Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez

Dodo, métro, bobo | Feat Joy

Invité
Invité
avatar
Dodo, métro, bobo | Feat Joy Dim 14 Jan - 5:17

Les ténèbres l'entouraient, les abysses avaient rattrapés le jeune invocateur qui ne pouvait rien faire d'autre que d'accepter sa destinée. Après tout, que faire d'autre ? Telle était sa fin, telle était sa vie. De quelle autre manière toute cette histoire aurait elle bien pu se terminer ? Au final, les ombres étouffent toujours les rêves et ... Ah non, il n'était pas mort, au temps pour moi, une lumière éblouissante apparaissant au loin. Drasur se leva d'un coup sec, n'ayant pas réalisé déjà être à Dreamland depuis quelques minutes. Dans le noir complet, il s'imaginait se trouver dans une sorte de zone de transition, lorsque le corps n'est pas encore véritablement endormi et que l'âme n'a pas rejoint les terres oniriques, ce genre de phase dont on ne se souvient pas. Mais non, il était bien là. La lumière s'approchant dangereusement ne lui plaisait pas spécialement d'ailleurs, bien qu'elle soit lointaine, elle s'approchait à une vitesse relativement inquiétante. Même si il y voyait comme à travers une pelle dans ce tunnel, tout en ayant aucune réelle preuve qu'il s'agissait d'un tunnel bien sûr, il pris initiative de partir dans la direction opposée à la lumière. D'abord en marchant tranquillement, les mains dans les poches de son jean troué au genou, puis après un regard rapide vers l'arrière en trottinant, pour finir par courir comme un dératé, alors que la lueur s'approchait de plus en plus et apportait avec elle un boucan assourdissant. Ayant eu la sage idée de prendre ses jambes à son cou, Drasur comprit enfin qu'il se faisait poursuivre par un train.

L'adrénaline coulait à flot, alors que le stress et la peur de se faire complètement annihiler en une flaque d'homme lui donnaient l'impression de se matérialiser dans son estomac, sous la forme d'une boule de bowling de magma. La comparaison était certes foireuse, mais rien de mieux ne lui venait à l'esprit pour caractériser cette lourdeur qui lui brûlait l'intérieur. Peut être que tout irait mieux si il avait pris un yaourt au bifidus actif avant de s'endormir ? Cette pensée des plus aléatoires le fit pouffer, lui faisant perdre de précieuses secondes et quelques précieux mètres. Sa course était effrénée, donnant tout ce qu'il avait. Il pensa bien à éventuellement utiliser une invocation pour l'aider, comme n'importe quel invocateur qui compte beaucoup trop sur ses bêbetes, mais les quelques secondes de concentration nécessaires à l'incantation lui seraient certainement fatales. Le train fou se rapprochait inéluctablement, alors qu'il annulait chacune des options qu'il pensait avoir. Il n'était plus qu'à une trentaine de mètres ... Une vingtaine ... Une dizaine ... De la lumière ! Pouvant enfin s'accrocher à un fin filet d'espoir, il redoubla d'efforts pour enfin arriver à une gare. Cinq mètres ... Il n'avait plus le temps de niaiser, réunissant tous les efforts du monde, l'âme des cartes, la volonté du feu, la force de ses amis défunts et toutes ces conneries, il s'élança dans les airs pour rejoindre les quais. Deux mètres ...

Il écrasa son visage sur le carrelage blanc du quai, l'élan pris par son saut le lançant dans une sorte de roulade désarticulée. Il avait atterri comme une merde, mais une merde vivante. Il s'en était fallu de peu, très peu même, le pauvre homme sentant encore l'appel d'air de l'avant du train ayant frôlé son dos lorsqu'il était en l'air. Une demie seconde de moins et il aurait pu dire adieu à tout, mais est ce que ça aurait si grave au final ? Car les regards teintés de mépris des usagers dans sa direction, alors qu'il tentait de reprendre son souffle affalé sur le sol, faisaient quand même un peu mal. Rassemblant ce qu'il lui restait d'amour propre, il se releva, époussetant rapidement sa chemise ouverte. Il leva la tête et se dirigea vers la sortie, d'un air brave, ignorant les commères et autres rires autour de lui, de toutes façons c'était tous des rageux et il valait mieux qu'eux et de toutes façons seul dieu pouvait le juger alors hein ça lui passait au dessus.

Bien décidé à partir loin de cet endroit de malheur, Drasur enjamba le tourniquet métallique d'entrée pour enfin rejoindre sa liberté. Une sorte de système de sécurité anti-fraudeurs dû s'activer à son passage car une alarme assourdissante jaillit d'un haut parleur sur le mur, ce qui le déstabilisa au milieu de son saut et l'empêcha d'atterrir comme il faut, lui offrant sa deuxième gamelle de la soirée, en moins de dix minutes, sûrement un nouveau record. Espérant au plus profond de son âme que l'entretien des sols était une priorité dans cette gare, ses yeux affichant l'état de mort qu'il ressentait à l'intérieur, c'est à ce moment que Rexouille se décida à apparaître. C'était généralement comme ça que ses apparitions se faisaient, l'invocateur ignorant toujours si c'était lui qui l'invoquait sans s'en rendre compte de manière subconsciente ou si le bébé dino décidait juste lui même. Encore un mystère à élucider, mais il n'avait pas vraiment le temps d'y réfléchir tout de suite, une voix à sa gauche le traitant de tous les noms. Il se leva alors difficilement, complètement blasé et se dirigea vers la réceptionniste mi-loutre mi-cyclope mi-cagole mais complètement dégueulasse, bien à l'abri derrière son stand en verre.

« Monsieur vous avez fraudé, il faut acheter un ticket.
- Non mais pas besoin je me cassais là. Puis si il y avait des portes de sortie comme dans n'importe quel métro j'aurais pas été obligé de sauter !
- Monsieur votre animal de compagnie est de l'autre côté de la barrière, vous devez acheter un ticket.
- Mais non il est juste là ... Merde ! Rexouille ramène toi !!
- Monsieur vous perturbez les usagers. Dois-je contacter la sécurité ?
- Nan mais ça va calmez vous il va revenir, Rexouille reviens bordel !
- Monsieur je contacte la sécuri-
- Nan nan c'est bon j'vais prendre un ticket ... Putain de gosse. C'est combien ?
- 2 E.V le ticket monsieur.
- C'est quoi ça, une monnaie imaginaire ? Bah allez y, on se dit que c'est bon, on se serre la main ou vous êtes comme une gosse qui joue à la dînette et vous allez palper mes faux billets ?
- Pas besoin monsieur, tenez votre ticket monsieur, n'oubliez pas de le valider, bonne nuit et bon courage monsieur. »

La réceptionniste glissa un ticket sous la plaque de verre la séparant du reste du monde, alors qu'une sorte de boule d'énergie s'échappa du bras droit du maker pour aller rejoindre la caisse de la créature bizarre. Une fois le paiement effectué, elle laissa tomber un volet en métal sur lequel pendouillait une pancarte indiquant sympathiquement : "Nous sommes fermés, bonne chance !". La bonne ambiance était donc de mise. Drasur ne s'occupait pas trop du fait qu'il venait de céder une partie de son âme à une inconnue, ne sentant pas réellement de différence dans son bras. De toutes façons tout ce qu'il voulait c'était récupérer ... Et il était de retour à ses pieds. Quel petit con ce dinosaure. Le voyageur lui envoya un regard meurtrier, attristant la pauvre petite bête. Elle effectua ainsi un petit saut pour punir son maître d'une morsure, happant sa main au fond de sa gueule, avant de relâcher et de partir en courant de l'autre côté du tourniquet. Drasur commençait à bouillonner et ces allers retours commençaient à réellement les lui briser. Il leva son titre de transport tout en se dirigeant à nouveau vers l'entrée de la station. Sauf que bien entendu, le ticket se trouvait dans sa main droite, la même qui a été mordue par le bébé T-rex il y a quelques secondes ... Ce dernier courant d'ailleurs à pleine vitesse dans la direction des quais, le ticket bien au chaud dans son ventre.

Soupirant assez fortement et longuement pour marquer sa frustration, notre héros enjamba à nouveau le portique, ne se laissant pas déconcentrer par l'alarme cette fois, se lançant à la poursuite de sa mascotte qu'il entendait aboyer au loin. Il descendait les escaliers quatre à quatre, sachant pertinemment qu'il était plus rapide que la petite bête. Une fois arrivé sur le quai, une vision d'horreur s'offrit à lui. Déjà, c'était le quai où il s'était cassé la gueule plus tôt, donc niveau souvenirs c'était pas le top, sans compter que ce retour à la case départ voulait dire que tout ce qu'il s'était passé avait été bien inutile, puis il put enfin voir son invocation. Elle ne bougeait plus, lui faisant face, dans la rame qui venait de fermer ses portes. Le train se mit à doucement démarrer alors que Drasur s'élança contre la porte, la tapant pour que quelqu'un puisse l'ouvrir de l'intérieur. Il courait sur le côté, longeant les quais en hurlant comme un fou.

« OUVREZ LA PORTE MON DINO EST LA DEDANS ! OH OUVREZ PUTAIN ! OOOH ! »

Le métro continuait d'avancer, confirmant bien à l'invocateur que cette nuit commençait vraiment, mais alors vraiment mal.


Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Dim 14 Jan - 17:17

- Dis maman, quand est-ce qu’on arrive ?
- Bientôt ma poupée, bientôt.
- Mais quand bientôt ? Tu m’as dit « presque » y’a environ deux minutes, j’ai compté !
- Presque c’est plus long que bientôt, ma poupée. Donc on arrive bientôt, après presque.
- Bientôt c’est combien de presque ?
- Beaucoup !!
- Ooooh... mais c’est combien, exactement ?
- Environ cent huit et un.
- Cent huit et un ! Autant que ça ! Mais c’est énorme !
- C’est bientôt !
- D’accord, maman, je vais compter jusqu’à cent huit et un, et après nous sera arrivées, c’est ça ?
- Serons, poupette, serons, et fais ça, Maman lit le Dreamag en attendant.
- D’accord maman….je t’aime.
- Je t’aime, ma chérie.



Les discussions du métro avaient de quoi donner des sourires et du baume au cœur, pour sûr. Une mère et sa petite fille discutaient dans l’absurde de manière parfaitement mignonne et amusante, ce qui fit rire une partie du wagon, ainsi que la voyageuse des maths qui était vêtue pour la nuit comme une hôtesse de l’air blonde, avec un long chapeau couvrant ses yeux. Elle se faisait mater gentiment par un type qui voudrait sûrement se frotter à elle, et il finira avec un trou dans la main baladeuse. Elle le savait, les créatures masculines ne valaient pas mieux que les hommes du monde réel. Toujours porté sur la caresse. Parlant caresse, la mère de famille caressait les mèches de sa fille avec un regard tendre et d’amour profond d’une main chaleureuse. La matheuse déglutit, et consulta son agenda l’air de rien. Elle avait deux missions à remplir cette nuit, et la deuxième venait de commencer. Le métro venait d’arriver dans la station, elle se leva et lança sa formule. Quand les portes se refermèrent, elle laissa un dernier regard à la mère de famille, endormie sur son siège, et une bille rouge de sang arriva comme aimantée dans la main de la voyageuse.


Elle attendait maintenant une autre cible, mais elle ne savait pas quoi. Elle savait juste qu’on l’avait repéré dans les environs de la ligne 4 du métro. Une ligne qu’elle ne connaissait que peu, sans doute parce que le métro de Dreamland craignait un peu pas mal, et que la Famille avait bien souvent d’autres tarés à fouetter. Elle s’assit bien sagement et regarda les gens autour. Un type vint bien vite prendre d’elle, l’air goguenard, et lui adressa les amabilités d’usage.




- Azy sur ma vie comment t’es trop stylée comme fille !
- Dégage…
- Comment tu me parles, bébé ? On se connaît à peine et tu me traites comme ça ?
- T’as pas compris ? J’veux être tranquille.
- Écoute, je viens de Fightland, je fais des combats clandestins et tout...si ça t’intéresse, je peux t’amener dans une petite fête privée avec un type comme t’en as jamais vu !
- Waouh t’as chopé le pouvoir de la surdité aussi ? Casse-toi…
- Oué mais c’est bon, habillée comme ça aussi tu cherches le viol !
- Pardon ?


La matheuse se leva de son siège, se mit à léviter, à prendre le mauvais dragueur par la ceinture de son pantalon, et elle commença à resserrer la ceinture jusqu’à ce que celle-ci rentre dans la peau du gars, jusqu’à ce qu’il hurle dans toute la station. Elle serra tous ses vêtements pour qu’il étouffe et tout en posant ses pieds de nouveau sur le quai, elle relâcha l’étreinte tandis que le pauvre gars suffoquait en se tenait la ceinture.


- Tu remarqueras que moi, je ne suis pas descendu en dessous de ta douleur, pauvre crétin. Maintenant va t’acheter une conduite, ou bien j’te bute.
- Espèce de tarée ! Fémi-nazi ! Toutes les mêmes ! Sale femelle !



Il s’en alla en courant dans le sens inverse, Joy alourdit ses godasses le plus possible et envoya un uppercut chargé avec l’Instalock Ossadure pour durcir ses os. Le poing arriva en pleine face et fit basculer le corps vers l’avant alors que les chaussures du gars ne quittaient pas le sol. Joy, un instant, eut mal pour lui, mais son métro arrivait. Elle enleva toutes les formules tandis que le type agonisait dans son coin en gémissant de douleurs. La voyageuse aurait voulu laisser un F tracé au couteau à même la peau, mais elle n’avait pas le temps, et pas vraiment l’utilité de graver le type façon mafia. Elle se retourna et monta dans le wagon de la ligne 4, et se concentra sur la cible à venir. Le boulot n’était pas terminé, même si travailler le machisme avait du bon.

Elle n’eut que peu de temps pour se concentrer, car un petit dinosaure déboula à toute vitesse sur le quai, à la sonnerie des portes et entra comme une balle dans le wagon, dans le carré des sièges où s’était assise la matheuse. Le métro se mit en route, et un voyageur apparût sur le quai et courut sur le quai pour suivre le métro qui s’emballait. Joy pouffa un peu devant la situation, et plaça une formule pour ouvrir manuellement les deux portes. Mais rien ne se passa.



- Aaaaah ! Les portes doivent sûrement avoir un système d’anti-pouvoirs ! Ce serait pas con en tout cas, et j’vois pas comment ma formule pourrait échouer autrement...du coup p’tit gars, tu as une idée ?



Le dinosaure sautilla sur place et regarda autour de lui tandis que son maître courait toujours en gueulant. Joy eut alors un réflexe simple et efficace : tirer sur la manette d’arrêt d’urgence. Le métro s’arrêta en crissant fort et elle essaya ensuite d’ouvrir les portes manuellement, ce qui fonctionna après quelques essais. Le dinosaure revenait tout penaud vers son maître, qui semblait être un voyageur époumoner par sa course, et stressé par la perte de son petit animal. La matheuse sourit un coup, leur fit un signe de la main et alla s’asseoir sans demander son reste. Le voyage promettait d’être long, et avec tout ça, elle n’avait pas encore repéré sa cible. Putain de métro.
Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Mar 16 Jan - 21:52

Par l'opération du saint esprit, ou grâce à l'habile manœuvre de la seule et unique personne ayant eu la gentillesse de voler au secours de notre héros, le métro se stoppa enfin dans sa course effrénée. Le crissement des roues métalliques de l'engin résonnait dans l'enceinte de la gare, ôtant aisément une demie douzaine de points d'audition au pauvre voyageur hors d'haleine qui se trouvait à moins d'un mètre de l'origine de cet horrible bruit. Il pu enfin ralentir sa cadence folle, se contentant de trottiner jusqu'à la porte ouverte se trouvant désormais à quelques mètres de lui. Il s'écroula alors au sol, laissant la porte se refermer, reprenant difficilement son souffle. Il se contentait d'une position assise sur le lino beige légèrement jauni par la crasse, à l'instar d'un sans abri prêt à dégainer un accordéon à tout moment. Rexouille vint le rejoindre, alternant entre aboiement et miaulement, collant sa gueule directement contre l'oreille de son invocateur, comme pour le provoquer une ultime fois, cette sale bête.

Le métro reprit enfin sa route, alors que le bébé tyrannosaure, dont il n'avait de tyran lézard que le nom, sautillait joyeusement autour du pauvre Drasur, n'ayant toujours pas récupéré l'intégralité de son souffle. Après quelques minutes, ce dernier déploya un effort monstre pour se remettre sur pieds, remarquant enfin les regards meurtriers que lui balançaient la plupart des usagers autour de lui. Les passagers se chuchotaient des insanités entre eux et des regards noirs lui étaient destiné depuis son arrivée dans la rame en réalité, la plupart des plaignants se lamentant sur le retard pris à cause de ce bougre sans manières ayant agi de manière totalement égoïste. Bien sûr, il n'était pas le seul à se prendre des insultes discrètes, la voyageuse ayant fait l'effort d'agir pour éviter qu'une pauvre petite bête ne finisse la nuit orpheline se trouvant dans la même situation. Il y avait tout de même une bonne dose de mépris réservée au lausannois, son entrée manquant clairement de classe en étant certainement la cause principale. Si il y avait bien quelque chose qui stressait le jeune homme au plus haut point, c'était ce genre de comportement dans les transports en commun. On parle beaucoup du manspreading, des agressions sexuelles, mais qui parle du mépris ? Pourtant dieu sait que ce problème existe et qu'il est bien plus présent, pour le mâle cisgenre qu'était Drasur en tout cas. Et ça commençait à lui peser, surtout la saleté de créature à tête de loup qui le fixait vraiment avec un sale regard. Notre héros entama alors ce qu'on appelle plus communément une "baston de regard" avec le loup cauchemar, accompagné de Rexouille qui faisait ce qu'il pouvait pour rompre la confiance en soi de la saleté de garou. Il semblait bien irrité d'ailleurs, sa petite mallette à la main, arborant un costume trois pièce beige puant le luxe, contrastant à merveille avec son pelage noir. Il alternait à rythme régulier entre sa montre visiblement hors de prix et le voyageur, jusqu'à que ce dernier finisse enfin par briser le silence.

« Hého le loup de Wall Street là, tu vas calmer tes yeux ?! J'ai payé mon ticket, j'suis un client payant, tu vas pas me les briser !
- Awouuuuh ! Saleté d'humain ! Toujours à vous faire remarquer ! Que tout le monde arrive en retard à cause de vous ça vous dérange pas hein ?!
- Wouf ! Woouuuuf wouf ! Grrrr wouf !
- Ouais Rexouille dis lui haha ! Allez casse toi bouffon va !
- Grrr ... Awouuuuuh ! Je vais rendre un service à tous ceux présents ici ! Awoouuu par l'esprit du loup plus garou ! »

La créature se mit alors à trembler, tout en hurlant à la lune. Elle semblait gonfler peu à peu, faisant sauter quelques boutons de sa chemise. Cela était loin d'être suffisant pour inquiéter Drasur qui de toutes manières, était de bien trop mauvaise humeur pour réussir à jauger efficacement une menace. Un météore se dirigerait sur lui qu'il se contenterait de lui faire un doigt. L'action qu'il entreprit pour se défendre ne fut pas bien différente de la théorie cela dit, attrapant sa fidèle mascotte par son énorme crâne et le balançant droit sur le museaux grognant du loup cauchemar. Le tyrannosaure s'y agrippa en plantant ses griffes dans ses joues, le mordant comme si il n'avait jamais mangé de sa vie, lui croquant le crâne comme si il n'y avait pas de lendemain. L'hybride loup tentait bien d'arracher son assaillant de son si doux visage, en vain, personne ne stoppe la faim insatiable du terrifiant Rexouille. Le maker se contenta d'un rire aux éclats bien gras, avant d'aller s'installer sur un siège. Il se posa lourdement juste en face de la voyageuse l'ayant aidé plus tôt, lui faisant un petit signe de tête, avant de se décider à lancer la discussion, les hurlements de douleur du loup (+garou) se mêlant aux aboiements du bébé dino au loin.

« Yo, merci pour tout à l'heure ! Je me serais retrouvé bien con sans mon p'tit, même si il est chiant, il m'aurait quand même manqué ... Moi c'est Drasur au fait ! Bon, sachant que j'avais aucune intention de monter dans ce train, tu sais où il va ? J'y connais pas grand chose je t'avouerais haha ! »

L'invocateur patienta calmement, attendant la réponse de son interlocutrice. Elle n'avait pas l'air très commode, ses yeux reflétant une sorte de tristesse intérieure relativement profonde. À moins que ce ne soit pas le cas et que notre héros ne voit que le reflet de sa propre dépression handicapante dans les pupilles de la jeune fille, c'était également une possibilité. Il n'empêche qu'il était bien curieux de savoir où ils se dirigeaient, lui qui n'avait absolument aucune idée de comment cette nuit allait bien se goupiller. Il n'avait d'ailleurs pas plus d'idées de la raison pour laquelle il avait atterris dans une gare cette nuit, bien que la parodie d'opening d'anime sur le RER que nombre de ses amis virtuels lui avaient partagés dans la journée en soit certainement la raison principale. Il avait emprunté ce fameux RER une fois d'ailleurs, lors de l'une de ses descentes à la Ville Lumière. C'était un enfer, il avait été témoin de choses qu'il n'oubliera jamais, comme une femme qui ne se levait jamais de son siège, certainement décédée, d'un enfant faisant ses besoins sur le sol ou encore de gens mangeant tranquillement leur repas au milieu de tout ce chaos. Il ne l'avait peut être pas emprunté le bon jour mais une chose était sûre pour lui : il priait pour que son trajet actuel ne ressemble pas à cette expérience traumatisante.
Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Mer 17 Jan - 12:01

Les gens balançaient des gros fions mais à demi-mot. La peur et la crainte, ne pas savoir à qui tu avais affaire, ça calmait généralement les plus téméraires d’entre les grandes gueules. Et c’était tant mieux, Joy n’était pas spécialement d’humeur quand elle était en mission pour la Familia. Elle regardait le voyageur pote avec le petit dinosaure tandis qu’il était lui-même occupé à faire des trucs chelous avec des gens qui le regardaient mal. Encore un timbré ? Possible, elle observa tranquillement la baston prendre de l’ampleur avec les paroles, passer en actes, entre le loup et le voyageur. Le métro de Dreamland n’avait donc pas tant changé que ça, il restait toujours aussi sanguin par les gens qui le prenaient quotidiennement.


Le loup se transformait mais la différence de level était trop importante, selon l’avis de la matheuse. Le voyageur devait avoir un pacte ou un truc d’invocation avec sa créature, et le pauvre loup ne ferait sans doute pas le poids. Le combat ne dura que le temps d’un lancer, le tyrannosaure trop mignon se jeta dans la gueule du loup – sans jeu de mots. L’autre tomba au sol et commença à se faire bouffer et à regretter son manque à la fois de clairvoyance, mais aussi de politesse. La matheuse esquissa un sourire à la vue du loup pitoyable en train de se faire bouffer, et balaya la foule rassemblée dans le wagon du regard. Il y avait des pleutres qui faisaient déjà dans leurs frocs, mais elle nota, dans un carré, trois voyageurs les mater de loin, l’œil alerte. Elle sentit d’ici le déjà à venir si ceux-là venaient leur demander quoi que ce soit. En attendant, elle n’avait absolument pas la cible en visuel, ce qui commençait doucement mais sûrement à l’inquiéter.


Le voyageur vint retrouver Joy tandis que son animal réduisait le loup en charpie, et lança la discussion. Il semblait plutôt sûr de lui, et insouciant. Jeune voyageur, sans doute, encore un peu naïf, mais doté d’un pouvoir pas mal rare, du moins pour la matheuse qui n’avait pas exploré Dreamland depuis un bail. Sa frimousse lui rappelait un truc, il avait les traits d’un gars dont parlait le Dreamag, mais elle n’arrivait pas à remettre le doigt dessus. Elle fit un geste la main tout en fuyant le regard du gars.



- Enchantée, Drasur. Je m’appelle Joy. Je t’en prie pour l’arrêt, je me suis doutée qu’il y avait un dresseur pas loin derrière la bestiole...c’est toi qui l’as appelé Rexouille au fait ? C’est une idée originale...Vous deux vous me faites pensez à ce dessin animé que mes frères regardaient y’a quelques années. Le héros pétulent et son dino orange là...ah Digimon, c’est ça !




Elle se mit à chantonner doucement le générique, comme une madeleine de Proust, oubliant totalement l’autre question du voyageur. Après une emballée du métro, elle revint à la discussion, étant partie sur sa cible et avec d’autres plans à mettre en œuvre.


- La ligne 4 va nous emmener au Village Puzzle puis à Justicity. C’est après Justicity que les choses vont se gâter...je te conseille de descendre d’ici trois quatre stations, je sens qu’il ne restera pas grand-monde après ça. Et pour info, tu viens d’attaquer un Garou du Klan KébeK, et ils aiment pas beaucoup les gens bronzés, si tu vois ce que je veux dire. Le racisme, comme le sexiste, sévit ici comme dans le monde réel, hélas.



Elle savait, selon ce qu’elle avait entendu de ce clan de Canin-ville, qu’ils ne se promenaient jamais seuls, les loups du Klan. La cavalerie n’allait pas tarder à débouler  à la prochaine station, si jamais le reste de la meute était dispersée dans toute la rame,  ce qui était fort probable. On appelait ça la chasse par le rabattage. On envoie les prospects, les nouveau du Klan en solo quelque part, et le reste attend pas loin. Le prospect déclenche la merde et les autres rappliquent fissa. Selon la taille de la meute en déplacement, ils peuvent multiplier les bastons et donc multiplier les butins, les morts ou les prisonniers, pour les ramener à Canin-ville. Ce qu’ils faisaient ensuite, ça…


Joy ramena ses pensées au voyageur et lui sourit gentiment, pour camoufler ses inquiétudes. Ils seraient vite fixés puisque le métro arrivait dans la station du Village Puzzle, des pièces passaient au-dessus de la rame en arc de cercle et tapissaient le quai de gare. La matheuse n’était pas passée là depuis un bail et le spectacle des pièces la ravissait à chaque fois. Elle vit par la fenêtre un groupe de loups débouler au bout du wagon, et le plus petit et le plus maigrelet, qui faisait deux fois la taille des autres version minus pointa le dinosaure du doigt.



- TOI ! Lâche mon pote de suite, et on va te dérouiller sale !


Le shox allait bientôt commencer. Joy sortit de ses poches ses billes de bois et commença à jouer avec. Elle voulait un peu voir les talents cachés de Drasur avant de se lancer dans la baston. Et avec un peu de chance, sa cible se trouverait parmi les loups...avec un manque de bol pas croyable, les trois voyageurs dans le carré plus loin décideraient à un moment de passer à l’action. Mais elle le sentait, ils attendaient leur moment, eux. Le moment où ça allait puer beaucoup plus que ça, quand le menu fretin serait dégagé.


- Drasur, c’est le moment de montrer que tu sais digivoluer un peu avec ton Agumon !
Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Mar 30 Jan - 17:54

La jeune voyageuse semblait fuir le regard de Drasur, en contradiction totale avec ses réponses plutôt enjouées et sympathiques. Elle s'appelait donc Joy, un joli prénom, qui était malheureusement lié à une très mauvaise expérience dans l'esprit du jeune homme. Une ex un peu hipster qui l'avait lâché comme une merde, l'histoire banale mais qui fait toujours un peu mal quand on rencontre quelqu'un au même prénom. Joy fit un rapprochement intéressant entre l'invocateur de dinosaures et un dessin animé, les Digimon. Un rapprochement qu'il n'avait lui même jamais fait, le poussant à se questionner sur les réelles capacités de Rexouille, alors que la voyageuse chantonnait le générique de la série. Et si il n'était pas qu'un bébé T-rex inutile mais pouvait bénéficier d'une transformation folle qui le changerait en bête sanguinaire ? C'était trop beau pour être vrai, mais ça pouvait se tenter malgré tout. Cette pensée flottait dans son esprit depuis quelques temps déjà, se disant qu'il aurait tout de même bien aimé le tyrannosaure l'ayant aidé à vaincre sa phobie, avec ça il serait absolument intouchable et trônerait au sommet de la Baby. Ça ce serait cool, mais non, il se traînait juste un bébé qui s'invoque quand il le veut, ce qui était loin d'être un cadeau. Il se rassurait en se disant qu'au moins, il était mignon, sans compter qu'il déchirait actuellement la gueule à un loup d'un mètre quatre vingt dix, ce qui le rendait tout de même un minimum utile au final. La voyageuse enchaîna sur sa tirade, donnant des informations plus ou moins inquiétantes à notre héros.

« Ouais Rexouille c'est de moi, j'suis pas le mec le plus inspiré pour les noms ! Les choses vont se gâter tu dis ? J'ai bien envie d'aller le plus loin possible, je cherche le Valhalla, je sais pas si ça te dit quelque chose ? Et t'inquiètes pas pour les loups, si ils sont tous aussi dangereux que celui qui chiale au sol là, ça devrait pas être si compliqué haha ! »

Drasur préférait jouer la carte de l'insouciance, comme le petit con qu'il était, mais il craignait légèrement ce qui allait arriver. Ce fameux Klan KebeK ne semblait pas si sympathique que ça et ils ne le lâcheraient pas pour sûr, lui et sa peau semi ébène. Il n'avait jamais eu à faire à de tels fanatiques, seulement à du bon vieux racisme ordinaire, donc il ne savait pas jusqu'où ils pouvaient aller. Sa seule rencontre avec le fameux KKK était lors d'une visite à Zürich, lors d'un repas à l'ancien Ku Klux Kebab. Un jeu de mot hilarant selon lui, moins selon les autorités qui fermèrent le restaurant quelques semaines plus tard.

Il n'eut pas vraiment le temps de plus y réfléchir, alors que le métro se stoppa à son premier arrêt. La voix dans le haut parleur indiqua l'arrivée au Village Puzzle, alors que des pièces géantes virevoltaient un peu partout autour. Le jeune homme n'avait absolument jamais entendu parler de cet endroit, mais il fut complètement obnubilé par le spectacle s'offrant sous ses yeux, les mouvements semblant aléatoire des pièces se confondant dans une danse parfaitement organisée, chaque pièce rejoignant sa place. C'était beau, féerique, apaisant, jusqu'à qu'une voix aussi aiguë que dégueulasse ne gâche le tout. Drasur tourna rapidement sa tête vers la provenance de la voix et constata que plusieurs loups étaient désormais présents, le plus petit étant celui l'ayant tiré à ses rêveries. Il pointait Rexouille du doigt, ce dernier terminant tranquillement son déjeuner sur le loup visiblement dans les vapes, ou juste mort, dans tous les cas il ne bougeait plus un seul poil.

Joy semblait se préparer, dégainant des billes de sa poche pour jouer avec. Elle n'avait pas l'air de vouloir s'impliquer dans l'immédiat mais son regard concentré la trahissait, elle n'avait clairement pas les yeux d'une pauvre jeune fille apeurée, bien au contraire. Drasur répondit à la réplique de la voyageuse avec un sourire en coin et un soufflement étouffé du nez, tout en se levant. Il s'approcha du corps inerte du premier loup et en arracha Rexouille, la bébête se plaignant en miaulant, comme pour indiquer qu'elle n'avait pas terminée son repas. Le maker le plaça sur son épaule et lança aux loups, quelques mètres devant lui, toujours un large sourire provocateur aux lèvres.

« Donc il faut qu'il le lâche ET en plus vous allez nous dérouiller ? C'est toi qu'ils ont envoyés pour négocier ? Bon bah si j'ai pas le choix, j'imagine qu'il va falloir dégainer mon arme secrète ... REXOUILLE, DIGIVOLUTION ! FORME C-4 ACTIVÉE, FAIS MOI SAUTER TOUT CA ! »    

D'un geste vif, il attrapa le tyrannosaure par la tête, avant de le le balancer comme si il s'agissait d'une balle de foot US et qu'il fallait marquer le dernier touchdown pour aller en final, avec pas mal de force donc. Le reptile atterrit quelques mètres plus loin, derrière le groupe de loups, glissant sur le lino, assis sur ses fesses. Pour soutenir son bluff, Drasur se rapprocha à nouveau de Joy, faisant mine de se protéger de l'explosion qui arriverait, se baissant et bouchant ses oreilles. Le groupe de loup se dispersa également, comme ils le pouvaient du moins, fermant les yeux en anticipant l'explosion. Bien entendu, absolument rien ne se passa, si ce n'est un bon gros rot de la part de Rexouille, digérant tranquillement le visage du loup au sol. Il était temps de continuer l'attaque, le maker frappant dans sa main pour continuer son assaut. Le ptérodactyle le plus famous des plaines anciennes apparut ainsi entre les loups et le carré où se trouvait la matheuse.

« A-380 ! ATTAQUE CYCLONE TORPILLE TOURNOYANTE !! »

L'invocation déploya ses larges ailes, couvrant l'intégralité de la largeur du wagon. Il s'élança vers l'avant d'un battement d'aile, tout en tournoyant sur lui même. Il envoya bouler les représentants du Klan, ainsi que certains usagers innocents, à grands coups d'ailes et de bec, distribuant les claques par dizaines. L'un des garous esquiva en se baissant et attrapa le ptérodactyle par la patte, prévoyant de lui rendre la monnaie de sa pièce. Il lâcha soudainement prise, alors que Rexouille toujours au sol, enfonça ses canines profondément dans sa jambe. Le plus petit, celui qui avait ouvert les hostilités, tentait d'arracher le tyrannosaure de la patte de son collègue en le tirant de toutes ses forces. Drasur, qui avait profité de tout ce bordel pour prendre un élan monstre, colla son poing sur le visage du loup chétif, l'envoyant balader à quelques mètres. Il récupéra Rexouille et l'envoya d'un coup sec derrière lui, hors d'atteinte, espérant que Joy pourrait le rattraper et le garder en sûreté. Il leva ses poings devant lui, alors que le groupe reprenait ses esprits et qu'A-380 était posé derrière eux. Aucune des cibles n'était vraiment blessée, mais ils avaient pris quelques coups, c'était le principal. Un peu d'aide ne serait malgré tout pas de refus, la bande de loup commençant doucement à s'énerver, ce n'était pas la pleine lune non ? Si ? Espérons que non quand même, ce serait ballot.


Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Mar 30 Jan - 18:49

Le voyageur dinosauresque semblait prendre la chose à la rigolade, c’était tant mieux parce que la situation allait vite devenir hors de contrôle. La première station était en vue et c’était pas la moins fréquentée  loin de là. Possibilité de clamser assez vite si on dérangeait les mauvaises personnes. Le Village Puzzle était souvent très calme et c’était de par le fait une station assez facile à atteindre pour n’importe qui, et surtout les grands groupes, les mecs recherchés, et les grands groupes qui étaient composés de mecs recherchés. Si leur attention avait été focalisée sur l’entrée du Klan KebeK, les loups un peu chauds de la baston, il y avait aussi d’autres groupes qui rentraient un peu partout dans le métro, le remplissant gentiment. Tandis que l’invocateur – puisque ça semblait en être un – reprenait son loup, Joy envoya discrètement une bille dans la tête de l’agressé canidé. Histoire de bien vérifier qu’il était mort et qu’il n’attaque pas par derrière. Simple précaution d’usage, tandis que les loups se chauffaient vraiment comme des malades.


Drasur prit les devants et anticipa tout : il envoya son dino comme un lanceur de baseball, et ça marcha plutôt pas mal sur le groupe qui crût d’abord à une explosion. Joy mit sa main devant sa tête, par réflexe, et zieuta quand même le truc pour placer des formules de contre. Hors de question de mourir dans la station de métro du Village Puzzle, pas comme ça, pas pour ça. Sans offense pour le voyageur dinosaure bien sûr, mais voilà, hein. Mais ce dernier n’en avait pas fini, car il invoquait un autre dinosaure...un ptérodactyle...dans un métro. Bah pourquoi pas ? L’animal déploya ses ailes qui allaient pile poil avec la largeur du métro – quelle chance ! - et fonça sur le groupe de loups horrifiés. La situation dégénéra quand même assez rapidement, avec le volatile chopé par un loup mordu par le premier dino, tenu par un autre loup et...finalement beaucoup de bruits pour pas grand-chose. Joy se retrouva avec l’invocation tyrexienne dans les bras et pouffa un petit peu de l’esbroufe de Drasur pour quasiment que dalle.


Elle s’avança alors à côté de lui, lui laissa le dino dans les bras et fit sortir les billes qu’elle avait laissées rouler sur le sol du métro depuis le début. Elle avait laissé le temps à ses billes de faire leur voyage entre les pattes et les pieds des gens, et le moment était venu. Celui où tout ce beau monde allait arrêter de lui casser les chiffres. Elle fixa le loup chétif qui semblait être le chef et en profita pour placer des formules sur tous les vêtements qu’elle avait en visuel. Elle prit finalement la parole d’une voix calme, un peu plus forte que le roulement du train qui allait à vive allure.



- Mon ami est un peu fougueux, et il sait se battre. Un peu pour le style, un peu pour la déconne, pour finalement assez peu de blessés. Moi, je ne suis pas du tout dans ce délire, je tue sans réfléchir, et si vous êtes encore là à la prochaine station, je vous descends tous.
- Toi la connasse, on ne t’a pas sonné !
- Aaaaaaaah...pourquoi les mâles pas du tout virils se sentent le besoin de rappeler le sexe prétendument faible de la demoiselle qui va les castrer…
- Qu’est-ce que tu dis ?
- Rien, rien. Mais tu commences à m’énerver !!!


La matheuse activa ses formules et toute la bande se retrouva près du sol, les vêtements pesant des dizaines de kilos. Elle regarda les loups d’un air satisfait et fit une tape sur l’épaule de Drasur, l’air tout à fait sérieux voire flippant, sans aucune once de crainte, de pitié ou même d’empathie dans le regard. Elle lui répondit en souriant, son visage changeant du tout au tout.



- Sinon pour te répondre je suis déjà allée au Valhalla ! Un super bar de Myriade avec des créatures scandinaves, des rêveurs costumés en vikings et de la super bonne bière !


Alors qu’elle parlait de la dernière soirée « Loki Fame » dans ce fameux bar du quartier des mythologies nordiques de Myriade, les trois voyageurs s’approchaient des loups qui reprenaient leurs esprits et qui voulaient en découdre. Joy se doutait bien qu’ils allaient venir à un moment, sans doute après étalages des techniques, ou affaiblissements conséquents. Ils souriaient, et le jeune homme qui semblait diriger le trio regardait les deux voyageurs avec un air carnassier. Jeune, blond, habillé comme un étudiant un peu trop sérieux, des flammes rouges aux doigts. A sa droite, une femme, la trentaine, cheveux blonds bouclés, yeux châtains, habillée avec un manteau de fourrure. A sa gauche, une jeune adolescente sapée comme une jeune star américaine avec des couettes et un smartphone, mâchant agressivement un chewing-gum qui disait des trucs dans sa bouche. Malsain, le groupe. Le métro arriva à la deuxième station, Justicity, et une baston était déjà en cours entre des moutons bodybuildés à la laine d’ébène,  des contrôleurs et des avocats, ainsi qu’un type torse nu et tatoué de partout, qui entra en sang dans la rame. Il portait un manteau de berger en laine noire, et son crâne rasé portait les stigmates d’une torture bien bien sale. Les moutons d’ébène sautèrent pour protéger ce qui devait être leur chef.


- Protégez Jeannot ! Protégez Jeannot !
- VOUS ÊTES EN INFRACTION CONTRE JUSTICITY RENDEZ-VOUS !
- Faut tenir les gars, le métro va repartir !



Les portes finirent par se refermer et les moutons noirs tombèrent nez à nez avec les loups du Klan KebeK. Il y eut un instant de flottement, les voyageurs firent un pas de reculons, et le silence s’installa jusqu’à ce que le dénommé Jeannot se relève. Joy eut un hoquet de surprise en reconnaissant, tatoué, grimé, en sang, avec des piercings et un peau de bête, une musculature de malade aussi fallait dire...Jeannot Lassalle, le célèbre homme politique connu pour son accent, sa proximité avec la nature et les relations particulières avec ses attachées parlementaires ! Il se releva et explosa de joie dans le wagon.



- VRAH VRAH VRAH YE SUIS EUH LiBéREréEEééEE !


Cette nuit allait avoir autant d’impact qu’une météorite sur un dinosaure, c’était bien parti. Les loups semblaient repartir pour un tour, les moutons étaient chauds, les dinos étaient dans la place et les voyageurs s'la donnaient comme à l'ancienne !

Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Ven 16 Fév - 12:08

Ouais enfin il avait quand même fait des trucs, c'est utile de mettre des tatanes je veux dire t'es pas obligé de trancher tout le monde pour te battre efficacement et puis ... Bon ok, la remarque de Joy était pertinente, c'est vrai qu'il n'avait pas vraiment blessé grand monde pendant sa brève escarmouche, il fallait bien l'avouer. Mais tout était calculé, car oui, il avait prévu d’utiliser cet assaut un peu ridicule pour forcer la voyageuse à révéler ses vrais talents, tout le monde sait que le savoir c'est le nerf de la guerre donc oui c'était totalement fait exprès et voulu ... Oui bon pas du tout, il aimait juste bien mettre des tartes, est-ce un crime ? Pas vraiment non, mais il fallait bien avouer que pour un invocateur qui se base essentiellement sur l'effet de surprise et les coups de poker, ses choix à lui étaient plutôt limités, ce qui pouvait pas mal l'handicaper dans ce genre d'environnement cloisonné. Fort heureusement pour lui, il n'était pas seul, Joy intervenant et le qualifiant même d'ami à elle, tout en félicitant sa fougue et son style, elle avait donc réussi à le cerner en quelques minutes, preuve si il en fallait encore une que son expérience dans ce monde était bien plus significative que celle du maker.

Drasur faisait ainsi office de faire valoir, ou de sidekick selon la dose de respect que vous souhaitez lui accorder, en secouant la tête de haut en bas derrière Joy, marquant chacune des répliques de la jeune femme, imité à merveille par ce bon vieux Rexouille. Au bout d'un moment, aussi froide que la glace, la voyageuse fit enfin une démonstration de son pouvoir en étalant l'intégralité des loups au sol, sans lever le petit doigt. Sorcellerie ! À moins qu'elle ne soit une contrôleuse de la gravité ... Non, c'était une sorcière pour sûr et pas mal puissante pour couronner le tout, notre héros constatant qu'il avait bien de la chance de l'avoir dans son camp. Une femme énervée c'est dangereux, une féministe encore plus, mais une féministe en colère avec des pouvoirs divins ça, c'est le genre de cauchemar qui te hante toute ta misérable existence. Elle fit une tape à l'épaule du suisse, changeant instantanément d'expression pour passer de celle d'une tueuse psychopathe à celle d'une pote de beuverie, ce qui, avouons le, excita Drasur comme rarement il l'avait été.

« Attends quoi ? Un bar ? Nan moi je veux dire le banquet final, le repos des guerriers, les Valkyries et toutes les conneries là, ça peut pas être qu'un bar nan ?! »

Entendre les rêves et les espoirs d'un homme se briser, c'est toujours une chose intéressante à voir. Les réactions diffèrent souvent, certains acceptant la vérité, d'autres se terrant dans leur mauvaise foi, notre héros était bien entendu de ceux là. Si Joy parlait de ce bar c'était juste pour le taquiner bien sûr, il y avait sûrement plus, mais peut être que l'information était secrète et qu'elle ne pouvait la révéler ici ? À moins qu'elle ne connaisse pas son existence non plus, mais oui c'était ça ! Le Valhalla existait pour sûr, c'est juste qu'il fallait mieux chercher !

Rassuré sur l'existence de sa quête de fin de jeu et jubilant déjà à l'idée de coller un bon vieux bourre-pif des familles à Odin, Drasur fut vite sorti de ses rêveries parce qu'enfin, le vrai bordel débutait. On avait donc, un trio de voyageurs aux looks plus atypiques les uns que les autres, avec une couguar, un petit con trop propre sur lui pour être honnête et une connasse représentant le cliché parfait de la pouffe tout droit sortie de la génération Z,  qui s'avançaient doucement vers les double-K - Kouffar-Killamanjiro- ce qui annonçait une bonne vieille rixe à l'ancienne. Sauf que le bordel ne s'arrêtait pas là, ce serait trop simple, la divinité régissant le monde onirique ayant un esprit beaucoup plus sadique et malade que ça. En effet, la seconde station avait été atteinte entre temps et le wagon fut alors témoin de l'entrée plus que dynamique d'un meme humain et de sa troupe de moutons testostéronés. L'invocateur cru reconnaître vaguement celui qui venait d'arriver, un homme politique français visiblement en meilleure forme que dans la réalité, le seul homme a avoir pu faire rire l'intégralité de l'Assemblée nationale en moins de deux minutes, un pur génie. Bon, là il semblait bien moins enclin à rire, parce que déjà il pissait le sang de partout et surtout parce qu'il devait bien se rendre compte que son arrivée avait lancée un blanc bien lourd dans le métro, silence qu'il s'empressa d'ailleurs de briser lui même à grand renfort d'accent bien épais et de voix de poivrot.

Bon, la merde devenait réelle, comme disent les américains et la tension palpable n'allait pas tarder à exploser en un affrontement sanglant. Bien entendu, ce fut l'un des loups qui ne pu s'empêcher d'enfoncer ses crocs dans la jambe d'un des moutons, alors qu'il était toujours cloué au sol. Le hurlement de douleur du pauvre herbivore go-muscu lança les hostilités, alors qu'au fond du wagon se leva un groupe de musiciens, au style oscillant entre des mariachis et ces fameux "musiciens" qu'on croise si souvent dans le métro. Ils dégainèrent leurs instruments et se mirent à jouer une mélodie plus qu’entraînante, certainement pour dynamiser le combat qui s'annonçait, comme si il n'y avait pas assez de bordel non, il fallait en plus une piste musicale et des personnages en plus à gérer. Bon, Drasur était loin de s'en plaindre, c'est comme ça qu'il imaginait les combats grandioses quand il était encore gamin, accompagnés d'une bande son appropriée, même si il aurait préféré un bon vieux piano de saloon.


« Bon les losers, qui veut danser ?! Hmph hmphhh !! »

L'invocateur fut stoppé net dans sa tentative de punchline un peu stylée, un chewing-gum rose lui recouvrant désormais la bouche. Le projectile avait été balancé par la gamine aux couettes en une pichenette nonchalante, brisant complètement la liberté d'expression de notre si noble héros. Alors ça, c'était trop, à quoi bon voyager et se battre si on ne peut même plus balancer de fions au visage de son adversaire ?! Frappant dans ses mains, son visage montrant très bien qu'il était désormais super énervé, Drasur révoqua le ptérodactyle qui se trouvait toujours au fond du wagon comme un con à rien faire et Rexouille par la même occasion. Les deux disparurent dans un léger nuage de fumée, il n'était plus temps de s'amuser et de se laisser brider par ses capacités d'invocation, il était temps de soulever des mères et quelque chose de propre s'il vous plait.

Au milieu de tout ça, le combat faisait rage entre les moutons, les quelques loups qui tentaient tant bien que mal de se relever et Jeannot qui continuait d'hurler dieu sait quoi avec son accent à couper au couteau. Le maker de son côté faisait glisser ses yeux dans tous les sens, cherchant un passage sûr dans ce pugilat animalier plus que féroce, les insultes racistes des mecs du Klan se faisant bien heureusement camouflés par le combat acharné contre ces magnifiques animaux à la fourrure ébène. Le groupe de voyageurs ne semblait pas vouloir attendre de prendre des coups pour riposter cependant, la plus vieille du groupe traversant la distance qui la séparait du double K -toujours - à une vitesse folle, volant au dessus des rageux pour coller son genou sur la joue de notre héros et l'envoyer balader quelques mètres plus loin. Se relevant difficilement après cet impact violent, passant une main sur son visage, constatant que son adversaire visiblement toute désignée se tenait à quelques mètres de lui.

Dans l'ordre nous avions donc Drasur en position horizontale de douleur, la couguar au manteau de fourrure devant lui, Joy quelques mètres derrière, le gros pugilat animalier devant, les deux autres voyageurs dieu sait où et tout au fond, les mariachis fous qui jouaient comme si il n'y avait pas de lendemain. Le lausannois se releva, sortant par réflexe une clope qu'il ne pu malheureusement allumer, sa bouche toujours fermée de force par le chewing-gum goût cerise. La couguar devant lui quant à elle, une hélice dans le dos, souriait à grandes dents, persuadée d'avoir une cible facile devant elle. Si elle était la plus faible du groupe, Joy allait certainement avoir du pain sur la planche de son côté, si elle était au contraire la plus dangereuse, c'était le voyageur à la peau presque ébène qui se retrouvait dans la mouise. Bon, au moins, la bande son était sympa, c'était mieux que rien.

Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Dim 18 Fév - 16:31

Le Maker semblait déçu d’entendre parler du bar de Myriade célèbres pour ses serveuses nordiques à jupes de fer, couettes, culottes en os de dragon et des cornes partout, surtout sur les maris et les bons pères de famille ! Off limit ça encore ! Joy lui tapota l’épaule pour le réconforter, parce qu’en tout cas elle n’avait jamais entendu parler d’un machin comme ça existant réellement dans Dreamland. Tout paradis qu’il soit, il ne servait pas la « Walkyrie, Walky à moitié au lit », une bière surnommée amicalement la bourre-salope des panthéons, c’est-à-dire validée par toutes les mythologies pour son houblon mythologique, son nectar de nectars, son hydromel raffiné, sa crème de marron macérée dans les cheveux de naïades, et la mousse reprisée par les nuages sucrés des plaines de barbes à papa du Royaume du ciel voisin. En y repensant, Joy avait encore des larmes d’émotion, et pas forcément celles qui sortent des yeux. Oh you.


- Un jour Drasur, on ira tous les deux dans ce bar, et tu verras qu’il est bien meilleur que ton paradis pour fake vikings. Surtout certains soirs y’a des quiz assez drôles sur toutes les coucheries des dieux. Après c’est sûr faut aimer les quiz, ou les coucheries…



Sinon il y avait un mexican stand up en cours, même si le seul mexicain immigré tenait le haut du pavé en la personne de Drasur, profilé quand même sud méditerranéen, et pas du côté de Toulon quoi. L’ambiance dans le wagon venait de prendre quelques degrés dans le pif, qui finissait par ressembler à celui de l’homme politique du sud-ouest, bien connu dans la région de Joy, pour ses saillies célèbres, son accent montagnard et ses câlineries plus ou moins légales. Ce qui était sûr, ce que dans Dreamland l’homme envoyait du pâté et son aura meurtrière surpassait de loin celle de Joy qui s’estimait pourtant pas si mal lotie, même sans pierre. Ce fut un loup qui lança le top départ, en mordant un mouton. Chassez le naturel, il revient au galop, n’est-ce pas ? La baston générale commença et des musiciens commencèrent à jouer alors que tout le monde se mettait sur la gueule ! Joy écarquilla les yeux et sentit le démon de la danse se saisir de ses hanches et elle commença à se trémoussa en jouant des épaules, des hanches, une petite danse du ventre pour rappeler ses origines à Drasur, un frétillement du fessier qui subjugua les passagers anonymes, les bras levés, mains derrière la tête, elle se laissa aller, comme si elle n’avait pas dansé depuis des années. Le démon de la danse, tel était le pouvoir de ses mariachis qui faisaient danser et combattre dans le monde dans une mêlée qui de bordélique passait à un sens du rythme complètement démentiel ! C’était ça Dreamland, du sang et de la salsa, des poings dans les gueules et des talons claqués sur le sol, des dents pétées et muscles tendus par le rythme. Du rêve de flamenco sur les rings de la folie !


A ses côtés Drasur voulait chercher le fight et se prenait un chewing-gum sur la bouche, un magnifique baiser french kiss indirect, les histoire de flirt commençaient dans ce métro dans la danse ! Joy scrutait les voyageurs et la baston en cours tout en dansant, et elle comprit qu’elle était une cible de choix des musiciens pour l’empêcher d’agir. Ils étaient complices d’un groupe, quel qu’il soit dans le wagon. Elle s’était dévoilée un peu trop tôt et elle en prenait pour son grade, autant qu’elle prenait plaisir à danser. L’air de rien et l’air frétillant du ventre et des fesses, elle posait des formules sur tous les vêtements possibles et suivait avec attention ce qu’il se passait tout en charmant les hommes tout autour d’elle.




- HEY ! HEY ! ARRIBA ! VAMOS !



Elle tapait dans ses mains, tapait du talon et suivait les musiciens qui jouaient pour le wagon fou. C’était un délire total, même si les voyageurs venaient droit sur eux. Drasur semblait aux fraises, mais les autres se tapaient sans pitié. Il venait de se prendre un coup de genou qui faisait bien bien mal en pleine poire tandis que sa camarade matheuse dansait dansait dansait en faisant virevolter sa robe comme jamais. Soudain, la musique changea et elle s’avança vers lui, le prit par l’épaule, la main, leva le menton fièrement et commença à suivre les pas comme si elle les connaissait par cœur. L’avantage, c’est qu’à deux ils pouvaient danser tout en démontant la voyageuse cougar.






- Sais tu danser la cariocaaaaa ?
C'n'est pas un fox trot
Ou une polka
C'n'est vraiment pas
Très compliqué
Pour la comprendre
Suis bien mes pas




Joy se laissait guider par les pas de Drasur, qui était à son tour, par voie de contamination, tombé sous l’envoûtement des musiciens. Ils s’avancèrent vers la voyageuse qui ouvrait grande la bouche, et faisant se rejoindre leurs deux mains, en un poing d’amour de la danse, Joy alourdit les vêtements et releva le col du haut de l’ennemie pour la frapper du poing assez violemment, ensemble avec Drasur. En plein dans le nez, elle saignait et poussa un hurlement de rage. Le Maker envoya la matheuse sur leur adversaire et Joy déploya une main renforcée à l’Instalock Ossadure, de manière à mettre une bitch slap d’anthologie encore en plein dans le nez. La cougar se prit le coup et hurla de plus belle. L’hélice dans son dos augmenta de taille et elle souffla du vent qui commençait à faire voler les cheveux de tout le monde autour d’elle. Drasur et Joy se prirent par la main et firent ensemble une toupie en chantant la chanson, si fort et avec tellement d’aisance dans la danse que le vent fut aspiré et renvoyé direction la baston, et renversa Jeannot Lassalle, qui les zieuta avec un regard à la fois bovin, noir, et alcoolisé. Les deux voyageurs danseurs jouaient des jambes et donnèrent des coups de pieds dans la cougar qui avait reçu un coup au crâne avec un bagage envoyé d’une formule de Joy sur la gueule sans ménagement. Elle était au sol et les deux autres chantaient joyeusement en la frappant, et Joy plaça une formule sur l’hélice.



- Maint'nant qu'tu danses
La cariocaaaaaa
Ça tu t'en fiches bien
De la polkaaaaa
Tu n'en veux plus
De la rumba, du houla hop
Et du cha cha




La matheuse était mains collées avec le Maker et lui parlait avec un regard de braise et tout son corps brûlant de chaleur et de désir.. Elle vint contre son torse, sentit sa chaleur et écouta sa voix suave chanter à son oreille. Elle se mordait la lèvre inférieure à chaque mot tandis que les moutons noirs venaient sur eux, aux ordres de Jeannot, et ils enchaînèrent, grâce à la danse, des séries de coups de pieds bien fameux et d’une technique impeccable. Après quelques entrechats solitaires, ils se reprirent par la taille, l’épaule et surtout les mains et foncèrent défoncer Jeannot Lassalle en traçant parmi les moutons, avec un poing danseur qui avançait vite et s’enflammait à cause de l’ambiance caliente qu’ils dégageaient. Après une série de petits bonds, Joy finissait sa formule sur l’hélice de la voyageuse, qui se mit à tourner si vite qu’elle aspira des moutons puis décolla en cassant le plafond du métro…


- Youpiiiiiii
Dansons la cariocaaaaa
C'est bien
Faisez tous comme moi
Oh oui! Youpi
Dansons la carioca
Tant pis s'il faut dire
A tout le monde
"Au revoir"
Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Dim 18 Fév - 21:03

Mais quelle était donc cette sorcellerie ? Les membres de Drasur commençaient à doucement bouger, de haut en bas, de droite à gauche, son bassin effectuant des petites rotations sur le rythme endiablé de la musque offerte par ces mariachis de génie. Levant la tête pour comprendre d'où cela venait, il constata que Joy n'était pas en reste, offrant un spectacle digne des plus grandes salles de spectacles, éclipsant totalement le reste du wagon. Devant tant de grâce, tant d'élégance, d'aisance dans la danse, le voyageur n'avait qu'une seule phrase en tête : « Putain elle est bonne ! ». C'était vrai, il fallait bien avouer qu'elle était sacrément bien foutue la sorcière, il refuserait clairement pas de lui servir de bûcher à cette hérétique, mais ce n'était clairement pas le moment. Car si Drasur s'était pris un coup, c'était que la bataille faisait rage, mais comment se battre alors qu'un rythme endiablé lui donnait envie de danser, de se donner au public, le poussant dans une danse de l'épaule d'anthologie, dédicaçant ce mouvement parfaitement exécuté à sa grand-mère qui le regardait sûrement de là haut, enfin si elle s'était endormie et qu'elle était voyageuse, si elle était vivante aussi qui sait.

La couguar le fixait, semblant elle même combattre ses pulsions de danse, tentant comme elle le pouvait de camoufler par son large manteau de fourrure que la musique commençait doucement à l'atteindre, ses hanches se secouant de plus en plus fort. Puis, aussi soudainement que brutalement, la musique changea, lançant Joy dans une sorte de transe. En effet, la voyageuse rejoignit rapidement notre héros, avant de le relever et de partir dans une danse des plus caliente. Sa main droite sur la main de sa partenaire, la gauche posée sur sa hanche, il passa les commandes au démon de la danse qui sommeillait en lui, lui laissant enfin l'occasion de s'exprimer. Laissant le rythme endiablé l'entraîner, lui qui était pourtant un bien piètre danseur de salon d'habitude, menait la danse avec une aisance impressionnante. Son regard se perdait dans les yeux émeraude de sa partenaire, alors que le duo distribuait des mandales monumentales à la morpheuse, encore sous le choc du manque de respect témoigné par nos héros. En un mouvement rapide, le maker arracha le chewing-gum qui bloquait encore ses paroles d'un coup sec et douloureux, mais il n'avait pas le temps d'avoir mal, car son couplet arrivait. D'une voix rauque et profonde, il se mit alors à chanter, emboîtant le pas à sa partenaire.

« C'n'est pas un tango
Ou un cha-chaa ♫
Encore moins
Une bossa nova
Quand t'as goûté
A cette daanse là
Tu ne peux
Plus faire que ça ♪
»

Les deux voyageurs se renvoyaient parfaitement la réplique, tout en défonçant bien sa gueule à la vieille qui enrageait comme il faut, le montrant bien en hurlant comme une furie. Toujours hypnotisé par la musique, Drasur fit tournoyer sa partenaire entre ses mains avant de l'envoyer plus loin, lui laissant l'occasion de coller une jolie beigne à la milf, avant de la faire revenir et de repartir de plus belle. Ils avançaient et reculaient dans le métro, ignorant tout le reste, donnant l'impression que leurs attaques combinées n'étaient dues qu'au hasard. Mais finalement, la danse n'est elle pas l'essence même du combat ? Leur tournoiement magnifique en étant la preuve, leurs corps s'élançant à toute vitesse, emmagasinant la bourrasque envoyée par leur ennemi dans une magnifique tornade blanche qu'ils relâchèrent sur le reste du wagon. Les coups continuaient de s'enchaîner un peu partout, poussant surtout la couguar à bout, alors que la colère commençait à doucement monter chez tous les passagers et surtout les combattants. Mais il n'y avait pas le temps de s'inquiéter de tels détails, car un second couplet arrivait pour notre héros, qu'il chuchota au creux de l'oreille de sa partenaire, présentant sa voix la plus virile possible.

« Tous les matins
Dès le leveeeer ♫
La carioca
Te fais bougeeer
Et quand tu danses
Chaque petit pas
Te meets en joie ♪
Pour la journéeeee
»

La danse s'accélérait au rythme du tempo, s'approchant peu à peu du climax final. Les claques continuaient d'êtres distribués, sans même que Drasur ne s'en rende compte, jusqu'à que le dernier refrain ne soit atteint, en balançant un bon vieux coup de poing enflammé par tant de tension sexuelle entre les deux danseurs fous. Si il fallait donner un nom à cette attaque, ce serait certainement "l'amor del fuego caliente", ou quelque chose dans ce style. Dans tous les cas, quel que soit nom de l'attaque, ce bon vieux Jeannot n'apprécierait pas, se le prenant en pleine poire. La mélodie se termina alors que la couguar ne contrôlait plus son hélice, traversant le plafond et emportant quelques moutons avec elle, alors que le "Au revoooir" scandé en cœur du double K résonnait en fond. C'était un climax magnifique, mais le groupe s'arrêta malheureusement de jouer après ça. Drasur laissa ainsi glisser sa main sur la robe de sa partenaire pour s'en éloigner, avant de conclure le tout d'un clin d'oeil bien placé. Comment un homme si suave pouvait autant galérer à pécho ? Dieu seul savait ...


La musique s'était stoppée, la couguar et la plupart des moutons n'étaient plus là, mais c'était toujours le bordel dans le wagon. Les bruits de combats, les hurlements gutturaux et les coups portés remplaçaient désormais la bande son, ce qui ramena l'invocateur à la dure réalité de la vie véritable. Fini le conte de fée, retour au sang, à la boue et aux chewng-gum dans la gueule. La petite conne visiblement trop impatiente, ou un peu énervée que sa figure maternelle ne se soit faite décalquer, commençait à mitrailler le duo de projectiles roses qu'elle sortait à nouveau de sa bouche, comme d'une source infinie. Ces projectiles là étaient légèrement moins dégueulasses que celui reçu auparavant, ceux là étant d'avantage durs que gluants. C'était moins sale, mais c'était beaucoup plus douloureux, chaque impact donnant l'impression de se faire caillasser. Jeannot toujours au sol du coup de poing del amor del fuego, le petit jeune du trio de voyageur l'enjamba nonchalamment avant de s'approcher tranquillement de Drasur. Ce dernier, bien décidé à ne plus prendre un coup en premier, lui balança un bon vieux direct du droit, avant d'hurler à la mort de douleur, secouant ses doigts devant lui. L'autre voyageur mimait une sorte de mur devant lui et selon toute vraisemblance, l'invocateur avait directement frappé dedans. Comprenant enfin son pouvoir, Drasur se mit à hurler.

« Mais barre toi con de mime ! »

Tout en lui balançant un bon vieux chassé des familles, qui se fit également bloquer par le mur translucide. C'est que ça commençait à être un peu chiant cette histoire, enfin pas aussi chiant que ce qui allait arriver. En effet, le voyageur trop propre sur lui mima un uppercut, toujours à l'abri derrière son mur. Ayant probablement activé son pouvoir, un coup sortant de nulle part envoya Drasur dans les airs avec la force d'un 36 tonnes qu'il se serait pris en pleine tronche. L'invocateur décolla et passa directement par le trou crée un peu plus tôt par la couguar, atterrissant sur le toit. La chute fut rude, lui coupant le souffle, mais il ne pouvait s'empêcher d'afficher un large sourire alors qu'il se relevait : c'état son rêve putain. Depuis tout petit, il avait toujours eu le fantasme assez fou de se battre sur le toit d'un train, c'était l'occasion rêvée. Bon, la chose était plus compliquée que dans les films visiblement, alors qu'il galérait à rester debout et à ne pas se laisser emporter par le vent un peu trop puissant. Après quelques secondes, il finit enfin par réussir à se tenir droit, constatant que le combat faisait également rage là haut. Quelques moutons se battaient comme des beaux diables contre la couguar, ayant révélé la véritable nature de son pouvoir en ayant toujours sa large hélice sur le dos, une autre plus petite sur les fesses et deux patins d’atterrissage à la place des jambes : c'était donc une morpheuse hélicoptère. Niveau pouvoir intéressant, ça se plaçait là. Comme un gamin, Drasur approcha sa tête du trou et lança à Joy avec une voix nasillarde.

« Putain j'ai toujours rêvé de me battre sur un toit meuf ! C'est trop stylé ! Wouuuuuuh !! »

Son hurlement attira l'attention de la morpheuse qui s'empressa d'hurler à la mort à nouveau, est ce qu'elle savait parler au moins ? Elle prit alors son envol vers le maker, ignorant totalement les moutons derrière elle. Drasur affichait un large sourire, ne bougeant pas d'un pouce face à l'assaut de son adversaire, il se contenta simplement de frapper son poing dans la paume de sa main. Alors que la voyageuse se trouvait à portée, elle chargea son patin en l'air pour embrocher l'invocateur, mais fut stoppée dans son élan par Rap Tor qui surgit du côté en lui sautant à la gorge. Les longues griffes du reptile ayant déchirés la peau de la couguar sur quelques centimètres, elle s'éloigna d'un coup de rotor vers l'arrière. Les moutons derrière hurlaient à la mort alors que les trois parties se fixaient, le MC Jurassique aux côtés de son maître, léchant le sang sur ses griffes. La tension était à son comble, le bordel était toujours aussi présent et ... Ah, un des loups n'avait visiblement pas oublié l'affront que lui avait fait Drasur plus tôt, l'un d'eux ayant attrapé la jambe du jeune homme, ayant fait traversé sa patte par la tôle comme si ce n'était que du beurre. Complètement immobilisé par la force folle de l'animal, il souriait moins, beaucoup moins. Si Joy ne lui venait pas en aide d'en bas, c'était la merde, la grosse merde même. Tout ce qu'il voulait c'était faire des roulades sur le toit du wagon ...
Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Lun 19 Fév - 11:29

L’amor del fuego caliente faisait rage dans le wagon, Drasur et Joy venaient de donner une représentation unique de danse devant tous les passagers qui rageaient ou qui les applaudissaient dans le bordel ambiant remué par les mariachis. La matheuse goûtait de nouveau aux nuits mirifiques de sa jeunesse de voyageuse, avec la folie, l’inspiration, la grâce et l’élégance d’une technique improvisée qu’on croirait parfaitement rodée et répétée pendant des heures. Il n’était pas question ici de talents, ni même de destin ou encore de premier degré, car la température est trop haute, et ce n’était que la complicité soudaine et naissante des deux voyageurs qui dirigeaient l’ensemble de la danse. Une des plus belles cariocas que Dreamland ait connu était dansée avec brio, si bien que les mariachis venus là pour piéger les voyageurs étaient eux-mêmes dans un état d’euphorie avancé et redoublaient d’effort pour rendre le trajet complètement dément, s’il fallait encore en rajouter.


La main de Drasur glissait sur le robe de gitane de Joy, ses doigts à elle suivirent le mouvement et caressèrent son bras qui partait, jusqu’aux doigts du Dino Maker, qu’elle frôla aussi avec un geste d’une élégance folle. Mais le retour à la réalité était rude, puisqu’il restait le duo de voyageurs. La petite aux chewing gum mitraillait les deux danseurs et Joy esquivait tout avec plus ou moins de facilité, car l’autre se démenait. La matheuse posa des formules et tenta des retours à l’envoyeuse, ce qui permit de toucher quelques loups, quelques moutons, mais absolument pas la personne ciblée. C’est alors que Drasur prit son vis-à-vis et frappa le jeune garçon, un mime à en croire ses dires, et Joy se concentra sur la voyageuse au bubble gum. Elle plaça ses formules sur ses vêtements et renforça ses os pour tenir le choc en cas de nouvelle fusillade. Le combat fut de courte durée car Drasur fut projeté sur le toit et Joy put l’entendre exprimer sa joie de s’être retrouvé là-haut. Elle vit un loup choper la patte de Drasur et elle envoya une bille de bois traverser la tête de l’animal sans aucune forme de procès. La tête baissée, elle chargea une aura meurtrière, serra les poings, ferma les yeux...les rouvrant d’un coup, elle hurla dans tout le wagon le signal pour les mariachis.



- TA-MA-CUUUUUUUUUN !


Une onde d’énergie souffla dans le wagon. Maintenant que le Maker était sur le toit, elle pouvait montrer son plein potentiel sans risquer de le blesser. Jeannot se relevait, les deux voyageurs tressaillirent et le jeune souriait. Les loups et les moutons encore présents arrêtèrent de se battre, et les mariachis écarquillaient leurs yeux en entendant la demande de la jeune voyageuse, d’où venait l’énorme souffle d’énergie. Des billes formaient un rectangle devant elle, elle plaça des formules en algorithmes sur ses os, et sur la vitesse de ses bras qu’elle bougeait en rythme. Elle attendit le premier déchirement / battement de guitare, et se déchaîna comme une furie.







- QUADRILLAGE !



Elle envoya les billes dans tout le wagon, en ligne droite pour choper un maximum de monde. Puis, elle fit sauter l’algorithme de son bond et arriva droit sur le mur du mime. Le voyageur contrait son arrivée en envoyant un coup de poing de forain mais les os de tout le corps de Joy résistèrent à la pression et la force du voyageur et c’est lui qui avait mal. Alors qu’elle se faisait mitrailler du chewing-gum, elle activa le deuxième algorithme de ses bras et les deux membres tirés vers l’arrière furent propulsés par des formules en constante augmentation dans le mur, qui se brisa pour toucher directement le voyageur.


- REVERSE QUADRILLAGE !


Alors qu’elle envoyait son bras sur le voyageur, elle fit revenir ses billes qui formait un rectangle de la taille du wagon pour choper une nouvelle fois tout le wagon. Elle stoppa son bras, passa derrière le voyageur qui tentait un mime, mais trop lentement. Dans le rythme de la danse, elle passa derrière son dos juste au moment où ses billes allaient le frapper. Elle atterrit dans un timing incroyable et envoya un kick à la voyageuse au chewing-gum. Elle sortit alors ses pyramides de bois et les envoya casser les rotules de la Bubble Gum voyageuse, le tout en dansant toujours comme une démente devant les mariachis qui tapaient dans leurs mains. Jeannot fonça sur elle et d’un coup son poing s’entoura de laine de mouton et envoya comme un uppercut de douceur sur la matheuse, qui s’arrêta net et se mit à baver de plaisir devant l’attaque du politicien.




- Le oune poing du moutonne chacréééééé !
- Owi...c’est tellement doux, chaud, et re-doux derrière !
- Tou vas mourir vouyageuse !
- Owi...dans un océan de douceur laineuse !  


*droit de flashback*

Alors que sa vie de voyageuse défilait devant ses yeux, un éclair de lucidité apparût. Une tornade blanche. La tornade blanche, une technique oubliée venue du fond des pages et du royaume des glaces. Oui, elle avait déjà rencontré un Drasur une nuit, bien différent du Dino Maker, mais elle s’en souvenait maintenant. Oui, elle était heureuse. Elle avait oublié cette nuit là pour ne pas se rappeler de ce que pouvait lui offrir le monde des rêves, mais son inconscient, dans l’inconscient collectif, lui, il n’avait pas oublié. Heureuse...heureuse et forte et joviale et...joyeuse, le nom qu’elle portait. Qu’avait-elle depuis cette nuit de folie ? Rien. Que pouvait-elle faire pour changer ça ? TOUT. A commencer par renouveler la tornade blanche. Elle se souvenait de tout maintenant.

*droit de flashback*



Elle prit les affaires des loups du Klan KebeK et se recouvrit entièrement. Elle était maintenant impossible à toucher pour Jeannot Lassalle ! Mieux que ça, elle fit quelques mouvements et les linges entourèrent le voyageur moutonnier, pour l’empêcher de nuire. Elle forma comme des bandelettes pour le transformer en momie vivante puis le fit tournoyer en augmentant la vitesse, si bien qu’il devint… 




- TAMACUN ! LA TORNADOOOOOO BIANCAAAAAAAAA ! (La Tornade Blanche des cerisiers de printemps en fleur sous un beau soleil de jasmin et un étang de lotus apaisé dans un champ de souvenirs sanglants au crépuscule inachevé tg Sphinx)
Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Mar 20 Fév - 16:42

Les accords de guitare du groupe de mariachi résonnaient, se mêlant au doux bruit du métro lancé à pleine vitesse. Le loup qui avait réussi à attraper la jambe du maker lâcha soudainement prise, faisant naître un sourire en coin sur le visage du voyageur. Il remercia intérieurement Joy, sachant pertinemment que c'était elle qui était venue à son secours. Elle commençait à ressembler de plus en plus à un vrai bro, mais en version féminine et bonne. Un bro qu'on peut mater de temps en temps, ce qui est encore mieux quand on y pense. Les souvenirs chauds et humides de leur danse synchronisé réapparaissaient dans son esprit, son corps réagissant de manière appropriée. Il avait un peu moins de sang circulant au cerveau certes, mais les sonorités ibériques d'en bas compensaient largement cela, le motivant comme jamais il n'avait été motivé auparavant, tapant du pied en rythme sur la carlingue du wagon en attendant l'assaut qui lancerait le battle royal sur le toit. Tout le monde se regardait en chien de faïence, chacun étant conscient que le moindre mouvement trop brusque pourrait les désavantager.

Comme Drasur l'aurait parié, c'était les invocations de Jeannot qui se lancèrent au combat en premier, certainement dans le but de terminer ça le plus rapidement possible afin de retourner aider leur maître. Car oui, il y avait de l'ambiance en dessous, mais il semblait surtout y avoir du combat en fait et ne pas savoir si leur berger était en sécurité devait rendre les moutons fous. D'ailleurs, ils n'étaient pas forcément ses invocations, peut être étaient ils seulement des pauvres bêtes égarées élevées par ce bon vieux fils de berger qui sait. Ça c'était une histoire qui avait l'air intéressante, la rencontre de Jeannot complètement bourré comme à son habitude qui prendrait des bébés moutons sous son aile pour leur apprendre à se protéger. En voilà une bonne idée de série, qu'on contacte les chaînes de télévision, il ne manque plus que le financement pour lancer ça !  

Enfin, concentrons nous à nouveau sur l'action en cours, car il y en avait à revendre. Les moutons bodybuildés à la peau d'ébène étaient au nombre de cinq sur ce toit et trois d'entre eux se jetèrent à la gueule de la morpheuse, les deux autres prenant bien évidemment le maker pour cible. En un éclair, le MC Jurassique se jeta à la gorge du mouton le plus proche, alors que le second était en l'air, préparant un bon vieux coup de pied sauté de toute beauté. Drasur esquiva d'un pivotement de la jambe gauche avant d'envoyer sa propre jambe sur l'animal, le faisant glisser sur quelques mètres en arrière. Rap Tor quant à lui semblait être tombé sur un os, ou de la laine plutôt, le mouton qu'il avait pris pour cible ayant soudainement gonflé pour devenir une boule de laine parfaite. Le dinosaure se voyait ainsi bloqué, ses crocs et ses griffes enfoncés profondément dans la laine. D'un coup sec, Drasur vint en aide à son compère en foutant un bon gros chassé à la bouboule, libérant son invocation de cette prison toute douce. Ce dernier enchaîna d'ailleurs en balançant sa queue contre le mouton, le faisant rebondir comme une balle contre une batte, l'envoyant valser plus loin, le faisant tomber du toit dans une chute probablement mortelle.

Ce petit problème réglé, le duo jurassique s'élança en direction de la voyageuse, qui offrait un magnifique combat aérien avec le trio de mouton qui eux semblaient un peu galérer. Voyant cela, la couguar tournoya sur lui même pour éloigner ses ennemis du moment et s'élança à son tour vers Drasur en fendant les airs comme un aigle en chasse. Au final, ils en étaient conscients tous les deux, cet affrontement n'était rien de plus qu'un duel de voyageurs, avec quelques gêneurs au milieu. Les fidèle de Lasalle ne semblaient pas très heureux de ça d'ailleurs, ni du fait que l'un de leurs frères soit tombé du train en marche. Ils s'élancèrent ainsi également sur les voyageurs de leurs côtés. Ce qui faisait donc un mouton, Drasur, Rap Tor, la connasse à l'hélice et trois autres moutons, se dirigeant tous au même endroit. Le choc fut violent, le maker se prenant un nouveau coup de genou dans le ventre de la morpheuse, Rap Tor réussissant tout même à la griffer et les moutons distribuant des mandales à tout ce qui bougeait. Tous les protagonistes se firent éjectés, atterrissant sur le toit comme des galériens. Jusqu'à que la milf en ait marre et lâche une tirade du genre "vous m'avez énervés, je suis dans mon élément vous avez fait une erreur de m'affronter ici bla bla", personne ne l'écoutait de toutes façons, elle était chiante comme la pluie.

Elle préparait une attaque qui semblait tout de même dangereuse, ses deux bras se transformant en deux mitrailleuses de combat. Ah ouais, quand même. Elle maintenait ainsi un vol stationnaire alors que le soleil se coucha en une fraction de seconde, la nuit tombant tout à coup, cela étant certainement dû à un changement de royaume. La lune pleine brillait derrière elle, sa lumière contournant parfaitement ses formes, c'était vachement stylé, ça aurait fait une peinture magnifique. Sauf qu'il n'y avait pas vraiment le temps de s'émerveiller devant la beauté de la chose, il fallait fuir pour sa vie. Drasur se leva ainsi rapidement, prit la peine de révoquer Rap Tor qui ne servirait à rien de plus qu'à de la chair à canon et se mit à courir de toutes ses forces dans la direction opposée à la morpheuse. Il entendait dans son dos les mitrailleuses commencer à tourner, se chauffant, jusqu'à qu'un bruit beaucoup plus inquiétant ne résonne : elle avait commencé à tirer. Oh merde, merde, merde, il fallait courir bieeen plus vite que ça pour s'en sortir. En effet, la pluie de balles traversant la tôle fragile du toit s'approchait beaucoup plus rapidement que prévu. Alors que les bruits horribles des balles traversant les corps des moutons mêlés à leurs hurlements de douleur résonnaient dans l'esprit de Drasur, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde jalousie à l'égard de son adversaire. Son pouvoir était quand même assez fou, il offrait tellement de possibilités ... La vie à Dreamland était bien injuste finalement. Mais trêve de pensées inutiles, car bientôt c'était sa courte vie de voyageur qu'il allait voir défiler, la pluie de plomb n'étant plus qu'à quelques centimètres de lui.

Voulant tenter le tout pour le tout et surtout, préférant atterrir sur le sol et se briser tous les os plutôt que de se vider de son sang sur le wagon, il se jeta sur le côté, sautant littéralement du train. Il avait bien un plan, mais était loin d'être certain qu'il fonctionne. Heureusement pour lui, alors qu'il s'approchait dangereusement du sol, A-380 apparut à temps, amortissant sa chute. Plus haut, la couguar riait comme une maniaque, certaine d'avoir tué absolument tout le monde. C'était le moment parfait pour lancer la contre-attaque ! Le ptérodactyle prit de l'altitude, volant en suivant le train, se trouvant sur le côté gauche. Le sourire de la morpheuse s'effaça rapidement de son visage alors qu'elle constata qu'elle n'avait pas tout nettoyé. Elle leva ses bras-gattling en direction de sa cible mais il était déjà trop tard pour elle, les quelques secondes nécessaires au lancement du tir ne lui permettant pas d'abattre notre héros assez rapidement. Sa monture étant enfin à son niveau, il se jeta vers elle, révoquant son invocation dans la foulée. Il esquissa un sourire en coin, tout en tendant son bras droit sur le côté, enchaîna par une invocation d'Edgy, son voile apparaissant sur son avant bras tendu, avant de l'abattre sur son adversaire et de la trancher profondément. La scène était ma-gni-fique, la lune en arrière plan, les deux ombres dos à dos, l'effusion de sang au ralenti, c'était tout simplement éblouissant.

La voyageuse s'écroula au sol, faisant plusieurs mètres de roulés boulés incontrôlés dans le marais grisâtre entourant les rails. Drasur de son côté, s'accrocha au bord du wagon, manquant de se casser la gueule à son tour. Ceux dans le wagon avaient une vue magnifique sur son bas ventre, cette vision emplissant certainement les dames présentes d'un plaisir incontrôlable. Quelques minutes plus tard, le métro s'arrêta à son arrêt, permettant au maker de se relâcher sur le sol et d'entrer à nouveau dans le wagon par la porte, tranquillement. Il était accompagné de plusieurs chauves-souris de tailles variables et de plusieurs autres usagers. Une fois entré dans le wagon, il constata un véritable massacre, visiblement le combat avait été pas mal violent ici aussi. Tout en étirant son bras qui l'avait maintenu accroché sur le toit pendant de longues minutes, il lança à Joy.

« Et bah putain, c'est toi qui a fait ça ? T'es une sauvage hahaaa ! Bien joué ! Je sais pas si tu t'es occupée de ses potes mais la milf là c'est bon, elle est crevée j'pense, enfin sûrement, je sais pas en vrai, mais normalement c'est bon. »

Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Mer 21 Fév - 14:41

Le métro entrait dans la station de la Cité des chauve-souris, que Joy connaissait pas trop mal depuis son affrontement contre le Grand Poulet Ald Loué. Une sale histoire encore, lisible dans la partie appropriée, tous droits réservés en ailes de poulets braisés. Le wagon était dans un sale état, et Joy commençait à sentir l’énergie lui pomper méchamment le corps. Elle avait abusé de ses pouvoirs, et elle le savait, le duo de voyageurs et Jeannot n’étaient pas forcément réduits au silence. La tornade blanche de Jeannot l’avait mis KO pour quelques minutes, mais le gars était solide – après tout on ne mourrait jamais tout à fait en politique, et c’était d’autant plus vrai dans Dreamland, notamment avec son pouvoir. Les derniers loups du Klan KebeK se relevaient, eux aussi touchés par la tornade blanche, et les moutons regagnaient leurs places auprès de leur maître Jeannot. Des chauve-souris entrèrent avec Drasur, et le round 2 allait bientôt se lancer. Des gens entraient dans le wagon en haussant les sourcils, certains sortaient des armes au cas où,  et un mec encapuchonné de la tenue des acolytes d’Ald Loué venait d’entrer, et regarda Joy avec une expression de haine farouche.


- Drasur, ravi de te revoir parmi nous...je me suis un peu lâchée et...oh merde, un acolyte encore ? Je croyais qu’on les avait finis ces connards !
- TOIIIIIII !



L’acolyte la montrait du doigt et fonçait droit sur elle, mais il fut stoppé par une masse de chewing-gum qui la chopa à l’abdomen et la colla contre une paroi du métro. La jeune voyageuse qui avait le pouvoir du gum gum revenait à la charge, la bouche prête au combat. Son compère mime se relevait à son tour et plaça directement un mur et un coup de plusieurs centaines de kilos dans le visage de visage qui fut envoyée à l’opposé du wagon, traversa une vitre et se retrouva dans l’autre wagon. La tête en arrière, elle reprit ses esprits en comprenant qu’elle avait été projetée par un coup démesuré. Elle voyait l’autre wagon à l’envers et se trouvait au milieu d’une bande de bikers qui jouait du banko, du ukulélé, de l’harmonica et du violon. Ils étaient en train de jouer un morceau bien connu, totalement imperturbables.







- C’est quoi ta plaque d’immatriculation gamine ?
- Ma...ma plaque ? Heu Joy ?
- Joy ? T’es carrément physiquement intelligente, poupée ! On te mate dans les combats depuis tout à l’heure, t’as l’air d’en vouloir ! Ça te dirait de chanter avec nous ?
- Je dois rejoindre mon pote, ça va bastonner sévère !
- Allez, sois sympa, nous on vient t’aider dans le baston, surtout que le berger échappé de Justicity, on le connaît, il a fait un carnage dans les Plaines Anciennes pas plus tard qu’il y a deux jours. Il a massacré des créatures quand il est parti dans une rage montagnarde. On dit qu’avec son pouvoir il veut fonder la Bergerie, le grand Royaume montagnard qui a été le grand rival de Myriade pendant pas mal de temps. Le truc, c’est qu’on connaissait une petite donzelle dans les Plaines Anciennes. Lucille la Dingo, tu la connais ? Ca c’était une nana qui savait rouler, ça ouais…
- Je me souviens d’un soir, elle a joué un blues sur une vieille guimbarde qui sonnait faux. Mais avec elle, l’instrument s’est accordé tout seul et elle a fait chialé ce bon vieux Tommy Gun, l’ancien taulard de la CellFull, tu te souviens de Tommy Ricardman ?
- Pas qu’un peu, Collyroad, pas qu’un peu...bref petite, ça te dirait ?
- Des alliés supplémentaires ? Ouais ! Vous faites partie d’un crew ?
- Les Troubadours on the Road, Dont Un au Lion.
- C’est moi, Collyroad-au-Lion.
- Enchantée !


Tout à coup, une annonce sonore retentit dans chaque wagon du métro de la ligne 4. Une voix du sud, chargée d’alcools, de cigales et de la gloire de mon père dans le soleil couchant. Joy voyagea pendant un temps en Provence et revint dans l’air froid de la Cité des Chauve-souris ; certaines d’entre elles se cachaient pour ne pas voir le soleil du sud qui brillait dans la tête comme dans un ciel de vanille, mais l’anis était là pour ceux qui voulaient bien y goûter. Bien sûr la voix du syndicaliste n'était pas la plus agréable, mais c'était à la fois relaxant et totalement anxiogène d'entendre les cigales chanter dans les cailloux sur les chemins de la cabane au fond du jardiiiiin...








Le métro redémarra à la surprise générale et continua son chemin. Après une centaine de mètres, alors que les combats duraient toujours entre Drasur et le reste du monde dans l’autre wagon, Joy et les bikers faisaient l’effort pour retourner dans le wagon de tous les combats, de tous les dangers et de toutes les danses. Quand le crew des troubadours fut entièrement passé, Joy reprit du poil de la bête et gueula.



- LE CREW TROUBADOURS AVEC MOI !
- HAAAAAAARROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !



La charge des bikers commença et ils invoquèrent chacun un moto, des Harley Davidson avec des visages et ils chargèrent en roulant sur toutes les parois du wagon, même au plafond, à l’envers. Joy se propulsa pour arrêter un coup de poing et le manger à la place de Drasur qui était mal en point et en sang, quasi dans les vapes. Il avait fait face à Jeannot, les deux voyageurs. Les bikers brisèrent le mur intangible du voyageur mime et Joy explosa dans une aura meurtrière qui saisit tout le wagon. En voyant son bro, Drasur el flamenco-boy, elle hurla et frappa aux genoux le voyageur mime, qui s’effondra de douleurs. Elle prit son camarade par l’épaule, ne dit rien quand il plongea dans son soutien-gorge, et sentit toute la puissance du Brocode briller pour eux deux, tandis que les motos du Crew passaient dans tous les sens et taillaient les moutons invoqués dans le vif. Joy prit sa respiration et gueula.



- Vous pouvez venir à deux, quatre, cinquante ou cent...vous pouvez sortir tous les pouvoirs possibles...vous pouvez me manquer de respect ou vouloir ma mort...vous avez défoncé mon pote de carioca...certaines choses s’oublient dans ce monde, mais une danse pareille, ça lie deux êtres jusqu’à l’éternité. JE VOUS PARDONNERAI JAMAAAAAAAAAAAAAAAIS ! JTE LE JURE DRASUR !



Quand elle cria, le métro plongea dans un trou, avec des rails, et prit une vitesse de malade. Après une dizaine de secondes, la voie devint aérienne dans une caverne gigantesque. Des cités d’or, d’argent, d’émeraude et de joyaux brillaient partout autour d’eux, et des nains travaillaient la roche absolument partout autour d’eux. Les bikers entamèrent leur chanson tandis que Joy prenait Drasur par les mains, le regardait dans les yeux pour mieux coordonner ses prochains mouvements avec lui. Le moment était venu…



- ATTAQUE SYNCHRONISEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE ! (Yamete no Bromance)




I am a dwarf and I'm digging a hole
Diggy diggy hole, diggy diggy hole
I am a dwarf and I'm digging a hole
Diggy diggy hole, digging a hole



Le chant du Royaume des Nains résonnait dans toute la caverne, faisait travailler toutes les créatures et contaminait même les esprits des voyageurs du métro détourné par ce nouveau royaume, dont la connaissance était très réduite dans le monde des rêves. Jusqu'à maintenant.
Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Dim 18 Mar - 20:16

C'est qu'ils avaient la peau dure les cons, comme quoi dans la vie il y en a qui refusent de crever, ne serait-ce que par politesse. C'était le cas du duo de voyageur, ancien trio, repose en paix la milf, ton porte jarretelles et ta jupe ras la salle de jeu nous manqueront, où que tu sois désormais, certainement réveillée aux côtés de ton boy-toy qui a la moitié de ton âge, tu seras mieux là bas. Joy n'avait pas chômé cela dit et le wagon était complètement retourné suite à des combats visiblement aussi agités que celui de Drasur sur le toit quelques minutes plus tôt. Ce dernier avait d'ailleurs également influencé celui du bas, des impacts de balles provenant de la morpheuse hélicoptère tapissant les sièges et quelques corps inertes. Un mec chelou entra dans le wagon avant de montrer Joy du doigt, est ce qu'il était également au courant que c'était une sorcière ? Possible, il avait l'air plutôt énervé mine de rien. Il fut cependant bien rapidement stoppé par l'adolescente qui le colla immédiatement au mur à grand renfort de chewing-gum. Pourquoi d'ailleurs ? Un ennemi en plus lui faciliterait certainement la tâche, à elle et à son partenaire. Peut être était elle de ces gens qui insistent pour terminer leur cible eux même ? Comme si tout cela n'était qu'une partie de chasse, en parlant de chasse d'ailleurs, Drasur n'en était pas un fervent pratiquant mais il aurait bien mis une cartouche ou deux à la petite. Enfin, avant cela, il s'agissait de ne pas se prendre de patate de forain sur la joue, comme celle que Joy venait de subir. La voyageuse au joli minois et au bon petit boule s'envola ainsi avec la grâce du pélican dans le wagon de derrière, sans que notre héros n'ait vraiment pu réagir, c'est que le mime était rapide mine de rien. À quelques mètres à peine du maker médusé, le voyageur balança sa première punchline de la soirée.

« Voilà ce qu'il en coûte de croiser la route des Dabbing Mormons, tu es le pro...
- HAHAHAHAHAH OH PUTAIN J'ARRIVE PLUS À RESPIRER HAAAAAAAAAHAHAHAHAHAHAH LES COOONS !!! »

Alors ça, il en avait besoin, un bon fou rire pour apaiser toute la tension, voilà exactement ce qu'il lui fallait. Le mépris dont était teinté son rire gras n'avait clairement pas l'air de plaire au voyageur trop propre sur lui pour être honnête, ce dernier balançant un bon vieux high-kick en direction de la tronche du lausannois. Le coup était puissant mais lent, un peu trop lourd, laissant l'occasion à Drasur de l'esquiver grâce à un habile pas de côté ... Ah bah non, il était incapable de bouger, dommage. Un coup d’œil vers le bas lui fit voir qu'une montagne de pâte à mâcher entourait ses deux jambes et les collaient au sol, un coup d’œil droit devant lui fit voir le clin d’œil insolent de la voyageuse, un coup d’œil plus haut lui fit voir le tibia du mime se rapprocher de son nez. Le coup était lourd et l'impact résonna dans tout le wagon, alors que le corps de l'invocateur se rapprochait rapidement du sol, avant de se remettre droit, comme un punching-ball qui serait cloué au parquet. Complètement sonné, il réalisait à peine ce qu'il se passait alors que le duo préparait une seconde attaque, oh non. Ils se tenaient côte à côte, faisant directement face à leur cible encore à moitié dans les vapes, plaçant leurs deux mains devant eux dans la forme d'un pistolet. Le silence régnait dans le wagon, une ambiance western spaghetti un peu discount s'étant installée, jusqu'à qu'une bulle de chewing-gum de la voyageuse n'éclate et qu'ils ne déchaînent tout deux l'enfer des balles sur le maker.

Les tirs étaient rapides, les balles pleuvaient, quelles soient en chewing-gum ou en air comprimé, défonçant complètement Drasur qui était dans l'incapacité de bouger. Les dizaines de balles à la seconde qu'il se prenait l'avaient sortis de sa confusion, mais ce n'était pas pour autant qu'il pouvait réagir. Il était incapable bouger, il n'y avait rien dans les environs qui pourrait lui servir de bouclier temporaire et surtout, il était impossible pour lui d'atteindre la concentration nécessaire à une invocation. Bien que les projectiles ne lui traversaient pas la peau à l'instar de vraies balles, ça faisait quand même vachement mal. Imaginez vous sous le feu nourri de plusieurs armes d'airsoft en continu, sans pouvoir bouger, c'était clairement ça. Après pratiquement une minute de tir intensif, un miracle intervint enfin pour sortir le voyageur de cette mauvaise passe, qui l'aurait d'ailleurs certainement tué sans ça. Une annonce retentit par les hauts parleurs de la rame, une voix suintant le sud, au bon goût de vieux port, de calanques et de plages polluées. Une envie pressante de pastaga explosa en Drasur, alors que l'annonce indiquait un changement de destination soudain du métro, le tout dans un langage de charretier des plus agréables à l'oreille. Ce bon vieux Jeannot avait semble-t-il profité de l'occasion pour se jeter sur le duo de voyageurs et les enchaîner de coups aussi doux et cotonneux, ne serait-ce que pour leur rappeler qu'il était toujours là et que lui tourner le dos n'était pas la meilleure des idées.

La bimbo se concentra ainsi uniquement sur l'homme politique alors que le mime s'élança vers notre héros et son corps endolori. Purement grâce à son instinct et une sorte de mémoire musculaire, Drasur envoya machinalement un direct du gauche devant lui, qui fut accueilli par un mur invisible, lui brisant instantanément les doigts. Un cri de douleur plus tard, le mime revenait à l'assaut, enchaînant coup sur coup, jusqu'à en décrocher son adversaire de la petite montagne de chewing-gum qui l'immobilisait, l'envoyant valser à quelques mètres. Au sol en position étoile de mer, du sang troublant sa vision, son corps profondément engourdit, alors que même la douleur ne prenait plus la peine de se manifester, la cavalerie arriva enfin. Des motos parcouraient toutes les surfaces possibles du wagon, arrivant en trombe dans un bordel sonore monstrueux, alors que Joy s'interposa pour prendre un coup à sa place, une attaque qui ce serait très certainement avérée la dernière pour Drasur, mais que la voyageuse encaissa remarquablement bien. Elle enchaîna d'ailleurs sur un speech sentant bon le pouvoir de l'amitié, avant de relever notre héros qui profita de l'occasion pour aller se terrer dans la poitrine de sa partenaire. Finalement, ça avait ses avantages d'être au bord de la mort.

Il était temps de partir sur une nouvelle danse, un peu plus rock, un peu plus agitée et donc forcément, bien plus violente. Drasur était pratiquement un cadavre, il tenait à peine debout, laissant tout son poids chuter sur la voyageuse qui elle guidait la danse. Ses paupières gonflées après son passage à tabac ne lui permettaient pas de discerner grand chose, mais il put distinguer à travers les vitres sales du wagon un royaume dont il n'avait aucune idée de l'existence, mais qui avait l'avantage d'être plutôt beau à voir. Des pierres précieuses incrustées dans le cœur de la montagne brillaient de milles feux, alors que des centaines de travailleurs s'attelaient à la tâche, ignorant totalement le métro qui n'était pas vraiment censé passer par là. Une telle concentration, c'était beau, presque autant que les mandales qui étaient distribuées par packs de six par le couple de danseurs le plus caliente de la seconde zone. Le dino maker était totalement incapable de savoir qui se faisait frapper, ou même si ils se prenaient des coups eux aussi, mais de prime abord ça avait l'air plutôt efficace quand même. De toutes manières, il était bien temps de buter tout ça. La valse dingue fut stoppée nette alors que le train s'engageait dans des loopings complètement fous, projetant encore une fois Drasur au sol. Il fallait bien l'avouer, dans son état actuel, il ne servait pas à grand chose. Pourtant, une fois que le wagon se stabilisait, il s'approcha de sa partenaire pour lui susurrer quelque chose de la plus grande importance.

« J.. Joy ! Les voyageurs là ... Ils ont ... Un nom de groupe de merde ... Faut les tuer ... Il est vraiment pourri hahahaïe putain ça pique ... Rap ... Je t'invo...... »

Drasur laissa enfin ses paupières bien trop lourdes se fermer, partant dans une petite sieste des plus méritées, alors que le MC Jurassique se fit invoquer à ses côtés, pour la seconde fois de la nuit. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit, mais il était à l'aise là, au sol. Il s’éteignait ainsi paisiblement, espérant profondément que les bikers, Rap et Joy s'occuperaient de nettoyer tout ce bordel. D'ailleurs, maintenant qu'il avait le temps d'y penser, il se rendait compte qu'il n'avait aucune idée de l'alignement de ces fameux motards, est ce qu'ils étaient vraiment leurs alliés ? Certainement oui, sinon il arborerait certainement déjà une trace de pneu sur son si beau visage défiguré. Si quelqu'un avait besoin de lui, il n'avait qu'à hurler, ça le réveillerait sûrement, certainement, peut être bien, qui sait ?
Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Mer 28 Mar - 12:27

Swing swing swing with meeeeee !




Drasur avait tout donné dans la dernière attaque qu’il pouvait lancer, au nom de l’amitié nouvelle qui naissait entre le Denver Maker et la matheuse. Une amitié faite de folies passagères et métropolitaines, de combats héroïques et oubliés la nuit suivante, de décolletés visés de manière chirurgicale et de danses foudroyantes. Une nuit comme une autre dans Dreamland, au nom des bros qui se trouvaient chaque nuit dans le chaos des rêves. Putain c’est beau, dommage que Drasur se fasse meuler la face pendant ce temps. Il a cassé tout le groove de ce paragraphe juste par sa médiocrité quoi. Mais il avait une excuse, il ne tenait plus guère que pour la tension sexuelle qu’il dégageait et par le combat qu’il devait mener contre la douleur. Joy le baladait dans une danse endiablé et le Maker servait de projectile, de bouclier et d’arme de fortune, puisqu’elle l’utilisait pour renvoyer des mecs par-dessus le troisième siège !!! Le train décida de la fin du quart d’heure américain en partant dans des loopings de malade, et Drasur tomba. Il eut le temps de parler à Joy du nom de merde du groupe, et de défaillir après avoir donné cette information capitale pour la suite de la nuit. Il invoqua une dernière fois son bourrin favori et tomba au champ d’honneur...du moins pour quelques minutes. Joy le prit dans ses bras, et le temps s’arrêta pour les grands méchants qui avaient blessé son meilleur ami.


- BILLYYYYYYY ! Ahem...pardon...DRASUUUUUUUUR ! Tu étais mon meilleur ami neeeeeeeeeeh ! On s’était juré d’aller pêcher la crevette ensemble ! On aurait appelé notre bateau « la Tornade Blanche », tu me l’as juré ! Tu peux pas me laisser putain, on avait toute notre jeunesse devant nous ! POURQUOI ? POURQUOI SONT-CE LES INNOCENTS ET LES MÉCRÉANTS QUI DOIVENT LE PLUS SOUFFRIR ? POURQUUUUUUUUUUUUUOI ?



Une violoniste émergea de sous un strapontin et commença à jouer un air triste, entraînant et mélancolique, qui parlait de la vie, la mort, l’éthique l’esthétique et la métaphysique. Joy lui envoya une bille dans la tête et elle tomba contre la vitre, du sang derrière elle. L’orchestre habituel prit le relais devant les larmes de la matheuse en état de choc. Quand le son commença à retentir, chose étonnante : les nains s’arrêtèrent de chanter et firent les chœurs dans toute la caverne. Oui, un brave venait de tomber cette nuit, martyrisé, stigmatisé, tuméfié par la folie des hommes. Stoppé dans sa fougue par la cruauté des siens. Joy se releva, portant son ami comme on porte son frère d’arme mort, les jambes et les bras ballants, la tête sur le côté, la bouche bavante ne parlant plus, ou presque, juste pour dire « nichons... » à voix assez basse pour que personne ne l’entende et que l’hommage continue en toute quiétude et émotion.






- C’était un soldat de Safarianisme...honorez-le.



Joy ne dit que cette phrase, et tout le monde dans le wagon savait quoi faire. Les gens s’agenouillèrent, pris par l’émotion, beaucoup d’émotions, sauf les deux voyageurs dont le nom d’équipe avait coûté quelques minutes de présence à Drasur. Drasur...quand Joy y pensait, elle revoyait le visage de son ami lui sourire, sa main chaude lui tenir la sienne durant la danse, sa maîtrise parfaite et assurée de la carioca, son envie d’en découdre avec n’importe qui, ou encore sa course de débile en suivant son dinosaure. Tout passa dans un droit de flashback durant lequel personne ne bougea, personne ne dit un moment. Par respect. Par le bon timing. Parce que Drasur était cette flamme de vie qui lançait tous les feux de joie de Dreamland. Les bikers arrêtèrent leurs moteurs, retirèrent leurs casques et levèrent leurs poings gauche en signe de soutien, les rares moutons et loups se prenaient dans les bras en pleurant, et tout le monde pleura la perte temporaire du voyageur. Oh, tout ça n’était pas une parodie, c’était simplement les musiciens qui influençaient les esprits, comme ils l’avaient fait depuis le début, et qui créaient cette scène belle et triste, émouvante et révulsante. Joy posa le corps endormi de son ami qui disait « boooobs... » dans un murmure que personne n’entendit heureusement ; elle serra les poings, la tête baissée vers le sol. Puis, dans un timing de shonen classique, elle releva la tête, les dents serrés, les sourcils froncés, les yeux en feu. Encore un peu et son démon à neuf queues allait sortir.



- Vous deux...qu’importe votre nom d’équipe à la con, qu’importe si vous avez fait le bien ou le mal, si vous êtes des gens cools ou de gros connards. Drasur était mon ami, et il a cru en moi. Il m’a donné sa confiance, et vous l’avez écrasé. Bon, sans doute parce qu’il est mauvais, mais ça, ça n’a aucune espèce d’importance. Vous l’avez brisé, vous avez niqué son fun. Nous arrivons dans le Royaume des Nains, et vous avez essayé d’abattre un géant. Un futur grand de Dreamland. Je le connais bien. Il sait que je suis une sociopathe de haut niveau, pour citer une série que j'adore...mais il m'appréciait à ma juste valeur. C'était ça la marque des grands. La marque des El Kouffar...



Elle fit un temps de silence. Une aura meurtrière sortit par tous les pores de sa peau frémissante. Elle activa les os, la peau, tout son corps boosté par les formules mathématiques. Elle plaça des algorithmes absolument partout et en plaça un sous ses pas pour lancer sa vitesse le moment venu. Oui, les deux voyageurs l’avaient définitivement énervée, et au-delà de tout son savoir d’assassin professionnel, elle faisait de ces deux là un cas particulier. Une affaire d’honneur. Une histoire d’amitiés brisées. Elle serra les poings, mais elle se rendit compte qu’elle serrait une formule, et toute la rangée de siège devant elle se cassa en deux. Elle ne contrôlait plus son pouvoir.


- Je ne vous pardonnerai pas….Je ne vous pardonnerai pas….Je ne vous pardonnerai pas….Je ne vous pardonnerai pas….Je ne vous pardonnerai pas….Je ne vous pardonnerai pas….Je ne vous pardonnerai pas….Je ne vous pardonnerai pas….



Elle explosa dans tout le wagon et hurla, si fort qu’elle en réveilla l’objet de sa colère. Enfin peut-être, elle verrait ça plus tard. Elle hurla et fonça comme une furie, annonçant la reprise des combats. Les bikers firent chauffer les moteurs, Jeannot Lassalle fonça avec ses partisans, et les musiciens s’emballèrent de nouveau à la résurrection soudaine d’el Drasuro el famoso ero-senin ! Au son de la voix de Joy amplifiée par des formules innées qui répondaient à sa rage.



- J’VOUS PARDONNERAI JAMAAAAAAAAAAAAAAAIS ! NEVAAAAAAA !
Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Ven 30 Mar - 9:31

La douce mélodie des oiseaux à l'aube, accompagnant le soleil dans son majestueux lever, alors qu'une douce brise harmonisait le tout grâce au frétillement de quelques feuilles éparses virevoltant dans ce ciel plus bleu qu'il ne l'a jamais été. Ce sentiment de chaleur qui brûlait au creux de son bas ventre, ce sourire déjà bien large alors que ses yeux s'ouvraient à peine, il n'était pas si familier que ça avec ce sentiment mais il le reconnaissait, celui qu'il recherchait depuis ses deux décennies de vie : le bonheur. Il était profondément heureux, bercé par les doux frottements de la soie de son coussin sur ses cheveux alors qu'il s'étirait doucement, un rayon de soleil illuminant légèrement son visage, assez pour le mettre sur la voie de l'éveil. Il entendait plus loin résonner le bruit de l'eau coulante, sa bien aimée prenant sa douche. Elle avait l'habitude de se réveiller quelques temps avant lui, même lors des journées où ils n'avaient rien à faire d'autre que d'être ensembles, profiter de leur amour si parfait, comme aujourd'hui. Il prit alors son temps pour se lever, doucement, tendrement, se remémorant avec une nostalgie dénuée de regrets son passé, ces réveils toujours stressés, n'ayant pas assez ou au contraire bien trop dormi, cette saleté d'horloge qui qui le torturait, les insomnies, les nuits de midi à dix huit heures ... Ah la jeunesse, tout ça était derrière lui désormais, cette vie qu'il détestait viscéralement qui commençait chaque matin, ou après-midi tout dépendait, avec un profond sentiment de déception, de haine de soi même. Il ne lui restait plus qu'à profiter de l'instant présent désormais, plusieurs décennies de félicité l'attendant.

Il se leva tranquillement, chassant ces mauvais souvenirs de son esprit d'un gloussement à peine perceptible. Moins de quelques minutes plus tard, il se trouvait sur sa terrasse, un café et une pomme dans ses mains, contemplant son voisinage parfait. D'un geste de la main accompagné d'un hochement de la tête, il saluait un voisin sur sa pelouse, tout aussi heureux que lui. Qu'est ce que c'était bien, que pourrait il bien demander de plus dans l'immédiat ? Une cigarette ? Non, cela faisait bien longtemps qu'il avait décidé de ne plus intoxiquer son corps, à quoi bon chercher une porte de sortie dissimulée en se suicidant à petit feu maintenant qu'il était si heureux ? Tout ce dont il avait besoin, il le trouvait dans cette grande maison aux murs blancs, aux meubles blancs, au jardin blanc, avec ses enfants presque blancs ... Son propre paradis blanc en somme.  Alors que les mains de sa bien aimée l'enlaçaient par derrière, il découvrit qu'en effet, le moment pouvait encore être amélioré, ce qui n'était plus le cas désormais. Il tourna la tête et posa ses lèvres sur celles de la femme qu'il aimait, ah Joy ... Qu'est ce qu'il aurait fait si il ne l'avait pas rencontrée ? Il serait certainement encore le même dépressif chronique qu'avant, heureusement que le destin l'avait placée sur sa route ... L'amour de sa vie, ces yeux, ce sourire et bon dieu : ce décolleté. Il ne pouvait décoller ses yeux de sa poitrine si parfaite. Tout était parfait ... Comme dans un rêve finalement, mais non, c'était la réalité, l'inverse serait bien cruel n'est-ce pas ? Haha vous imaginez ... Haha ....... Putain.


Bordel, il était de retour, putain de merde. Il avait touché la volupté du bout des doigts avant d'être jeté dans les méandres de l'enfer à nouveau, là où se déchaînaient la folie des hommes et la colère des dieux. D'un coup d’œil rapide il tenta de se rendre compte de la situation à nouveau, ne serait-ce que pour se remettre dans le bain et savoir ce qu'il pourrait bien faire pour aider sa camarade. Jusqu'à que la douleur qui handicapait l'intégralité de son corps ne le lance à nouveau dans une torture des plus violentes, alors que Joy hurlait de son côté devant l'explosion d'une rangée de sièges. C'était trop, il y avait un surplus d'informations, la perte de sa vie parfaite, le cri de la sorcière, les explosions, la sensation de sentir des milliers de petites aiguilles piquer ses nerfs en même temps, il fallait que ça sorte.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH PUTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIN !!!!!! »

Après une bonne trentaine de secondes d'hurlement, il reprit enfin sa respiration, assez difficilement d'ailleurs. Si la sensation d'engourdissement dans tout son corps ne lui avait pas déjà fait comprendre, il était désormais certain de ne rien pouvoir faire, si crier le mettait à bout de souffle, c'était vraiment que son utilité ici touchait à sa fin. Alors les combats reprirent et Joy défonça des gueules, accompagnée dans sa symphonie de la mort par les motards qui enchaînaient wheelings et cassage de chevilles, c'était assez beau à voir, même si un détail dans le champ faisait à nouveau monter la colère en Drasur et vu son état : la colère c'était pas bien. Au milieu de la rame se trouvait Rap, en train de glander, regardant ce qu'il se passait devant lui, comme un putain de glandeur.

« RAP putain, bouge toi le cul, représente, fait quelque chose bon dieu !
- Mais négro tu craches pas de lyrics sales comment veux tu que-
- T'ES UN RAPTOR ENCULÉ, RAPTORISE ! MANGE DES GENS PUTAIN ! RÉAGIS !
- ... Euh oui ok, pardon »

C'est tout penaud et la tête baissée que le lyriciste élu le plus swag des plaines anciennes trois ans d'affilées se traîna au combat, il était temps. Bon, il avait l'air triste, Drasur devrait certainement s'excuser plus tard, cette invocation était pire qu'un gosse ... Et ça se prétend raptor, si Spielberg avait vu ça, sa trilogie aurait eu une autre gueule permettez moi de vous le dire. Le dino prit un peu de temps avant de se chauffer mais il pu rejoindre le rythme de ses camarades assez facilement, balançant des coups de crocs, des griffes à droite et à gauche, il rendait son maker fier, c'était un beau moment, même si ça restait plus agréable de reluquer Joy ou l'autre connasse aux chewing-gum finalement. La sorcière était plutôt habile dans le meurtre d'ailleurs, c'était très excitant à regarder. Voilà comment prouver que l'on est une femme forte et indépendante, en butant des gens ! Il faut prévenir le monde, aller le dire sur Tumblr ou quelque chose, qu'elles sachent ! Le pouvoir de la camarade du maker restait toujours aussi mystérieux cela dit, raison pour laquelle il continuait de la qualifier de sorcière d'ailleurs, elle semblait simplement tout puissante, capable d'à peu près tout faire. Enfin, dans les yeux de Drasur bien sûr, qui était incapable de comprendre ce qu'il pouvait bien se passer devant lui. Il penchait ainsi pour la télékinésie, mais rien ne le prouvait vraiment donc bon. Oui, il avait le temps de réfléchir à des théories merdiques, allongé sur le sol comme un con, capable de voir ce qu'il se passe devant lui uniquement grâce au rare mur encore debout derrière lui qui lui permettait d'avoir une position semi-assise. Il était spectateur de sa propre vie et ça, rien que dans le concept, c'était spécial.

Ah bah, le métro arriva enfin à son arrêt, voilà quelque chose de nouveau et d'intéressant qui méritait d'être dit. Après, il restait à savoir ce que ça apporterait, seul l'avenir lui dira, ou les facilités scénaristiques tout dépend, il n'avait pas que ça à penser de toutes manières. Ce qu'il se demandait étant : est ce qu'il gagnera des places dans le classement si son invocation se bat à sa place ? C'était une bonne question à se poser, sachant que lui était hors-jeu pour la nuit et qu'il ne se sentait pas vraiment capable d'invoquer quelqu'un d'autre. Sa seule chance de progresser résidait désormais dans les griffes du MC Jurassique, enfin si il ne fondait pas en larmes d'ici là, il ne semblait toujours pas avoir oublié le passage à savon de tout à l'heure ... Fragile.
Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Sam 31 Mar - 21:32

Elle avançait dans le wagon, les sièges se cassaient en deux sur son passage avec des formules lancer ça et là, qui répondaient à la haine qu’elle pouvait ressentir contre les deux voyageurs qui avaient eu son ami. Même si elle le connaissait depuis vingt minutes, elle savait qu’il était déjà son ami, non pas celui qui sert de faire-valoir contre le racisme, mais celui avec qui on se tape des délires pendant une nuit entière, qui accepte la passion pour les toupies et les descentes en luge. Elle le sentait, Drasur était de cette engeance, et rien que ça la mettait dans une colère sourde et immense. Les deux voyageurs, Jeannot le politicard et même les musiciens s’arrêtèrent en voyant le déferlement de la voyageuse, puis elle arrêta tout. Les yeux baissés elle fixait l’adolescente au chewing gum, plaça la formule sur ses vêtements et commença à l’étouffer au sol.


- Toi là, le mime de merde, tu décarres ou je la bute !
- Okay...okay ! J’arrête de fracasser ton pote, lâche-la !



Le voyageur sentit le danger, et c’était à ce moment que Joy vit la faille. Le combo fonctionnait parfaitement bien, mais sans la voyageuse, le mime diminuait en efficacité. La voyageuse devait mourir en première, c’était maintenant clair et net. Le mime ne bougeait plus, et Joy en profita. Une lueur passa dans son regard quand la contrôleuse de chewing-gum tenta de lui prendre les pieds, elle comprit qu’elle n’abandonnerait jamais, et que le bluff était des deux côtés. Elle boosta sa vitesse, d’un bon atteignit la gum-girl au sol à cause de ses vêtements. Les bikers passèrent entre elles et le mime afin de lui couper le visuel, et Joy jeta directement dans le joli minois de la fille ses trois pyramides. L’autre sourit et para avec du chewing-gum, mais elle se décomposa en voyant le poing palpitant de muscles et de veines gonflés de la matheuse.


- Coup prévu. Je suis un combo à moi toute seule.


Sprotch. Elle lança son bras à pleine vitesse boosté avec les algorithmes et explosa du mieux possible la tête de la voyageuse qui partit en chewing-gum rosé et étalé un peu partout. Joy en prit dans un sac et l’envoya rouler sous les sièges. En cas de reformation de la gomme par le pouvoir de la fille, la matière serait dans le sac et ce serait immédiatement visible. Les bikers formaient un mur entre Joy et le mime, maintenant. Elle monta sur une bécane, les pieds sur le siège et dévisagea le voyageur. Alors que la lutte de regards semblait prendre fin, deux choses se passèrent : d’abord, Drasur reprit ses esprits, et la matheuse eut les larmes aux yeux en voyant son camarade revenir d’entre les quasi-morts. Ensuite, ils arrivaient presque dans la station du Royaume des Nains, et tout le wagon se colla soudainement aux fenêtres. Même le dinosaure de Drasur, qui avait repris les coups dans la mêlée, regardait ce qui se passait dehors. Joy regarda Drasur, vint le soutenir pour le porter, et attendit que les portes du wagon s’ouvrent d’elles-mêmes pour s’intéresser à ce qui se passait sur le quai. Les motards qui étaient en train de se battre firent de la place et s’installèrent sur les murs, les motos en pétarade immobile.


- Dis donc, ça cogne dur ici, ça sent la sueur, la testostérone et la virilité incarnée ! Tout ce que j’aime hi hi hi ! Oh mais tu es là Jeannot, voilà ! Hi hi ! J’ai bien reçu ton appel et comme tu peux le voir je suis là !
- Ooooow mon amourrrrrr ! Je me suis enfouiiiii ahmrrrmmm pour té lé demaneeuhdé une dournière fois ! Veux-tu me souivre à la bergrie là-té !?
- C’est trooooop kraki ! Oh Jeannot ! Mais depuis ton arrestation j’suis passée à autre chose tu sais ! J’ai rencontré un professeur de salsa à Tango Kingdom, tu peux pas imaginer comment il m’a fait tourner !
- Cou...cou….couuuuumment ? Tou m’as trompay oh congue ?
- Trompé...nan j’dirais pas ça, je dirais plutôt que j’ai suivi mon instinct, ma passion ! Bon après j’ai rencontré un cuisinier qui faisait des jouets érotiques à base de piment ! Ensuite en rentrant vers le Royaume j’ai croisé la route de quatre titans et…
- Tou m’as trahi…
- Roh mais j’vois pas pourquoi tu en fais toute une histoire ! Nous deux c’était purement sexuel ! J’ai adoré ton coup de la laine de mouton et du chien de chasse, mais franchement, on n’avait aucun avenir ensemble...mon avenir m’amène ici par simple euh...tiens, voilà, lui c’est mon amant du moment !


Oui, les passagers ne rêvaient pas. Lebelle de Cockïn, la bien-nommée, se tenaient dans le wagon et elle était en train de causer de ses dernières conquêtes avec l’une de ses derniers conquêtes, Jeannot Lassalle, nouveau cornu comme tant d’autres. La tension monta d’un cran, surtout que les moutons noirs commençaient à s’approcher de la Reine des Nains qui avait quant à elle sa garde rapprochée et armée jusqu’aux dents. Jeannot dévisageait aussi surtout le voyageur que Lebelle était en train de désigner du doigt, surtout qu’elle s’avança vers lui en dandinant son fessier magnifique. Trois nains firent un escalier pour qu’elle atteigne la bouche de l’invocateur de dinosaures, qu’elle emballa d’un bruit évocateur qui fit hurler ce pauvre Jeannot. La matheuse qui soutenait Drasur ouvrait grand les yeux, et le métro démarra avec cette situation des plus gênantes et improbables en cours. Un bruit de débouchage d’évier accueillit la fin de ce baiser romantique, avec Jeannot qui se mettait en place pour taillader la gueule de Drasur. Le voyageur du mime à côté de lui.


- Drasur...promets-moi de voyager longtemps avec moi, j’adore cette nuit ! Sans offense ma Reine, j’adore ce que vous faites !
- Et moi votre air faussement salope.
- Ah quand même.


Elle fit un clin d’œil à Drasur.  Si elle pouvait l’aider à pécho pour l’Académy onirique du même nom, elle n’allait pas se priver. Mais des combats promettaient de venir rapidement, avant ça. Une voix se fit entendre alors que le métro repartait.




- Dis donc, ils embauchent n'importe qui maintenant dans ce métro ! Vivement la privatisation, c'est Lebelle de Cockïn qui vous le dit !
Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Dim 1 Avr - 20:00

Bon, elle était bonne, mais elle rigolait pas trop la Joy hein. C'est à dire que niveau cassage de bouche, elle se plaçait pas mal haut, il n'y avait qu'à voir ce qu'il restait de la pauvre miss bubble-gum, son corps froid au milieu de l'allée. Peut être qu'elle n'était pas morte et qu'elle allait se reformer, il n'empêche que pour Drasur, ça semblait pas mal impossible. À moins qu'elle ne soit un putain de logia ... Ces salauds, ce sont les pires, mais on s'éloigne carrément de l'univers là. Le maker appréciait beaucoup voir la valse mortelle de sa partenaire qui, malheureusement pour lui, se stoppa peu après son réveil. Qu'est ce qu'elle était fraîche quand même ... Mais je me répète sûrement. Car la voyageuse fit carrément honneur à son statut de véritable bro qu'elle était en venant soutenir son nouveau vieux pote, histoire qu'il puisse à nouveau se tenir sur ses deux jambes et voir un peu de ses propres yeux ce qui attirait l'attention de tout le monde, alors que le métro se stoppa enfin dans ce fameux royaume des nains. Les portes s'ouvrirent lentement, révélant ... Wow, la bonasse dis donc. Alors oui elle n'était pas bien grande, mais plutôt bien proportionnée, sans compter cette prestance qu'elle dégageait naturellement, ce charisme, cette animalité ... Pour faire court, elle suintait le sexe par tous les pores et tous les hommes présents, ou femmes de l'immeuble d'en face hein on est pas là pour juger, l'avaient remarqué.

L'un des protagonistes de ce wagon de l'enfer semblait un peu plus au courant cela dit, ce bon vieux Jeannot des familles bien sûr, qui expliquait à la belle que son évasion compliquée de Justicity était pour elle, c'était beau, un peu romantique même, si bien sûr on enlève la voix dégueulasse et l'accent horrible de l'équation. Vu les répliques de la demoiselle, elle avait vu le loup et pas mal de fois. Drasur ne pu s'empêcher de se sentir mal pour le berger, le pauvre homme se faisant piétiner le cœur sans vergogne, des souvenirs douloureux envahissaient l'esprit du voyageur, lui aussi était passé par là ... Il lui souhaitait bien du courage et lui aurait même fait un câlin si son corps n'était pas littéralement cassé. La discussion prit cependant un tournant assez inattendu, alors que la créature annonça notre héros comme sa nouvelle conquête. Ah bon ? Le voyageur n'avait rien contre ça finalement, bien au contraire, il était temps qu'il tire son coup, ça faisait quelques temps déjà ...

La bonasse s'approcha alors rapidement, avant de complètement happer la bouche du maker, sous le regard médusé des usagers de la rame et les suppliques de Jeannot. Oh il l'aurait bien plaint, mais il n'en avait pas le temps, il atteignait peu à peu le nirvana, c'est qu'elle avait de l'expérience la bougre. Jamais de sa vie il n'avait prit autant de plaisir dans une pelle, jamais. Après, n'est ce pas la réaction attendue après autant de temps passé en jachère ? Sûrement, mais le baiser restait de qualité il fallait bien l'avouer.  Après de longues, très longues secondes, la créature laissa enfin sa proie respirer, alors que ce dernier était complètement déboussolé, se demandant si la moiteur de son pantalon venait de lui ou de l'autre. Dans tous les cas, il était heureux, sans compter ce qu'annonça sa nouvelle meilleure-bro-wingman (wingwoman du coup ?) qui lui fit bien plaisir. Un échange rapide entre les deux femmes s'effectua alors que la créature glissa une sorte de pierre incandescente rouge directement dans le caleçon du jeune homme. C'était un miracle qu'il y ait encore un seul centimètre carré de libre dans ce caleçon, mais c'était bien le cas. Soudainement, Drasur sentit une force insoupçonnée monter en lui. Était-ce l'excitation ? La pierre ? L'amour ? Sûrement un des trois, quoi qu'il en soit il pétait littéralement le feu.

« PUTAIN BIEN SUR QUE OUI JOY SI CHAQUE NUIT ON NIQUE DES GUEULES ET ON PECHO, ON FAIT ÇA PENDANT DES SIÈCLES MA GUEULE WOUUUUUH ! »

Tenant enfin debout seul, il envoya un bon gros high-five des familles à sa partenaire de péripéties folles, leurs mains claquant vers l'infini, là où le destin les mèneraient ! Il enchaîna directement par un multi-dab d'une rapidité ahurissante, enchaînant plus de cinq dabs à la seconde, c'était un nouveau record pour sûr. Puis, il leva la tête et remarqua qu'une sorte d'alliance entre le mime et Jeannot s'était crée, les fondations de cette nouvelle amitié se trouvant certainement dans la haine commune pour nos deux héros (le double K on oublie pas). Quoi qu'il en soit, il n'avait pas le temps pour ces conneries, il avait deux envies : niquer. D'abord les voyageurs, puis la créature, dans cet ordre si possible, et la puissance qu'il ressentait en lui, provenant intégralement de la chaleur incroyable dans son calebute, lui laissait penser qu'il en était capable, oh que oui il en était capable. Il se mit ainsi à hurler, alors que l'annonce du métro tournait toujours en fond.

« POURQUOI LES HÉLICOPTÈRES ET LA MUCOVISCIDOSE ?! ILS NOUS ONT ENLEVÉS CES CADEAUX DE DIEUUU NOOOON POURQUOOOOOOOOI ????? RAAAAAAAAAAAAP RAMÈNE TON BOULAAAARD !!!! ET VOUS, CONTINUEZ DE CHANTER PUTAAAAAIN ! ET C'EST QUI CE PUTAIN DE CARVEEEEY AAAAH ! »

Oui, il avait beaucoup trop d'énergie, mais au moins il pouvait à nouveau se mouvoir en ignorant la douleur. Il pousserait certainement son corps dans ses derniers retranchements, mais après tout, il n'avait pas le temps d'y penser. Il avait l'impression qu'on lui avait injecté toute la taurine du monde directement dans les veines tout en plongeant son visage dans une colline de coke. Son cœur battait la chamade, battant tous les records enregistrés de tachycardie, il battait si fort que le groupe n'avait même pas besoin d'utiliser de percussions, le résonnement dans sa cage thoracique suffisant amplement. D'ailleurs, il leur a ordonné de jouer, mais il les entendait à peine, bien trop d'informations traversaient son esprit durant ses quelques secondes d'immobilité. Puis, subitement, sans crier gare, il attrapa l'un des nains servant sa reine par la gorge et le balança avec la force de milles soleils vers les deux autres voyageurs. Le nain traversa le wagon comme un boulet de canon, s'encastrant dans le mur derrière après avoir bien décontenancé ses cibles. D'un bond sauvage et animalier, il se jeta sur Jeannot qui avait toujours les yeux rouges, ce fragile. Il fit mine de préparer un coup de poing sauté, que le berger s'apprêtait à contrer, avant de stopper son mouvement au dernier moment et d'atterrir à moitié accroupi tout en accomplissant un dab profond et sec. Dab sur les rageux, voilà ce qu'on fait ! En vérité, le cocu n'était pas sa cible, c'était l'autre bâtard qui l'avait pratiquement tué un peu plus tôt. Drasur leva les yeux vers le mime, son visage toujours ancré dans son épaule suite à son redoutable dab, avant de révéler un sourire carnassier : ça allait partir en couilles.

Bien sûr, Jeannot allait contre attaquer, mais Drasur avait déjà disparu. Comment ? Mais grâce à Rap bien sûr, qui servait enfin à quelque chose cette nuit, comme quoi tout peut arriver ! Pendant la démonstration de son maître, il s'était faufilé derrière le duo de méchants et d'un coup de queue rapide, avait choppé son maître par la taille et l'avait amené à lui. Oh que c'était beau, que c'était bien préparé, comme quoi ces nuits d’entraînements à feinter des rochers dans la première zone portaient enfin leurs fruits. Derrière Jeannot, le maker se jeta en direction du mime alors que son raptor lui fondait dessus par le haut, toutes griffes dehors. Techniquement, il ne pourrait pas bloquer les deux assauts avec ses saletés de murs invisibles. Comme prévu, il se contenta de bloquer la menace la plus dangereuse, c'est à dire le reptile aux griffes de plusieurs centimètres de long capables d'éventrer à peu près n'importe qui, logique finalement. Le chemin était donc libre pour Drasur qui balança son plus grand enchaînement de coups de poings dans une pluie de douleur et de bruits sourds. Rappelons que les doigts de sa main droite étaient complètement brisés, est ce que c'était douloureux ? Oui, extrêmement même. Est ce qu'il en avait quelque chose à foutre ? Pas le moins du monde, alors il frappa, il frappa, sans jamais s'arrêter, jusqu'à que finalement la flemme ne le reprenne et qu'il décide qu'il en avait terminé.

Jeannot ne l'avait pas attaqué dans le dos, ou en tout cas il ne l'avait pas remarqué, ce qui était plutôt étonnant. Mais il s'en fichait à vrai dire, tout comme l'état du mime d'ailleurs. Était il mort ? Inconscient ? Amoché ? Ou comme neuf ? Il n'en avait aucune idée, tout ce qu'il savait était que sa pulsion avait été réglée, il ne lui en restait plus qu'une autre désormais : la reine. Il révoqua Rap d'un claquement de doigts, après lui avoir envoyé un clin d’œil histoire de le remercier tout de même, avant de se rediriger vers la reine qui attendait patiemment où elle avait fait preuve de ses talents plus tôt. Elle flirtait avec un passager, une sorte de créature dégueulasse à la tête de ... On s'en fout en fait, car Drasur éclata son crâne contre le siège dans une explosion d'hémoglobine avant de plaquer la naine contre le mur et de partir dans un long baiser bien langoureux, à base de caresses, de jambes levée et de petits coups de reins discrets. Puis, c'en était trop, il fallait réagir, il lâcha alors la bouche de sa cible du soir avant d'hurler.

« JoooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOY ! JE VAIS BAISER PUTAIN ! »

Il prit la reine par la main et la tira vers les toilettes du wagon, il était temps d'en finir et de graver ça dans le marbre : il était temps de se taper une reine des rêves. Il claqua la porte derrière lui, faisant confiance à Joy pour gérer ce qu'il se passerait pendant la prochaine heure. Quoique, elle avait l'air chaude la petite, peut être 45 minutes ... Bon on va pas se mentir, d'ici un quart d'heure ce serait plié, mais un quart d'heure bien long hein !

Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Lun 2 Avr - 13:12

Le pouvoir de la pelle royale marchait du feu de dieu sur ce bon vieux Drasur qui, malgré son corps en miettes, avait encore la force, la volonté, et l’érection d’un champion que rien n’arrête. Comme on disait, les femmes avaient les jambes écartées pour une bonne raison, et la Reine de cette devise se trouvait devant eux. La matheuse leva la main pour faire un high five au Dino Maker en l’entendant lui répondre au sujet de leurs aventures oniriques, et le voyageur semblait d’autant plus boosté que son pantalon grossissait à vue d’œil, prêt à exploser. Drasur péta un gros câble en parlant de la vie, de la mort, de l’esthétique et de la métaphysique, de ces au-revoirs qu’on n’a pas pu adresser à ces petits princes partis trop tôt...Il invoquait la toute-puissance du destin, du hasard tragique, du sens de l’existence et des malheurs qu’on laisse partir avec les trains, sur les quais de gare, des ports, sur les quais qu’on oublie à force de s’ancrer dans la vie quotidienne ; et ces chansons, ces chansons immuables qui reviennent nous chatouiller le caleçon pour nous faire ressentir le maximum de l’existence, le butoir de nos raisons, et l’identité secrète de ce dénommé Carvey qui hantait les inspecteurs et autres détectives privés de Dreamland…


Pour en revenir à nos affaire, les alliances se formaient selon les ruptures et les continuités. La Reine des Naings continuait d’allumer Drasur en se frottant à lui langoureusement, et Jeannot était prêt à en découdre violemment, vexé dans son orgueil de mâle. Mais le Dino Maker décida que la situation n’était pas assez parti en sucette : il lança un nain qui s’encastra complètement gratuitement dans le métro à l’autre bout du wagon et fonça sur ses adversaires pour faire des dabs. Mais il avait de la suite dans les idées, car Joy vit la feinte et esquissa un sourire, tandis que la Reine foutait la main dans sa culotte devant l’audace et la combativité de son futur amant passé. Cela étant, Jeannot reprenait du poil de la bête (à cornes, donc) et tenta de faire un move sur le Maker mais Joy veillait au grain et l’alourdit et vint pour le tataner à l’ancienne. Elle le plaqua contre un siège et le gratifia de bons coups de poings chargés au niveau des os et de la peau, pour faire cracher du sang au voyageur berger. L’autre pissait le sang et son visage ressemblait à une peinture abstraite, mais Joy se défoulait encore plus, laissant libre cours à la folie ambiante et elle le passa gratuitement à tabac, juste pour défoncer du politicard et aussi pour expier tout ce qu’elle avait à expier dans la gueule du vieux. C’était sale, elle arrêta quand le visage du berger fut collé, sans dents, les yeux pochés de bosses rouges et noires, à la paroi sanglante du métro. Elle se releva, comme revenue de la folie, et vit Drasur revenir défoncer une nouvelle fois le berger, et se coller à la Reine puis la prendre par la main humectée de…vous savez quoi. Le couple partit dans les toilettes du wagon et la voyageuse éclata de rire.


Les nains formèrent une rangée de protection depuis la porte des toilettes d’où s’échappaient, gloussements, gémissements, cris de stupeur, expression de douleurs et mélodies d’orgasmes multiples répétés. Joy espérait juste que le Dino Maker ne sortait pas ses invocations, tout en imaginant ce que ça pourrait donner...avant de chasser cette idée de son esprit. Ou plutôt, l’idée se chasse toute seule, comme un souvenir vite oublié. La matheuse ouvrit les yeux...ils arrivaient vers Vergessen ! Ils allaient oublier aléatoirement des souvenirs, notamment la nuit passée ! Elle prit rapidement son carnet de contacts et des notes pour de futures techniques, du sang et écrivit au sang avec une de ses pyramides de bois. « Sortir au royaume des glaces, avec Drasur, qui a chopé la Reine des Nains ». Elle leva la tête et oublia pourquoi elle notait ça dans son carnet, puis continua à noter ce qu’elle faisait là. Elle salua les motards qui oubliaient qu’ils étaient à moto, puis elle oublia qu’elle venait de frapper Jeannot et recommença à lui mettre des petits chassés l’air de rien.


Alors, aussi improbable que ça puisse paraître, Jeannot se releva en sang et hurla.



- Jé souis là pour retrouuuver moua Reine pardi  té ! JE VAIS TOU TOUEEEEER !


Il se transforma en mouton rouge de sang et commença à s’approcher de la voyageuse qui oublia qui il était et ce qu’elle faisait là. Un coup de poing cotonneux du berger l’envoya au sol et cassa la ligne de nains protégeant les toilettes. Joy se souvint alors de Drasur et de la Reine à l’intérieur, soumis eux aussi à l’oubli...ils allaient donc recommencer à l’infini leur petite affaire !! Elle prit son propre sang et écrivit « Protéger Drasur, détruire le mouton » sur son bras, pour se le rappeler malgré l’approche de Vergessen. Elle touchait la limite de son énergie, mais c’était la bro du Maker, et elle ferait tout pour lui permettre de recommencer sa petite affaire, toute la nuit s’il le fallait.


Et le temps passa, et le temps passa dans la périphérie de Vergessen. Le métro s’arrêtait et repartait, car le chauffeur lui-même oubliait ce qu’il faisait et il se croyait arrivé, ou non, et l’arrêt n’était jamais aussi loin que maintenant. Joy ne comptait plus les heures, mais elle tenait bon face au retour de bâton de berger. Elle était en sang, et Jeannot en face d’elle avait une endurance de tous les diables. Oh, elle n’avait pas utilisé son pouvoir car elle ne savait plus comment faire, mais elle résistait et se relevait à chaque fois. Elle avait le bras pété, des côtes brisées, les muscles atrophiés et la gueule en sang, le nez écrasé, des dents en moins, les arcades défoncées et un poumon enfoncé...mais elle tenait bon, pour ce qu’il y avait marqué sur son bras. Jeannot oubliait de temps en temps mais ses souvenirs revenaient toujours et il frappait de plus en plus fort. Joy se mangea une nouvelle fois le sol, les musiciens jouaient et oubliaient les notes, les passagers partaient dans des délires de fou, jusqu’à sortir par les fenêtres du wagon ou adresser des encouragements ou des insultes aux deux combattants. Mais Joy tenait bon, et elle se relevait à chaque fois.




- J’ai promis...j’ai promis à quelqu’un que je suis sa bro...personne ! Personne ne me fait plus confiance maintenant ! Mais avec lui...avec lui je goûte dorénavant au pouvoir magique de l’amitié...Tu peux pas comprendre, t’as des gens autour de toi, tu peux pas comprendre...tu sais pas ce que c’est que d’être toute seule, d’être abandonnée, de vivre sans personne avec rire ou dire que tu vaux quelque chose...tu sais pas ce qu’est c’est, la plus horrible des solitudes. L’angoisse de mourir seule...de porter tes fardeaux toute seule…



Spoiler:


Elle pleurait à chaudes larmes au sol, oublia pourquoi elle pleurait, tandis que Jeannot arriva lui mettre un kick dans le menton. Elle glissa violemment sur le sol et se heurta aux nains qui jouaient maintenant aux cartes en attendant que la Reine en finisse. Joy se releva, la bouche gonflée et crachant des litres de sang.


- Mon ami me fait confiance...jamais tu ne passeras pour le déranger ! C’est comme ça que je conçois….mon Bro Code !


Un souvenir revint à la surface de sa mémoire. Deux techniques plus précisément. Trajectoire et vitesse. Elle les plaça sur les sièges cassés en deux et les envoya sur le berger qui tomba, KO au sol, sous la surprise et le choc. Joy mit sa vitesse malgré la douleur et le finit dans un dernier coup avant de se sentir sans énergie. Son poing traversa la laine de l’abdomen, entra dans sa chair et sortir de l’autre côté. Elle avait oublié, mais elle avait pris un poignard à un nain qui gardait la Reine. Elle traversa le ventre du voyageur, et ce dernier retomba, mort. Alors elle tomba de fatigue tandis que les portes s’ouvraient à l’arrêt de Vergessen.
Invité
Invité
avatar
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Lun 2 Avr - 20:37

« Oh mon dieu, oh mon dieu, OH MON DIEU OH PUTAIN DIEU À L'AIDE ! »

Beaucoup trop de sensations assaillaient Drasur en une seule fois. En première place, on retrouvait bien entendu le plaisir, un bonheur intense qui arrivait au fur et à mesure des ondulations de la reine qui, si elle ne l'avait pas déjà prouvé auparavant, montrait là qu'en effet : elle savait y faire. Et pas qu'un peu permettez moi de vous le dire. En seconde place du classement, le maker retrouvait bien entendu la douleur, pure et sourde, qui émanait d'à peu près toutes les parcelles de son corps. Chaque caresse, chaque mouvement, le moindre halètement apportait avec lui mille souffrances différentes. Pourtant, il continuait, la sueur sur son front perlant, tapant dans le fond comme si il n'y avait plus de lendemain. Entrant à peine dans le top trois des sensations un peu trop fortes, il y avait la surprise, de se savoir capable de transcender les limites de son corps pour son plaisir personnel, de se voir comme de l'extérieur, dans une expérience de sortie de corps des plus flippantes. Il avait l'impression que son âme s'extirpait de son corps physique, tout en y résidant encore, dans un paradoxe des plus déroutant. Malgré tout cela, il continuait sans faiblir, au fil des secondes, des minutes, des heures, il n'en savait rien et c'était mieux ainsi, il se sentait chez lui dans ce tourbillon de folie. Les gémissements de sa partenaire et ses propres cris stridents empêchaient tout son provenant de l'intérieur du wagon de les atteindre, le voyageur n'avait aucune idée de comment se passait le reste du combat, il croyait se souvenir à peu près que quelqu'un qui considérait comme proche se trouvait non loin, à ... L'attendre, peut être, enfin, il ne savait pas.

D'un coup sec, il rouvrit les yeux, toujours en train de faire sa petite affaire, la reine pendant du plafond, ses doigts s'agrippant aux barres de la grille d'aération, alors que ses jambes se fermaient autour des hanches de notre héros. Ce dernier d'ailleurs était complètement confus, il avait l'impression de s'être endormi quelques minutes, pourtant en reprenant ses esprits, il était toujours bien profondément dans la créature. Mais alors, quoi ? Est ce qu'il était tombé dans les pommes et avait laissé son corps vaquer à ses occupations, comme une sorte de somnambulisme sexuel ? Possible, très probable même, c'était la seule explication rationnelle qu'il pouvait trouver et pourtant ... Quelque chose ne tournait pas rond ... Qu'est ce que Rexouille foutait en train de pioncer dans l'évier ? Oh non, est ce qu'il avait osé ? Cette idée lui avait traversée l'esprit il y a quelques temps, mais l'avait il vraiment fait ? Il s'en souviendrait, c'était impossible. Le dinosaure ne semblait pas plus traumatisé que ça cependant et pourtant ... Un sale sentiment le poussait à penser qu'il l'avait fait, il avait brisé le tabou ultime, il avait franchi le cap du sexe inter-espèce, plus rien n'était sacré désormais. En même temps, vu la langue du bestiau, il fallait bien le rendre utile à un moment et vu la moiteur du sol et le visage de la créature reflétant une expression de pure folie, il l'avait été. Oh le con ...  La présence du bébé tyrannosaure rendait complètement impossible sa précédente théorie d'ailleurs, il ne pouvait pas utiliser son pouvoir en étant dans les vapes n'est-ce pas ? Mais quel pouvoir ? Ça existe pas les pouvoirs.

« AH QUOI QUE QUOI ?!
- Ta gueule et continue ! »

Le même événement bizarre se répétait, il avait l'impression de sortir d'une soirée de beuverie complètement folle et se retrouvait en plein black out. Bien sûr, il ne s'était pas arrêté pour autant et la position plus que farfelue de sa partenaire le laissait penser qu'il n'aurait pas pu oublier ça. La créature avait plantée ses cornes sur une des parois de l'habitacle, alors que ses talons traversaient la porte de quelques centimètres. Totalement horizontale, je vous laisse deviner où se trouvait l'invocateur. D'ailleurs, il ne se sentait plus aussi faible qu'avant, pourtant cela devait être facilement la huitième fois qu'ils remettaient le couvert, enfin à vue de nez, au vu des sensations d'engourdissement de son ... Matériel. Les hommes comprendront. Après quelques secondes de réadaptation à son propre corps, il jeta un coup d’œil autour de lui, constatant qu'une demie douzaine de pierres de couleurs variées, principalement rouges, flottait dans l'enceinte tranquillement, un rayon de lumière les liant au couple. Il pouvait voir de ses propres yeux l'énergie se dégageant de ces minerais probablement magiques s'introduire en lui, comme si il était capable de voir de l'eau entrer en lui par ses pores. Il sentait également que chaque va et viens était plus rapide, plus dur, plus puissant et comprenait peu à peu que cette force augmentait de manière exponentielle. Le wagon tanguait, suivant la valse de coups de reins du voyageur, s'accordant presque parfaitement aux gémissements de la dame et de ses propres hurlements. Oh oui, il hurlait, à pleins poumons, de rage. Il ne savait pas ce qui l'énervait réellement, mais si il avait eu le temps d'y réfléchir ne serait-ce que quelques secondes, il aurait compris que sa haine était dirigée vers l'univers qui lui avait caché ce genre de jouissance orgasmique depuis toutes ces années. Et puis il était où Rexouille ?

Il se réveilla à nouveau en sursaut, une femme recroquevillée et dénudée sur la cuvette piquant un somme. Qui était-ce ? Aucune idée, mais il lui piqua une cigarette dans son sac à main avant de se rhabiller tranquillement. Il ne comprenait pas, mais il n'était pas spécialement affecté par ce qu'il voyait non plus, comme si tout était normal. Il coinça la clope entre son oreille et son crâne et sortit des toilettes. Un homme loup semblait attendre devant la porte, il avait l'air de se retenir depuis quelques temps.

« Excusez moi mon bon monsieur mais il me semble qu'une sans abri dors actuellement ici, je vous suggérerais de faire vos besoins dans d'autres cabinets ! Oh mon arrêt, bien à vous ! »

Le loup s'excusa également et changea de wagon, la queue entre les jambes. Le train s'arrêta, Drasur enjamba quelques nains qui jouaient aux cartes de manière trop choue au sol, forçant le jeune homme à pousser un "haaan" de mignonitude absolue. Un coup d’œil au wagon lui confirma qu'il faisait bien de descendre ici, vu les cadavres et la jeune femme ensanglantée semblant être à l'origine de tout ça. Il la dévisagea, se fit une réflexion plutôt machiste en se disant qu'elle était mignonne pour une combattante et descendit du wagon pour rejoindre le quai. Il en profita ainsi pour enfin dégainer sa cigarette, il n'avait pas de souvenir d'en avoir déjà fumé par le passé mais ressentait un profond besoin de nicotine dans l'immédiat, comme si il avait fait quelque chose que son corps associait directement à ça. Assez bizarrement, il apprécia la fumée grasse qui inonda ses poumons, alors que la porte se ferma derrière lui et que le wagon se mit à doucement démarrer. Ah, il pourrait enfin rentrer à la maison et ... Mais quelle maison ? Ah, le trottoir se rapprochait tout de même vachement rapidement de son crâne là. Aïe. Son corps ne répondait plus, pourquoi ? Aucune idée, peut être les courbatures de sa journée à la salle de la veille. Il était inscrit à la salle ? Bonne question, Vergessen ou pas, tout le monde oublie son abonnement dans ce genre d'endroits de toutes façons. Il ne lui restait plus qu'à comater au sol donc, c'était sympa, malgré la douleur. Il n'aurait pas pu dire pourquoi, mais un large sourire illuminait son visage, laissant au passage un peu de poussière y pénétrer. C'était dégueulasse, mais ça faisait plaisir.


Dernière édition par Drasur le Mar 3 Avr - 15:20, édité 1 fois
Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy Mar 3 Avr - 15:11

L'oubli ne lui faisait pas oublier...quoi déjà ? Elle haussa les épaules et regarda l'homme en face d'elle. Elle ne savait plus pourquoi elle se battait avec lui, et lui-même semblait s'intéresser à complètement autre chose que leur combat. Elle regardait le wagon dévasté, les corps en sang, les corps assommés, les corps mutilés et la violence qui se dégageait de ce tableau...elle tomba à genoux, à bout de forces. Plus personne ne faisait attention à elle, de toute façon. Elle voulut s'écrouler mais des cris répétés de jouissance enveloppèrent tout le wagon, mais soit certains tendaient l'oreille, soit les gens oubliaient rapidement ce qu'ils entendaient. Joy se concentra sur ce qu'elle connaissait, les souvenirs et les raisons de sa présence ici. Non, elle ne pouvait se raccrocher à rien. Elle n'avait aucune idée de sa présence ici, et elle doutait même qu'elle était bien ici, à cet endroit, par moments. Parfois des informations remontaient à la surface de sa mémoire, et puis rien, le néant, le vide, la bouche ouverte.


- On se croirait au Royaume des Doutes ah ah ! Même si je ne sais pas ce que c'est…


Elle s'assit sur un matelas de sièges défoncés par un malade qui en voulait au matériel du métro, et un loup vint s'asseoir à côté d'elle pour pleurer sur la façon dont on le regardait chez les moutons, en disant qu'il ne faisait rien de mal et que sa première petite copine avait été un mouton. Joy le prit par l'épaule et le consola, puis ce fut au tour d'un vieux berger dégueulasse et en sang comme elle de venir sur son épaule pour pleurer sur les cornes qui poussaient – même si la matheuse ne voyait rien de visible sur le dessus de son crâne. Elle lui tapota l'épaule pour le consoler tandis que l'autre se plaignait de la politique, de l'agriculture, des médias, de son accent, de son amante d'un mètre vingt à cornes, des arabes et des mécréants. Joy voulut le traiter de sale raciste de merde, mais elle venait d'oublier ce qu'était exactement le racisme ni même pourquoi elle voulait lui dire ça. Tant pis.


Le métro venait de s'arrêter et un jeune homme venait d'en sortir complètement perdu. Joy le montra du doigt en rigolant puis retourna à ses affaires, oubliant complètement sa présence. Une femme de petite taille sortit des toilettes du wagon et une garde l'entoura tandis qu'elle nettoyait l'intégralité de son corps avec une serviette qui faisait sa taille. Haussant un sourcil, Joy essaya de comprendre un peu la scène et se souvint d'un coup que la femme était importante, qu'il y avait des gens pas banals dans le wagon, et tout à coup elle fixa un nain. C'était lui sa cible. Elle ne savait pas pourquoi ni comment, mais l'un des nains de la garde était sa cible. Lui ou un autre, elle n'en savait trop rien, mais il était clair que ça pouvait être lui. Elle envoya une bille traverser sa bouche qui rigolait en jouant à un jeu incompréhensible et il tomba mort au sol, tandis que les nains se tournaient vers Joy. Les portes eurent le temps de se refermer et tout le monde oublia le nain agonisant au sol.


Sans trop savoir pourquoi Joy ouvrit une fenêtre et s'extirpa du wagon. Elle vit le royaume au loin et prit l'air frais sur le toit. Elle était couverte de sang et ne sut pas pourquoi. D'un geste assuré mais complètement barré, elle se laisse rouler d'un côté puis de l'autre, comme un jeu d'enfant, tandis que le métro repartait vers la prochaine station...la matheuse n'y faisait plus attention, jusqu'à ce que le convoi quitte la ville et que sa mémoire ne revienne totalement. Elle ouvrit grand les yeux et essaya de se rémémorer un maximum de choses. Elle était sûre d'avoir loupé sa cible, et elle avait perdu Drasur à un moment. Il s'était tapé la Reine des Naings pour de vrai ? Elle s'esclaffa et sentit tout son corps lui faire mal. Il était temps de finir cette nuit de folie. Elle prit son envol et balança le reste de son énergie dans un vol qui laissa une chute dans Dreamland, pour qu'elle se réveille sans aucun problème dans son lit. Eloignée des combats et de la folie des rêves.



- Wait...c'était vraiment Jeannot Lassalle ??!!
Contenu sponsorisé
Re: Dodo, métro, bobo | Feat Joy

Dodo, métro, bobo | Feat Joy
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Dodo, métro, bobo | Joy & Drasur
» Description du métro et de ses lignes
» Au service secret de Ald Loué (feat Joy)
» Paradis, mon oeil ! [feat Blanche & Florian]
» Corps, peau et rations (feat Amalia)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Corbeille V2 :: RP :: Ligne 4-
Sauter vers: