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Le Barman ~ Terminé

Le Barman
Créature
Le Barman
Pouvoir : Polymorphe
Messages : 9
Le Barman ~ Terminé Mar 5 Juin - 22:35

Illustration du contexte
Modèle créatures | Le Barman

Le Barman ~ Terminé GgLD1

Surnom: Le Barman.
Sexe: Masculin.
Age: Inconnu, il ne s'en souvient pas.
Royaume : Aucun en particulier.
Activité : Barman.
_____

Pouvoir:Il peut changer de forme au bon plaisir de ses clients.
Arme:Aucune.
Objet magique:Un bar magique qui a la capacité d’apparaître selon les besoins des gens. Un cœur brisé? Une petite soif?Vous êtes tombés de vélo? Le bar sera là pour vous et aura la boisson qu'il vous faut afin de soigner vos douleurs et vos maux.
Alignement : Bon.
Objectifs : Apporter du réconfort et de la joie au personne, tout en s'enrichissant personnellement.
_____

Points de Puissance : À votre appréciation.
Points de Réputation : À votre appréciation.


Je suis l'épaule sur laquelle vous pouvez pleurer.



Description


Le Barman était un bel homme d’une quarantaine d’années -bien qu’en réalité il “vivait” depuis bien plus longtemps-, le genre de gendre idéal que n’importe quelle mère voudrait que sa fille épouse. Grand, mince mais athlétique, telle était la forme sous laquelle il se présentait derrière son comptoir de bois brut. Une forme qui lui paraissait agréable aux yeux de tous et qu’il avait adopté depuis des années, à tel point qu’il n’avait plus aucune idée de ce à quoi il ressemblait auparavant. Tout ce qu’il savait, c’était qu’autrefois il prenait maintes et maintes formes, mais que nombreuses n’étaient pas compatibles avec son activité. Il ignorait s’il avait seulement perdu ce don, simplement, son apparence actuelle lui plaisait. Elle inspirait le respect et la confiance tout en proposant un aspect attrayant -voir plutôt sexy- et bienveillant.

Son visage avait des traits durs , lui donnant un air paternel et protecteur que venait accentuer une mâchoire carrée dans les bonnes proportions. Le Barman était probablement un bon schéma pour établir un modèle de perfection, peut-être était-ce pour ça qu’il avait d’ailleurs adopté cet aspect? À force de côtoyer des hommes et créatures certains hideux, d’autres magnifiques, peut-être qu’il s’était changé en ce qui pouvait se faire de mieux? Du moins c’était ce qu’il avait théorisé. Son nez était fin mais ne contrastait pas avec la forme de son visage, au contraire c’était peut-être l’élément qui apportait un peu de douceur à celui-ci. Son regard était bleu ciel, plein de malice, d’intelligence, ne jugeait jamais ses clients et était plein d’attention lorsqu’il écoutait leurs histoires. À vrai dire, est-ce que quelqu’un avait déjà vu une émotion négative dans ces yeux? Personne ne s’en souvient du moins… Seule particularité qui fendait cette perfection comme pour lui donner un attrait plus humain, une cicatrice partait d’au-dessus de son sourcil gauche et traversait son visage pour terminer sa course sur sa joue droite. Elle ne cachait pourtant pas la grâce du faciès de l’homme mais au contraire renforçait la puissance brute qui se dégageait de sa personne et de son visage. Pour finir sur une note d’élégance, ses cheveux blonds  étaient coiffés dans une élégante mèche blonde relevée sur le côté dans un aspect moderne et dynamique. Il était possible de voir de temps à autres des petites bouclettes sur la périphérie de celle-ci qui donnait un aspect des plus sophistiqués. Mais assez parlé style capillaire, il était temps d'aborder la classe, la vraie.

La tenue du Barman était ce qui renforçait le personnage, le suppléait dans sa stature et dans son caractère. Ce n’était pas la cerise sur le gâteau, bien loin de là c’était le gâteau à la cerise, le cadre de la peinture, le solo de guitare. Il était vêtu d’un costume blanc immaculé, les tâches ne semblant pas pouvoir souiller l’habit -ceci n’était qu’une impression, le vêtement ne pouvait résister à un client un peu trop enthousiaste sur la boisson-. Pour autant la blancheur n’était pas aveuglante, elle était plutôt douce, comme la lumière d’une veilleuse la nuit et en évoquait le confort. Le haut était composé d’une veste à poches qu’il laissait relâcher en permanence sur un veston en velours aux boutons en or rose gravés d’étranges armoiries. En dessous de celui-ci, une chemise parfaitement repassée de la même couleur que le reste et une cravate dont le noeud était serré correctement. Pour le bas, un pantalon de costume était attaché par une ceinture en cuir noire et dont la boucle était finement gravées à la même manière que les boutons du veston. Ses chaussures étaient d’élégantes chaussures dans un style très chic, elles aussi dans un cuir noir ciré. Le Barman ne s’encombrait pas d’autres accessoires qu’une montre au bracelet de la même matière que ses chaussures et sa ceinture et dont le cadran était doré. Particularité du bijou, elle n’avait pas d’aiguilles et pourtant il lui arrivait de la regarder pour voir l’heure…

La personnalité du Barman était en parfaite adéquation avec son aspect physique. Poli, bien élevé et avec de bonnes manières, il écoutait passionnément les histoires peu importe leur complexité, leur nature et cela sans jamais juger la personne qui la racontait ou leurs protagonistes. Il réagissait rarement et se contentait de hocher la tête avec compassion. Si jamais on lui demandait son avis, il prenait un peu de temps pour réfléchir et essayer de donner un avis objectif avec le savoir qu’il avait accumulé au fil du temps. En vérité, il agissait à la manière d’une machine, de la façon la plus impartiale possible, en croisant les données d’autres histoires et des réactions à ses réponses. Nul ne sait s’il s’intéresse vraiment à ce qu’on peut lui raconter. Il était doué d’une grande culture et avait toujours des références adéquates, des proverbes ou même des anecdotes à raconter, ce qui en faisait tout de même une bonne personne avec qui converser malgré la réserve et la discrétion dont il faisait naturellement preuve. Il n’était pas non plus dénué d’humour et n’hésitait pas à faire part de certaines de ses blagues -qui n’étaient ni graveleuses, ni offensantes pour qui que ce soit-. Il faisait preuve de beaucoup de diplomatie de façon générale mais n’hésitait pas à changer de ton si jamais une altercation survient, généralement le changement à une voix glaciale et sèche suffisait à calmer les esprits échaudés.

Histoire


La chose se tenait la tête ou du moins ce qu’elle croyait être. Toute cette souffrance, toute cette douleur qu’elle entendait ou plutôt qu’elle percevait, tout n’était que pensées noires, voix distordues et criardes. Toute cette négativité lui en avait fait oublier ses origines, d’où elle venait? Qui elle était? Et pourquoi elle ne voyait ni n'entendait rien du monde dans lequel elle évoluait? Elle n’en savait rien, se contentait d’avancer, traquant la faible chaleur qu’elle percevait au milieu de cet incroyable cosmos de douleur et de peine qu’était son esprit. Au moins elle savait où elle allait, même si le pourquoi, le comment et le quoi lui était inconnus, elle avançait inlassablement. Le problème c’était que dans sa quête pour peut-être trouver la paix qu’elle méritait, elle trébuchait sans cesse sur les obstacles qui se présentaient devant elle, tombait dans ceux qu’elle ne pouvait franchir, se faisait mordre, griffer, battre, par des êtres qu’elle ne pouvait voir ni entendre. Pour autant, elle n’était pas morte, ou alors elle n’en avait pas le souvenir. Son seul sens était le toucher, à la fois un fléau parce qu’elle pouvait ressentir toutes les déchirures sur son cuir -sa peau, ou bien ses écailles?- et toutes les contusions liées à sa longue errance et à la fois une bénédiction, un espoir car elle pouvait ressentir la douceur du vent, la fraîcheur de l’herbe ou même la chaleur du feu. Même si elle ignorait d’où elles provenaient, elle savait qu’elle apprécier ces sensations, qu’elle les préférait à d’autres tourments. Lorsqu’elle se concentrait particulièrement sur ces bonnes choses, elle pouvait percevoir un peu plus la lueur vers laquelle elle se dirigeait. Malheureusement, la réalité la rattrapait rapidement, la lumière s’estompait, les cris, les larmes, les peines reprenaient de nouveau et le désespoir se faisait plus grand encore. Elle ne pouvait y échapper ou le fuir.

Où elle se trouvait actuellement? Elle percevait des sensations de granules sous ses pieds, des granules chauds. Il faisait chaud tout autour et sa peau était sèche, extrêmement sèche. Elle marchait sur ce sol depuis environ deux semaines, bien qu’elle n’ait pas réellement la sensation du temps. Si l’on prenait un oeil extérieur, elle traversait un désert de sable sous un ciel bleu sans nuages, sous un soleil de plomb. De çà et là, des créatures s’agitaient, se battaient, se mangeaient, en bref, essayaient de survivre dans cet environnement hostile. L’une d’elles, à l’apparence semblable à celle d’un crocodile mais en beaucoup plus gros s’approcha, menée par la faim vers le pauvre marcheur. Sa mâchoire se referma sur ce qui pouvait s’apparenter à la jambe de ce dernier. La douleur se fit sentir, intense, au fur et à mesure que les dents pénétraient la chaire noire comme du charbon et à l’apparence du bois. Le sang ne coula pas. Aucun liquide ne sortit de la plaie. L’agresseur relâcha la pression visiblement déçu et intrigué par la désagréable  sensation de manger une charogne en décomposition. Il n’en fut pas pour autant dégoûté, la faim était trop forte, le repas trop tentant. Il saisit sa victime entre ses mâchoires. Négligemment et en ignorant la douleur qui était devenue coutumière depuis de nombreuses années -ce qui ne l'atténuer en rien-, il saisit la gueule qui l’entourait et l’écarta, non sans efforts. La bête se retrouva soulevée du sol la bouche écartelée et la peur s’empara d’elle. Elle fut de courte durée, un coup sec la sectionna salement en deux de la bouche à la queue. Une gerbe de sang et de viscères éclaboussa le bourreau. Celui-ci lâcha la dépouille et continua sa marche, en se tenant la tête.


Des années, peut-être des siècles s’écoulèrent depuis cette anecdote. Celle-ci se reproduisait de temps à autre, certaines créatures évitaient le marcheur, d’autres plus téméraires se risquaient à une attaque. Elles ne finissaient pas toutes de la même façon, une faible proportion étaient suffisamment lucide et rapide pour fuir au bon moment et d’échapper à l'exécution. Heureusement la lueur se rapprochait à tel point qu’il pouvait presque la toucher. Sa détermination grandissait et sa foulée s’accélérait. Les voix dans son esprit ne tarissaient pas mais semblaient s’atténuer, mais le cosmos d’émotions négatives s'éclaircissait peu à peu. L’espoir regagnait du terrain chaque jour.

Le jour tant attendu arriva. La lueur avait fini par être presque aveuglante, les voix n’étaient devenues que des chuchotements, les souffrances n’étaient plus que des grattements dans son esprit. Il arriva dans ce qui semblait être une grotte, du moins il en avait la sensation, c’était froid, légèrement humide et le sol était dur et glissant. Mais qu’importe, il était attiré comme un papillon de nuit par une lumière par l’objet de sa quête qui semblait être à quelques mètres de lui. Il s'avança un peu plus et s’enfonça dans ce qui semblait être de l’eau. Nul doute, il était arrivé. Il se mit à genoux, et il ne put s’empêcher de poser le trou béant qui lui servait certainement de bouche -il n’avait jamais mangé ou bu à ce jour-. sur le liquide dans lequel il trempait. Il but, il but, il but pendant des minutes, puis des heures, puis des jours, puis des semaines. Il ne pouvait s’arrêter et au fur et à mesure qu’il étanchait sa soif les voix disparaissaient, la souffrance disparaissait, les pensées se structuraient, s’assemblaient dans une formidable mais complexe structure. Sa personnalité naissait ou plutôt renaissait. En plus du changement mental, son corps passait par plusieurs stades, son apparence changeait, un jour de la fourrure, l’autre des écailles, l’autre de la peau. Des griffes, des ongles, des crocs, une queue,..il passait par tous les stades, tous les êtres imaginaires et réels -du moins c’est ce dont il avait l’impression-. Il muait, mais il n’en avait pas conscience, trop focalisé sur l’absorption du délicieux nectar. Il finit enfin par épuiser la dernière goutte du précieux liquide qui l’avait libéré de son fardeau, de sa malédiction. Il se releva enfin, et la première chose dont il se rendit compte était le retour de ses sens. Il fut surpris de pouvoir associer instinctivement les odeurs à des idées, les images à des concepts et les sons à leur provenance. Il se trouvait dans effectivement dans une grotte. L’eau s’écoulait doucement des stalactites et la lumière de l’extérieur perçait à travers l’entrée qui se situait non loin de là. Tout autour de lui, était éparpillé des morceaux de bois dont l’état allait de légèrement humides à complètements pourris. Il pouvait deviner entre autres, des chaises, une porte cerclée de métal, des tables, un lustre en verre complètement brisé. Mais rien n’attirait plus son attention que le comptoir en piteux état et les étagères pleines de vieilles bouteilles pour la plupart complètement cassées qui trônaient derrière celui-ci. Il avança vers les décombres, complètement nu et posa la main sur le reliquat de mobilier. Dans un flash, des voix se firent de nouveau entendre, coulant dans sa tête tel un torrent, mais cette fois-ci il pouvait les comprendre, les trier, les analyser.

> Mon dieu mais qu’est-ce qu’on va faire?

> Où suis-je?

> J’ai soif…

> Sniff...Sniff...

Quelque peu confus, il s’empressa de retirer sa main: le silence et le calme revinrent dans son esprit. Il détourna son regard de cette désagréable expérience et porta son attention sur les étagères en ruines où gisaient les bouteilles, flacons et autres ustensiles utiles à étancher la soif. Il en saisit une dans sa main et pour la première fois il se vit. Un visage humain mais dont la peau semblait faite de charbon -certainement un reliquat de ce qu’il avait été-, le regardait. Le faciès en soi n’était pas disgracieux mais provoquait tout de même chez la créature un certain inconfort. Son cuir semblait onduler dans le reflet, simple effet d’optique? Il passa sa main à l’endroit et se rendit compte qu’effectivement sa peau se mouvait doucement. Il reposa la bouteille là où il l’avait trouvé. Et maintenant quoi? Il avait atteint son but mais il n’était pour autant pas satisfait, il ne sentait pas complet. Il s’assit et resta un moment à méditer. L’eau coulait goutte à goutte sur son front, via une stalactite située juste au-dessus de lui. Au fur et à mesure que son crâne devenait humide, une idée commençait à germer dans son esprit. Ce n’était qu’un embryon, mais pour la première fois, il allait agir par libre arbitre. Il se leva et entreprit sa tâche, bien moins ardue que ce qu’il avait vécu jusqu’à présent. Il commença à nettoyer les copeaux de bois, à ranger l’endroit et à rassembler les pièces. Le soleil s’était déjà couché depuis longtemps lorsqu’il eut terminé, mais pour autant il n’avait pas sommeil. Il n’avait jamais dormi et n’en avait certainement pas le besoin. Il s’accorda tout de même une pause pour observer son travail. L’ombre d’un sourire passa sur son visage. Il avait la subtile impression qu’il était dans la bonne voie. Il se remit à sa tâche.

Les mois passèrent et il s’affairait à sa tâche. Il nettoyait, rangeait, construisait, réparait. Il était souvent sorti pour chercher des matériaux et lorsqu’il rafistolait les ruines avec une autre pièce, celle-ci prenait immédiatement la texture d’origine, comme si l’assemblage la faisait rentrer en symbiose avec l’édifice. Cela lui sauvait du temps à faire du liant. Nul besoin de clous ou de vis. De temps à autres, il touchait le comptoir afin de mieux comprendre le lien qui l’unissait avec le lieu. Il contrôlait de mieux en mieux le flux des voix et il avait désormais l’impression qu’il pouvait leur répondre ou même voir les choses dont elles provenaient. Il l’avait décidé depuis longtemps mais dès que sa tâche serait finie, il irait leur porter secours, les réconfortait, les accueillerait. C’était d’ailleurs pour ça qu’il retapait cette oeuvre du passé. Son plan était clair, il allait construire un bar pour accueillir les âmes en peines, les égarés ou simplement les assoiffés. Il rentrerait en contact avec le monde extérieur, s’enrichirait de nouvelles expériences, d’histoires, de savoir et tout cela, en rendant service, en donnant de sa personne. Comment avait-il eu cette idée? Dans le futur, quand il comptait son histoire, il répondra que l’eau lui avait murmuré lorsqu’il s’était abreuvé de cette source.

Les préparatifs se terminèrent et la créature put enfin contempler son oeuvre. Un bâtiment tout de bois mais qui avait un aspect moderne et branché, le parfait alliage entre le chic et le charme de l’ancien. Cela restait discret sans pour autant être tape-à-l’oeil. Il franchit la porte. Même s’il l’avait vu maintes et maintes fois, la sensation restait toujours la même lorsqu’il pénétrait dans son nouveau domaine. L’intérieur paraissait gigantesque par rapport à l’extérieur. Peut-être s’agissait-il de la magie du lieu? En tout cas l’endroit avait tout pour mettre à l’aise. La charpente en bois brute contrastait avec le parquet de bois blanc traité. Le pourtour du bar était du même matériau que les poutres mais son centre était fait de verre dont émanait une étrange lueur, la même qu’il percevait auparavant. Tout l’endroit irradiait de cette clarté reposante et bienfaitrice, comme si elle émanait du lieu même. Satisfait, il prit position derrière le comptoir et s’appuya sur celui-ci. Comme à l'accoutumée, les suppliques se firent entendre. Il se focalisa sur l’une d’entre elles en fermant les yeux.

> Excusez-moi très cher mais avez-vous du Scotch ?

Il ouvrit une paupière. Devant le comptoir se tenait un chien qui ressemblait, même s’il ne pouvait connaître la race, il s’agissait vraisemblablement d’un corgi. Un corgi avec un haut-de-forme, un monocle et un costume très élégant. N’importe quel chien aurait eu l’air ridicule dans cet accoutrement mais pas l’individu, dont les vêtements étaient soigneusement taillés pour sa petite silhouette. Il était assis sur un des tabourets hauts de cuir qui faisaient face au bar. Il regardait le propriétaire d’un oeil surpris et semblait un peu dérouté devant son aspect.

> Pardon?

Le Barman fut surpris d’entendre sa propre voix. Un peu caverneuse comme s’il avait dormi pendant un long moment.

> Un Scotch? Vous en avez? Du dix ans d’âge s’il vous plaît, pas de la piquette de troquet.

> D’où est-ce que vous venez?

L’autre leva un sourcil dans un regard qui doutait très certainement de la sanité de son interlocuteur.

> Et bien de la porte pardi. Je me promenais quand tout à coup je suis tombé sur votre établissement, ma foi, très distingué. Quel étrange hasard parce qu’il se trouvait que j’avais une soif digne de celle d’un dromadaire. Vous êtes ouverts au moins? Je ne vous importune pas ? Vous êtes le barman de cet endroit? Oh non ce n’est pas vous? Je suis désolé j’aurais dû deviner avec votre...style particulier.

Le chien parlait à une vitesse surprenante, ce qui ne laissait pas le temps à son hôte de répondre à toutes ses questions. Quand il eut enfin fini, le Barman se tourna vers les étagères et prit l'une des bouteilles qu’il avait rafistolée et qui était pleine d’eau de la grotte, et qui avait été récoltée pendant les préparations -il s’était dit que cela pourrait toujours être utile-. Il se saisit d’un verre et servit le liquide à son client. L’indignation pouvait se lire sur le faciès très expressif de ce dernier.

> Heu, excuse- moi mon bon monsieur mais ceci n’est pas ce que j’ai demandé. Êtes-vous sûr que vous allez bien? Pardonnez-moi mon indiscrétion mais…

Il ne finit pas sa phrase, sa bouche se tordit en une grimace de surprise. Il fixait attentivement le verre. L’eau s’était transformée en un liquide d’une parfaite couleur ambrée qui rappelait la robe d’un vieux whisky.

> Je...comment avez-vous fait ça?

> Je ne sais pas.

Le Barman avait autant de peine à croire ce qui venait de se passer que son client. Celui-ci marmonnait des choses, mais ne rechigna pas à tremper son museau et à laper le breuvage. À mesure qu’il buvait, il semblait de plus en plus surpris et son verre se vida rapidement.

> C’est...le meilleur whisky que je n’ai jamais goûté! Qui êtes-vous au juste? Je n’ai jamais entendu parler de ce bar et encore moins dans cet endroit paumé de Dreamland.

L’autre lui conta alors brièvement son histoire. Le client réagissait au fur et à mesure du récit avec des aboiements, des grognements ou des expressions du visage très canines. Une fois qu’il eut terminé le silence se fit dans la pièce pendant quelques minutes.

> Et bien en tous les cas, je sais comment vous remercier. Voyez-vous je suis couturier, plutôt connu même. Je pourrais vous faire des habits non? Vous n’allez tout de même pas rester toute votre vie nu non? Un barman doit se montrer digne de son établissement, et le vôtre est de la plus grande classe.


Sur ce, il lui tendit la patte. Le Barman la serra, le remercia et le raccompagna à la porte. Celle-ci donnait sur une prairie verdoyante et à l’horizon, il pouvait voir la fumée d’une petite ville. Il était bien loin de sa grotte, bien loin de son ancienne vie.


Derrière l'écran ?

Prénom ou pseudo : Candy.
Age : 25 ans.
Comment as-tu connu le forum ? : Par un mâle non blanc et non privilégié.
Connais tu Dreamland ? : Oui.
Depuis quand fais-tu du rp ?: Je dirais 6 ans.
Pourquoi avoir choisi ce forum ? : Parce que j'ai une connaissance dessus.
_____

Personnage sur l'avatar et l'oeuvre d'où il provient : Lucifer - Vertigo (DC)


Codage ©️️ Solaris @ Never-Utopia
Gabriel
Ligue M
Gabriel
Pouvoir : Invocateur d'épées
Messages : 175
Re: Le Barman ~ Terminé Mer 6 Juin - 15:11

Salut et bienvenue à DLI ! Sans plus tarder, mon avis sur ta présentation :

Je tiens quand même à commencer par le concept du personnage qui est assez particulier il faut l'avouer. On rentre dans un des côtés mystique de Dreamland qui n'est pas encore assez exploité dans l'univers et que je trouve assez intéressant mais que je pense qu'il faut prendre avec pas mal de pincettes. Pour le coup, Le Barman n'a rien de si extravaguant que ça, on ne connait pas son origine certes mais ça veut aussi dire que tu n'es pas allé jusqu'à dire que c'est l'enfant d'un monstre vieux de  10 000 ans et qui ira détruire le monde lors du Ragnarok... Donc pour mystifier les origines du personnage, ouais pourquoi pas, ça peut être un bon point de développement à l'avenir en rp.

Pas grands choses à redire du côté des descriptions, je les ai trouvées assez claires et précises, même si j'ai quand même été déçu par le déséquilibre entre le physique et le mental du perso. J'aurais aimé en savoir plus sur sa façon de pensée, ce qu'il pense de la situation actuelle de DL, son rapport avec les voyageurs, sa vision sur eux etc... Pour le coup on se retrouve avec un mental assez sommaire mais c'est pas non plus dommageable. Quant à l'histoire j'ai envie de dire qu'elle fait le taff même si j'ai quand même l'impression de ne pas retrouver le même personnage à la fin de l'histoire que celui dans les descriptions. Dans les descriptions tu donnes vraiment l'impression que le personnage a accumulé pas mal de bouteilles là où l'histoire nous laisse un peu sur notre faim et ne fait office que d'introduction. J'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'il manquait deux trois épisodes pour vraiment bien ancrer le personnage dans l'univers de DL tel qu'il est actuellement.

Bref, mis à part j'ai pas énormément de trucs à ajouter. Je suis curieux de voir le développement in rp du personnage et voir comment tu le joueras inrp, même si c'est vrai qu'avec un peu de recul on dirait davantage un PNJ que PJ, mais pourquoi pas !

Tu es validé donc avec 8 000 PP et 10 000 PR, bon rp à toi !
Le Barman ~ Terminé
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