[ Work in progress .. ] Alexander Charles Walker, The Scarlett Spear !

★ Surnom : Scarlett spear.
★ Sexe : Masculin.
★ Age : 22 ans.
★ Royaume : Royaume Ophidien.
★ Activité : Etudiant.
★ Phobie : Ophiophobie ou, plus simplement, une peur excessive des serpents.
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★ Pouvoirs : Body morphing / Boost sensoriel / Capacités innées aux serpents.
★ Arme : Une lance en métal dont il ne se sépare que rarement.
★ Objet magique : Aucun.
★ Alignement : Neutre.
★ Objectifs : Servir le Seigneur Styx. Et visiter tous les Royaumes que Dreamland a à offrir.
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★ Points de Puissance : Je vous laisse être juge de mes Points de Puissance.
★ Points de Réputation : Pareil.
★ Classement : Encore pareil quoi.

DESCRIPTION DU PERSONNAGE

Alexander, ou Alex' comme ses proches l'appellent, est un magnifique jeune homme androgyne de 22 ans. Il mesure un mètre soixante-quinze pour un poids avoisinant les soixante kilogrammes. Possédant un physique assez svelte, ses courbes sont loin d'être aussi généreuses que les demoiselles de la gente féminine, faisant ainsi de cela la seule manière certaine de le distinguer de ses compères de sexe féminin. En effet, notre cher Alexander ressemble grandement à une femme, et en est partiellement fier. Avec les années, Alexander a appris à accepter sa part de féminité, de l'embrasser et de l'assumer. Ce n'était pas toujours le cas, mais ça, c'est pour plus tard. Alexander possède des iris de couleur bleu azur, une chevelure écarlate lui arrivant au bas du dos et qu'il porte bien souvent en queue de cheval haute.

Niveau mentalité, Alexander est un être complexe, très complexe, que beaucoup trouveraient être contradictoire dans sa manière de penser et d'être. Et ils auraient raison, mais c'est cette imperfection qui fait de lui un homme comme un autre. Alexander est ouvert d'esprit, il a appris à accepter ce qui était "en dehors de la norme" en se rendant compte que la norme n'était qu'une création de la société, et que, rien n'était "anormal" à proprement parler. Alors, depuis qu'Alexander a passé un cap dans sa vie au niveau de l'acceptation de soi, ce dernier essaye de découvrir le plus de personnes atypiques, en apprendre plus sur eux, leur culture, leurs habitudes, leur manière de vivre, tout simplement.

Vous l'aurez compris, il est curieux, très curieux, et cela se transpose très bien dans l'univers de Dreamland, il n'a qu'une envie, c'est de découvrir tous les mondes, peu importe leur niveau de danger. Et, pour l'instant, il a l'air de bien s'en sortir. En un peu plus de trois ans en tant que Voyageur, Alexander a visité une bonne partie des Royaumes des deux premières zones, mais, pour l'instant, que trop peu de Royaumes des Cauchemars à son goût.

Bien évidemment, son aventure et sa quête sont souvent ralenties par de nouveaux voyageurs, Alexander est loin d'être égoïste et fait souvent passer son humanité avant sa cupidité et ambition. Alors, au lieu de se limiter à visiter les Royaumes, s'il peut en plus aider quelques voyageurs chaque nuit, ce n'est que bénéfique pour tout le monde.

En général assez solitaire, et aimant se battre seul sans l'aide de qui que ce soit, Alexander a également du mal à se confier, à se faire des amis ou même à créer des relations durables. Il n'y a que très peu d'exemples concrets d'une amitié en ce qui concerne Alexander.

Alexander aime prêcher qu'il est "okay" de demander de l'aide. Que personne n'a besoin de revêtir une armure de grand combattant et un masque d'Homme aux faiblesses infimes. Des fois, il est acceptable d'être soit juste lui-même, avec tous ses défauts, ses faiblesses et erreurs. Après tout, ce sont nos défauts qui font de nous des humains. Mais la vérité, c'est que ce conseil, il le donne bien souvent, mais ne le respecte jamais lui-même .. Il a du mal à laisser les gens entrer dans le cercle de son intimité, a du mal à offrir la confiance qu'il ne reçoit souvent que trop facilement de la part des autres.

Alexander fuit la réalité du monde "normal". Bien souvent, il néglige sa vraie vie au profit de celle de Dreamland. A son âge, 22 ans, il devrait déjà être en 4ème année dans ses études, voir même sa dernière année. Mais la vérité c'est que, depuis qu'il a découvert Dreamland, il ignore littéralement sa vie. Il se force à dormir le plus longtemps possible, à coup de somnifères bien souvent, ne va pas en cours, n'a que trop peu d'interactions sociales, si ce n'est vers la salle de sport, où il essaye de garder un corps "apte à se battre sur Dreamland". Toute sa vie tourne autour de Dreamland, aussi toxique que cela ne le soit. Et, malheureusement, personne ne pourra l'en empêcher, il ne demande jamais de l'aide, même quand il en a besoin. Alexander est inconscient en ce qui concerne le monde extérieur. Il refuse d'accepter que le monde des rêves ne soit que ça : un monde de rêves. Et que la vraie vie est dehors ..

HISTOIRE

Alexander Charles Walker est le cadet d'une famille Américaine de trois enfants. Le plus jeune, le plus protégé, le plus chouchouté, du moins, c'était comme cela pour la majorité de ses années infantile. Ayant grandi entouré de parents aimants, de frères et sœurs .. hmm .. se comportant comme frères et sœurs, une relation d'amour et de haine qui se formait au fond de chacun d'entre eux, il avait cependant toujours sa famille à ses côtés, quelle que soit la circonstance. Ils l'aimaient comme il était, c'était le plus important.

Son père, ayant souvent eu à déménager pour des raisons professionnelles, Alexander n'avait pas vraiment été enjoué par l'idée de quitter son quartier et ses amis au moment de devoir faire le déménagement jusqu'en France. Il avait une petite maison, un chien qu'il adorait, des amis qui s'étaient formés en la personne de ses voisins. Un petit cocon qui lui allait bien et où il s'était créé un habitat parfait. Mais il n'avait pas le choix, il fallait partir, c'était comme cela. Et quel choix .. Il abandonnait une vie de rêve et confortable pour la monotonie de Paris, la capitale de l'Hexagone, où le beau temps n'était qu'une vague illusion, où la bonne humeur et gentillesse du voisinage n'était que mensonge. Leur maison était remplacée par un appartement du 15ème arrondissement et leurs voisins par des connaissances, qui ne se voyaient que pour demander du sucre, de temps en temps. Le changement était brutal pour Alexander et, pour être honnête, il ne s'est probablement jamais remis. Sa bonne humeur avait laissé place à l'aspect grognon de tout Parisien. C'est une bonne chose non, il se fondait dans la masse.

Arrivé au collège, âgé seulement de onze ans, notre très cher Alexander était un peu plus éloigné du cocon familial. Il devait se faire des amis, des connaissances, des partenaires qui allaient l'accompagner en l'absence de sa famille dans le monde cruel qu'était le collège. Je n'ai pas à vous l'apprendre, le collège est impitoyable pour un enfant qui essaye simplement de trouver une place, pour un enfant qui est à la recherche de sa propre identité, un enfant qui n'est personne sans sa famille. Il devait se former dans cette jungle, sans être équipé de la moindre machette. Alors, notre Vilain Petit Canard tout chétif était exposé à la violence des paroles de Collégiens, du mépris des adultes. Et, du brutal changement, Alexander s'en était retrouvé bien chétif, bien asocial, et bien souvent, la risée de la cour de récrée.

Un roux, chétif, fils à Papa et Maman, qui avait du mal à parler Français et qui n'arrivait pas à se faire des amis ou même à participer en classe sans se mettre à bégayer, le Vilain Petit Canard de la classe. Cependant, au bout de quelques semaines et de solitude, il se mit à s'attacher à d'autres personnes, et ces personnes, à lui. Deux amies, Ayana et Kuroko, deux sœurs jumelles Franco-japonaises, qui avaient le même genre de problème de communication qu'Alexander.

La vérité, c'est que cette amitié n'allait pas vraiment améliorer l'état social d'Alexander, si ce n'est le contraire. Un garçon ami avec des filles. Un garçon qui n'aimait pas le football. Un garçon qui n'avait toujours pas eu sa première cigarette à l'âge de onze ans. Quelle honte !

C'est à cette période-là qu'Alexander commençait à lui aussi se questionner. Il n'avait jamais eu à le faire auparavant, les membres de sa famille l'acceptaient comme il l'était et ne lui avaient jamais rien redit à propos de cela. Alors pourquoi ces inconnus arrivaient à le faire se remettre en question ? Parce que la vérité c'est, qu'à cet âge, peu importe à quel point on peut se dire fort et sans reproche, les paroles des autres ont un impact destructeur sur sa confiance en soi.

Au fil de ces années de collège, jusqu'au lycée, Alexander a commencé à reprendre "la côte". Il devenait un peu plus social, tout en étant toujours la risée de quelques groupes se définissant comme "plus populaires". Et pour cause, ils l'étaient. Ils avaient de quoi rendre la vie d'Alexander un enfer.

Un des coups dont Alexander se souviendra toujours sera celle datant de son année de première littéraire. Lors d'un cours d'EPS, la piscine couverte était partagée avec une autre classe, une classe de terminale scientifique. Les "grosses têtes", les "populaires", mais Alexander et ses amis les définissaient plus comme les "apprend-par-cœur et soit applique comme un robot". Eh bien, ceux-là aimaient attaquer Alexander, et cela, quel que soit le moment de l'année. Cette fois-ci, à la piscine, alors que tout le monde était changé en maillot de bain, que les bonnets de bains n'étaient pas encore mis, les "mâles alphas" qu'étaient ces terminales venaient se moquer de notre cher Alex'.

"J'comprend mieux pourquoi il est pédé, il a un cul d'meuf. C'est limite s'il n'est pas plus bonne que les autres."

"Ah mais, il a fait L pour être avec les autres comme lui, tu sais .. les meufs et les gays !"

"Eh Raiponce, tes cheveux, tu comptes pas les couper un jour ?"

Au fond, ils avaient raison, c'est ce que se disait Alexander. Il était dans une classe où la majorité des personnes étaient des filles. Il avait les cheveux beaucoup trop longs. Aimait la compagnie de femmes plus que celle des hommes. N'avait jamais eu de petite amie, et n'en avait pas l'envie. Il était "différent" "inférieur", ils avaient raison. Non ?

A partir de ce jour-là, Alexander n'a plus jamais eu piscine, il avait fait un deal avec ses parents pour pouvoir sécher ce cours en particulier, avec un mot, prétextant qu'il ne pouvait simplement pas participer, et qu'ainsi sa présence ne serait pas requise.

Enfin, dix-huit ans, il était enfin majeur, libre, baccalauréat en poche et le pire était derrière lui. Il avait donc pris la direction de Toulouse pour rejoindre une faculté de Lettres, rejoindre la filière de la Littérature Anglaise. La première année s'était passée sans accroc. Il était doué, il aimait ce qu'il faisait, et avait enfin accepté qui il était, ce qu'il était. Il était homosexuel, queer, et fier de l'être, enfin. Il ne cachait plus sa féminité, venait souvent en cours en talons et maquillage, sans jamais être moqué ou attaqué dessus. Les gens avaient muri, et lui, grandit.

Le problème arrive cependant à sa seconde année. Durant cette année, Alexander fait son premier rêve en tant que Voyageur. L'extase, le bonheur, la joie. Il y avait un autre monde où tout était possible à portée de main. Assez vite, notre cher Alexander ne mettait plus de réveil pour aller en cours, prétextant que cela allait couper court à ses rêves. C'est ainsi qu'il vécut ses trois prochaines années, ne voulant pas quitter Dreamland, ne voulant pas aller en cours, ne voulant pas quitter son lit ou appartement à part pour survivre et se fournir en somnifère dont il était devenu un énorme utilisateur.

Faîtes attention à ce que vous demandez, un rêve peut bien vite tourner en cauchemar pour vous. Et cela, c'est une leçon qu'Alexander apprendra bien assez vite, une fois ses yeux finalement ouverts sur la vérité du monde qu'il a abandonné.

CHRONIQUES

Nuit n°1 : Combat tes gênes !

Quatrième Zone, Royaume Ophidien, début de la nuit. Dans cette vaste étendue de sable, tout est calme, pas un bruit, un seul. On peut sentir la chaleur du Royaume par le simple fait que votre épiderme semblait s'assécher la seconde même où vous vous trouviez dans cette étendue aride. Qui viendrait bien visiter ce Royaume désertique macabre ? Personne. Et surtout pas Alexander. Au beau milieu de ce silence, on pouvait entendre des pas, s'enfoncer dans le sable chaud et sans vie du Royaume Ophidien, ses pas s'accéléraient, de plus en plus rapides, alors que l'on voyait enfin, à l'horizon, un homme, une chevelure écarlate qui courait vers un abri qui semblait pourtant ne pas exister. Il s'échappait, de quoi ? Des serpents qui étaient à ses trousses. Son corps était en état d'alerte, le cerveau de notre héros lui envoyait de l'adrénaline à ne plus savoir quoi en faire.

C'était un message très clair : "fuis, survis, évite le danger".

Ce danger, ces reptiles rampants au sol, étaient naturellement craints par la large majorité des êtres. Alexander n'avait pas vécu une expérience traumatisante avec les serpents, ni même s'était spécialement renseigné dessus. Il savait juste, par automatisme, que c'était dangereux et qu'il devait partir. Son corps tout entier lui disait, résultante de millénaires d'expérience. Cette réponse nerveuse, c'était celle de ses ancêtres, celle que l'Homme avait jugé bon de faire hériter à sa progéniture. Certaines phobies sont créées par des traumatismes, d'autres sont ancrées dans l'ADN des porteurs de cette phobie.

Alexander était l'un d'entre eux.

Toujours dans cette étendue vaste de "rien", on pouvait entendre la respiration et la course de notre héros s'accélérer. Il essayait de s'enfuir, en vain, mais il n'en était pas encore au courant. Derrière lui, ce qui semblait être une vague littérale de serpents le suivait, à une vitesse impressionnante, effrayante, anormale même. Mais cela, c'était quelque chose qu'un Alex' calme aurait remarqué. Et au moment présent, il était loin d'être calme. Toujours concentré sur sa course, Alexander venait à tourner la tête derrière lui, histoire de voir où se trouvait l'armée serpentine qu'il essayait de semer. A sa grande surprise, elle avait disparue. Confus, il n'osait pas encore s'arrêter, continuait de courir encore un peu avant de finalement tourner la tête devant lui.

Ce qu'il vît fût effroyable ..

Alors qu'il essayait de fuir de cette masse monstrueuse, il n'avait en fait fait que courir vers une autre. Il se retrouvait face à un serpent trois fois plus grand que lui, gueule grande ouverte, crochets sortis et prêts à cracher le venin fatal. Le corps humain a souvent deux manières de répondre à un danger imminent. Dans un premier temps, il dope l'Homme d'adrénaline, l'aidant à fuir du danger. Dans le second cas, le corps se fige, les muscles se retrouvent paralysés, et la peur tétanisante prend le dessus. Alors que notre héros avait passé les dernières - ce qui semblait être - heures à fuir cette chose, cette fois, son corps en avait eu trop. Ses muscles le brûlaient à cause l'effort qu'est de courir dans une étendue de sable, la chaleur empirait le tout, et son cœur ne battait que beaucoup trop vite.

Se figeant, il se retrouvait face à la créature titanesque, avant que son corps n'en vienne à subir les contre-coups de sa dépense trop haute en énergie. Son rythme cardiaque était trop élevé, sa respiration trop rapide, son cerveau bien trop oxygéné, sa tension artérielle au bord de l'implosion. Alors que la fin était claire, Alexander essaya de fermer les yeux, de respirer, comme on ne l'entend que trop souvent dans les vidéos de relaxation.

Rien n'y faisait, il pouvait sentir des écailles serpentines de la créature l'entourer, comme si, au lieu de savourer le plaisir à elle seule, elle venait faire don de ce festin à tous ses compagnons. Ses yeux fermés, Alexander pouvait compter les différents êtres sur son corps. Il les sentait l'entourer, la constriction se faisait plus forte sur certains membres, bien que légère sur d'autres.

"Arrête de fuir encore, accepte ça Alex' .."

Retentit une voix dans ce désert. C'était Alex', qui, pour changer, se parlait à lui-même, comme essayant de se réconforter. Bien souvent, il usait de ce stratagème pour minimiser ses problèmes. Cette fois, c'était bien différent. Il ouvrit ses yeux, ses iris azurs fixant le serpent patriarche alors que ses acolytes entouraient les membres de notre héros.

Ses yeux se baissant vers les créatures, son corps toujours figé, il pouvait les sentir, les entendre, les créatures hissèrent, un son sourd qui semblait retentir dans la tête de notre héros. Ses poils se hérissèrent, ses bras tremblèrent et son menton tremblait, comme s'il était prêt à fondre en larmes.

Au même moment, un serpent vient à entourer sa gorge. Et, alors que l'étau se resserrait sur notre héros, la créature aux allures de parrain venait à parler d'une voix raisonnante, faisant trembler le sable par la simple force de sa vibration :

"SSSS'est l'heure .. du fessssstin."

Au dernier sifflement, Alex ouvrit une nouvelle fois les yeux, l'air toujours aussi effrayé, mais ne voulant pas mourir, il se décidait à engager la conversation, peut-être qu'il lui accorderait cela au moins.

"Avant d'en finir avec moi, j'ai besoin de savoir ce qui est arrivé ici. Pourquoi cette vaste étendue aride est-elle si peu peuplée ?"

Alors que les serpents allaient croquer, ils s'arrêtèrent, l'air d'avoir reçu un ordre non-oral de la part de leur supérieur. L'être majestueux prit alors la parole, à nouveau, l'air de vouloir satisfaire la curiosité de notre Alexander :

"CCCCCCe que tu ne vois pas, exxxxxxxxiste quand même. Nous sssssssommes puissssants .. Nous ssssssommes craints."

Pendant les paroles, Alexander levait les yeux pour fixer les iris reptiliennes de la créature. Pour une fois, il semblait voir la créature pour ce qu'elle est, pas ce qu'elle peut faire. Elle était belle, à l'origine de bien des mythes mais aussi, bien des légendes. L'esprit d'Alexander vaquait aux origines de ces histoires, essayant de s'échapper de ce que son sens du toucher lui faisait ressentir : des écailles. Les textes religieux, le dépeignant comme le corps de Lucifer. Les mythes nordiques, parlant du Serpent-Monde, Jörmungand. Le symbole de la médecine, le bâton d'Asclépios en étant la représentation même. Pourquoi tant de choses tourneraient autour d'une créature si dangereuse si ce n'est pas simplement que son utilité doit exister ..

"Le SSSSSSeigneuuuur Styxxxxxx veut te tesssster. Un voyageur ssssssemble l'amuzzzzzer."

Alexander pouvait sentir son bras à nouveau. Il se mit à le bouger, lentement, ses jambes suivant le mouvement. Bien que les serpents plus petits pussent sentir le mouvement, ils n'attaquèrent pas. Alexander ne fuyait plus, il s'approchait de la créature titanique, essayant d'écouter ses paroles. Les serpents plus petits, le suivaient, étaient descendus de son corps alors que leur supérieur continuait :

"Le Royaume est en dessssssous. Mais ton courage est nessssssessssssaiiire."

Alexander était à présent en dessous de la créature, qui devait baisser la tête pour le voir. Et notre héros continuait dans sa lancée de pensées :

"Dans la nature, rien n'est jamais fait du au hasard. Chaque créature a un rôle à jouer. Aucune n'est plus néfaste que l'autre. Si vous êtes aussi craints, vous les serpents, c'est qu'on a du mal à vous comprendre et qu'on a peur de l'inconnu."

Le serpent se tût .. Puis, après quelques secondes, les serpents plus petits s'enfonçaient dans les fissures au sol. Il n'y avait plus rien pour eux ici. Et Alexander se retrouvait seul face au Titanique.

"J'accepte de rencontrer Styx. J'ai besoin de savoir où je suis, qu'est ce que vous êtes."

"Trouves sssssa tête. Et rissssssque toi, à son tessssssst."

Après ses paroles, le serpent tourna sur lui-même, comme pour former un ressort, puis, dans un sifflement final, semblait s'enfoncer lui aussi dans le sol. Une dernière phrase retentit, la finale :

"Bonne chance, Alexxxxxxander .."

La créature connaissait son nom, surprenant, mais pas tant que cela. Il semblait comprendre, il était dans un rêve, un rêve qu'il pouvait vivre comme la vie éveillée. Mais il ne devait pas y penser maintenant. Il avait une mission à finir. Et, bien que sa peur semblait s'évanouir petit à petit à mesure qu'il comprenait que les serpents de ce rêve avaient envie qu'il soit vivant pour l'instant, il devait reprendre la marche.

"Trouves sa tête qu'il a dit. Trouver la tête de Styx ? Est-ce une métaphore ? J'aurais du demander plus de précisions."

Alors voilà qu'Alexander allait retourner à sa manière de vagabonder, sans trop comprendre comment s'en aller ou ce qu'il devait faire, ses pas s'enfonçant dans le sable à chaque pas. Et la chaleur désertique lui procurant un mal de tête hors-norme.

Au bout de plus d'une demi-heure de marche dans ce désert aride, Alexander pouvait sentir que la chaleur ne l'affectait plus, qu'il n'avait plus cette impression de suffoquer, qu'il était apte à marcher pendant des heures encore, sans tomber dans l'inconscience. Il ne le savait pas encore, mais ses premiers pouvoirs venaient de prendre forme.

Trouvant finalement la "tête de Styx" qui était donc à être prise au sens littéral, Alexander se figea. Pas de peur, pas d’appréhension, il était ébahi. A voir la tête de cette chose, il ne pouvait qu'imaginer la taille de son corps tout entier. Alexander, un homme à la taille moyenne, n'arrivait même pas à la taille d'un des crocs de cette gueule ouverte. Mais pour tant, pas de peur, il répéta juste ce que le serpent titanique lui avait dit plus tôt :

"Me risquer à son test. Je dois entrer ? Il ne semble pas me parler."

Sans hésiter plus que cela, il s'approcha, entrant dans la gueule de la créature en passant par la langue, déployée telle un tapis rouge pour l'arrivée du rouquin. A peine était-il entré que la mâchoire se ferma lourdement derrière lui. Alexander se retourna, ses iris azurs ne voyant plus rien dans le noir de la mâchoire alors qu'il se sentir être dégluti. Il allait mourir, avalé par un serpent .. Mais ce n'était qu'un rêve, il ne risquait rien, se disait-il pour se rassurer.

Après une longue descente, le voilà arrivé au sol. Une succession de roches pavetant la route vers une cité. Cette cité était à l'intérieur du serpent. A l'intérieur de "Styx". S'enfonçant, après bien des pas, les créatures du Royaume interne, des serpents à forme plus ou moins humanoïdes, fixaient l'inconnu qui s'enfonçait. Certains hissant, d'autres le jalousant. Il allait discuter avec Styx après tout.

Entre deux murmures de passants, Alexander se mit à se demander qui était Styx, qui était la personne dont tout le monde parlait et qui semblait avoir un impact aussi grand sur le monde qui l'entourait ? Peu importe, il continuait de s'enfoncer et, en trébuchant sur une dalle mal placée, il se rattrapa sur les mains, sa dextérité le surprenant, mais pas que. De ses yeux surpris, il pouvait voir des écailles se former sur ses avant-bras, et semblait comprendre qu'il devenait comme les autres créatures présentes autour de lui. Heureusement pour lui, on sait que c'est un peu plus compliqué que cela.

Finalement arrivé devant un palais central au marbre blanc, Alexander fut arrêté par deux gardes Humains aux premiers abords. Il engagea alors la conversation, expliquant sa situation :

"Excusez-moi, j'ai rendez-vous avec Styx. Il souhaite me voir pour des raisons que j'ignore."

"C'est SSSEIGNEUUUR STYXXX ssssale voyageur !"

Grommela l'un des gardes alors qu'il déplaça sa lance, afin de laisser passer le "voyageur". Alexander était confus, et, semblait avoir compris que cette créature était loin d'être humaine, mais plus un serpent qui serait seulement plus proche de l'Homme que d'autres créatures du Royaume ..

Alors qu'il s'enfonçait dans les somptueuses sales du palais, il fut assez vite prit en charge par un autre "presque humain" qui, dans une langue qu'Alexander ne pouvait comprendre, semblait essayer de communiquer. Abandonnant assez vite, la créature prit Alexander par le bras, puis continua de marcher, jusqu'à la salle du trône, où Styx, un imposant jeune homme à la crinière d'argent, attendait sur son trône.

"Très bien, tu peux disposer Slyther."

Disait le souverain alors que l'autre s’exécutait sous ses ordres. Le Seigneur s'avança alors, jusqu'à Alexander qui avait déjà engagé une révérence à l'égard de Styx, et scrutait le voyageur en question. Figé dans cette position, notre héros n'osait parler sans avoir été invité à le faire, question de respect.

"Tu dois être confus Alexander, je comprend. Cela doit être ta première nuit et .. à voir l'état de ton avant-bras, j'imagine que se sera loin d'être sa seule nuit."

Ne sachant pas exactement quoi répondre, Alexander se redressa enfin, fixant cependant le sol, laissant cette barrière de respect entre le Seigneur Serpentin et lui.

"Ce n'est pas grave, cela arrivera avec le temps. Je vais t'expliquer la base, assez rapidement. Tu es un voyageur du monde des rêves. Tu te trouves dans Dreamland, plus exactement, dans le Royaume Ophidien, où tu as dû affronter ta peur des serpents. Et, à voir les résultats sur ton corps, tu as battu cette peur et est devenu un Voyageur. C'est-à-dire, une personne capable d'être totalement conscient au sein de ses rêves et ayant développé des pouvoirs à cause de cela. Pour faire court, tu vas devenir une arme létale si tu obtiens l'aide que tu mérites. Cette aide, je veux te l'offrir. Tu vois, très peu de personnes arrivent à battre une peur aussi puissante que celle des Serpents, pourtant, il semblerait que toi, t'y sois arrivé. Alors, j'ai envie de faire de toi un de mes soldats. Tu seras mon bras armé, mes yeux et mes oreilles dans les autres Royaumes."

Alexander voulait l'arrêter, poser des questions, mais il se retint. Il devait rester silencieux, et comprendre par lui-même ce que cela impliquait. La bonne nouvelle, c'était que le Seigneur Styx ne semblait pas vouloir sa mort, et semblait même être prêt à l'aider. La mauvaise nouvelle, c'est que l'esprit d'Alexander s'emplissait d'informations aussi farfelues les uns que les autres.

"Tout ce dont j'ai besoin de ta part, c'est que tu te soumettes à moi, à mes règles, à tout jamais. Rien d'autre."

Marquant une pause, le Seigneur fit quelque pas en arrière, retournant sur son trône et fixant le rouquin lourdement. Il attendait une réponse, et c'était le signal qu'Alexander attendait : il pouvait parler !

"Je ne suis pas sûr de tout comprendre encore Seigneur Styx, mais j'imagine que mon choix est limité. J'ai le choix entre devenir fort et vous servir, ou mourir sur le champ et retourner à l'était de poussière."

"Perspicace, oui. Alors, quel sera ton choix ?"

Alexender n'hésita pas une seconde de plus, et, en mettant un genou à terre, leva la tête vers le Seigneur, osant enfin soutenir son regard de ses iris azurs, puis répondit :

"Je suis vôtre monseigneur !"

Styx applaudit alors lentement, trois fois, puis, d'un simple claquement de doit, et dans une langue qu'Alexander ne pouvait toujours pas comprendre, dit quelque chose d'une voix assez forte pour qu'on l'entende de l'extérieur de la salle. Slyther revient alors dans la salle, une lance en métal à la main, puis, se posta à côté d'Alexander, ce dernier étant toujours à genou.

"Alexander, tu peux te relever, tu es à présent un de mes soldats, prend cette lance et soit fier de la brandir."

Alexander se releva alors, se tourna vers Slyther et prit l'arme en main. Il ne savait pas s'en servir, mais quelque chose lui disait qu'il apprendrait bien assez vite. Après tout, toutes les forces armées du Royaume qu'il venait de voir avaient la même arme en commun. Alors, ils devraient pouvoir l'aider.

Après cela, Styx claqua des doigts et fit signe aux deux soldats de prendre congé. Slyther et Alexander firent une dernière révérence puis s'en allèrent.

Peu de temps après, Alexander pouvait entendre son alarme sonner. Plus fort, encore et encore. Et, se sentir happé hors de ce Royaume. Se levant en sursaut, Alexander arrêta le réveil de son téléphone, puis fixa ses avant-bras, essayant de voir si les écailles étaient toujours là. Et, la réponse était non. Soupirant de soulagement, et se mettant même une petite gifle pour vérifier son état de réveil. Il ajouta à haute voix :

"Un voyageur ? Dommage, c'était un rêve si bien, si réaliste."

Ce qu'il ne savait pas encore, c'est qu'à partir de maintenant, aucune de ses nuits ne sera jamais aussi paisible que celles dont il avait joui par le passé.

Nuit n°152 : Entraînement fini, voici ta quête !

Quatrième Zone, Royaume Ophidien, milieu de la nuit. On se retrouve directement au sein du Palais du Seigneur Styx. Nous voilà plusieurs mois après notre dernier récit. Alexander avait appris que son rêve n'était pas qu'un rêve éphémère, mais bien un de ces rêves auquel il ne pourrait échapper que par la mort. C'était un rêve dont il était devenu une part intégrante, mais surtout, un Voyageur. Entre temps, en ces quelques mois, notre héros s'est familiarisé avec les bases de Dreamland. Les règles, uses et coutumes de chaque Royaume qui était présent, et cela sous l'œil vigilant de Styx, Seigneur de son Royaume. Mais revenons-en à l'histoire de cette nuit en particulier.

Alors que les créatures serpentines se baladaient dans le Palais sous forme d'humains, Styx était dans une salle bien spéciale, une salle d'entraînement, toujours décorée aussi sobrement de marbre blanc et de touches de noir disséminées avec parcimonie dans la pièce. L'une de ces touches de noir pouvaient facilement prendre l'attention de chaque passant : c'était l'endroit où Styx était assis. Une main sur l'accoudoir, l'autre soulevant son menton, il fixait le combat qui se déroulait sous ses yeux. Ce combat, c'était celui de sa plus récente recrue, Alexander Walker, avec son bras droit, Slyther.

Bien évidemment, le combat était inégal, Slyther était largement plus fort et en contrôle de ses pouvoirs et de ses capacités, mais Alexander était déterminé, c'était déjà cela. Alors que notre attention s'éloigne de Styx l'espace d'un instant, on pouvait entendre un bruit sourd, celui d'Alexander qui, une nouvelle fois, tombait au sol sous les coups de son adversaire de la nuit.

A voir l'état de notre héros à la crinière rouge, cela faisait déjà plusieurs heures qu'il s'entraînait, son rêve tournait lentement à une torture physique, mais il n'avait pas le droit d'abandonner. En s'arrêtant sur Alexander, on pouvait voir que son corps avait bien changé entre la première nuit et maintenant. A présent, sa peau était un peu plus recouverte d'écailles, sa dentition avait eu l'acquisition de deux crocs et son corps était devenu, en général, plus musclé.

Plusieurs de ces effets sont dus à ses pouvoirs se manifestant et se faisant de mieux en mieux contrôler par le protagoniste, mais plusieurs autres ne sont dus qu'à son entraînement dans la vie réelle. Parce que oui, son entraînement, et cela depuis bientôt plus de cinq mois ne se limitait pas au sein de Dreamland, mais bien au monde réel également.

Le Seigneur Styx aimait appuyer sur le fait qu'Alexander devait avoir un corps de guerrier, pas de jeune homme chétif comme il en avait eu un depuis toutes ces années. C'était un soldat à présent, et il devait se comporter comme tel.

Revenons-en au combat ..

Notre héros se relevait lentement, s'aidant de sa lance pour tenir debout. Il était couvert de blessures, saignant de ces blessures qui, alors qu'Alexander fermait les yeux, semblaient se refermer, laissant une fumée de vapeur se dégager de ces dernières. Après cet instant où la fumée dérangeait la majorité de la plaie, on pouvait voir de la peau morte tomber au sol, alors que les plaies d'Alexander disparaissaient lentement. Le Rouquin vint alors à se tourner vers Styx, l'air de lui demander ce qu'il voulait de plus. Pour l'instant, aucune réponse, à part un regard froid qui semblait lui dire "fais-en plus".

Alors, Alexander s'exécuta ..

Une nouvelle fois, pour probablement la millionième fois depuis sa rencontre avec le monde onirique de Dreamland, Alexander se redressait, reprenait sa lance en main, et fondait en direction de Slyther pour continuer l'affrontement.  On pouvait entendre le bruit de leurs fers se croiser alors que l'un comme l'autre usait de leurs habilités pour esquiver et riposter.

Slyther était plus rapide, plus fort, plus endurant, malgré que Styx lui avait demandé de se brider pour ne pas éliminer Alexander trop vite. Mais Alexander était plus motivé, plus tenace. Pour l'instant, le jugement était sans appel, Slyther était au-dessus. Il n'avait aucune blessure sur lui alors qu'Alexander, malgré sa régénération partielle, était toujours dans le mal.

Son cœur battait vite, sa respiration était saccadée, mais sa concentration restait la même. Ses muscles se contractant encore et encore, il commençait à apprendre par cœur le style de combat de son adversaire. Et, la triste vérité est : il lui a fallu plus de cinq mois pour s'adapter à cet adversaire unique .. Décevant, non ?

La bataille continuait, encore et encore, de longues minutes s'en suivirent où Styx commençait à voir une évolution dans le style de combat d'Alexander. Malgré la fatigue, il était plus vif et à l'aise dans ce combat. Il arrivait même, succinctement, à atteindre Slyther. Une allonge par-ci, une parade par-là, un coup de pied ici, une esquive là ..

Il s'améliorait, ça se voyait.

Alors, Styx arrêta le combat, se levant d'un coup, Alexander et Slyther tournèrent la tête vers lui, arrêtant le combat à la seconde près. Le Seigneur se prononça alors :

"Eh bien, il ne t'a fallu que cinq mois pour réussir à arriver au niveau de Slyther, malgré qu'il se soit bridé sous mes commandes. Si tu n'étais pas prometteur, tu serais déjà mort bien des fois sous ses coups Alexander. Mais le problème reste le même, la prochaine fois, tu n'auras pas des mois pour t'habituer au style de combat de ton adversaire. Tu as besoin d'apprendre à t'adapter plus vite. Rends-toi plus dangereux. Tu ES l'arme Alexander, pas ta lance."

Alexander acquiesça, puis baissa la tête au sol, n'osant pas vraiment regarder le Seigneur dans les yeux lors de cette conversation. Son égo en avait prit un coup, et un gros. Il se donnait corps et âme pour l'entraînement qu'il endurait depuis maintenant cinq mois, pour finalement apprendre que son adversaire ne se battait même pas sérieusement. C'est sûr, il avait encore beaucoup à apprendre, et c'était une leçon d'humilité comme une autre. Et, avant-même qu'il n'ait eu le temps d'ajouter quoi que se soit, Styx reprit :

"Très bien ! Maintenant que tu sembles à peu près assez solide pour survivre sans te faire exterminer en un combat seulement Alexander, tu vas devoir faire quelque chose pour moi. Visite d'autres Royaumes, adapte-toi à eux, à leurs coutumes. Puis, revient me voir plus tard, quand tu te sens fier de ton aventure et fais-moi un rapport."

Alexander acquiesça une nouvelle fois, toujours avec ce silence religieux qu'il devait à son Seigneur. Il faut dire qu'au final, un peu à la manière d'un camp militaire dans le monde réel, il avait appris à être docile et respectueux envers ses supérieurs, ne pas questionner les ordres et faire ce qui lui avait été commandé de faire. Heureusement pour lui, il n'avait pas eu à être réprimandé par le Seigneur Styx par rapport à son comportement. Il avait juste – souvent – été poussé un peu trop fort lors d'entraînements avec Slyther.

La vérité, c'est que Slyther ne l'appréciait pas vraiment. Il voyait en Alexander un rival au poste de bras droit. Et, bien que niveau puissance, Slyther n'avait aucun soucis à se faire, c'était à voir l'intérêt que son maître avait pour le Voyageur qui le tuait à petits feux. Mais, n'osant aucunement questionner les choix de son maître et créateur, il restait silencieux, bien qu'il ne manquât pas de remettre à sa place le Voyageur lors d'entraînements comme ceux d'aujourd'hui.

"Très bien Seigneur Styx .. Autre chose ?"

Demandait notre héros, la tête toujours baissée, et sa lance sur le côté, plantée au sol.

"J'ai aussi envie que tu te développes plus en dehors de Dreamland. Fais passer ton devoir de Voyageur du Royaume Ophidien avant tout. Même en dehors de Dreamland. Fais de ton corps une machine de guerre, fais de ton esprit un temple !"

"Oui Seigneur, je ne manquerai pas à faire cela .."

"Je n'en doute pas. Maintenant pars, va en quête de visiter les autres Royaumes, mais n'oublie jamais d'où tu viens et grâce à qui tu es qui tu es maintenant."

"Oui Seigneur .."

On pouvait le sentir, la tension était palpable. Alexander ne voulait pas faire d'erreur et voulait respecter les désirs de son Seigneur. Il était plus que satisfait d'être aux ordres de Styx, d'avoir eu le droit de garder sa vie à sa première rencontre avec le Seigneur et ne voulait pas mettre cela en danger d'une quelconque manière que cela soit. Alors, il s'aplatissait devant lui, laissait sa fierté de côté et remerciait le ciel d'avoir toujours le droit de le servir.

Je ne mentirai pas, Alexander a prit la nouvelle quête que Styx lui offrait telle une bénédiction. Il pouvait enfin sortir de ce Royaume monotone où il n'était qu'un pion. Visiter les autres Royaumes sur lesquels il a lu et entendu tant de choses de la bouche des autres créatures. Alors oui, il risque d'avoir besoin de temps pour s'y habituer, pour "s'adapter" comme dirait Styx, mais c'était un prérequis qu'il se devait de surmonter pour avancer en tant que Voyageur, et en tant que personne en général.

Alors que notre héros commençait à se diriger vers la sortie du Royaume, ce dernier disparut d'un coup d'un seul. Un réveil, un autre. Il venait de retrouver sa conscience dans la vraie vie. Ses yeux s'ouvrant lentement sur le monde qui l'entourait, sur le confort de son lit et de sa chambre, il se redressa, vit par la fenêtre l'excessif soleil, puis se demanda quelle heure il était ..

Allongeant son bras pour récupérer son smartphone posé sur sa table de chevet, en le déverrouillant, il vît l'heure : 14h06. Il avait raté les cours qu'il avait pour ce matin. Mais, bizarrement, il ne culpabilisait pas. Il avait compris que sa vie était à Dreamland, pas ici. Alors, se levant, il se dirigea vers la cuisine et commençait, tel un robot faisant les mêmes mouvements pour la énième fois, à faire un shaker protéiné qu'il engloutirait sur le trajet ..