Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez

Y'a-t-il un médecin dans la salle ? Attendez mais c'est moi ! [Terminé]

Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs
Messages : 595
Y'a-t-il un médecin dans la salle ? Attendez mais c'est moi ! [Terminé] Sam 29 Aoû - 11:14

R5jyV.jpg

Ashoka Syphilis

C'est toujours interdit de pratiquer une autopsie sur quelqu'un de vivant ?

Y'a-t-il un médecin dans la salle ? Attendez mais c'est moi ! [Terminé] Ashok12
Surnom : Lolita
Sexe : Masculin androgyne
Âge : pluri multi… Non, 144 ans (Immémoriel ?)
Royaume : Khoraz, Royaume de la Médecine
Activité : Prince de la Médecine / Externe de la Maladie
_____

Pouvoir : Docteur en parchemins curatifs et capable de transférer son essence de vie dans le corps d'une autre personne pour la soigner.
Arme : Non-violent = non nerfé
Objet magique : Un stéthoscope qui parle
Alignement : Neutre
Rêve ou Cauchemar ? Retrouver sa grande sœur...difficile à dire si c'est un rêve ou un cauchemar
Objectifs : Etre en mesure de pouvoir soigner tous les patients qu'il croisera. Etre heureux.

Descriptions

Caractère

Élevé entre les murs du Palais de la Médecine et une mère libertaire au possible, Ashoka garde de son enfance un caractère indépendant, autonome et appréciant par dessus tout la liberté. Liberté de tout faire, tout pouvoir réaliser, tant que cela ne blesse pas les gens. Bien entouré tout de même, il a eu l'habitude de vivre avec plein de domestiques, nobles du royaume, ses frères et sœurs, la famille de la Médecine et les soignants divers et variés. Il a eu l'habitude d'être discret voire de vivre caché pour être tranquille et ne pas subir les conséquences de ses actes en tant que Prince de la Médecine. Dans tous les cas sa mère l'a toujours protégé, si bien qu'il a toujours fait ce qu'il voulait. Il a conservé ce trait de caractère car il ne laisse personne dicter sa conduite, ni lui donner d'ordres. Il ne supporte pas faire des choses par obligation, s'il ne l'a pas décidé.

Par ailleurs, il est d'un naturel serviable et aimable, ayant grandi dans une famille nombreuse, mais il se montre têtu depuis qu'il sait soigner les gens car pour lui, soigner et sauver une personne passe avant tout, et aucune exception ne déroge à la règle. Il peut absolument ne rien respecter ni personne si la vie d'un patient dépend de lui et de ses diagnostics, ce qui lui a souvent valu des problèmes et des séjours de vacances forcées pour éviter les conflits entre lui et d'autres médecins.

Éduqué comme un futur médecin et naturellement disposé à officier dans les médecines asiatiques, il a développé aussi sa capacité à développer son bien-être, corporel et mental. Il peut être à la fois très reposé, calme et tranquille, et être tempétueux s'il s'occupe d'un malade. La médecine l'a amené à se questionner sur la notion de bonheur, celle de bien-être personnel ; sur la souffrance également. Il considère qu'il faut profiter de la vie, se sentir bien dans l'instant présent et prendre du recul dès qu'un problème surgit… Malgré ça, il sera le premier à envoyer tout valser si un patient ne guérit pas. Il est conscient que la nature même de son pouvoir l'obsède, comme s'il ne pouvait faire autrement que de soigner les gens…ce qui le rend parfois malheureux ou désespéré quand il échoue. En tant que Prince de la Médecine, un échec est forcément une marque de faiblesse, de par sa nature même.

Il est également soucieux des questions d'Ordre et de Chaos, depuis qu'il a perdu sa grande sœur dans le Skaug. Il souhaite trouver un moyen d'en finir avec cette zone de maladies et voit l'Ordre comme le moyen de parvenir à ses fins. Mais il concède que le Chaos, donc les maladies, apporte l'expérience nécessaire aux médecins et force l'Ordre à être respecté. Sans le Chaos, il n'existerait pas, et sans l'Ordre il ne pourrait pas soigner les gens en paix. Le dilemme est toujours présent en lui..


Physique

Au fur et à mesure des années, Ashoka a adopté une apparence physique qui répond à sa manière de vivre et de pratiquer la médecine, du moins dans ce qu'il représente. De taille moyenne, la peau sur les os, il porte continuellement son kimono traditionnel de médecin, ainsi qu'une énorme boîte en bois ouvragée et peinte, qui contient des médicaments, de quoi opérer, et des outils médicaux divers et variés. Il se maquille souvent le visage avec une peinture repoussant les mauvais esprits empoisonnant les gens, selon sa médecine, et porte un bandana pour couvrir et protéger tout son savoir- toujours selon sa médecine. Il est perdu s'il perd son couvre-chef et il est le seul à savoir comment fonctionne sa boite médicale

Il possède une force quasi nulle mais il est capable d'avoir des mouvements très vifs, nets, précis et sans trembler, ce qui le rend potentiellement dangereux avec un scalpel bien affûté, par exemple. Son corps ne montre aucune nervosité, plutôt un flegme et une patience rompus à tous les maux. Généralement il calme les patients avec sa voix ou simplement ce qu'il a à dire, et peu de gens s'en prennent au médecin qui vient les sauver si bien qu'il n'a jamais recours à la force. En tant qu'externe de la maladie il a bien de quoi se défendre, mais sous certaines conditions et son physique n'est pas du tout pris en compte.

Il porte les mêmes vêtements quasi tout le temps, sauf pour les fêtes propres à sa médecine où il porte un kimono doré. Mais ses cheveux peuvent changer de couleur d'une nuit à l'autre, passer du blond au blanc, comme ses yeux qui peuvent passer du bleu au vert ou rouge…sa mère dit que c'est un héritage paternel.


Histoire

Histoire sur le papier


Ashoka Syphilis, on ne le dirait pas comme ça, est un Prince de la Médecine, du royaume éponyme. Né de Yolanda Sida et de Deus, il a grandi sans père et avec une mère qui lui laissait toute liberté. Déjà celle de choisir son nom de famille, qui est celui d'une maladie. Le petit Ashoka a mis le temps, puis en apprenant qui était son père, il a choisi de s'appeler Syphilis histoire de bien brouiller les pistes. Faut avouer que c'est plutôt réussi, non ?

L'histoire entre ses parents, c'est celle d'un coup d'un soir. Deus se promenait sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu, et paf il est tombé entre les cuisses de la sœur de la Reine des Médecins. C'est un peu comme ça que ça s'est passé, vraiment. Une fête au Palais, des invités de marque, Yolanda, la sœur de la Reine Lymphadoria d'AVC, un peu bourrée se fait draguer par un lord inconnu au bataillon. Il embarque la belle de sang royal et aviné pour une balade romantique et il lui révèle son identité avant de la trousser dans un couloir, un escalier, deux chambres, une salle d'opération et plein d'autres lieux du Palais. Yolanda le lendemain a un peu oublié que la moitié du Palais l'a vu faire crac crac avec un nobliaux parvenu, mais elle n'a pas oublié les confidences ainsi que les orgasme célestes. Bref elle s'en tape et quelques mois après son ventre a grossi, des nuages se forment autour du nombril. Elle sait. Le petit sera de Deus, son amant d'une nuit. Ça la fait marrer, elle a hâte d'être la mère du mioche donc elle le garde malgré l'avis de sa sœur et des médecins chargés des avortements. Rien n'y fait, l'enfant naîtra. Elle est pas catho mais la petite vie qui bat dans son bide, elle veut juste en prendre soin. Elle aime avoir le choix et elle a le luxe d'être engrossée par un des plus grands seigneurs que Dreamland ait connu. Morte de rire, elle garde ce secret pour elle et passe ses journées à satisfaire ses envies.

Donc Ashoka pointe le bout de son cordon ombilical, l'opération est faite en césarienne pour éviter les mauvaises surprises, du genre Yolanda expulsant un cumulonimbus de son utérus…elle s'occupe elle-même de l'opération, sous la surveillance de la Reine qui est mise dans la confidence, déjà parce que les deux sœurs sont très proches, ensuite parce qu'il y a toujours une histoire diplomatique quand la sœur d'une Reine se tape le premier seigneur céleste qui a un ouragan dans le slip. Ashoka semble normal quoique très laid, normal il vient de naître. Un messager est envoyé chez Deus pour le prévenir, et il n'y a jamais eu de retour, personne ne sait ce que le messager est devenu et on ignore si même Deus est au courant. De toute façon Yolanda s'en fiche, son fils est dans ses bras tandis qu'on la recoud.

Bon, la mère est contente mais c'est pas non plus son premier bambin. Non, elle a déjà une fille d'une union avec une créature du Skaug, pendant qu'elle était en opérations là-bas. Pareillement, personne à part sa sœur la Reine ne sait ce qui s'est passé, mais elle est revenue avec le bide énorme, enceinte. Puis après la naissance d'Ashoka elle fera deux trois fois le tour de Dreamland et elle lui donnera une dizaine de frères et sœurs. Jamais le même père mais elle s'en fout, elle se laisse conduire encore et toujours par l'amour et l'instant présent. Non c'est pas une hippie, on se calme. J'vais encore me faire lyncher par des loosers-nazis !
Donc la frangine issue du Skaug s'appelle Nirina. Elle a le prénom de la meilleure pote du héros, celle qui crève vite dans l'histoire pour donner une raison de se battre au bonhomme. Bah c' est presque pas vraiment ça…mais ce sera développé dans la partie littéraire.

Ashoka grandit en développant son potentiel naturel et en suivant ses goûts pour aider son royaume. En tant que Prince il doit faire ses preuves et la pression est importante, surtout pour un enfant. Il se construit autour de deux médecines, tout d'abord celle des glyphes et des runes qui font office de médicaments, potions, philtre ; puis une médecine liée à sa propre essence de vie, qu'il utilise et transmet pour soigner, donner des membres amputés ou guérir "miraculeusement" selon ce que coûte le soin. Avant de partir faire sa pratique externe il lançait une troisième pratique médicale autour de l'acupuncture et des points précis du corps stimulés par des aiguilles de sa fabrication. Mais c'est encore une pratique qu'il ne maîtrise pas tout à fait donc il ne l'utilise pas sur ses patients.



Histoire vécue


"Toutes les vies sont interdépendantes et se doivent un mutuel respect, une mutuelle assistance"



J'ai vécu jusqu'ici, sans bien comprendre la mort.
Elle m'est toujours apparue comme un objet de ma profession, un détail en périphérie de ma nature, finalement de tout ce qui compose mon être. Lointaine, distante, froide et sans vie, quand j'étais bouillant et vif comme le poisson dans le ruisseau, à remonter le courant. Les plus vieux de mes docteurs ès docteurs m'ont bien mis en garde : "la mort est un vent, soudaine et violente, insaisissable et dotée d'ubiquité…au pire moment de nos existences, elle surviendra auprès des autres ; ainsi qu'au meilleur pour toi, elle ira te décoiffer". Si tu veux pépé, tiens sucrez-moi mes fraises, vous serez mignons.

Puisqu'il fallait bien vivre, j'ai vécu sans appréhension. D'insouciance et d'opulence. Je suis né dans une famille royale, où la mort, la souffrance, les douleurs sont réservées au commun des populaces asservies. Nous, les régents, nous n'avions qu'à rire de nos chances et nos pouvoirs, et si les maux venaient à abattre notre superbe, il fallait tenir. Tenir et supporter. Ne rien montrer. Subir en silence pour continuer de rayonner. Ainsi, j'ai mal compris la mort.

En grandissant dans Khoraz, le plus bel endroit au monde, j'ai toujours senti qui nous étions, ma mère, ma sœur et les autres, bénis et versés dans une chance peu commune. Une élection, une grâce dédiée à ceux qui le méritaient uniquement. C'était une raison suffisante pour vivre comme un Prince doit vivre, et s'adresser aux autres avec le ton adéquat à ceux qui sont appelés. À quoi ? Je n'en savais rien, et j'avais nul besoin de le savoir. Seule l'affirmation par la puissance comptait à mes yeux. C'est peut-être cela, être pleinement Roi, mais c'était à cette époque l'allure de mes erreurs, répétées. Elles auraient fait de moi un mauvais médecin, ou un médecin génial, peut-être. En mal avisant la mort, la tromperie donne cet éclat propre aux fous, aux illuminés, et aux leaders. J'étais de la race des seigneurs, je me voyais dans les altitudes de ce monde sans le connaître, et la liberté portait ma couronne.

Une phrase m'a éloigné de la bonne compréhension de la mort. Alors que je n'étais qu'un enfant encore, et que mon précepteur m'enseignait la géopolitique, la géostratégie, l'importance du savoir en diplomatie… Nous faisions alors, durant des heures, le tour des zones du monde, des palais et des familles régnantes. J'apprenais tous les noms, pouvoirs, réputations et histoires retenues de mes confrères, que je voyais tantôt comme des amis certains, me connaissant déjà, ou comme des ennemis probables. De par ma réputation. J'étais si jeune ! Si libre ! Non cadenassé par le monde, un jeune esprit s'emploie aux meilleurs rêves, qu'on cesse alors de casser ou de railler. Par jalousie, ou ce qu'ils appelaient à l'époque, par maturité. Je retenais donc le nom des guerres, les belligérants, et les erreurs m'apparaissaient aussi jouissives que les victoires les plus glorieuses. On m'inculqua les mathématiques, la chimie et les sciences du vivant. Le nom des plantes, des arbres, les herbes, je m’aperçus que ce monde avait ses propres règles et combats, que les connaître donnait accès à un savoir de pouvoir. Tout était si simple, puisque j'étais un Prince, né pour transcender ce pouvoir en moi, et pour régner par ce qui était en moi, et ce qu'on y mettait. Ce fut ma mère qui renversa ces premières convictions…


- Ashoka, tu as bien suivi ton cours d'anatomie d'aujourd'hui ? Ma sœur souhaite faire de toi un des premiers masseurs du royaume, c'est important.
- Et ma sœur alors ?
- Très drôle ! C'est selon elle, en tout cas. Pour moi, je te vois…musicien, comédien ou comptable. Ce que tu voudras ! Après tout, tu es son fils…
- Je ne sais pas ce que je veux faire, mais Khoraz m'aimera et m'indiquera la meilleure option. Mes amis des hospices ont dit que je pouvais faire un joueur de bastballe très inspiré et…
- Toutes les portes s'ouvriront à ton talent. Car, après tout, tu es son fils…
- Oui, et je sais dialoguer sur l'histoire du Cercle d'Airain en société. Je n'ai toujours pas compris pourquoi ils n'ont pas opté pour un nom latin mais…
- Tu pourras dialoguer avec le monde entier, mon enfant, puisque tu seras toujours son fils…
- Je ferai tout pour Khoraz et rendre fier ma famille, ma tante et ma grande sœur. Je suis appelé à briller et…
- Oui, puisque tu es son fils…
- Et j'ai réfléchi, j'ai de graaaaaands projets pour ce royaume. J'ai pensé à une usine de maladie, un laboratoire de vaccins sur des maladies qu'on aurait nous-même créées ! Des médicaments uniques à Khoraz, qui soigneront des maladies formées et éduquées, capables de résister et d'accroître notre réputation, car nous serions les seuls à avoir un remède et…
- OUI CAR TU ES SON FILSSEUUUH !
- Euh...Doctoresse Mère ? Vous avez un souci ?
- Première chose qu'un médecin, un vrai médecin apprend, c'est d'écouter les autres ! Tu n'écoutes rien, maintenant tu la boucles et tu m'écoutes.
- Bien. Il doit s'agir de Khoraz ou de notre Reine, vu votre état…
- Ashoka… Tais-toi… Tu es en âge de comprendre maintenant. Je peux te révéler qui est ton père.
- Qui….?
- Ah oui, tu n'as pas encore eu les cours sur la procréation mais tu feras le lien plus tard. Tu as appris la géopolitique et les régents des zones de notre monde, c'est bien ça ?
- Oui. L'affaire fut ardue, mais entendue.
- Hé bien un des grands Seigneurs de ce monde est venu un jour ici, à Khoraz. Ton père. Nous...avons eu une relation et tu es né quelques mois plus tard. Aujourd'hui tu peux savoir de qui il s'agit mais tu devras le garder pour toi, jusqu'à ce que tu sois assez fort pour défendre ton héritage.
- Compris ! Aussi fort qu'un Prince de Khoraz puisse être, je le serai !
- Tu es mon enfant, et également celui de Deus.
- … qui ça ?


Je sais qu'un Prince digne de ce nom travaille sa géopolitique, mais disons qu'un trouble de mémoire me gagna lors de cette révélation. Après révisions de mes cours, il s'avérait que j'étais né du Seigneur Céleste. Et, en fouillant les ouvrages journalistiques à son sujet, il apparut que je ne fus pas le seul Prince issu de la semence du Roi de Celestia. Loin de m'ulcérer, l'information me conforta dans l'idée que j'avais plus qu'une grâce… Non…
J'avais.comme une destinée manifeste. La grandeur m'appelait, c'était une évidence.



**


"Une lionne et une vache se désaltéraient en paix au même point d'eau avec leurs petits. Le lionceau alla boire aux pis de la vache, et le veau alla aux mamelle de la lionne"


Tout ça, je l’ai vécu, sans tout à fait comprendre la mort.
J’ai, dans mes années d’apprentissage, commencé par la théorie. Avec ma grande sœur, Nirina, on en a bouffé, des ouvrages de médecine. Encyclopédies, manuels, revues médicales, exercices de pensées en diagnostic ; même des cas irrésolus, on s’amusait à proposer des solutions à notre mère - quand elle était là. Vivant d’amour et d’instantané, notre mère s’absentait souvent et revenait enceinte, pour que la famille puisse s’agrandir, sans limites. De mon souvenir, on ne l’a jamais mal jugée sur ses grossesses. Nous étions sortis du même ventre avec Nir’, c’est comme si on la comprenait. C’est notre mère. Même encore aujourd’hui, elle vit de la même manière et donne encore naissance à des enfants issus d’une histoire d’amour; d’une rencontre d’un jour, quelques jours même. L’important, me dit-elle souvent, c’est l’intensité. Elle veut des enfants nés de l’intensité des émotions, de la passion assouvie et pas qu’un peu. Elle dit qu’elle prendre soin des vivants, c’est une façon de voir les choses.

Cela a fait que nous vivions souvent seuls, allant en duo pour les études théoriques, commençant dans le secret à travailler sur des cas concrets. A la morgue, puis plus tard on s’amusait à éplucher les bilans écrits des médecins qui revenaient du Skaug. On épluchait tout, on décortiquait les mots, on essayait de lire entre les lignes, on répertoriait les maladies et on essayait de comprendre les choix des médecins. Puis, on tentait de s’évaluer mutuellement, et si elle m’impressionnait par son professionnalisme qui fera sa réputation, elle me disait toujours que ce que je faisais ne valait que 15/20 ! Jamais elle ne changea la note, jamais ce ne fut plus bas, ou plus haut. Toujours 15/20, comme une marque indélébile sur mes connaissances. Elle était plus grande, elle en profitait sûrement, mais à l’époque, ça m’a toujours donné l’impression de mal faire, de mal comprendre, d’être dans l’incapacité de m’améliorer. C’est pourquoi maintenant je tiens à tout donner pour un patient, ne pas rester sur un 15/20, parce que cette fois, on parle de la vie. Qui peut s’arrêter ou continuer dès que j’assume un choix.


L’appétit vient en mangeant. C’était pareil avec la mise en pratique des connaissances. Plus on soigne, et plus on veut soigner. Comme une drogue, ou bien parce que c’est ma nature, c’est profondément ce qui est moi, ce qui me définit en tant que créature du monde des rêves, comme disent les voyageurs que je croise à Khoraz. J’ai cherché à me définir autrement que par ma naissance doublement royale, et voilà ceux-là qui m’ont dit “créature”, “inhumain”, “prince”...de quoi se perdre. Que suis-je pour ces gens qui empiètent sur mon monde et disent que je n’existe pas ? Pourtant, je les ai soignés, je les ai surveillés quand ils manquaient de mourir dans leurs combats incompréhensibles. Je les ai vus comme des insectes hurleurs, des éphémères dotées de propos futiles, aussi vifs et tranchants que le vent, aussi oubliable que lui, finalement. C’était là, c’était eux, imbuvables pour beaucoup, quelques uns auraient pu devenir de vrais amis, s’ils ne finissaient pas par mourir. Pauvre petite nature, de faire les vivants si fragiles et si courts...Mais grâce à eux, j’ai pu développer mon pouvoir de nature, mes capacités, et gravir les premiers échelons pour devenir un bon médecin en interne, sans bouger de Khoraz. Ma sœur était partie pour le Skaug et j’ai bientôt demandé de la rejoindre. On disait parmi les internes que le centre du Royaume était le lieu incontournable pour progresser et approcher de vraies maladies. Pour devenir un vrai médecin. J’ai donc pris le chemin du milieu.

Le Skaug. Nous y voilà. Le Skaug. Un marécage brumeux et boueux, une zone puante et putride où ne survivent que les animaux et monstres assez résistants pour survivre aux plus terribles maladies ou s’étant adaptées pour vivre en symbioses avec ces...quoi ? Oui c’est un copié-collé de la fiche de présentation oui, y’a un problème ? Le Skaug. En arrivant les premiers jours, je pensais avoir trouvé mon bonheur. Un lieu d’études sur des cas pratiques, voire dangereux, en fait. Un lieu de savoirs concrets, immédiatement utiles. Tout médecin qui débarque dans le Skaug est pris de l’envie de faire étinceler ses connaissances, s’il ne meurt pas dans les prochaines semaines de son arrivée...J’ai quémandé ma sœur, et par mon statut les autres médecins se dépêchèrent de répondre à ma demande. Mair Nir’ n’était pas là, elle avait du mal à rester en place. A l’instar de la Station, Nir’ bougeait en continu, de ce qu’on me disait (elle est gratuite pour Pascalin, celle-là). Je restais quelques jours dans le doute, hésitant entre aller la chercher ou remplir ma mission : faire fructifier mon savoir médical sur les glyphes et les runes, créer de nouveaux parchemins à partir de ma magie, et apprendre de nouvelles connaissances sur les corps vivants. Puis, au détour d’une analyse d’un sang noir, une doctoresse m’a dit que ma sœur était partie toute seule dans une communauté de maladies réunies dans un trou paumé du Skaug. Elle aurait suivi une maladie qu’elle aurait pris en amitié, voire plus. Nani du phoque ! Ma sœur, avec une maladie ? Impossible. Impossible ! IMPOSSIBLE ! C’est assez clair ou pas comme ça ? La doctoresse, qui avait bossé avec elle, me donna les notes prises par Nirina, et je me mis à les éplucher…

Effectivement, elle étudiait corps et âme ensemble la maladie. Une sorte de machin bipède qui provoquait...de l’amour, qui courait partout et affolait les cœurs. Elle l’a appelé “la Chamade”, puis “mon Tempo”. Finalement, le nom donné à la maladie fut “Fréquence”. Prenant ses notes avec moi, je me suis mis en route pour aller la chercher. L’amour. C’était une maladie inconnue pour moi, j’avais bien ressenti quelques légers symptômes en suivant des cours théoriques en gynécologie. Ma professeure, Doctoresse Pulsatille, s’est chargée de mes cours particuliers pour que je réussisse les épreuves, et elle m’a dit que je les avais passées avec une certaine réussite, même avec une avance dans le programme. A l’époque je sentais les prémices de la maladie, mais ceux-ci s’étaient estompés avec le départ dans le Skaug. Je ne sais pas si Pulsatille est toujours malade, du reste. J’allais donc chercher ma sœur, en suivant les indication géographiques, topologiques, à travers les marécages et en essayant d’être aussi discret que possible. Oh, je fus bien attaqué quelquefois mais j’avais un stock de parchemins curatifs suffisant...du moins, je le croyais. Après deux semaines à crever la dalle et à me transformer en bête sauvage, en état d’alerte et stressée du moindre bruit, à l’affût des maladies qui suivaient ma piste après chaque combat, je l’ai retrouvée. Enfin elle, directement, non, mais je suis tombé sur un campement protégé et fortifié, comme sentait...comme une épidémie de gastro dans une école, vous voyez.

Ce camp, c’était une première pour moi. Même encore aujourd’hui, j’essaie de le comprendre Je savais qu’il existait puisqu’il était dans les notes de ma sœur. Mais que des maladies s’entendent et vivent ensemble...mais ça dépasse l’entendement...c’est un autre monde et personne n’allait me croire. Je comprenais l’engouement de Nir’ pour y aller, mais elle aurait pu stationner autour du camp, se mettre en orbite, mais pas rentrer droit sur cette autre planète...j’hésitais, rentrer, ne pas rentrer, me faufiler, repartir...à force d’hésiter, ce furent les maladies qui me trouvèrent. Encerclé que je fus. Puis il se dégagea de la troupe de créatures difformes, laides, certaines gluantes ou puantes. De toutes les couleurs et avec des gueules cassées de guerre pour beaucoup. “Fréquence” était différent, avenant, belle allure, cheveux noirs en catogan, musculeux, athlétique...et disposant d’un attirail de combat varié et convaincant, assez convaincant pour que je ne fasse aucun pas. Il ne respirait plus, il était mort. Vivant mais mort, ou médicalement mort...ou alors son coeur, son pouls, son corps ne battaient plus, je ne sais pas. Il m’expliqua que Nirina était à l’intérieur et n’allait pas sortir pour me voir, qu’elle avait tiré un trait sur son ancienne vie. Tout un tissu de conneries que je refuse de répéter ici, mais une chose retient encore maintenant mon attention : il parlait de transhumance des maladies. Le Skaug allait s’activer dans le futur et les maladies déjà présentes le sentaient. Elles devaient partir de là, sortir du Royaume, car ce qui allait arriver pourrait changer la donne pour Khoraz, et peut-être pour Dreamland. J’ai des souvenirs flous sur notre échange, tout ce que je sais c’est qu’ils m’ont attaqué, pour me laisser pour mort devant un camp de médecins.

J’ai mal compris la mort. J’ai mal compris Khoraz. J’ai mal compris Nirina aussi. Il était temps pour moi d’appréhender un peu mieux les choses, de devenir un docteur qui anticipe plutôt que de guérir - trop tard. Une fois revenu au palais, j’ai prévenu la famille, ma tante la Reine. Je suis parti plus tôt que prévu faire mon externat dans Dreamland. Avec l’espoir de croiser ma sœur un jour, mais avant ça...je dois devenir un vrai médecin. “Fréquence” m’a parlé de sa maladie, et en partant j’ai senti une pointe en moi en pensant à Pulsatille et ses cours de gynécologie. Oui, il me reste beaucoup de choses à vivre et à apprendre. Je commence à comprendre ma propre mère, et ma sœur, finalement. Khoraz est une muraille qui protège Dreamland, mais ce n’est pas un endroit où on peut réellement se développer et comprendre l’essence même de notre fonction, de nos natures. Nous devons vivre et soigner, partout, pas seulement autour du Skaug. Surtout si les maladies débarquent en nombre. Maintenant que je prends la route, je songe aussi à ce qu’on m’a appris. La politique, la diplomatie, tout le travail de ma tante. Il me reste encore une question en suspens : qu’est-ce qu’un bon médecin ?




100x100
★ Prénom ou pseudo : Angélique
★ Age : 30 ans
★ Connais tu Dreamland ? : De bouche à oreille, et je reste polie
★ Depuis quand fais-tu du rp ?: C'est impoli de demander ça à une vraie femme
★ Pourquoi avoir choisi ce forum ? : Excellente question, je vais peut-être en choisir un autre...
Hazel
Créature
Hazel
Pouvoir : Pouvoir des animaux
Messages : 169
Re: Y'a-t-il un médecin dans la salle ? Attendez mais c'est moi ! [Terminé] Dim 30 Aoû - 18:32

Ta fiche a été testée positive ! Validé !

Que la force de la médecine soit avec toi, jeune prince !

Oublie pas de faire ta fiche technique et de faire valider ton avatar dans le topic Liste des avatars o/
Bon rp !
Y'a-t-il un médecin dans la salle ? Attendez mais c'est moi ! [Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Mais si tu m'assassines...
» Atsushi, fragile IRL mais badass sur Dreamland.
» Jeska (enfin!) mais pas encore fini!
» Marvin - Terminé
» Le Barman ~ Terminé

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Les fiches :: Présentations :: Fiches validées-
Sauter vers: