu'elle avait entendu, sans prendre une seule vague, et se mit à croire à un complot, une conspiration qui comprenait tous les membres de sa famille. Peut-être même qu'ils songeraient à le tuer si elle en savait trop, si elle en disait trop...Mais Pete était venu la chercher et ils étaient rentrés ensemble, en silence, jusqu'à ce que Pete, devant la maison, lui conseille de dormir de bonne heure.
Ce qu'elle fît plutôt deux fois qu'une. Elle annonça qu'elle n'avait pas faim et alla se renseigner sur un éventuel monde des rêves sur internet. Elle ne vit que quelques sites conspirationnistes, des illuminés parlant d'un monde alternatif où tout est possible, où tout est différent, des gens affirmant "en être", parlant de ligues et de pouvoirs. Un site avait un accès refusé, si on ne présentait pas son pouvoir et son royaume de naissance. Enfin il y avait quelques forums de discussions où des gens jouaient à voyager dans le monde des rêves, et échangeait sur le réalisme des rêves en utilisant de nombreuses fois le terme voyage. Elle chercha d'éventuelles traces des membres de sa famille, mais il n'y avait rien sur eux. Elle eut du mal à s'endormir, gagné par la peur, la tension, mais la fatigue l'emportât finalement. La dernière chose qu'elle put voir fut le visage souriant, le matin, de Scarlet...
...A côté de qui elle apparut.
- Hola hola hola ! Alors c'est vrai ? - Joy est devenu voyageuse ! - De quoi ? - Les maths. - Ça se peut ça ? Joy fut terrassée par la vision devant lui. Maria, Scarlet, Pete et Gabriel, tous dans des tenues différentes, discutaient sur le dos d'un ptérodactyle qui faisait des bulles avec des malabars. Elle tomba sur les fesses, pris d'une crise de panique.
- Stabilisez-la ! - Joue un morceau Pete !
Son frère commença à gratter une guitare customisée qui tirait la langue, avec des cordes qui se chatouillaient entre elles. Joy se sentit de suite mieux en entendant la mélodie et le chant de son frère, mais elle continua de regarder le groupe, l'air complètement paumé. Gabriel s'assit à côté de lui, et dit aux autres de surveiller les environs, en parlant d'une attaque par le ciel sur la route des Ptéro-taxis.
Pendant trois heures, Gabriel expliqua longuement ce qu'était Dreamland, le monde des rêves, les seigneurs, les voyageurs, les créatures, les pouvoirs, les ligues, les événements les plus fameux, toutes les nouveautés du monde des humains, ou plutôt de l'autre monde des humains. Joy accumulait des informations, et plus son frère parlait, plus elle voulait en savoir davantage. Soudain, un énorme faucon fondit sur eux, et elle vit sa famille se battre avec des épées, des halos de lumière, des formes noires et des attaques musicales. Elle ne comprit rien, mais elle sentait l'adrénaline, le danger, la puissance des coups, le choc des attaques. Une chose était sûre, rêve ou réalité, sa famille faisait quelque chose d'extraordinaire. Soudain, elle se sentit terrassée par une puissance extérieure, et un gigantesque ange auréolé de lumière apparut dans le ciel, avec une épée gigantesque, brillante et lumineuse. L'ange mit fin aux combats, et descendit. Enlevant son casque, Athénaïde, la mère de famille, brave institutrice, se dévoila à son dernier fils voyageur, dans un silence solennel. Sans dire un mot, elle jeta un regard à Gabriel, hocha la tête et s'envola.
- Pourquoi...maman ? - Elle a beaucoup de choses à faire en ce moment, t'en fais pas. - Alors, selon ce que tu m'as dit, vous êtes - et maman aussi - tous des voyageurs ? - On a vaincu notre peur, oui. Maman nous a aidés, faut dire. Elle désespérait que tu ne sois pas rapidement devenu un voyageuse. - Mais...pourquoi elle veut qu'on le devienne ? - Oh, tu n'es pas au courant du coup. Maman et Papa étaient de jeunes voyageurs. Papa n'est jamais venu par hasard à Saint-Jean-de-Luz, ils se connaissaient dans Dreamland, ils s'y sont même fiancés. Puis il est venu la rejoindre. Sauf que pendant la naissance de Maria, Papa a été tué par un voyageur killer, un assassin. Mum essaie depuis ce temps de le venger, même s'il ne veut plus entendre parler de Dreamland. - Et vous...vous l'aidez ? - De temps en temps, on trouve des informations, comme hier : Maria et Scarlet ont trouvé des infos sur un vieux groupe de voyageurs killers. Sinon, on bouge comme on veut. Après un temps d'adaptation, Joy se releva et observa le paysage. Pete s'approcha d'elle. Il semblait content que sa sœur aînée ait enfin trouvé la voie pour vaincre sa peur, et il pressentait de grandes choses pour lui.
- Tu veux tester ta peur ? - Comment on fait ? - Tu te concentres et tu l'utilises... - C'est quoi la tienne ? - J'en ai pas, je suis un cas particulier, disons.
Scarlet, qui passait sur une lame d'acier en surfant dans les airs, lâcha :
- Il était défoncéééééé ! - Oui, je me suis éveillé naturellement à Dreamland, mais j'ai trouvé cette guitare, qui me sert à lancer des attaques. - Et les autres ? - Gaby a peur de l'absence, il a une vision panoramique des auras, et peut les utiliser pour accroître sa force. Maria a peur du noir et peut utiliser ce qu'elle appelle "sa nuit" contre ses adversaires, et Scarlet a peur des objets tranchants. Voyons voir le tien maintenant !
Ils se rassemblèrent autour de Joy, qui tremblait un petit peu. Est-ce qu'elle aurait quelque chose d'utile, ou bien serait-elle aussi nulle qu'elle ne pourrait rien faire ? Elle regardait Scarlet nerveusement, ce qui la stressa encore plus quand elle lui sourit.
- Tu as intérêt à assurer, si tu penses à moi en t'endormant.
Joy fit la moue, puis, d'un coup, trouva un déclic en lui-même. Son pouvoir était là, à disposition, mais elle sentait cette fois, lentement, ses forces diminuer. Elle s'assit, demanda aux autres de s'écarter, et elle vit le monde comme la nuit précédente, en formules et calculs. Elle visualisait absolument tout, du nombre de cheveux totaux de ses frères, le poids de sa sœur, la circonférence des seins de Scarlet, qu'elle modifia en l'alourdissant, sans même s'en apercevoir. Elle vit le ciel, calcula automatiquement le volume, la densité, les formes des nuages. Elle se tourna vers l'animal volant, et vit sa vitesse comme une formule. Elle tendit la main, balaya la vitesse actuelle d'un geste et la remplaça par une nouvelle, plus importante. L'animal se mit à panique, puisqu'il allait plus vite à chaque battement d'aile. Elle vit le poids de l'animal et s'amusa à le modifier, comme elle modifiait la taille du nez de Gabriel, qui la regardait, fasciné.
Après ces trois calculs, elle tomba quasiment inconscient.
Elle se réveilla sur une montagne ensoleillée. Pete jouait de la guitare tandis que les autres se battaient contre des golems de roche.
- Woh, on peut dormir dans ses rêves ? - Si tu utilises trop ton pouvoir, oui. - J'ai fait trois calculs ! - Alors c'est ta limite, mon vieux. Ne pousse pas trop, ton pouvoir est excellent. - C'est vrai ? - Oui, Gabriel a été impressionné, et les filles ont déjà des idées de techniques... - Mais...j'veux pas combattre moi ! - Tu n'auras pas le choix, bro
Elle laissa sa tête retomber sur le sol. Elle contempla les nuages, et se remémora les calculs et les opérations qu'il avait vus. Elle soupira avec une certitude :
petit un, prenons un chiffre à variable, rempli d'eau, dans une baignoire (un jouet pour bébé). si la variable épuise le débit de l'eau contenue dans le chiffre, il faut donc trouver un ralentisseur de débit pour que le chiffre endure une baignade complète. petit deux. si la variable donne des moyens temporaires de réduction du débit, si et seulement si les calculs sont possibles de tête et faisables mentalement, alors le ralentisseur de variable est possible en continu. Conclusion : il va falloir bosser les maths comme jamais.
Partie 3 : Fracture Familiale
Spoiler:
Ça faisait quelques semaines que Joy était voyageuse, et elle suivait sa famille dans toutes les zones, parfois non sans risque. Elle était toujours mise en sécurité, puisque son pouvoir lui demandait trop d'énergie, on lui demandait absolument rien. Cette position lui permit de voir que les quatre là formaient un groupe rôdé. Scarlet s'occupait du corps à corps, bénéficiant des sorts de Pete qui s'occupait du groupe et des adversaires en même temps. Elle taillait dans le vif avec une dextérité impressionnante. Gabriel prenait du temps pour lancer ses attaques, mais elles finissaient généralement les combats sur une note de victoire assurée. Enfin Maria jouait le rôle de la fille des ombres, qui passait, disparaissait et attaquait dans le noir, n'allant jamais réellement dans un face à face, mais toujours avec une agilité remarquable. Elle ne voyait pas en quoi son pouvoir serait durablement utile dans un groupe qui combattait parfaitement ensemble, ce qui la conforta dans une idée qui lui avait traversé l'esprit une nuit : voyager toute seule.
De plus, elle avait remarqué que les décisions émanaient le plus souvent de deux personnes : sa mère, qui cherchait des informations sur le voyageur killer ayant mis fin à la vie onirique du paternel ; et Gabriel, qui motivait les autres pour aller combattre des voyageurs ou des créatures toujours plus fortes. Les filles le suivaient, profitant de Dreamland pour rencontrer des voyageurs de leur âge, pour vivre et avoir des aventures sans lendemains, ou sans nuits avec complications, comme elles disaient. Supportant mal la situation, Joy cherchait du réconfort en la personne de Pete, qui suivait bon gré mal gré, ne voulant pas laisser le trio infernal sans quelqu'un à l'arrière pour prendre soin d'eux. Et il voulait continuer les combats difficiles pour apprendre de nouveaux morceaux et de cette manière jouer de mieux en mieux, ici comme dans le monde réel.
La rupture arriva après un combat contre un voyageur top 100 de la Baby League. Gabriel voulut le tuer, et Maria et Scarlet faillirent y passer vu que le gars en face maîtrisait les armes à feu. Pete étant en concert, il n'y avait personne à l'arrière, et Joy, habituée à ne servir à rien, étant dans une plaine voisine à parler avec des pégases d'ivoire. Gabriel, après avoir battu l'ennemi, est venu directement vers Joy, en utilisant son pouvoir. Joy répliqua du tac au tac, en divisant par elle-même l'aura de son frère. Match nul, la première tomba évidemment inconscient en raison de la puissance trop importante demandée, et le second n'avait plus assez de puissance pour permettre une vengeance. Les filles raisonnèrent Gabriel, qui demanda à laisser Joy sur place tant qu'elle n'aurait pas fait d'excuses.
Le lendemain, malgré l'engueulade maison d'Athénaïde, Joy refusa de présenter des excuses, et annonça à sa famille qu'elle quittait les Killa, le groupe formé par le clan Killamanjiro. A partir de cette rupture, son frère lui a annoncé de ne plus jamais croiser sa route, Maria lui a tourné le dos, Scarlet répète encore et encore que c'est trop dommage, et Pete dit qu'il a raison de vivre sa vie. Joy est toutefois allée voir sa mère, en lui disant qu'elle l'aiderait, de son côté, à traquer le voyageur killer. Elle lui demanda aussi de la laisser tranquille en échange des informations sur ce fameux assassin.
Depuis cette rupture, Joy a décidé d'éviter les combats, et d'explorer tout Dreamland pour son propre plaisir. Elle cherche aussi un endroit où faire du surf.
Partie 4 : La réputation & la Chute
Spoiler:
Alors elle explora Dreamland. Elle en fit pas mal, des excursions, des enquêtes improbables, des combats épiques ou débiles, des connaissances oubliées ou gravées dans le marbre. Les royaumes ont défilé, les événements aussi...puis tout commença quand elle atteignit le top 100 de la Major. Elle se croyait alors intouchable, insubmersible, comme le Titanic sur un océan de tranquillité et de développement de son pouvoir. Un développement qui commença à faire parler de lui, et pas de la meilleure façon. Deus convoqua Xylo dans le plus grand secret – Joy l’apprendra plus tard, quand le Dieu du Ciel viendra une nuit la narguer et lui dire qu’il l’attendait de nouveau au plus haut de sa forme, un jour, peut-être – et lui montra une vision : le Roi des Mathématiques, Euclide, tué par la formule de Joy, pas n’importe laquelle, le zéro absolu, la marque de fabrique du Roi, sa peine de mort et sa technique signature. La destruction pure, la disparition mathématisée, chiffrée. Prise de peur, Xylo en parla à son mari, et il fut décidé de supprimer la voyageuse, mais sans la tuer. Euclide, toujours fier de sa création, ne put se résoudre à perdre un tel pouvoir – son pouvoir. Ce fut donc un piège, une conspiration qui fut mis en place. D’abord, une invitation de Symphonia pour Joy et Lili-Anna, un mariage secret avec des contacts précis, des gens dans la confidence. Jock, sa famille nombreuse d’une vingtaine de tarés incontrôlables ; la famille des Mots ; Maghior, Frost, Euclide. La jeune Princesse des Mots fut prévenue au dernier moment, au repas, une fois le mariage prononcé, que Data venait sur Muzikland pour en finir. Xylo en coulisses avait bien bossé, et avait surtout envoyé de la thune par convois entiers. Data affola Muzikland et Joy fut traquée par la population qui craignait un massacre total. Sauver une ville, ou sauver un mariage ? Tel était le dilemme que posait Data, le frère de la mariée. Sacrée famille hein ? Finalement, Joy se rendit sur la grande place de Muzikland, face au Palais de Symphonia. Elle se donna comme prisonnière, c’est alors que les forces et les Seigneurs l’entourèrent, sortant de la bouche de Lili-Anna qui avait été utilisée par sa famille comme portail. L’armée était loin, mais venait de la Princesse elle-même. Euclide se jeta sur Joy et plaça un sceau : un tatouage lui interdisant l’accès au zéro absolu, et Data annonça le verdict du jugement rendu. La voyageuse, ambitionnant de prendre le trône de Mathematica, aurait la vie sauve mais le mariage était annulé. Elle aurait maintenant la marque de la Famille, à qui elle était vendue par son Seigneur.
Autour de la place personne ne bougea. Pas même Lili-Anna, frappée par le choc du passage depuis sa bouche. Les voyageurs observèrent le nouveau venu sortir de la langue vomissante de la jeune Princesse des Mots. Golde Lion apparut en se frottant les mains, salua les seigneurs et donna un grand coup dans le dos de la jeune fille. Un F stylisé, mathématique et gothique à la fois, crama sur le dos de la matheuse qui poussa un hurlement d’écorchée vive. Elle perdit connaissance, au moment où Athénaïde et son clan débarquaient avec Super Sauveur pour reprendre le corps du fils et du frère. Le lendemain, au petit-déjeuner, réunion de crise. Il fut décidé d’attendre les décisions des Seigneurs, mais Athénaïde ne put finalement rien faire pour sauver sa fille. Il y avait trop de seigneurs, et Xylo avait noué le destin de la jeune voyageuse. Cette dernière, déprimant dans son coin, accepta son sort, imaginant qu’un mois ou deux suffirait à faire oublier cette trahison massive. Mais...elle s’aperçut bien vite que tout le monde disparaissait de ses nuits. Ses missions pour la Famille, qu’elle devait suivre sous peine de mort, la conduisait partout dans Kazinopolis. Jamais en dehors. Elle s’installa avec Jock, continua de voir Sonia le bras droit d’Athia et...c’était bien tout. Elle commença à tuer pour la Famille, et si le premier meurtre la fit gerber, elle s’habitua et sombra dans tout ce que l’enfer d’un Dreamland amer et aigri pouvait offrir. Elle devint une ombre, et plus aucun Seigneur n’entendit parler d'elle et de son pouvoir. Mais, sur son lit superposé de quatorze lits (pour Jock, ses frères, lui), elle pensait bien à sa revanche. Sa vengeance se modélisait sur le papier, et elle n’attendait que le bon moment pour la lancer. Elle se fit alors appeler Dantès, comme le Comte de Monte-Cristo ; Dantès, l’assassin privé de Golde Lion. Mais attention, la roue tourne allait bientôt tourner, comme on disait dans le foot. Elle se fit oublier et prit le total contrôle de son pouvoir. Ou presque. - Maintenant, ça peut commencer. Se dit-elle en se levant et en sautant les quatorze lits d’un coup, provoquant les notes du jury aka les petits frères de Jock (8, 6, et zoubi, mais le dernier comprend pas un broc des délires des autres). - Dis-moi, Jock, comment il s’appelle le quatorzième frère ? - FêtKit. Ma mère n’avait plus d’idée de prénom et il est né à la fête du Kitsune. - La dernière ? Mais attends il boit encore le lait de ta maman ! - Ouais je sais ça va faire cinq ans mais faut pas lui dire, après il pète des trucs.
Le gosse devint tout rouge et fit un drop kick à un matelas, pour se prendre le mur avec le rebond, et pleurer. Une raison de l’amertume et de l’aigreur du voyageur des maths était là : vivre en collocation avec tous les frangins de Jock. Parce que Jock, par rapport à sa famille, c’est le normalien agrégé de philosophie voyez. D’ailleurs il l’est réellement, mais ça c’est un autre histoire.
Chroniques
- Demain soir. La cible sera en train de manger en famille. Costar rouge, pantalon orange, une couronne sur une bague de la main droite. Vous avez carte blanche sur la méthode. - Combien ? - 14,000. - Dites à Golde Lion que Dantès s’en occupe. - Évidemment, vous n’avez pas le choix. - Ok, cassez vous maintenant. - Entendu.
Un soupir. Ça faisait quelques temps que le Tonton ne lui avait pas donné de cible. Les affaires reprenaient, à en voir l’activité qui régnait au sein de l’organisation présente à Kazinopolis. Sous les yeux d’Athia, la pègre reprenait ses fusillades et ses meurtres, en toute impunité ou presque. Un deuxième soupir, et Joy jouait à un Risk onirique avec les quatorze frères de Jock, ses colocataires d’une énorme villa défoncée et tombant en ruines, dans la périphérie de la grande capitale des rêves de richesse. Le quartier de la loose, des fauchés, des ruinés, des camés et des alcoolos. Des prolos, en bref. La mère de Jock avait envoyé tous les frangins dans cette ruine pour enfin s’occuper de sa première fille, tranquillement. Les pères ? Tous envolés, de passage, mauvais payeurs sûrement. Troisième soupir. Sonia, une voyageuse qui bossait pour Athia débarquait prendre un verre avec la mathématicienne. Prendre des nouvelles pour ne pas le laisser sombrer. Sans doute dans l’espoir qu’elle revienne au sommet de sa forme d’antan. Mais la matheuse ne voulait plus rien, rien sinon accepter de la thune pour vivre tranquillement dans ce qu’elle appelait « sa prison de grand wtf » c’est-à-dire qu’elle payait à elle seule le loyer hors de prix de la villa pour les quinze gusses qui ne foutaient rien de leurs journées. Tuer pour oublier, un passe-temps comme un autre. Sa mère ne disait plus rien, la fratrie Killamanjiro avait compris qu’il valait mieux la laisser en paix, et ne plus parler de Dreamland en sa présence. Depuis cinq ans, Gabriel, Maria étaient devenues des stars, Peter était dans un groupe de rock band, la suite de Brazil que Joy avait connu à la Celestiafest. Sa mère parcourait encore la Special Ligue en traquant l’assassin du paternel des Killamanjiro, Andrew, sans succès. Et Joy donc, laissée dans sa misère, comme elle l’avait demandé. Dreamland c’était fini pour elle. On l’avait abattu en plein vol, et on s’était assuré qu’elle ne revole jamais. La Famille, les Seigneurs, les Élémentaires, la Famille des Mots...la conspiration qui l’avait visée venait chaque nuit la hanter, tandis qu’elle gérait les bordéliques frangins de Jock. C’était chacun des traîtres qu’elle tuait quand elle assassinait de loin les cibles données par la Famille. Sa Famille.
*
- Jock, ici Dantès au rapport. - Désolé Madame, mais vous vous avez fait un faux numéro ! C’est encore pour une pizza quatre fromages sans fromages ? Parce que la dernière fois… - Non mais c’est moi, Joy, espèce d’ahuri ! J’ai un nom de code à respecter depuis cinq ans, tu t’en souviens ? - Aaaaaah...ah oui je m’en souviens oui, mais je ne m’y fais pas. Des fois je fais des cauchemars la nuit parce que j’ai peur de révéler ta véritable identité...tu fais des cauchemars toi Joy ? - Dantès ! Appelle-moi Dantès espèce de….et oui, j’en fais un actuellement ! - Oh pas cool meuf. - Bref, j’ai une mission ce soir, tu te tiendras comme d’hab en tant qu’Opérateur prêt à bondir. C’est bon pour toi ? - Parfaitement Jo….euh Dantès de ton VRAI nom ! - Parfait...terminé. - Que quoi ? - Non je dis juste que j’ai terminé, donc je dis terminé pour terminer la discussion. - Ok salut. - Dis terminé… - Terminé ! - Voilà. - Mais si je parle encore après et que je… Clap.
La jeune voyageuse lança une de ses chansons favorites depuis son enceinte sonore directement reliée aux radios de Muzikland. Une diva de Rainbow Land chantait Strange Fruit, et la vie prenait un goût amer, le seul que la matheuse connaissait depuis des années. Elle émergea du lit de son amante en soupirant. La nuit s’achevait et elle avait quitté la famille de Jock pour le lit de Sonia. La seule avec qui elle osait encore avoir un contact humain, la seule qui lui donnait encore le sourire. Sonia était partie bosser après leur étreinte, et la matheuse restait seule, face à la vitre qui donnait sur Kazinopolis et ses lumières joueuses. Elle s’étira longuement et commença à élaborer une stratégie pour le prochain assassinat. Elle regarda tout aussi longuement son téléphone crypté, un vieux cellulaire bien dépassé par les temps des smartphones, mais qui avait l’avantage de ne servir qu’au boulot et à la Famille. Il ne sonnait jamais pour annoncer de bonnes nouvelles. Elle avait entraîné Jock à s’en servir et à servir surtout d’Opérateur et de tout ce qu’il pouvait faire pour l’aider dans les assassinats, sans forcément lui dire de quoi il en retournait à chaque fois. La discrétion était de mise, cette nuit plus que jamais.
Elle prit ses affaires et sortit de l’appartement de la voyageuse protégée d’Athia. Cette ville connaissait bien les mélanges contre-nature : Athia, la Famille, le Tonton, la richesse, la déchéance, deux femmes enlacées dans des draps de soie, l’une dans le luxe, l’autre dans la misère. Dans la ville de toutes les richesses, vivre pauvre, recluse et ermite avait de quoi former la jeunesse, et celle de Joy se forgeait sous le marteau de la cruauté passive du monde des rêves, et sur l’enclume de sa vengeance qu’elle ressassait sans cesse, comme une démente.
Elle sortit dans la ville et alla dans un bar de Vice City, le coin réputé de la Famille. Capuche bien relevée sur son crâne aux longs cheveux roux en cette nuit de feu charnel. Sonia ? Un plan cul régulier, qui faisait du bien quand tout faisait mal. Aussi simple que ça. Le Tonton ? Elle verrait bien le moment venu. Pour l’heure elle repassait en chemin, comme elle le faisait depuis cinq ans, tout ce qu’elle avait pu vivre dans Dreamland. Celestiafest, Kitsune, conflits, guerres, bagarres, discussions sérieuses, bitures avec des grands noms et des défaites cuisantes, des échecs totaux, des rencontres et des déceptions. L’amour, aussi, qui la hantait. L’amour, la Femme idéale. Elle pinça ses lèvres et entra dans un bar de repérages pour les membres de la Famille. Tous savaient ici qu’elle en était, mais personne ne savait réellement ce qu’elle faisait, ni qui elle était. Son identité réelle, pour ainsi dire. Pour les uns, c’était « la meuf », pour d’autres « Dantès », et enfin pour les bourrés c’était « la patronne qui te met les doigts dans les yeux si tu lui palpes le cul ». Pour servir le malfrat et le taré, le psychopathe et le voleur. Elle s’approcha du comptoir et parla à voix basse au barman qui était l’indic le plus fiable de ce rade de porte-flingues.
- Arnolfle, tu me mets un sky d’or avec une lichette de cerise bleue. - Deux glaçons et une clope, comme d’habitude ma poupée ? - Exactement Arny, et fissa. Des nouvelles du grand patron ? - Il est de sorti pour quelques jours. A mon avis par rapport à ce qu’on t’a donné, petiote, t’as plus vite fait de remplir la case checked et de balancer le rapport à son retour. - Je vois. Autre chose ? - Athia est au repos en ce moment, aucun mouvement particulier. Quant à Sonia, tu sais mieux que moi ce qu’elle doit faire, je suppose. C’est toi qui goûtes la framboise d’or de Madame. - Elle me cause de rien, tu le sais bien Arny bon dieu. Bon, et niveau général ? - Une guerre au carrefour de la route de la 42e . Des chats ont foutu le bordel à la Mer Sucrée, et Ys a fait un discours prônant l’intolérance de ses troupes en cas de franchissement de j’sais plus quel fleuve. Le Roi des Chats n’a rien répondu et Buki Mayor lui a fait comprendre entre les lignes qu’elle devait descendre d’un nuage. Sinon à part ça c’est calme comme le cul d’une pute après mon passage. Peu de clients ici, rien à signaler de significatif. - Ok, c’est bon pour le job de demain alors. A la revoyure vieux dingue ! - Salut la fille ! Et regarde bien derrière ton dos ! La Famille te protège des lâches. - Mais qui protège la Famille ? Allez, j’me tire.
*
Se préparer à buter une cible, c’est une question de rituels. Comme une formule mathématique. D’abord, une bonne douche. Se purifier. Prière à qui de droit. Peur de mourir. Doutes énormes. Sur soi, sur ses capacités, sur ses possibilités de s’en sortir. Impression d’être une merde, malgré les gouttes chaudes qui roucoulent sur la chair frétillante, excitée, dans l’attente de l’horrible chose libératrice qui permet de continuer à vivre.
Ensuite, s’endormir et penser à un autre soi. S’endormir en pensant à l’image de Dantès. Androgyne, plus petit, cheveux bleutés, yeux verts, l’air juvénile. Personne ne se méfie des jeunes filles un peu masculines, jamais. Personne ne se méfie de ce qui sort du flingue ou des poches. Personne ne se méfie d’elle. Personne. Personne.
S’armer vient après, quand on est prêt mentalement, physiquement, moralement. Quand dans la tête la cible est déjà abattue et repose déjà au sol, du sang noyant son corps vidé. Le plus dur ce n’est pas ça, c’est de continuer le lendemain à faire comme si de rien n’était. Et puis au troisième mort, ce n’est plus un problème, la vie n’est qu’une équation mathématique qu’on enlève parce qu’on l’a décidé, et les formules disparaissent sous les formules, et c’est un peu de ses chiffres qu’on enterre là-dedans. Un peu de soi, et beaucoup des autres.
Finalement, elle ne tremble plus en tenant la crosse de son flingue. Elle le tient avec la cible en visuel dans un grand restaurant de Kazinopolis. Encore un magnat des machines à sous, sans doute un mauvais payeur, un mec plus malin qui a roulé la Famille, qui a piqué la femme d’untel, qui a couché avec le fils de machin, un gars qui doit disparaître. Et plus, on mange bien ici. Confort, luxe, luxe, calme et volupté. Et pan.
*
Joy en assassin
La cible venait d’enlever son costard rouge, et son pantalon orange reposait sur la chaise de la chambre. La cible était avec une femme de mauvaise vie, un peu comme Joy finalement, en plus ouverte au niveau des cuisses fallait dire. Différence de taille : se retrouver du bon ou du mauvais côté du flingue. La matheuse sauta vers la fenêtre et se mit à voler en utilisant sa formule de lévitation, les bottes gravitationnelles. Elle ouvrit la fenêtre de la chambre avec une formule préparée en amont, et elle entra dans la chambre tandis que la cible plongeait entre les seins de sa compagnie chèrement acquise. La cible se retourna et vit le masque de Dantès, sa capuche. Les billes volèrent et entrèrent dans les deux corps. Ou presque. Merde.
- MERDE !
Elle le pressentait, cette cible était un gros bonnet. La fille de joie venait de se prendre la foudre mais pas la cible, qui avait glissé d’un mouvement sous le lit. Le cri qu’elle avait poussé venait d’alerter une demi-douzaine de porte-flingues qui fit irruption immédiate dans la chambre. La voyageuse des maths s’envola et accéléra son rythme sanguin d’une formule de combat. Elle durcit fortement la résistance de ses os et commença à balancer des coups de poings dans des gueules, la crosse suivant toujours le premier coup sur la première figure. Les autres étaient vraiment nombreux et Joy sentit deux lames au moins dans sa chair, avant de retrouver un calme tout relatif. Relatif car la cible s’était relevée dans un coin de la chambre et venait de tirer au pistolet. Droit dans l’épaule. La cible tremblait de peur, le froc sur les chevilles, le sexe rabougri lâchant des jets d’une pisse plate et chaude qui parfuma la pièce.
- Ne me tuez pas ! S’il vous plaît ! Pitié ! Je viens tout juste de sortir d’une vie de misère en gagnant aux jeux ! S’il vous plaît ! Je veux vivre ! - Votre vie ne m’intéresse pas. Je me concentre sur son opposée. - NOOOOON ! Je ferai tout ce que vous voudrez ! J’ai les moyens ! - Pas suffisant, personne n’a les moyens de mes rêves ! ASSEZ ! - J’ai dit non !
Une bille contre une balle. Les deux projectiles furent lancés en même temps. La bille se logea bien plus rapidement dans le crâne de la cible. La balle fut arrêtée sur le front de Joy, par une formule d’arrêt total de sa vitesse. In extremis. Mais la cible avait eu le temps d’en lancer deux autres, qui rentrèrent comme dans du beurre dans l’épaule de la voyageuse. Le temps de pousser un hurlement de douleur dans le drap pour camoufler le bruit, la cible était morte. Joy, chancelante, prit son téléphone et envoya un sms au Tonton son patron : « c’est fait ». Il saurait bien comment, elle le savait d’avance. Maintenant, les bruits venus de la chambre se répercutaient dans le couloir, puisque la porte avait été laissée ouverte par les porte-flingues. La matheuse tomba une première fois au sol et lança sa technique de lévitation.
Quand elle reprit ses esprits, elle se trouvait étendue dans une ruelle, couverte de sangs. Elle ouvrit son téléphone et appela son Opérateur dans le vide. Au bout de la ruelle, son van, son fidèle véhicule se gara et la porte latérale s’ouvrit toute seule. La voyageuse se leva en hurlant d’une douleur totale, complète et tout à fait intenable. Elle avait pris cher ce soir, comme souvent. Elle s’effondra dans son van, dont la porte latérale se ferma. Le véhicule se mit en route dans un silence impossible. Joy rappela son Opérateur.
- Jock bordel ! - Désolé je faisais des pancakes ! La mission a commencé ! - Elle est finie, la cible est morte. - Oh bah c’était facile, pas besoin que j’intervienne. - C’est Mylène qui est venue me chercher...tu peux me dire comment ça se fait qu’elle soit capable de se barrer de notre garage comme ça ? - Aucune idée mais je touche jamais à ce véhicule, il pue du… - Bref, un truc me chiffonne. Ça fait quelques temps que je dois m’occuper de cibles protégées et armées. Je manque d’y passer, de plus en plus sérieusement. - C’est-à-dire copine ? - Je me demande si le Tonton ne veut pas me flinguer. - Pourquoi il ferait ça ? T’es un super tueuse… - Justement, je deviens un peu trop bonne pour ses affaires, et je suis sûre qu’il sait. Il sait que je souhaite me venger. Je ne suis pas dure à passer au crible, suffit de se renseigner sur mon pseudo. Il sait ce que je projette. - Et qu’est-ce que tu projettes ? - Je vais le tuer. Lui, et tous les autres. Tous ceux qui m’ont mise au placard. Je vais tous les tuer, je n’aurai pas la paix avant ça. Le Tonton en premier. Je les tuerai tous. Il le sait, et il va bientôt me donner des assassinats de plus en plus risqués, de plus en plus visibles. Il veut que Dantès redevienne Joy, et que Joy redevienne la Joy qu’ils ont tous connue. - Que vas-tu faire ? - Ce que j’aurais dû faire depuis le début...me tirer les doigts. Il n’y aura qu’un seul moyen, Jock. Se retrousser les manches, hisser le drapeau noir et… - et commencer à couper des gorges. - Exactement Jock. - Mais...j’ai rien dit ! - … - Joy...euh euh...Dantès ?
Elle raccrocha, l’air interdit. Quelqu’un savait. Ses ennemis n’étaient jamais partis, nul n’avait disparu, et surtout...elle était encore en vie. Les balles étaient extirpées par des formules, sa chair cicatrisait grâce à une formule...la guerre allait commencer. La guerre menée contre ses bourreaux allait commencer, et elle était prête, elle le sentait. Oui…
- Maintenant...maintenant ça peut recommencer ! Et le zéro absolu sera à moi !
*
Derrière l'écran ?
★ Prénom ou pseudo : Mario ★ Age : 27 ans ★ Comment as-tu connu le forum ? :En suivant les v ★ Connais tu Dreamland ? :De nom ★ Depuis quand fais-tu du rp ?: Quelques temps et des brouettes ★ Pourquoi avoir choisi ce forum ? : Parce que j'en ai fait le choix, Morpheus
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★ Personnage sur l'avatar et l'oeuvre d'où il provient : pou pi pou pi pou pi pou
Codage ️ Solaris @ Never-Utopia
Dernière édition par Joy Killamanjiro le Dim 7 Jan - 13:36, édité 1 fois
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Re: Ceci n'est pas la première fiche [Joy][Terminée] Dim 7 Jan - 7:14
Alors alors alors, cette fameuse présentation !
Déjà, des doubles félicitations s'imposent : t'es le premier validé du forum et surtout, mon premier validé à moi, classe !
Tout n'est pas rose cependant, j'ai quelques critiques. Alors en premier lieu, il y a quelques fautes, plutôt rares, on se rapproche quand même vachement d'un sans faute, à un détail près : le sexe de ton personnage. Il y a beaucoup de "il" et de conjugaisons au masculin qui ne devraient pas être là. J'ai d'abord pensé que c'était fait exprès, pour jouer sur la dualité de Joy femme à Dreamland et homme dans la vie, mais rien ne m'a confirmé ça dans l'histoire donc pour moi, ça reste une erreur. C'est rien de bien grave bien sûr, mais ça sort du récit et nous éloigne de ton écriture qui elle, est top moumoute.
Parlons plus du contenu désormais, l'histoire est un peu trop axée sur Dreamland, notamment à propos de la première nuit qui, normalement, devrait se trouver dans les chroniques. Du coup plus de la moitié de ton histoire n'est pas au bon endroit, donc c'est intéressant à lire, mais c'est dommage. Sans compter qu'une grosse partie de l'histoire qui est au bon endroit, parle de la famille de Joy. Ensuite, la dernière partie de ton histoire, la partie 4 donc, est un peu ... Bizarre. Autant l'histoire en elle même est intéressante, autant j'ai l'impression qu'il nous faut pas mal de connaissances du Joy de la V1 pour tout comprendre parfaitement. Du coup, moi j'ai pas eu de souci, mais je pense à ceux qui liraient ta présentation par curiosité et seraient complètement perdus. Je trouve aussi qu'il y a un peu trop de grosses pointes de Dreamland pour un seul personnage mais bon, ça c'est personnel et ça reste justifié. Dernier petit détail au niveau du contenu, tes chroniques sont superbes, mais ressemblent quand même vachement à un rp solo, ou à une "fin de chronique". J'aurais aimé plus de détails sur l'ascension de ton perso de la ligue B à la ligue M, que je pourrais certainement trouver sur la V1, mais encore une fois, c'est pas le but quoi.
Donc malgré mes gros pavés, j'ai bien apprécié cette présentation (dédicace au suspens de fin) et ton écriture est un délice, comme d'habitude. Je vois aucune raison de ne pas te valider (parce que tu vas sûrement me ban si je le fais pas) et d'encore une fois te féliciter : t'es le premier mec validé du forum mec !
On part sur une validation à 26 000 PP, 9 000 PR et ton classement souhaité de N°3 333 de la ligue M, n'oublie pas de faire ta fiche technique et surtout : bon rp !