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Harponné par Dreamland [Terminé]

Soliokane
Ligue B
Soliokane
Pouvoir : Whale Maker
Messages : 7
Harponné par Dreamland [Terminé] Jeu 20 Juin - 14:01

Soliokane Ciubrevic

Chacun rêve de changer l'humanité, mais personne ne pense à se changer lui-même.

Harponné par Dreamland  [Terminé] Soliou13
Surnom : Vodka ou Soliout (selon ses potes de la pétanque)
Sexe : Masculin
Age : 72 ans
Habite à : Salamanque
Activité : Retraité
Phobie : Peur des cétacés
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Pouvoir : Whale Maker
Arme : Le sarcasme
Objet magique : Ses vieux os
Alignement : Neutre
Objectifs :  Ne pas mourir trop jeune
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Aime : un alcool frais, du soleil, de la pétanque et les insultes en espagnol. Il aime aussi sa fille qui vit à Madrid. Il adore la corrida, surtout quand le torero se fait encorner, sinon il demande toujours à se faire rembourser. Il a une bande d’amis du même âge mais il n’ose pas leur dire qu’il les apprécie, par peur. Il s’est découvert une passion pour le foot et l’équipe de Barcelone, comme un ado il collectionne les cartes des joueurs et voue un culte jamais avoué pour Lionel Messi.
N'aime pas : La neige, les armes, les débats politiques, son médecin. Il dit qu’il n’aime pas Christiano Ronaldo mais il a découvert Youtube en cherchant des documentaires à son sujet.
Points de Puissance : au choix
Points de Réputation : au choix
Classement : Fin de ligue B maximum
Descriptions

Dans le dossier que le Parti possèdait au sujet de l’agent Ciubrevic, il est indiqué ceci pour ses supérieurs et toute autre personne ayant le grade nécessaire pour consulter les feuillets : « Elancé, taille avenante, allure engageante et assurée. Cheveux gominés tantôt noirs tantôt gris tantôt blancs, selon les missions. Yeux rieurs mais mutiques. Sourire présent. Pointe de sadisme. Air supérieur de victoire. Vainc par son regard posé et jamais fuyant. Aristocrate dans le maintien. Moulé par le sport. Délicat avec les objets touchés, avec les contacts humains, rudes dans les combats de karaté et de judo. Escrimeur doté d’un allongement du bras surprenant. Méfiance visible ».

Mais après avoir mis la main sur ces feuilles délatrices, je proteste énergiquement. J’ai maintenant l’âge de mes artères, mes os me font mal, mon dos ressemble à la famille du camarade Staline, c’est-à-dire qu’il est dévasté par mes folies légères que sont la nage, la danse et mes petites camarades de mon âge qui me font encore vivre un roman d’amour selon les saisons, et l’arthrose. Les autres aux boules disent que je suis encore bien conservé, musclé, imposant, plus trapu et encore dans la fleur de l’âge, mais mes forces déclinent, mon souffle devient celui d’un fumeur vu que je fume un paquet par jour pour éloigner mon médecin. Je suis lucide, mes cheveux blancs d’un blanc naturel, maintenant, n’ont que la politesse de ne pas me dégarnier le crâne pour finir en miroir poli dans un bar. J’ai encore, il est vrai, l’élégance de ma jeunesse : j’aime me parfumer, être bien habillé, choisir de belles lunettes américaines et rouler dans ma Mustang 72 rouge directement importée de Baltimore. Ma voiture et mes danseuses, les femmes qui me désirent encore et qui aiment les rides, sont les seules qui me maintiennent dans un état de puissance, le seul qui me sied réellement, je le crois. Mais j’apprécie sentir la faiblesse et l’aide dans le regard des gens. Si j’avais connu plus d’entraide, je crois que ma vie en aurait été complètement bouleversée. Je ne cherche pas la pitié, mais j’aime voir le respect dû à mon aspect physique mélangé de douleurs et de gémissements indignes, sinon ridicules. La mort n’aura pas ma déliquescence physique, je vais encore à la salle de sport, mais la douleur sera maintenant ma seule épouse, la plus fidèle et la plus chiante que j’ai pu connaître. Encore que, Putiphar ma femme était la déesse des crises. J’en tremble encore. Ou est-ce que encore ma vessie qui me signale une faiblesse de plus ?


Quant à l’esprit, ma foi j’ai toujours été assez bien noté. Lisez plutôt la note de service suite à ma première mission, à l’époque je travaillais déjà pour Andropov... « L’agent Ciubrevic a montré une solidité rompue aux exercices demandés. Fier, franc, honnête dans son approche, c’est un camarade honorable pour le KGB. Arrivera ». Je n’ai plus le souvenir de la mission, mais c’était à l’époque où on recommençait à enfermer ou interner les opposants au régime, le père Brejnev avait durci le ton et repris les méthodes du camarade Staline. A l’époque, je ne pensais pas, j’exécutais, dans tous les sens du terme. Puis avec le départ aux USA et ma rencontre avec Putiphar, là j’ai commencé à prendre mes distances, mais uniquement dans le privé, je dirais même...dans l’intime avec elle. Ce fut la seule à connaître ma pensée réelle sur tous les sujets, personne d’autre n’a jamais rien su de moi en tout cas. J’ai été élevé dans le culte du secret des salons aristocrates de l’après Seconde Guerre Mondiale. On m’a toujours demandé de garder des informations importantes pour moi, ce que disait mon père, un proche de Staline, était cloisonné dès qu’il m’en parlait, toujours dans le même coin de notre salon d’hiver, sur son fauteuil Karina favori. Je ne sais pourquoi j’ai gardé cette habitude du mutisme, du secret enfoui dans le corps comme moyen de survie, mais ça m’a plutôt réussi. Putiphar m’a sorti de ça, sur le tard parce que c’est mon silence qui l’avait séduit, allez comprendre. Il faut dire qu’elle était bavarde pour deux, ma femme. Maintenant, que dire...je suis débarassé de mes complexes et de mes illusions, je suis un radis proche du tas de fumier, qui distingue bien les différents éléments qui composent le fumier...Mais j’aime la vie plus que tout, ma fille et ses enfants me donnent envie de rester en vie et de croire encore en l’humanité. Je me dis que c’est peut-être moi, qui ne mérite pas le nom d’humanité. Je noie cette idée dans la sangria l’été, les soirs moites, ou quand je pense à ma femme disparue. Oui, je supporte mal mon veuvage, malgré mes femmes de roman et mes visites d’admiratrices suite à un beau placement aux boules. J’aime la jeunesse, je dois le reconnaître, et j’aime aussi l’exotisme, surtout avec un paréo transparent et une minijupe. Je regretterai toujours de n’être né sous un soleil de plomb, je le sais.

Histoire

Pour bien comprendre mon histoire, je pense qu’il faut faire comme toute bonne biographie ou même un livre d’histoire, c’est-à-dire une chronologie détaillée avec des souvenirs tronqués, imprécis, mais qui ont le mérite d’être encore présents et d’être bien les miens. Le mensonge m’est insupportable, sans doute plus que la cruauté envers les taureaux d’arènes.

1947 – Je prends la peine de naître, comme disait ma mère. Je suis né sur le tard, à croire que j’étais confortablement installé. Mon père, rationnaliste devant l’éternel, a considéré que l’après-guerre était le moment idéal pour créer sa descendance. Sa vraie descendance, car ma sœur Susanna est née avant moi en 1946, et elle intéressa au final jamais tout à fait notre père. Gregor Ciubrevic et Anna Kwartorswick, une polonaise venue avec sa famille aristocrate en 1930, se sont rencontrés dans les salons moscovites de la bonne société. Un mariage de raison, je pense, enfin je n’ai jamais vu mes parents heureux ou amoureux devant nous.

1962 – J’ai 15 ans et je suis inscrit sans discussion possible au Komsomol. Il s’agit des jeunesses communistes, un moyen pour le Parti de voir quelles seront les premières têtes à venir, si tout se passe pour le mieux. J’ai grandi dans l’idée que la Russie était une grande nation, et dans la détestation des USA dans une période où nous voulions tous partir à la guerre, comme nos aînés vingt ans avant. Les goulags, les camps, nous avions toujours une explication, une excuse, de quoi nous rattraper à des images fortes et sûres. J’ai fait beaucoup de sport durant cette période, j’ai aussi découvert les premiers émois, les cuites à la dure, et ce qui était en fait un embrigadement de nos esprits sans moyens de les faire respirer. J’ai mis du temps avant de parler de ça, j’ai vu un psy il y  a de ça une dizaine d’années, quand mes petits-enfants me disaient « non » et que je réagissais pour le moins vigoureusement.

Spoiler:


1967  - A vingt ans je partage mon temps entre des études de droit international selon le souhait de mon père de me voir diplomate, et je me passionne pour les écrits et les discussions de Souslov, qui deviendra un acteur important de l’arrivée de Brejnev, puis d’Andropov. Un homme d’influences, dont Staline estimait les qualités puisqu’il pensait en faire son successeur. L’idéologue du parti, et une capacité de résilience hors du commun. Avec le recul, il était vraiment impressionnant, alors que j’étais vraiment influençable. Il me fait rentrer dans un petit bureau du KGB pour surveiller nos actions dans les confédérations, comme la Lettonie ou la région caucasienne. Je ne peux vraiment en parler, certains dossiers resteront brûlants pendant plusieurs décennies.

1981 – Le pape Jean-Paul II manque de se prendre une bastos pour l’au-delà. Que dire...j’ai travaillé à cette époque non pas sur une éventuelle planification de l’assassinat, mais j’avais plus de responsabilités donc je surveillais les italiens qui retenaient Agça en prison. Le reste du temps on me confiait des rapports sur Solidarnosc, le syndicat polonais. Il pensait que je pourrais avoir des contacts ou des facilités, de par le lien maternel qu’il connaissait. J’ai mis quelques mois avant de me faire pincer, mais aucune sanction ne fut prise car il y avait le Pape et on ne pouvait pas se permettre de perdre des éléments fonctionnels, de ce qu’on m’a dit à l’époque. C’est à peu près à ce moment que j’ai commencé à demander une mission longue durée en totale immersion et dans le secret le plus absolu, si possible sur un terrain chaud.

Spoiler:


1983 – Andropov est à la tête du Parti et la crise des euromissiles nous met dans une ambiance délicate. Andropov a lavé le Parti de la corruption de la mafia, mais tout le monde s’observe et doute des uns des autres. Mon père meurt à la fin de l’année, ma sœur quitte enfin la Russie et son mari tyrannique, pour aller s’installer au Canada avec un peintre, à Montréal. Ayant toujours vécu à ses côtés, je décide de demander une mission chez l’ennemi, à une frontière de ma sœur.

Spoiler:


1984 – Changement d’identité, je suis maintenant Joseph Solférino, immigré italien, cheveux gominés noirs, moustaches arrogantes, j’ai travaillé la langue et l’accent italien parlé en anglais, jusqu’à perdre des mois de sommeil pour parfaire l’illusion. J’ai mon point de chute à Baltimore, qui devient mon nom de code dans les courriers que je travaillais pour parler de la ville de manière descriptive, allusive, mais efficace pour mes supérieurs. Un rapport par semaine sur les activités, l’atmosphère, la politique, tout ce qui passait dans la tête des américains était à noter. J’aime autant vous dire que les premiers mois furent un choc si violent que j’avais parfois du mal à sortir. Je regardais la télévision et mes supérieurs étaient ravis de mes rapports plus vrais que nature, faits uniquement en bullant devant la télévision, en écoutant la radio, et en achetant des revues et des livres. Ces mois de solitude totale, immense et désespérante, je découvre l’Occident, sa manière de penser, de vivre, de concevoir mon propre pays, de comprendre les problèmes, de visualiser les propagandes en action...je découvre la musique, je découvre des auteurs, Kerouac, Bukowski, Hemingway, Miller, Sartre, Camus, Arendt, je relis les Lumières anglaises et françaises, je dévore les romantiques allemands et la poésie française, le roman du 19e et l’époque victorienne. En musique je collectionne les Beatles et Janis Joplin, mais deux choses viennent me gêner. Un attentat à la gare de Montréal fait que je dois monter au Canada voir ma sœur. J’achète une Mustang modèle 72 et je découvre ce pays pour la première fois. Je reviendrai en homme nouveau, mais je pars avec la certitude de tout détester. Puis, Reagan est élu président des USA. Mes supérieurs s’agitent, j’écris sur la route, à la fois des rapports que je dissimule sous ma voiture, et j’écris des poèmes sur ce pays que je découvre. Je songe à écrire, des nouvelles, un roman, la route est un sujet à part entière ici. Je découvre Queen et je dévore Virginia Woolf. Je sens que je suis en train de me sauver moi-même. Je vis, enfin, par moi-même, je pense, je réfléchis, je ressens tout ce qui se passe. Je travaillerai encore pour mon pays, mais rien n’est plus comme avant.
Je crois que je me suis longtemps menti à moi-même, mais avec le recul, je me dis que la mort d’Andropov en février 84 m’a plongé dans une mélancolie profonde, qui m’a fait basculer. Est-il possible d’aimer un tel homme après sa mort et les révélations sur ce qu’il a fait ? J’ai encore ces questions qui me tiraillent la nuit.

1987 – Le magazine Time décerne le titre d’homme de l’année à notre futur  président, Mikhaïl Gorbatchev. Tout un symbole pour ma génération, on sait que c’est bientôt fini, on le sent. Mes supérieurs ont changé mais ne demandent quasiment rien de vraiment difficile, on me limite à un rapport mensuel, et le reste du temps je passe à enseigner l’anglais à des immigrés qui rêvent de l’american way of life, le mode de vie américain. Ironie du sort pour moi qui suis sous couverture un ennemi anti-capitaliste des USA. Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté, mais la jeune argentine qui m’a incité à donner les cours y est pour quelque chose. Elle se fait appeler Putiphar dans le cercle littéraire de Baltimore. Dolorès Orozco Santos Pequa, de son identité. Ma douleur, quand je songe à toutes nos disputes et nos réconciliations sur l’oreiller. Elle m’a longtemps reproché de lui cacher qui j’étais réellement, ne pas voir ma famille, ne pas lui dire mon passé. J’avais peur, à cette époque. J’étais mutique. Elle est partie, revenue une fois, puis repartie après avoir découvert un de mes rapports. Elle reviendra plus tard, avec notre fille. Helena.

Spoiler:



Je découvre avec elle la musique du sud des Amériques, Violeta Parra bien sûr mais aussi les cubains et les poètes chiliens qui sont invités à Baltimore. J’apprends de sa bouche voluptueuse au nouvel an, quand nous nous retrouvons après ce rapport et ma promesse de tout lui dire, qu’elle s’est nommée Putiphar car je m’appelle Joseph. Encore aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de lui parler de temps en temps. C’était elle, ma femme, ma terre, mon drapeau. C’était elle, mon silence.

1991 – La fin du monde soviétique. On la sentait venir, Gorbatch déclare qu’il y a trop de murs entre les hommes alors qu’il est sur la Muraille de Chine et regarde Berlin. Il devient président et non plus chef de parti...le reste est à l’image des hommes : impatient, stupide, imbécile. Du coup d’état que j’ai suivi depuis mes médias américains jusqu’aux accords de Minsk et d’Alma-Ata...je pars dans une petite dépression car tout ce que j’ai fait à Baltimore s’effondre. Putiphar repart avec notre fille, par peur qu’on règle nos comptes à tous les trois. Des rumeurs circulaient sur des noms d’espions balancés, mais je n’ai rien vu venir, personne. Sinon des dealers me fournissant en diverses drogues, les années 90 commençaient dans la seringue, pour me calmer.


Spoiler:


1996 – Eltsine nous mettra tous dans la merde, je le dis dans mes rapports qui ne sont plus lus. J’arrête d’écrire à l’adresse, plus rien n’arrive. Je décide d’en finir avec mon identité et je demande une carte avec mon vrai nom : Soliokane Ciubrevic. La Russie me menace par courrier mais Putiphar m’incite à continuer sur cette voie. La dépression et les trois quatre aiguilles de 91-92 sont derrière nous et je profite pleinement de notre vie, normale, routinière. Je deviens prof de français dans une université, héritage paternel qui ne conversait qu’en français, et ma sœur nous rejoint avec ses cinq enfants dans la banlieue de Baltimore, suite au décès de notre mère. Je repars en Russie et mes anciens collègues confirment ma disparition des registres des agents du KGB. Depuis quelques années, les nouveaux directeurs et les politiciens, dont un certain Poutine, ont fait table rase du passé et ont envoyé une partie des archives quelque part dans la neige, ou quelque part dans des zones sécurisées. On me confirme que je retrouve ma liberté, même si certains veulent me faire continuer de parler des USA pour nouer de vraies relations entre nos deux pays. Eltsine me donne de l’urticaire, je fuis Moscou le plus vite possible pour retrouver mes deux femmes, Putiphar et Helena. Un dirigeant crédité à 8 % d’opinions favorables ne peut pas atteindre 53 % dans l’élection. Dénoncé par Medvedev, ce dirigeant nous emmènera tous aux enfers.

2000 – Poutine, dont j’avais entendu parler pour effacement de données et corruption active à Saint Pétersbourg, devient président...il aura gravi tous les échelons, depuis le KGB, la mairie, le gouvernement puis le pays. Je suis démis de mes fonctions dans l’année en cours, et je ne reverrai plus jamais la Russie depuis cette entrée dans le nouveau millénaire. Je commence à tenir un blog critique sur la politique, surtout la russe, avec pseudo et précaution d’usage. Le néo-tsarisme est analysé et m’amène à écrire dans des journaux à Baltimore, mais je ne dépasse pas la ville en réputation, fort heureusement.

2012 – Beaucoup de choses, ma carrière en tant qu’auteur reste stable, je continue de faire cours et la Russie est si lointaine que je finis par jeter toute trace de mon passé en tant qu’agent. Putiphar nous quitte d’un arrêt cardiaque en 2009 je reste inconsolable pendant trois ans. Trois longues années où l’alcool joue un rôle important dans mes journées. Helena est à l’université, elle travaille sur la langue et la civilisation hispanique, la mort de sa mère la pousse à aller de l’avant. Je vis entre ma sœur, ses enfants, mes amis et je commence à jouer à la pétanque dans un coin du port de Baltimore, ça me détend, je renoue avec des gens, j’arrête le whisky et le gin, je fume pour la première fois de ma vie. Du cigare cubain, et des clopes d’Argentine, où je me rends souvent pour aider la famille de Putiphar après son décès.

Spoiler:


2017 – Je commence à montrer des signes inquiètants à mon médecin, qui devient presque aussi chiant que l’était Putiphar dans ses belles années. Ce serait un compliment, si je n’avais pas envie de le briser en deux comme au temps de ma prime jeunesse. Putiphar me manque, malgré des aventures à droite à gauche, son absence est tellement lourde que je le deviens moi aussi. Une de mes nièces décident de me faire ce que les jeunes appellent un road trip, ce que j’ai fait en fait y’a bien des années, sans me vanter de l’avoir fait. Helena nous rejoint dans l’équipée et je roule vers le Canada. Il paraît qu’on veut me faire plonger parmi les baleines, mais je compte bien rester à l’hôtel pour regarder la télé ou commander des chips en boucle. Je deviens un peu vieux con, mais j’ai le droit. Putiphar me manque comme un grand trou fait par  une bombe dans mon existence.
J’ai déménagé finalement à Salamanque, une petite ville pas trop loin de Madrid, mais calme et tranquille pour moi. Les espagnoles me réconcilient avec l’amour, enfin celles qui veulent bien de moi. J’arrive encore à raconter des histoires, certaines vraies, certaines fausses, et j’aide Antonio, un jeune serveur, à vider son bar les soirs de match de foot. Je vous ai déjà dit que j’adorais le foot ? Ce sport que je croyais réservé pour les beaufs, les chômeurs, les sous-êtres et le tiers-monde me fait tout oublier, si bien que je suis tous les matchs de Léo Messi et de Ronaldo. J’ai bien essayé de rejoindre une équipe senior, mais ça ressemble à un concours de qui aura le plus mal avant de rentrer se faire mal sur le terrain, je préfère mes terrasses, mes contacts pour la besogne, mes amis de la pétanque et le soleil du sud. Je ne peux plus voir un flocon en peinture, ni même l’encadrer. Enfin Salamanque est un petit paradis, je ne comprends pas pourquoi elles veulent, Helena, ma nièce Anouchka et les autres...pourquoi je dois aller voir des connasses de baleines. J’ai jamais vraiment aimé les animaux, je laissais ça à Dolorès qui adorait surtout les vaches. Je n’ai jamais compris cette lubie pour de la nourriture, mais enfin…

Tout de même, quelle vie on mène quand on a 72 ans !



Chroniques

- Allez saute, Pa’ !
- J’suis trop vieux pour ces conneries !
- On a fait tout ce voyage pour leur dire bonjeu, Pa’, allez rejoins-nous !
- L’eau est bonne au moins ? Le médecin m’a dit que ça ferait du bien à ma circulation sanguine !
- Dépêche-toi ! On dirait pas que tu as grandi en Russie, t’as vu comme il est douillet, Susanna ?
- Ta grand-mère l’a toujours dit, il se donne la peine de venir, tout le fatigue...ah ah ah !
- Encore une chance que maman ne le fatiguait pas trop, pour que je naisse !
- Pour l’instant c’est vous deux qui me fatiguez !
- Papiiiiiii !
- Oui mes chéris, j’arrive….grmbl…


Je ronchonne pour de bon. Je suis crevé par le voyage, le trajet en bateau a été un peu trop rapide pour la poutine que j’ai dévoré avant de partir, et je ne sais pas...enfin je sais que je ne le sens pas, ça devrait me suffire, mais toute ma famille est là, la moitié dans l’eau, l’autre moitié dans le bateau. Quelle idée de plonger dans un glaçon pareil ! Dire qu’ils appellent ça l’été ! Mes bourses déjà bien entamées par la vie se retractent et la combinaison moulante me faire sentir le poids de mon âge. Je plonge dans la douleur, évidemment, et ça fait marrer les gosses. Mes petits-enfants sont hilares, ma sœur déjà en train de flotter me regarde avec un air de fierté….comme si j’étais un handicapé, je crois. Ma fille, elle, j’ai l’impression qu’elle pleure de joie, pour une raison que j’ignore. Parce que j’étais bien, à Salamanque, avec le Roberto, Andréis, Bixente et Romero. Enfin Romero me doit encore quatre apéros, alors lui je le retiens...Me voilà flottant comme un têtard dans une mare trop grande pour lui. Super. Les gosses sont curieux maintenant. Je sais nager, quand j’étais jeune je passais ma vie dans les piscines dans les équipes de natation du parti communiste, et c’était loin d’être le seul sport qu’on pratiquait alors ! Mais à 72 ans, aller rencontrer trois poissons de la taille d’un camion-benne, j’vois pas ! Helena a toujours eu le chic pour trouver des idées de merde, mais je crois que celle-ci tient le haut du pavé. Je barbote donc au large des cotes canadiennes dans cet été qui ne l’est que de nom. Ma famille est entièrement là, je devrais être satisfait, tout de même. Je fais bonne figure, surtout devant mes petits-enfants...J’écoute le plongeur qui va nous encadrer durant la rencontre, puisqu’ils ont repéré un groupe pas loin de nous. Un petit jeune, qui parle d’une voix assuré et qui me regarde parfois avec des yeux incertains. Il me surveille, il me craint. Pas parce que je suis un vieux con, juste parce que je suis un vieux. L’a pas envie de se retrouver avec un macchabée sur les palmes, ce pauvre gars, et je le comprends !


- Pa’, ça va aller, tu te sens comment ?
- Dans une forme olympique ma fille...si je meurs noyé, souviens-toi que je ne t’ai pas encore donné ma discothèque, surtout les trente-trois tours !
- Tu mourras avec, vieux con de Soliout !
- Ah ah...merde ce qu’elle est froide, mais merci pour ça ma fille, ça me fait sortir un peu !
- On va ploooooooonger ! Tenez-vous prêêêêêêêts !
- Qu’est-ce qu’il dit ce jeune surfeur ?
- On va plonger, Pa’, tu es sûr que tu peux le faire, hein ?
- Mais oui ! J’ai connu le camarade Staline, je peux bien connaître les camarades Willy ! Vas-y sladkaya.


Mon ange aux cheveux andalous plonge et je la suis. Les bouteilles assurent l’oxygène, les palmes permettent d’avancer tranquillement, autour de moi, un bleu magnifique et les bruits de l’océan. On se répartit en deux groupes, pour être de chaque côté du groupe de baleines. Surtout, ne pas les déranger, nous a-t-on dit, et tu m’étonnes...manquerait plus que je dérange ces mastodontes des mers. Je connais peu de choses sur les baleines, j’en ai vues quelques unes étant jeune sur les bords de la Baltique ou plus loin, dans mes voyages étudiants à l’extrême est de la Russie, mais je n’ai jamais plongé avec elles. J’ai l’impression que c’est un loisir nouveau, le partage d’expériences avec les plus gros animaux, des mammifères en plus, les faire apparaître sur les réseaux sociaux, nos téléphones, nos ordinateurs, leur donner une place de plus en plus importante, s’intéresser réellement pour ce qu’ils sont, non pas ce qu’ils apportent. C’est radicalement différent, j’ai le souvenir de repas à base de cétacés où personne ne se posait la question de la conscience ou de la souffrance de l’animal. C’est loin de me déranger, Putiphar adorait les vaches et militait contre la corrida, elle m’a convaincu assez rapidement, j’ai toujours pensé que nous étions des assassins. Le tout en m’empiffrant comme un serbe par temps de bombardements. Blague de chez nous pardon.

Pour l’heure, je nage dans le sillage du guide et de ma fille Helena. Je surveille surtout si tout se passe bien pour elle, j’ai beau être celui en difficulté physique, elle n’en reste pas moins ma petite fille, mon bébé, qui m’inquiète à chaque instant, surtout dans ces moments où la vulnérabilité est réelle et palpable. Le guide s’écarte un petit peu, et je vois une masse noire, une première, arriver droit sur nous. Des baleines à bosses. C’était d’abord un jeune qui nous toise et qui passe, puis, dans les eaux tout autour, ça commence à piailler dans tous les sens. Ils sont...nombreux. Je crois qu’ils arrivent à cinq ou six. Sept, huit, en comptant ceux qui passent plus bas, sous nos pieds. Ils sont énormes, gigantesques, dantesques, et ils passent comme s’ils glissaient sans rien peser. Les plus jeunes d’abord, qui semblent jouer et ils s’intéressant au navire plus loin. L’un d’eux surgit du fond et bondit en dehors de l’eau. Ils savent donc que nous sommes là, bien avant qu’on les repère...Neuf donc. Helena prend un film, des photos, le guide nage jusqu’à la gueule d’une baleine et celle-ci tourne avec lui, dans une danse incroyable. C’est alors que je vois le groupe s’écarte un peu de moi, et leurs piaillements diminuent un peu, puis augmentent. Helena derrière son masque arrondit ses yeux et déchaîne son appareil, de l’autre côté on me fait des signes. Je sens une masse me frôler et je me sens en contact avec...un mur. Une baleine arrive à côté de moi. Encore plus grande, plus imposante, un ventre comme un camion et des nageoires qui sont des ailes d’avion. Le choc me plonge dans une léthargie, si bien que je ne bouge pas, je la laisse me frôler, et je vois son regard se planter sur moi, ne pas me lâcher durant de longues secondes qui me paraissent être des heures. J’arrête un temps ma respiration, subjugué. Ce n’est plus de la vulnérabilité, c’est de l’impuissance, du minuscule, de l’insignifiant que je viens de ressentir. Ok elle vient littéralement de me foutre au fond de moi-même, moi simple humain, moi la petite chose qui vient la visiter…

Soudain, elle se met à tourner sur elle-même et elle fait demi-tour vers moi. Je ne sais pas si c’est un comportement normal mais je vois le masque du guide qui s’agite. Il panique. Donc je panique. La matriarche du groupe vient vers moi, comme si elle avait entendu quelque chose qui lui aurait déplu. Mon coeur s’emballe. Il s’emballe vraiment tandis que l’animal vient droit sur moi, me percute avec une douceur incroyable et m’emmène à la surface. Mon coeur s’emballe, je suis pris de vertiges, je sens que je m’évanouis et je lâche l’appareil respiratoire ! Je sens ma poitrine comprimée, oppressée, mon coeur va lâcher sous la pression, alors que l’animal me porte jusqu’à la surface. La dernière image que je garde, c’est l’oeil de la baleine quand elle me dépose près du navire. Un regard qui en disait long. « Prends soin de toi, maintenant ». Je crois qu’elle m’a parlé, et je tombe dans des vertiges abyssaux et marins infinis.


...


Un infarctus en pleine plongée avec des baleines, rien que ça ! Y’avait une mort à la con qui restait en stock et j’ai choisi de la prendre ! Je me réveille sur un lit d’hôpital, perfusé, alité, avec la famille tout autour de moi. Je ne vais pas leur dire que je savais que c’était une mauvaise idée, parce que ça doit rappeler à tout le monde, surtout à moi, la manière dont ma femme nous a quittés. Je vois Helena, mon soleil rouge et noir, mon andalouse adorée, qui ruisselle de larmes et qui jure en espagnol ; elle sait que j’adore ça, elle pense pouvoir me soigner sans doute.


- Solnyshko , mon soleil…
- Pa’ !
- C’était une incroyable plongée ! Désolé d’avoir tout gâché...mon coeur, mon coeur est un misérable depuis que ta mère n’est plus, tu le sais. Il ne tiendra pas longtemps, mais il tiendra autant que je vivrai...Solnyshko, ne pleure pas ma fille.


On demande de me laisser tranquille, pour me reposer. Si j’en crois les docteurs locaux, l’animal m’a sorti à temps, sans quoi je me noyais ou je partais en raison du manque de rapidité. De là à dire que la baleine était consciente de ce qui m’arrivait, ils disaient que tout était possible sur ce sujet. Sauvé par un poisson, j’ai l’impression de rêver. D’ailleurs, ça fait quelques jours qu’il m’administre des soins costauds, j’ai perdu le sommeil, je n’arrive plus à fermer les yeux sans penser à cette baleine et à la sensation d’arrêt de mon coeur, la pression, la compression sur mon corps. J’ai l’impression de vivre la mort de ma femme, il m’arrive de pleurer la nuit en pensant à elle, à sa dernière souffrance, à ses ultimes pensées...Non je ne suis pas veuf, je suis un mort-vivant sans elle, c’est là toute la vérité me concernant, les chiffres des médecins peuvent ensuite raconter ce qu’ils veulent. Avec tout ça, l’angoisse de Helena n’est pas redescendue à mon sujet, alors que c’était le but du voyage en famille. Il arrive à un âge où on gâche tout, où chaque sortie est un calvaire, un chemin de croix, et tout le monde fait bonne figure avec des airs de faux-culs et des sourires qui ne cachent que trop mal les inquiètudes.

Je sens que je m’endors doucement, après cinq jours d’insomnies, de sommeils gênés par les retours de cette eau...cette fois j’y suis, je suis de retour...je nage encore dans une mer de sang. Puis le sang devient noir, le noir devient nuit, la nuit se transforme en constellations. L’onde est le miroir de l’espace et la mer donne l’impression de se jeter dans des constellations. C’est incroyable, parfaitement magnifique, du jamais-vu. Je nage, je nage encore, et dans l’eau noire constellée d’étoiles je sens du mouvement, j’entends des bruits. Des animaux, encore ? Non, ce sont des voix, des voix humaines, dans l’eau. Dans l’eau, tout à fait.

Alors que la nuit me berce avec le clapotis de l’eau sur mon torse, je vois deux orques sortir leurs ailerons et s’approcher de moi. Elles sont gigantesques, elles font le triple de ma taille pour l’une, le quintuple sans doute pour l’autre. Je sens mon coeur qui se contracte, l’eau m’enserre et des liens aqueux se forment autour de mon corps tandis que d’autres orques arrivent en riant d’avoir serrer une nouvelle proie en train de rêver. Sur le moment je ne comprends pas ce qu’elles disent, pourquoi elles parlent du rêve comme ça, je panique, je hurle, je crée. Je veux me tenir le coeur mais de l’eau m’en empêche, et l’orque la plus volumineuse s’approche, la gueule grande ouverte. Je hurle comme jamais je n’ai encore jamais hurlé, mais elle me cueille dans un énorme éclat de rire.


- Pouahahahahahaha, il est particulièrement flippé celui-là les filles ! Neftali ! Elle est où encore ?
- Elle joue plus loin avec Daphnis, le nouvel alpha du clan de la Mère Lovelace !
- Elle joue ou elle jouit ?
- Oh tu sais…
- Pouahahahahaha, regardez il essaie de se tenir le coeur ! Bon on se le cuisine comment ? Je l’effraie, quelqu’un le bouffe ou alors on le garde au frais tant que Maman Katarina ne capte pas qu’on s’amuse avec un humain venu du geyser de lave ?
- Attends, celui-là il est pas pareil, il a des cheveux blancs et il tremble de partout ! Le dernier était baraqué avec des dessins sur la peau !
- Tu le veux, Nina ? C’est vrai que ces derniers temps on ne t’a pas laissé d’humains !
- Je ne sais pas, j’ai l’impression qu’il est plus chétif qu’un pingouin des eaux impériales…
- Ce sera ton cadeau Nina, allez ! On te le laisse ! On retourne voir Maman, t’éloigne pas trop !
- Ok !



J’ai suivi toute la discussion et je me retrouve avec une orque qui est plutôt petite, plus longiligne que les autres, avec un aileron très arrondi, et des yeux bleutés, ce que je n’ai encore jamais vu chez cette espèce de baleine tueuse. Je ne sais plus où donner du coeur, entre la douleur dans ma poitrine, l’eau qui continue de me hanter, de me compresser, de m’enserrer comme une ronce qui s’enfoncerait dans mes poumons et dans chaque battement de mon organe. La douleur est atroce, si bien que l’orque devant moi semble ne pas savoir quoi faire. Elle fait le tour de mon corps, me donne des coups de nageoire dorsale, des coups d’ailerons, comme pour me faire bouger, mais je reste pris par mes douleurs. Elle essaie de me faire peur mais rien n’y fait. D’un coup, elle comprend que ça vient de l’eau, et elle arrache les liens d’eaux qui s’enfoncent vers mon coeur, elle déchire tout et je hurle de surprise plus que de douleur, même si j’ai l’impression qu’elle me tranche des os. C’est somatique, en fait. Elle tranche et taille dans le vif aqueux, mais rien n’y fait. Je la vois soupirer et foncer sur moi. Je m’attends au choc en fermant les yeux et en me contractant, mais elle disparaît dans mon corps. D’un coup je me sens d’une puissance phénoménale. Je me sens puissamment présent, intense, agile, fort, rapide, en prédation pour joueur, en jeu perpétuel. Je tourne sur moi-même, animé par une force qui me dépasse, et l’eau s’écarte. Je sens de l’énergie affluer sur mon corps, comme un vent mais sous l’eau, des courants sous-marins me prennent et m’emmènent dans un banc d’une cinquantaine d’orques en train de jouer, de converser. Tout s’arrête quand j’apparais. La plus grande des orques de tout à l’heure prend la parole la première, à la fois terrifiée et amusée.


- Oh, Nina a merdé…


Ce qui doit être la matriarche apparaît dans le flou noir. Je me rends compte que je peux la voir par écholocalisation et je l’entends alors qu’elle ne parle pas, du moins pas comme une humaine. Elle utilise certains mots que je ne connais pas, mais ce que je comprends donne à peu près ça.


- Qui a créé un voyageur ici ! Vous connaissez les règles, pas de voyageur chez nous, et ce depuis des années ! Qui est responsable, c’est une de mes filles ?
- La dernière, Maman, c’est Nina Moa !
- Nina ?
- Mais il allait mourir pour de bon, je l'ai senti !


La matriarche ignore les propos de l'orque et s’approche de moi. Je remarque que ma peau est devenue noire et blanche. Ma puissance me donne des ailes, enfin des nageoires, et je lui réponds sans trembler avec une assurance digne de mes belles années.


- Je suis Soliokane, je suis en train de rêver donc vous bilez pas, ça va bien se passer ! Je vais me réveiller de ce rêve de dingues où je parle avec des poissons, et ça va aller ! Ca va grand-mère , pas trop dure la vie dans ton aquarium étoilé ? On est chez quelqu’un ou c’est quelque part dans ma tête ? J’ai pas mal bourlingué et c’est la première fois que je vois ça. Non mais Freud avait raison, y’a des trucs bizarres dans nos crânes, non ?


Mes propos sont accueillis par un silence gênant. L’orque me dévisage, l’air mauvais. Je sens que je vais passer un sale quart d’heure. J’ai un sentiment étrange, comme quand j’étais jeune communiste prometteur avec Souslov, dans mes premières missions. Elle ouvre la gueule et je me réveille, en sursaut, entouré par deux infirmières. Woh, c’était quoi ce rêve ? Des orques qui parlent et je fusionne avec l'une d'entre elles...cette plongée m'a vraiment retourné le cerveau, j'essaie de me rendormir, mais avec ces aiguilles et les bruits dans les couloirs, je sens que ce sera compliqué. Je regarde une photo de ma fille, un poster de Salamanque. Putiphar me manque, au plus profond de ma nuit d’hôpital.


★ Prénom ou pseudo : Joy
★ Age : 29
★ Comment as-tu connu le forum ? :  Par Zéphyr, comme tout le monde
★ Connais tu Dreamland ? :  Un peu pas mal.
★ Depuis quand fais-tu du rp ?:  Depuis que j’ai arrêté de faire pipi au lit, je fais pipi sur le forum.
★ Pourquoi avoir choisi ce forum ? :  Je voulais aller chez la concurrence, mais y’a plus
_____

★ Personnage sur l'avatar et l'oeuvre d'où il provient :
Takeo Jomei
Ligue M
Takeo Jomei
Pouvoir : Invocateur de mannequin
Messages : 92
Re: Harponné par Dreamland [Terminé] Ven 21 Juin - 17:54

Salut ! Re-re-re-rebienvienue à toi !

Bon, j'ai pas énormément de choses à redire de cette fiche. Du côté des descriptions c'est clair et précis, on visualise bien le personnage (même si on dirait que l'avatar sur ton profil et sur ta fiche ne sont pas les mêmes). Pareil pour l'histoire, on suit l'évolution du personnage au fil des années et de ses rencontres. Ca m'a rappelé quand j'ai fais ma propre histoire pour Jomei et j'ai adoré lire celle-ci. Si seulement j'en connaissais plus sur les tenants et aboutissants du parti politique soviétique puis russe à travers l'histoire je pense que j'aurais encore plus adoré. Mais ça c'est parce que je lis pas assez la chatbox-culture !

Pour la partie Dreamland j'ai un peu été surpris de la manière employée pour vaincre la peur. C'est vrai que ça se fait dans le manga, une créature décidant de fusionner avec un rêveur apeuré pour l'éveiller en tant que voyageur, mais je t'avoue que ce que je me demande si ça marche dans le cas de la naissance d'un Maker. Le seul exemple qu'on a dans le manga (il me semble) c'est le cas d'un contrôleur, et quand on lit le déroulement de ta partie Dreamland on dirait un peu que tu comptes jouer un morpheur orque plutôt qu'un Whale Maker. J'aurais préféré que tu allonges un peu plus la partie Dreamland ne serait-ce pour éclaircir quelques points à propos du pouvoir, parce qu'en soit je suis pas sûr de la condition de Soliokane dans Dreamland : est-ce qu'il est tout le temps en fusion avec Nina ou est-ce juste temporaire ? Ce genre de question en somme.

Après dans un sens c'est plus du détail qu'autre chose, la partie DL (même si elle a une assez grosse partie d'IRL) est bien écrite et on ressent la peur du personnage dans son cauchemar. Pour les détails liés à ton pouvoir tu pourras te mettre à table dans la Fiche Technique.

Du coup ! Tu es validé, félicitations ! Te voilà voyageur de la Ligue B, n°1 500, avec 3 000 PP et 1 000 PR.

Fais de beaux rêves !
Harponné par Dreamland [Terminé]
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