Blanche écouta sa reine calmement et la regarda s’éloigner. Alors que la régente eut disparu de son champ de vision, elle lâcha un soupir et se rendit compte qu’elle avait retenu sa respiration tout du long, ou quasiment. Elle avait peut-être affronté un seigneur de la guerre et combattu face à Caramel dans un tournoi de bastball, mais régler une dispute entre un garde et la reine d’un royaume présentait un exercice mental tout aussi épuisant que ceux physique, qu’elle avait dû mettre en pratique durant cette soirée.
Edgar la remarcia et Blanche l’écoutait, toujours en regardant le couloir par lequel la reine avait prit congé. A la fin de la tirade du voyageur, elle le regarda et hocha la tête :
« Ne t’en fait pas, l’important, c’est que l’on ait réglé cette affaire. Disont que Dame Apès « m’en devait une ». Je pensais l’utiliser lorsque je lui rendrai visite à la Ruche, mais je pense que j’ai utilisé ma carte ici. » Elle songea que lorsqu’elle rendrait visite au royaume dont elle dépendait la Reine ne lui offrirait sûrement pas tout sur un plateau d’argent, mais c’était un problème pour une autre fois et une autre histoire.
« Tant que toute cette histoire n’a pas porté préjudice à la Ruche, je pense que l’on ne devrait pas avoir de soucis. Enfin, on… Pas moi quoi, toi, en revanche, si tu la revois, tu ferais bien mieux de courir vite, Edgar. Quant à ce que tu pourras faire… Je sais ! On est ensemble et j’ai vu passer Zéphyr, il ne devrait pas être loin. On pourrait toujours lui demander un point sur sa situation. Mieux vaut être plusieurs pour régler les soucis divers de ce mariage, j’ai pas envie de me retaper une partie de bastball. »
Sur ces mots, elle fit signe à Edgar de la suivre et parti en direction d’où Zéphyr était précédemment passé comme une fusée. Elle porta son talkie à sa bouche :
« Blanche à Zéphyr, Blanche à Zéphyr, on a réglé notre souci côté salon, tu nous fais un rapport sur ta situation ? »