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Gabriel, Tempest [terminé]

Gabriel
Ligue M
Gabriel
Pouvoir : Invocateur d'épées
Messages : 175
Gabriel, Tempest [terminé] Jeu 11 Juil - 1:17

Gabriel Vidal

CITATION ?

Gabriel, Tempest [terminé] XAYyo
★ Surnom : Tempest, Gab'
★ Sexe : Masculin
★ Age : 25 ans
★ Habite à : Landes - France
★ Activité : Responsable commercial dans la Nouvelle-Aquitaine
★ Phobie : Armes blanches (Machérophobie)
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★ Pouvoir : Invocateur d'épées
★ Arme : ses invocations
★ Objet magique : Aucun
★ Alignement : Loyal Bon
★ Objectifs : Retrouver l'envie de vivre grâce à Dreamland
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★ Aime : Voyager, la musique, les rires, sa famille
★ N'aime pas : Ses regrets, Armacity, se sentir seul, le vide existentiel
★ Points de Puissance : 35 000
★ Points de Réputation : 35 000
★ Classement : N°500 de la Ligue M
Histoire
Je regarde à gauche, puis à droite, je délimite le salon à travers mes yeux, me rendant compte à quel point il est petit lorsque les autres et moi sommes au même endroit. Cina ramasse les jouets par terre, elle mâche le travail de maman avant qu'elle ne rentre à la maison. Sofia regarde la télé avec Amilke. Je suis assis par terre, sur le tapis, à regarder le couloir qui débouche sur la porte d'entrée. Les minutes passent et je ne bouge pas, j'attends, le bruit de la télévision en fond. Une de mes sœurs passe à côté de moi, elle ne dit rien mais me regarde une seconde, avant de continuer son chemin vers la cuisine. Amilke est fatigué donc il s'en va dans la chambre que l'on partage à 4. Je continue de fixer la porte. Il fait nuit depuis un moment maintenant, Cina vient vers moi et décide de me porter dans ses bras avant de m'amener dans la chambre pour que je dorme. Je me laisse porter, sans aucune résistance, mais je serre son t-shirt dans mes petits doigts. Je ne verrais pas maman aujourd'hui. Comme hier, et avant-hier…

Gabriel est le petit dernier de sa fratrie. Ses parents d'origines des îles portugaises se sont mariés après la naissance de leur première fille, Cina, avant qu'ils ne décident de s'installer pendant une dizaine d'années sur le continent. Sofia arriva très rapidement après son ainée, avant que les deux autres enfants ne pointent le bout de leur nez plusieurs années après. Gabriel est né avec 10 ans de différence avec sa plus grande sœur, et c'est juste après sa naissance que leurs parents décidèrent de suivre les conseils de leurs cousins : déménager en France pour travailler et pouvoir en vivre. Gabriel n'est donc pas resté très longtemps au Portugal, son pays natal, même si sa famille fait toujours l'effort de s'y rendre au moins deux à trois par an pour revoir la famille. Ce n'était pas facile pour les parents de Gabriel de s'adapter en France, la langue n'étant qu'une des nombreuses barrières. Mais grâce au soutien de la tante de Gabriel, la famille d'immigrés avait su trouver sa place dans Paris. Gabriel ne gardera que très peu de souvenirs de cette ville du temps où il était un enfant. Juste des flash par-ci et là, des images, des odeurs, des bruits… Il se souvient avoir confondu de temps en temps sa mère avec sa tante, les deux sœurs d'origines portugaises se ressemblant énormément du temps où elles étaient jeunes mamans. Mais dès ses 6 ans la famille Vidal décide de quitter Paris et de suivre d'autres opportunités de travail pour le père, travaillant essentiellement dans le bâtiment, et le plus souvent au black. Ca sonne cliché aujourd'hui mais à une époque c'était juste la chose la plus courante.

Adieu la vision grise de Paris, bonjour le soleil et les maisons authentiques des Pyrénées. Gabriel a passé la majeure partie de sa vie dans le sud de France. C'est un endroit dans lequel il a fini par s'attacher. Il y a grandi, fait ses études là-bas, connu des hauts et des bas, commencer à travailler… Aujourd'hui il affirmerait sans hésitation qu'une grosse partie de lui s'est construite ici, avec ses amis, ses collègues, sa famille. Pour autant, cela ne voulait pas dire que chaque jour était joyeux… loin de là.

J'entends le bruit des clés que l'on cherche dans un trousseau, le cliquetis des clés me faisant comprendre qu'elle venait d'arriver. Je lâche la télécommande et descend rapidement du canapé, la porte d'entrée s'ouvre et je vois ma mère qui referme derrière elle, plusieurs sacs de courses dans une main. Je reconnais les quelques cartouches de cigarettes qui dépassent d'une poche, je tends les mains vers elle pour qu'elle me confie une partie de sa charge. A la fois pour l'aider mais aussi par envie d'avoir la main mise sur quelques gâteaux, si gâteaux il y avait. "La vieille, j'ai faim !" je lui disais, elle rigole en me confiant quelques sacs, son grand sourire ayant toujours su me captiver comme si je n'étais toujours qu'un nourrisson et que j'étais contre elle dans ses bras. C'était la première fois que je l'appelai "la vieille", à la fois pour rire mais aussi pour me venger de son absence toute la journée. Je savais qu'elle cumulait les travails pour combler les petits besoins de la famille, mais une partie égoïste en moi ne voulait rien entendre et était triste et en colère de ne pas pouvoir passer du temps avec sa mère. Elle déposait les sacs dans la cuisine et commençait à ranger tout et n'importe quoi, elle n'était pas dérangée par son nouveau surnom et bizarrement tout le monde dans la maison s'est mis à l'utiliser régulièrement. Comme quoi il en fallait peu pour que l'attente en vaille la peine… Jusqu'à ce que j'entende un autre cliquetis de clés et que la porte s'ouvre encore une fois. Cette fois-ci c'est mon père qui venait de rentrer.

Gabriel n'a pas eu une vie de famille exceptionnelle, ni idéale. Il y avait les bons points, comme ses liens avec ses sœurs et son frère, celui avec sa mère, un sentiment d'union assez fort avec eux. Puis il y avait des points un peu plus sombres, comme la relation entre ses deux parents. Quand il n'était qu'un enfant Gabriel ne comprenait pas ce qu'était une dispute, il voyait ses parents se crier dessus, faire des gestes menaçants jusqu'à ce que sa plus grande sœur lui couvre les yeux et les oreilles avant de l'emmener dans la chambre jusqu'à ce que l'orage finisse par passer. Dans la nuit les cris de colère se faisaient entendre, le bruit du verre qui se brise une fois jeté par terre, la tension pesante qui rendait l'air ambiante lourde. Les parents de Gabriel se disputaient souvent, trop pour que le poussin de la famille ne prenne la peine de compter, et souvent ça finissait assez mal pour l'un des deux. Son père était un homme bourru et qui passait souvent son temps dans les bars après le travail, se retrouvant dans des endroits rassemblant d'autres portugais comme lui qui continuent de s'attacher à des traditions dépassées et stupides. Pas la peine de préciser qu'il roulait en étant saoul, sans aucune hésitation. La mère de Gabriel quant à elle était une femme très rancunière, devant souvent faire face aux erreurs et aux attitudes agaçantes de son mari. Elle n'hésitait pas à lui cracher au visage ses défauts et ses fautes, même pendant les moments dangereux où le paternel était clairement frappé par la foudre de l'alcool mauvais. Même face à son agressivité et sa manie à toujours tourner violent, la mère de Gabriel n'en démordait pas et continuait de l'insulter, de le rabaisser, de le provoquer. Dans son adolescence, alors qu'il avait déjà commencé à se mêler dans leurs disputes pour au moins éviter un bain de sang, il s'est demandé pour la première fois si sa mère ne le faisait pas exprès… pour qu'elle meurt. Cette question sans fondement le terrifiait dans les nuits où il n'était pas capable d'ignorer ses pensées.

Sofia et Amilke, devenus assez grands pour vivre par leurs moyens, avaient déjà quitté le foyer familial, laissant derrière-eux leurs parents, Cina l’aînée et Gabriel. Pour subvenir au loyer de la maison Cina a dû s'engager dans un travail de nuit qui lui demandait beaucoup de temps, faisant que Gabriel était souvent seul dans les moments où ses parents se crachaient du venin mutuellement. Au début spectateur, lorsqu'il voyait son père prêt à frapper la mère il ne pouvait plus rester à l'écart, retenant ce dernier. Pour ça il a pris des coups, mais au moins il ne frappait pas sa mère. Voir son fils se prendre un coup à sa place rendait toujours furieuse la mère de Gabriel, sauf qu'au lieu de mettre fin à la dispute elle rajoutait encore plus d'huile sur le feu. Devoir vivre cette expérience presque tous les soirs pendant sa période au collège ne l'aida pas. C'est pendant cette période qu'il développa cette discrétion à l'école, ce manque d'envie de participer, laver les émotions sur son visage. Il avait des amis avec qui il pouvait décompresser, laisser la tension retomber, mais c'était comme s'il avait toujours une oreille portée vers ailleurs. Comme s'il était prêt à courir au moindre bruit ressemblant à une dispute entre son père et sa mère.

Je détourne les yeux, je sens mes pensées prendre le dessus sur moi, je me sens devenir faible face à elles. J'ai peur, je suis en colère, j'ai de la haine, de la pitié mais au fond je suis désespéré. Je me demande ce qu'il se passe dans la tête de mon père, comment va mon frère, mes sœurs, ma mère. J'aimerais tant que les choses s'améliorent, ou au moins qu'elles changent. Je sens une main douce me caresser la joue, elle dirige mon visage vers le sien, mes yeux posés sur ses pupilles noires. Je lis quelque chose en elle, sans un mot je comprends ce qu'elle veut me dire, je sens mes pensées s'effacer pour me laisser profiter d'un simple baiser. Avec elle je me sens vivant, je me sens bien. Je suis complet.

Les années passent et les disputes entre les parents de Gabriel s'écartent de plus en plus. Elles sont plus rares, mais explosent avec plus de force le moment venu. Gabriel a poursuivi des études tournées vers le commerce, les possibilités offertes par le domaine étant quasiment sans limites à ses yeux, même si le jeune homme n'était pas du genre à imaginer son avenir. A la fin du collège il fallait décider de sa prochaine destination, et il a été accepté dans un lycée professionnel. L'ambiance était… misérable, pour ne pas dire fatigante. Lorsqu'il rencontra pour la première fois les membres de sa classe, avec qui il allait devoir partager 3 années complètes de cursus, il ne pouvait que regretter. Sans prétention il trouvait que les autres étaient juste des abrutis, des idiots qui ont été bazardés dans un lycée professionnel parce que trop incompétents pour aller dans un cursus général. Peut-être qu'eux aussi pensaient pareil à propos de leur condition, ce qui les rassurait dans leur comportement exécrable. Le premier mois était le pire, étant donné qu'une moitié de la classe cherchait une victime à tourmenter tandis qu'une autre moitié s'en fichait totalement, mais ne les en empêchaient pas pour autant. Lorsqu'ils trouvaient un bizut alors c'était un festival : insultes, petits coups discrets, humiliation en public… Tout y passait. Déjà que Gabriel avait du mal à supporter de voir ça, sachant pertinemment la douleur qu'on peut subir avec un tel traitement, il n'en revenait pas lorsque la majorité de la classe décida de se tourner contre lui lorsqu'il tenta d'aider une de leur victime. Gabriel avait toute l'attention de la classe, subissait des insultes, on le rabaissait mais personne n'osait s'approcher de lui. Certains préféraient ne pas franchir une certaine ligne, mais d'autres n'hésitaient pas. Pendant une pause, lorsqu'un camarade de classe passa dans le dos de Gabriel pour lui mettre une claque derrière la tête, le roux décida qu'il fallait mettre fin à tout ça. Et de la manière forte.

Il traîna en dehors du lycée celui qui l'avait frappait, attirant l'attention de toute sa classe mais aussi celle des autres. Beaucoup se rassemblaient pour voir ce qu'il se passait, qui allait se battre, pourquoi. Gabriel n'a pas chercher à faire de concession, pas de compromis. Après lui avoir expliqué qu'il se ferait casser la gueule s'il continuait à prendre le roux pour un con, le garçon d'en face trouvait la situation drôle et s'est dit que c'était le moment d'humilier davantage Gabriel. Il frappait donc le roux directement au visage, plusieurs fois. Sa lèvre était coupée et du sang coulait d'une narine. Mais Gabriel ne bronchait pas, fixant le lycéen en face de lui, puis il l'attrapait pour le frapper à son tour. C'était un combat à sens unique, Gabriel n'a pas lâché le garçon et l'a frappé jusqu'à ce qu'il lève les mains en suppliant le roux d'arrêter. Une bonne partie du visage du lycéen était bleue mais il ne saignait pas, Gabriel le lâchait par terre avant d'essuyer son nez en sang. Un simple regard en direction du reste de sa classe suffisait comme message, les autres ayant bien compris où mènerait toute tentative de s'en prendre à lui. Il retournait au lycée, seul, allant se laver le visage et arrêter le saignement de son nez. Lorsqu'il se regarda dans le miroir, il voyait l'ombre de son père sur son visage, ce qui ne faisait qu'accentuer sa colère sur le moment, le poussant à frapper le miroir des toilettes et à faire saigner sa main. Journée de merde.

Depuis cette bagarre plus personne dans son entourage ne cherchait les problèmes avec Gabriel, au début ils préféraient s'éloigner de lui, certains le considérant comme un psychopathe, mais petit à petit certains se sont ouverts à lui, et sont même devenus des amis. Lui qui au début pensait que les autres dans sa classe étaient ravagés du bulbe, au cours de la première année il a compris que certains étaient plus intéressants que d'autres. C'était en quelque sorte le début d'une bonne période de vie pour Gabriel, il trouvait ses études intéressantes, ses parents se disputaient moins, il allait à des soirées… C'est même à ce moment-là qu'il rencontra une certaine fille. Il la connaissait de loin vu qu'ils fréquentaient le même lycée mais n'avait jamais pris la peine d'aller lui parler étant donné qu'ils étaient dans des options différentes. Mais une fille de la classe du rouquin la présenta à lui, donnant un nom à celle qui retenait l'attention du rouquin : Manon. Ils discutèrent quelques minutes, le temps d'échanger quelques présentations avant que chacun ne soit appeler ailleurs. Ce n'est qu'au fil du temps, à force de la croiser au lycée et à d'autres fêtes qu'il passait davantage de moments avec elle, devenant amis, puis quelque chose de plus fort ensuite. Elle était spéciale à ses yeux, belle, intelligente, amusante, attentionnée. Parfois elle faisait la tête pour des petites choses, mais elle lui pardonnait toujours. Lorsqu'il pris son courage à deux mains pour lui avouer ses sentiments, elle partagea les mêmes désirs et ils se mirent en couple. Rien ne pouvait être plus parfait. Rien…

Je frappe à la porte de ma maison, personne ne répond. Je suis enfermé dehors, sous une énorme pluie, énervé et triste. J'ai commis l'irréparable, mais je pense que c'était le mieux… Pour elle en tout cas. Je m'en fous d'avoir mal, je m'en fous d'être seul, je m'en fous… J'ai perdu les clés de ma maison, j'appelle ma mère et je lui dis que je suis enfermé dehors. Elle semble énervée elle aussi, elle me demande où est mon père et je lui dis que personne n'est à la maison. Elle raccroche en me disant qu'elle me l'enverra, super… J'attends, me collant le plus au mur pour me protéger de la pluie, même si je suis déjà mouillé jusqu'aux os. Après deux heures d'attente j'entends une voiture s'arrêter devant moi, mon père était là. Il approche de la maison, les yeux sur ses chaussures, et ouvre la porte avec ses clés avant de mettre un coup dedans avec son pied. Je fronce les sourcils et lui demande ce qu'il y a. Il me hurle dessus, m'accusant de tous les maux quand il me raconte qu'il a reçu un appel de ma mère qui l'a insulté de tout en plus de lui ordonné de rentrer à la maison pour m'ouvrir la porte. Je m'énerve à mon tour, je lui dis bien ce que j'en pense de ses petites sorties pour aller se saouler, que quitte à être un père il pourrait au moins faire cet effort et juste m'ouvrir une putain de porte. Il est furieux et me plaque contre le mur avant de prendre le couteau de poche que mon frère lui a offert à son anniversaire. Il le pointe devant mon nez et me menace avec ses yeux rouges de colère. Je sens ma respiration se couper alors que cette image de mon père me menaçant avec un couteau s'imprime dans mon esprit. Il veut me planter. Il. Va. Me. Tuer.

La vie de Gabriel a pris un nouveau tournant pendant sa dernière année de lycée. Il avait vécu les 3 plus belles années, sa petite amie à ses côtés et ses parents plus agréables que jamais. Pour lui les choses commençaient à sérieusement s'améliorer. Jusqu'à ce que Manon lui annonce qu'elle doit partir. Elle qui venait de base du nord de la France, elle était venue exceptionnellement dans le sud pour changer d'air et faire ses études. Gabriel savait très bien qu'elle venait d'ailleurs, mais il ne pensait pas qu'elle finirait par retourner là-bas. Bien sûr il la voyait partir en train pour un week-end, revoir ses parents notamment, mais à chaque fois elle revenait. Il était confus, il lui demandait pourquoi elle devait partir. Elle lui expliqua que ses parents voulaient qu'elle reparte sur des études de médecines, pour qu'elle devienne ce que ses parents voulaient qu'elle devienne. Gabriel s'énerva sur le moment, ne pouvant pas accepter autant d'égoïsme, surtout quand c'était tourné vers leur propre enfant. Mais est-ce qu'il était en colère parce que les parents avaient d'autres projets pour elle ou parce qu'elle devait partir ? Là était la question. Manon a décidée de suivre la demande de ses parents et de retourner dans le foyer familial une fois le bac en poche. Mais elle insista pour lui demander de venir avec elle, ou au moins de continuer à garder contact entre eux, ne serait-ce pour préserver leur relation. Gabriel voulait partir avec elle, mais lorsque l'option lui traversa l'esprit il s'est senti comme… bloqué. Il repensait à sa famille, aux liens qu'il avait ici. Il repensait à la relation dangereuse entre ses parents, même si tout était calme en surface il se doutait qu'un jour cela finirait par exploser. Il repensait également à cette école prestigieuse pour laquelle il s'est battu bec et ongles pour obtenir une place, allant jusqu'à prendre une bourse pour financer ses futures années d'études. Toutes ces choses lui retournaient l'estomac lorsqu'il repensait au fait de partir avec Manon. Il ne pouvait pas partir, il ne pouvait juste pas.

Manon n'était pas ignorante et connaissait bien le rouquin, elle se doutait que cela aurait été trop beau qu'il se déplace avec elle. Elle connaissait la situation de sa famille et ce qu'il en pensait. Elle aurait espérée qu'au moins il accepte une relation à distance, le temps que les choses s'arrangent de leur côté et qu'ils trouvent les moyens de se réunir à nouveau. Elle lui a dit qu'elle était prête à attendre tout le temps du monde, mais Gabriel savait que les choses ne se passeraient pas bien. Il se doutait qu'elle se sentirait mal, tout comme lui il ne pourrait supporter d'être séparé d'elle pour aussi longtemps. Même s'ils pouvaient se revoir à quelques mois d'intervalles, à quoi bon si c'est pour sentir les larmes remonter lorsque l'ont voir le visage triste de l'autre alors que le train repart ? Gabriel y réfléchis longuement… Jusqu'à ce qu'il dise à Manon qu'il fallait mettre fin à leur relation. Elle ne l'acceptait pas, lui non plus ne voulait pas l'accepter, mais il pensait que c'était la meilleure chose. Pour elle. Il ne devait pas devenir une source de douleur, tout ce qu'il souhaitait était d'être son soutien, mais si même ça lui ferait du mal… Alors il préférait couper leur lien. Elle a fondu en larmes devant lui, lui a senti son cœur se fissurer à chaque sanglot qu'elle faisait. Elle était furieuse, elle ne voulait pas comprendre son point de vue, elle était triste. Lui… s'est senti mort. Il se sont séparés sur cette discussion, elle ne lui a plus adressée la parole depuis, quant à lui… Il est rentré chez lui pour finir par être menacé par le couteau de son père. Il avait un peu bu, il était furieux et il n'a pas supporté les remarques de son propre fils. Gabriel, lui, était terrifié. L'image de cette pointe en métal qui risquait de passer entre ses deux yeux le faisait paniquer. Pensant avoir réussi à juste faire peur Gabriel pour le faire taire, le père ne continua pas et lâcha son fils avant de repartir dans sa voiture et s'en aller on ne sait où. Le roux quant à lui était assis partir, tremblotant, l'image de ce couteau sous son nez ne partant pas de sa tête. Et elle ne partira jamais.

Je me réveille dans une chambre qui ne m'appartient que pour un déplacement. Il est tôt et j'ai besoin de me resourcer pour la journée. Je prends une douche, prends un café et met mon costume. Je relis mes notes et je prends ma valise : il est temps d'aller travailler. Les clients de la région sont contents de me voir, je prends de leurs nouvelles, je m'intéresse à l'évolution de leur situation, je leur propose des offres qu'ils ont besoins, j'organise un rendez-vous pour plus tard… La routine. Je passe des heures sur la route à faire des allers-retours entre mes clients, ne m'arrêtant que pour travailler ou manger un morceau entre deux rendez-vous. La journée se finit, j'arrive à un nouvel hôtel et me dirige vers une chambre réservée à mon nom. Je m'installe, bois un verre et prépare mes notes pour la tournée du lendemain. Je me couche en regardant des vidéos sur ma tablette, j'essaye de m'occuper l'esprit, pour ne pas réfléchir. Parce dès que j'ai un moment pour penser à moi-même… Je pense que j'ai envie de mourir.

Après le lycée Gabriel a poursuivi ses études. Il a continué jusqu'à une licence professionnelle avant de commencer à devenir un agent commercial dans un concessionnaire de voiture. Il avait son propre appartement bien agencée et son travail lui permettait de bien en vivre. Surtout lorsqu'on lui proposa de devenir le chargé commercial de la région toute entière, dû à ses bons résultats et à son dévouement au travail. Il accepta et commença à travailler davantage, réduisant le temps qu'il avait pour revoir sa famille, ses amis… ou même de rentrer chez lui. Avec ses nouveaux moyens il engageait une personne pour nettoyer son appartement une fois par semaine, avant qu'il ne rentre chez lui pour un soir avant de repartir en déplacement dans la région. Gabriel avait beaucoup changé depuis quelques années, il souriait le plus souvent à ses clients avant de redevenir neutre en général. Il n'avait pas beaucoup de passions, à part lire, aller à la salle et se renseigner ses journées étaient davantage remplies par ses rendez-vous. C'est à ce moment-là que Gabriel a compris que quelque chose n'allait pas chez lui. Ce sentiment de vide qu'il avait l'impression de transporter depuis un moment déjà… Il se demandait pourquoi, pour quelle raison fallait-il subir une vie pareille ? Boulot manger dodo, dodo manger boulot, encore et encore. Il aimait son travail, il aimait les déplacements, mais il manquait quelque chose… Quelque chose qu'il pense avoir perdu pour toujours, et qu'il n'arrive pas à se pardonner pour. Quelque chose qu'il pense ne pas mériter d'avoir. Peut-être était-ce une sorte de punition, mais si c'était le cas… Il ne pouvait que continuer comme ça. Peut-être que quelque chose finira par arriver, sans prévenir. Peut-être.

Chroniques 1/2

2014 - Première nuit :

Je me souviens rarement de mes rêves, le plus souvent je ne garde que des images, des sons, des odeurs… Rien de clair. Des fois je me réveille juste après avoir fermé les yeux la veille, comme si je m'étais évanouis au lieu de dormir. D'autres fois… je fais des cauchemars. Des cauchemars où il y a du sang, mon sang. Des cauchemars dans lesquels je vois des couteaux s'approcher lentement de moi, pour rentrer doucement dans ma chair. Je ne sens rien mais je suis terrifié, j'étouffe, je veux fuir. Lorsque je vois le sang sortir et un deuxième couteau approcher, c'est là que je sens la douleur et que je me met à hurler.

Depuis la nuit où son père a mis un couteau sous son nez, Gabriel ressent une peur sans limites des objets lames. Tout ce qui a pour but de couper, de planter, de faire du mal. Au début il ne se rendait pas compte de sa propre peur, se figeant à la vue du moindre couteau dans la cuisine avant qu'il ne commence à détaler sans explications. Ce n'est qu'après étude du cas il a compris qu'il était devenu phobique des lames en tout genre. Vivre avec cette phobie n'était pas simple… déjà à cause de la cuisine. Avant même d'en arriver à ses cauchemars il a dû faire face aux calvaires de son propre appartement. Mais le pire venait la nuit, quand il fermait les yeux et qu'il se laissait plonger dans le sommeil. Il y avait une chance sur deux pour qu'il fasse un rêve classique. Si ce n'était pas un rêve… Alors il allait passait une mauvaise nuit, tout comme celle qui venait de commencer. Ouvrant petit à petit les yeux il se retrouvait dans une salle entièrement blanche. Remarquant qu'il était assit, il tente de se lever mais remarque qu'il est retenu contre le dossier par des sangles, l'empêchant même de bouger ses bras. Il commençait déjà à avoir des sueurs froides alors qu'il cherchait du regard quelque chose, n'importe quoi, pour comprendre où il se trouvait. Il n'y avait aucune fenêtre, aucune ampoule, aucune source de lumière, pourtant la pièce était si éclairée, le blanc donnait mal aux yeux au rouquin qui fronçait les sourcils.

Déconseillé aux -16 :


Par un hasard le plus complet, il sent son bras être de moins en moins retenu. Le couteau à moitié figé dans sa peau avait pas mal bougé à cause de Gabriel : la sangle qui le retenait avait été endommagée à chacun de ses mouvements. Lorsque la sangle fut complètement sectionnée, le jeune homme a pu reprendre la liberté de son corps et il se levait brusquement, bousculant le bourreau jusqu'à la faire tomber pour s'enfuir à toute vitesse par la porte. Gabriel boitait et était dans un piteux état, avec un couteau dans le genou, dans le bras, son ventre et un dernier dans la joue qui avait fini par tomber par terre. Gabriel essayait de fuir dans un long couloir, essayant de se servir du mur pour ne pas tomber et tenter d'aller plus vite. Il tourne la tête pour voir si quelqu'un le suit, le fait de voir le bourreau sortir de la chambre avec le sac remplis de couteau faisait battre son cœur encore plus vite. Il devait fuir, vite. Pendant longtemps il trottait, tournant à gauche, puis à droite, puis encore à droite, puis à gauche ainsi de suite, se trouvant dans un labyrinthe sans nom. Il espérait avoir échappé au bourreau et dans une ultime tentative de fuite il se risquait à rentrer dans une pièce. Il ouvre une porte et trébuche dedans, sentant le couteau dans son genou se frotter contre le sol ce qui réveillait la douleur. Il sursauta lorsqu'il entendit le bruit d'une bouteille en verre tomber par terre, voyant un homme assit à une table. Gabriel pensait voir ses yeux lui sortir de la tête lorsqu'il remarquait que l'homme en question était son propre père, qu'il reconnaîtrait entre mille. Il avait un visage défiguré par la colère, jetant une nouvelle bouteille de bière à côté du jeune roux avant de se lever et de lui gueuler dessus. L'adrénaline battant encore son plein dans la poitrine de Gabriel, et la douleur l'empêchant de penser clairement, il ne comprenait absolument pas ce que lui disait son père, ni même pourquoi il était là lui aussi. Il retient sa respiration lorsqu'il voit le père sortir un couteau de sa poche, le même que la dernière fois, mais avec une aura beaucoup plus meurtrière. Gabriel regardait les yeux de son père, il n'y voyait que la furie et l'envie de tuer. Le jeune homme avait échappé à la lame la première fois, mais s'il ne faisait rien il n'y échapperait pas cette fois-ci. Alors il a fait ce qu'il pensait avoir de mieux à faire : fuir. Il força sur ses bras pour se relever le plus vite et repartis dans le couloir vers lequel il venait. Plus il s'écartait de la pièce plus il entendait les cris de son père s'effaçait avec la distance. Mais l'oppression était toujours présente, dans son coeur tourmenté en tout cas.

Il fracasse une porte d'un grand coup d'épaule, se faisant violence pour espérer gagner de précieuses secondes. La poignée ne résiste pas et vole en éclat, laissant la porte s'ouvrir en grand. Gabriel entrait, l'air incertain, ayant peur de tomber sur un troisième fou. Mais ce qu'il y trouvait faisait trembler ses genoux. De l'autre côté de la pièce se trouvait une femme avec de longs cheveux flamboyants, portant une longue robe blanche, un couteau à la main. Son regard restait figé un moment sur la lame avant de se concentrer sur l'identité de cette femme… Sa mère. Il ne retrouvait pas son sourire habituel, son regard bienveillant. Juste des yeux fatigués, aussi morts que ceux d'un poisson. Des cernes creusaient les contours de ses orbites et elle avait un sourire énigmatique. Un sourire effrayant. "Je ne peux plus continuer comme ça Gabriel. Maman veut que tout s'arrête…" disait-elle dans un simple souffle, levant lentement le couteau pour l'amener sur sa propre gorge. Le jeune homme avaler de travers, n'arrivant pas à croire ce qu'elle allait faire. Par le passé il pensait que sa mère avait un comportement auto-destructeur, s'attirant les foudres du père de famille à la moindre occasion, mais il savait aujourd'hui que c'était simplement sa manière de s'exprimer, pas pour mourir mais pour vivre. Pourquoi ? Pourquoi faire ça ? Était-ce de sa faute ? Celle de son père ? De ses sœurs et de son frère ? Il devait agir, elle ne pouvait pas mourir, pas elle. Il pouvait supporter la douleur, il pouvait accepter l'idée d'être triste, il pouvait accepter la mort, mais il ne pouvait pas accepter que sa mère meurt, pas comme ça, pas à cause de lui. Il grinçait des dents, sa conscience lui ordonnant de repartir en arrière et de s'éloigner du couteau, mais quelque chose au fond de lui ne l'acceptait pas.

Il s'élance vers l'avant lorsqu'il voit le couteau collé à la peau de sa mère, ses pensées s'effacent, sa voix dans sa tête se tait, la douleur s'évapore. Il ne reste que lui, arrachant le couteau des mains de sa mère, n'hésitant pas à se tailler la main en saisissant la lame. Il garde l'objet fermement dans son poing, fixant sa mère qui est surprise, ses yeux retrouvant davantage de couleurs. Gabriel sourit et laisse le couteau tomber par terre, enlaçant sa mère. "Ca va aller maman, tout va bien se passer" sa voix était douce et attentionnée, trahissant son attitude tout au long de la nuit. Sa mère souriait, finissant par lui échapper entre les doigts alors qu'elle disparaissait, au même titre que les lames qui étaient figées dans son corps jusqu'à maintenant. Il était encore couvert de sang, mais les blessures n'étaient plus. Seul subsister la douleur… Et l'impression d'avoir l'esprit clair pour la première fois. Il entend un applaudissement derrière lui, l'homme avec un masque de bourreau étant adossé contre la porte fracassée. "Et une nouvelle recrue est née. Bienvenue à Armacity le bleu, la reine t'attends."

2014 - De la seconde nuit jusqu'à la fin du 1er mois :

Je tombe par terre, ma main sur les côtes alors que je serrais les dents jusqu'à les entendre grincer. La douleur est telle que je suis sûr qu'elles étaient fêlées, ne pouvant encaisser un coup direct dans mon flanc après avoir baissé ma garde. Je regarde celle qui me tourmente depuis des jours déjà, sa beauté étant aussi extrême que sa violence alors que je ravale ma salive ainsi que mon sang dans la bouche. Elle me fixe avec un regard dur et intransigeant, n'ayant même pas besoin d'exprimer ses pensées alors que je peinais à me relever. "Tu es une mauviette, un faible et un incapable. Tu n'es même pas capable de créer des épées qui valent la peine d'être utilisées, encore moins capable de les tenir convenablement ! Je perds mon temps avec toi…" c'est un peu le genre de commentaire que je reçois toutes les nuits maintenant. J'avais encore du mal à réaliser, un monde des rêves ? Un monde cauchemardesque plutôt. Depuis que j'ai rencontré cette femme, ainsi que sa reine, mon sommeil était devenu un véritable enfer. La douleur est réelle, mes pensées sont lucides… Pourquoi dois-je souffrir autant pour un monde que je ne connaissais même pas ?

Depuis que Gabriel était devenu un voyageur, il n'a pas arrêté d'être surpris au fil des nuits qu'il passait dans ce monde. Dès sa seconde nuit il avait rencontré la reine d'Armacity, cette femme au regard si froid et mesquin qu'il n'osait même pas respirer en sa présence tellement elle était beaucoup trop… imposante, puissante, malsaine. Elle lui révéla les bases de Dreamland et ce qu'était le royaume des armes, le royaume qu'il servirait à partir de maintenant. Servir ? Parfaitement. Sans qu'on ne le lui laisse le choix, on lui a passé un collier de fer autour du cou, marqué par un sceau qui le ramènerait à Armacity toutes les nuits. Mais avait-il son mot à dire ? Il avait trop de mal à digérer le flux d'informations qui lui était jeté au visage pour pouvoir contester la moindre décision. C'est donc comme ça qu'il est devenu un soldat d'Armacity… Pas totalement en tout cas. Il fallait le former, ou du moins le "discipliner" comme le disait Buki. C'est donc dans une caserne située dans les sous-sols de la ville forteresse que le roux fut amené, de force bien évidemment. Il avait beau demander des explications, une chance de s'exprimer, rien ne lui était accordé. Il n'était plus considéré comme une personne, mais comme un "voyageur", et il allait très vite comprendre ce que cela impliquerait dans le futur.

Une fois arrivé à ce qui ressemblait à un centre d'entraînement de l'enfer, il fut confié à une créature qui n'était pas ravie de devenir la baby-sitter du Baby qu'il était. Gabriel était observé, et il regardait la femme à son tour, remarquant qu'au-delà de son regard désintéressé et froid elle avait de jolies traits sur le visage et des cheveux d'une couleur plus pure que les siens. Il la fixait quelques secondes, peut-être trop longtemps vu que la créature grimaçait et commençait à s'approcher de lui, l'attrapant par le col avant de le soulever comme s'il ne pesait rien du tout. Sa force impressionnait le voyageur qui était trop surpris pour aligner trois mots correctement face à l'agacement de la créature. "T'as un problème bouffon ? La prochaine fois que tu me regardes comme ça je t'arrache tes yeux de poissons" disait-elle agressivement, laissant Gabriel tomber le cul par terre alors qu'il reculait de quelques mètres lorsqu'elle dégainait l'épée à sa ceinture. "Que ça me plaise ou non - et ça me fait même grave chier - c'est à moi de faire en sorte que tu serves à quelque chose sur le champ de bataille. Mais je te préviens tout de suite : si tu crèves trop vite, c'est pas mon problème. Ca m'arrangerait même qu'on en finisse au plus vite… Alors debout."

C'est de cette manière que débute son histoire en tant que troufion de l'armée de Buki. La créature responsable de Gabriel, Typha de son vrai nom, était à l'image même d'une guerrière fougueuse et acharnée. Elle poussa le voyageur à bout plusieurs fois à travers des joutes armées pour qu'il dévoile son pouvoir dans des situations de vie ou de mort, Typha n'hésitant pas à le tailler profondément et à le faire saigner pour lui faire comprendre qu'elle ne plaisantait pas à propos de l'importance de sa vie aux yeux de la créature. Face à une telle pression, Gabriel s'est révélé être un invocateur d'épée, faisant surgir des lames de nulle part dans ses mains avant de se défendre d'une attaque trop dangereuse après avoir été désarmé. Un pouvoir classique en soit, Typha n'était pas plus impressionnée que ça, elle était même mécontente de savoir que le voyageur n'avait pas un pouvoir susceptible de servir plus que ça au royaume. En plus un invocateur d'épées… On était loin de l'efficacité d'un invocateur d'armes qui eux pouvaient se servir de tous types d'armes. Après l'évaluation de Typha, la confiance de Gabriel en pris un coup et il commençait à baisser les bras… Mais la créature n'était pas là pour le consoler ni lui laisser le temps de se remettre de ses petites émotions, elle avait un job à réaliser elle. Sans hésiter elle doubla ses exercices, avant de les tripler après une semaine et de rajouter de nouveaux défis par la suite…

Il y a des jours où Gabriel aurait souhaité mourir dans ce sous-sol, loin des regards des autres, seul, sans souffrance. S'il n'était pas un voyageur il aurait été forcé de rester enfermé ici pendant tout ce temps, il aurait oublié à quoi ressemble le soleil, la chaleur qu'apportent ses rayons etc. Au bout d'un mois à subir tout ça, Typha jetait des équipements à Gabriel qui avait perdu la plupart des couleurs sur son visage. L'air morbide, il n'hésitait pas à ramasser ce qui ressemblait à une armure de basse qualité, médiocre au mieux. "Aujourd'hui tu vas te battre pour de vrai. Pas contre moi parce que sinon tout ça n'aura servi à rien… Tu viens avec moi, on part en guerre" le voyageur eu un frisson le parcourir lorsqu'il écoutait Typha lui dire qu'il allait pouvoir sortir d'ici. Peu importe qu'il aille sur le champ de bataille ou non, ça ne pouvait pas être pire que d'être tailler en petits morceaux tous les jours dans ce sous-sol misérable. Il voulait sortir, et une opportunité lui était offerte. Néanmoins, il n'aurait jamais pensé que l'extérieur d'Armacity soit aussi immonde que l'intérieur. La première campagne qu'a mené Gabriel était… catastrophique, surtout pour lui. Avant même que le premier combat contre un royaume tierce ne débute, le voyageur était blanc comme un linge, le stress lui retournant l'estomac alors qu'il était au beau milieu d'autres guerriers du royaume des armes. La plupart le regardaient avec des petits sourires moqueurs, d'autres le bousculaient et l'humilier ouvertement.

Typha était à côté de lui mais ne faisait rien pour l'aider, ni pour le protéger. Aux yeux de la créature c'était à lui de montrer quel genre d'homme il était, qu'elle n'avait pas à le couver et à le défendre. S'il doit faire face à des épreuves, c'est seul qu'il doit le faire.

Les tambours de guerre résonnent, les cris se multiplient et se font écho, je suis plongé dans la mêlée. Lorsque je me sens aspiré dans cette masse de violence je sens mes jambes qui perdent leurs forces, je tombe à genoux alors que mon armure que j'arrive à porter jusqu'à maintenant était devenue si lourde tout à coup. Je cherche une bouffée d'air à respirer, mais rien ne passe par mes narines, aucun son ne sort de ma bouche, un sifflement strident me scie la tête. Je veux partir, je veux m'en aller, loin d'ici, loin des cris, loin du sang… Un homme fonce vers moi, il tente de me saisir par le bras pour me redresser, mais une lame lui traverse l'estomac et il tombe par terre, mort. Je regarde ses yeux qui me fixent, je vois la mort dans son regard, il EST mort devant moi. Un coup de pied vient rencontrer ma joue et m'étale par terre, avant qu'une créature avec une tête de hyène ne monte sur moi et tente de plonger sa dague dans ma gorge. Je plaque mes mains contre ses bras et je n'arrive même pas à comprendre comment je trouve le moyen de réagir à cet instant. Mon corps bouge tout seul, mes pensées n'arrivent pas à suivre l'emballement de mon cœur. Je sens mes bras faiblir face à la pression, petit à petit la dague se rapproche de mon visage et je sens la pointe toucher mon arcade. Du sang coule sur mon œil et je décide de tenter le tout pour le tout en créant une petite lame pour entailler le poignet de la hyène, lui faisant perdre la force dans sa prise. J'en profite pour rouler par terre avec lui, je me retrouve au-dessus de lui maintenant, c'est moi qui ait l'ascendant, c'est moi avec une arme à la main. Je serre les dents et ne voit qu'à moitié à cause du sang sur mon œil, mais je lève quand même mon arme au-dessus de ma tête et je l'abat avec force dans la tête de la hyène. J'entends un bruit que je ne connais pas, je relève la lame pleine de son sang et je recommence, encore, et encore, et encore. Je suis couvert de son sang et je remarque que je suis tout seul, le camp de Buki a pris le dessus et est partis traquer les ennemis en déroute. Moi… Je suis couvert de sang, du sang qui ne m'appartient pas. Je regarde mes mains et laisse tomber la lame par terre, je commence à serrer mes cheveux dans mes mains alors que je n'arrive pas à détacher mon regard du cadavre de la hyène que je venais de mutiler. Puis… Je hurle. Quelque chose en moi s'est brisé.

Annexe - Après la bataille :


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★ Depuis quand fais-tu du rp ?: Trop longtemps
★ Pourquoi avoir choisi ce forum ? : Parce que c'est lui qui m'a choisi !
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Dernière édition par Gabriel le Mar 27 Aoû - 18:27, édité 3 fois
Gabriel
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Gabriel
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Re: Gabriel, Tempest [terminé] Sam 24 Aoû - 15:41

Gabriel VIDAL

CITATION ?

Chroniques 2/2
2016 - Après 2 ans :

"MAINTENEZ LA LIGNE DE DEFENSE !!" hurlait un commandant, accompagné de son escadron qui tentait de repousser l'assaut de brigands. La haine partagée entre les restes du royaume de la guerre et le regroupement nomade de la Horde n'était plus à prouver, et il était inutile de commencer à compter le nombre de fois où les deux factions se sont affrontées. Cette fois-ci n'était pas si différente des autres fois, la Horde ayant décidée de s'immiscer dans une des campagnes des forces de Buki, qui pour l'occasion avaient décidées de partir en conquête dans la Seconde zone. Avec ligne de réapprovisionnement compromise, une partie de l'armée d'Armacity était forcée de se replier dans un château qu'ils venaient de conquérir, subissant le siège de la Horde qui les a pris à revers. Le combat s'annonçait mal et le commandant en charge des opérations doutait que des renforts arriveraient de sitôt. Alors il faisait ce qu'il avait à faire : dire à ses soldats que l'heure de mourir était peut-être venue, mais que leur reine ne leur pardonnerait jamais s'ils n'étaient pas capable d'au moins emporter leurs ennemis avec eux dans cette bataille ! Le moral qui était au point mort grimpait en flèche, le simple fait d'énoncer le nom de la reine du trône de fer suffisant à booster leur résolution.

Le clash entre l'armée de Buki et celle de la Horde était titanesque, aucune des deux forces ne désirant battre en retraite et se plongeant à corps perdu dans la mêlée. Lorsque les pillards réussirent à faire une percée dans les murs du château, il était vraisemblable que tout espoir était perdu, au même titre que la vie des soldats restants… Mais le bruit d'une corne résonnait à des kilomètres à la ronde, venant de derrière les forces armées de la Horde. Là-bas, une figure se tenait sur un cheval, armé d'un arc et du soleil se levant petit à petit dans son dos. Pour tous ceux qui le regardaient, il était impossible de savoir si c'était un allié ou un ennemi, car à cause du soleil il ne ressemblait qu'à une ombre. Cependant, rapidement de nouvelles silhouettes apparaissaient à ses côtés. Des dizaines, puis des centaines, puis des milliers… Les drapeaux d'Armacity étaient levés et plusieurs cris de guerre résonnaient sur les plaines désolées du champ de bataille, anciennement les terres d'un royaume écarté par l'armée de Buki. Une charge générale était lancée sur les forces de la Horde, un miracle venait de se produire ! Des renforts arrivaient en masse pour venir à la rescousse de leurs alliés et éliminer une bonne fois pour toutes leurs ennemis !

J'étais au milieu de la mêlée, salie par la poussière et la sueur se mélangeant sur ma peau tandis que je tranchais le bras d'un homme qui tenta de me frapper de sa masse. La lourde masse tomba par terre, au même titre que son bras, avant que je ne passe dans son dos en tournant autour de son flanc et de figer ma seconde lame dans sa nuque, dans l'interstice entre son heaume et son armure. Il se stoppe et s'écroule par terre, sans vie, alors que je marche sur son dos solide pour prendre appuie dessus et bondir plusieurs mètres au-dessus d'une unité d'ennemis. Derrière-moi j'invoquais 5 épées différentes que j'abattais avec force sur eux d'un mouvement de la main, avant de retomber en plaquant violemment un homme installé sur une bête. Je savais qu'il était une personne qui donnait les ordres aux pillards dans ma zone, donc je devais lui prendre sa tête. En tombant par terre, je roule avec lui sur plusieurs mètres avant qu'il ne me repousse d'un coup de pied. Je me redresse sur mes pieds en me tenant les côtes, voyant le chef pillard sortir une grande épée pour me charger dessus. J'inspire profondément, je dois rester calme, garder mon sang-froid, même dans les pires situations. Je dois être fort. TU dois être fort, Gabriel. Je fais apparaître deux épées dans mes mains et je fonce à mon tour vers lui. Il était beaucoup plus équipé que moi, donc beaucoup moins rapide. Je profite de la différence dans nos élans pour frapper le premier, donnant deux coups simultanés dans sa grande lame alors qu'il essayait de l'abattre sur moi. J'avais visais juste, en frappant son arme par le côté, je dévie la trajectoire de son attaque, ça me suffit pour me laisser l'opportunité de m'avancer en lâchant une de mes deux épées. J'invoque une troisième lame, beaucoup plus fine et plus droite, que j'utilise pour transpercer sous l'aisselle du chef pillard qui se figeait. La lame traversait sa chaire et ses muscles avant de dépasser par sa gorge à l'autre bout. Je retire la rapière d'un coup sec tout en continuant d'avancer, laissant le chef pillard tomber derrière-moi alors qu'il se viderait très rapidement de son sang. J'ai réussi, je suis devenu fort, n'est-ce pas ? C'est ce que je pensais, jusqu'à ce que je vois la monture de l'homme que je venais d'abattre bondir dans ma direction, les crocs à l'air.

Une dizaine de flèches s'abattaient sur la bête qui venait de sauter sur Gabriel, les projectiles se figeant dans le pelage de la créature avant qu'elle ne crache du sang et ne s'écroule par terre, sans vie. Le voyageur tourne son regard vers l'origine de l'attaque, croisant les yeux du leader des renforts : Kraw. Il se contente de lui sourire et de repartir à l'assaut des pillards qui commençaient à prendre la poudre d'escampette. Le souffle court, Gabriel regarde autour de lui et se rend compte que tout était déjà fini : ils avaient gagner. Encore. Du moins, tout dépendait de qui on parlait. Est-ce qu'au final les seuls gagnants ce ne seraient pas ceux qui sont encore debout ? Qu'ils soient d'un camp comme d'un autre, qu'ils aient pris la retraite ou non, tant qu'ils sont encore en vie ils pourront continuer de se battre plus tard… Jusqu'à ce qu'ils finissent par mourir. Le regard sombre, le roux décida de récupérer le fruit de son labeur et de trancher la tête du chef pillard qu'il venait de tuer, afin de la transformer en récompense et en fait d'armes. Cela va faire près de 2 ans qu'il était devenu un soldat sous le règne de Buki, au début sous la tutelle de Typha son instructeur, puis sous les ordres de différents capitaines de régiment, pour terminer par celui de Kraw. Une créature qui s'est distinguée pour son talent inné à l'arc, sa capacité à faire tomber des pluies de flèches à lui tout seul n'étant plus un secret pour personne. On le surnommait  Steel Rain en référence à cette technique qui lui a permis de remporter bon nombre de combats. Mais pour une raison qu'il ignorait, Kraw semblait intéressé dans l'idée de devenir ami avec lui. L'amitié étant un concept que le voyageur n'a quasiment jamais connu dans Dreamland pour le moment, Typha étant… et bien, Typha étant Typha, Gabriel le supposait.

"Hé tête en l'air, si tu continue à traîner avec ce trophée les autres vont croire que t'as quelque chose à compenser !" disait l'archer en passant son bras autour des épaules du roux, le secouant un peu avec un large sourire sur le visage. Kraw avait une personnalité assez libre, se prenant rarement la tête pour des petits détails et privilégiant le social plutôt qu'autre chose. A côté de lui, Gabriel retrouvait de temps en temps le sourire alors que la pression que ce monde lui mettait sur les épaules s'évaporait. De retour aux camps montés pour la nuit, Kraw et Gabriel restaient la plupart du temps autour d'un feu pour discuter tout le long de la nuit, la créature restant le plus longtemps possible avec le voyageur jusqu'à ce que ce dernier ne se réveille. "Toujours pas de nouvelles de Typha ?" interrogeait Kraw alors qu'il terminer de lécher la cuillère de sa soupe. "Non… Je pense qu'elle préfère m'éviter. Je ne suis pas vraiment un élève dont elle peut être fière." répondait Gabriel, soupirant légèrement. Le blond quant à lui croisait les bras en réfléchissant avant d'émettre une hypothèse : "Peut-être qu'elle attend que tu ailles la voir directement ? Ooooh je sens que je pourrais m'amuser à répandre ce genre de rumeurs héhé…", "Arrête de te moquer de moi, Kraw !" Gabriel se levait d'un bond, pas mal gêné par les insinuations de la créature tandis que ce dernier explosait de rire, avant de se calmer quelques secondes plus tard et d'avoir un simple sourire. "Gab', tu es souvent ailleurs ces derniers temps. Tes pieds restent sur place, mais tes yeux sont perdus. Qu'est-ce qui te pèse autant ?"

Les mots de Kraw prennent par surprise le voyageur, qui ne sait plus trop où se tenir ni quoi répondre exactement. C'est vrai que par moment son esprit lui joue des tours et qu'il se retrouve à penser à énormément de choses, arrivant à peine à concrétiser la moitié de ses pensées. Gabriel se rasseyait, silencieux pendant un moment avant de serrer fermement l'une de ses mains. "Je pense… que je ne sais toujours pas où me mène tout ça." commençait-il, sa voix plus faible que d'habitude. "Quand je suis devenu voyageur on m'a dit qu'il fallait que je me batte, que je mérite ma place dans ce monde. Qu'en rejoignant l'armée je pourrais devenir fort… et que je pourrais comprendre. Donc je me bat, je me défend, je tue mais…", "Mais tu ne sais pas vraiment pourquoi tu le fais, pas vrai ?" le regard de Kraw était sérieux, aussi sérieux qu'il était attentif aux sentiments de Gabriel, le roux ayant eu le courage de partager ce que peu de personnes font ces temps-ci. "Tu penses que je suis encore trop faible pour comprendre ?" demandait-il, légèrement abattu à l'idée d'avoir fait tant d'efforts et de risquer d'apprendre que ce n'était toujours pas suffisant. "Je pense que très peu de personnes arrivent à atteindre un tel niveau de compréhension avec la force seulement, Gabriel. Regarde ma reine par exemple : elle est très forte, même plus qu'on ne pourra jamais l'être, mais je pense qu'il y a autre chose qui a pesé dans la balance. Quelque chose qui l'a amenée à faire ses propres choix.", "Quelque chose d'autre ?" répétait le voyageur, surpris par la tournure que prenait la conversation.

Kraw affichait un léger sourire avant de se lever et de s'approcher de Gabriel. Il posait un genou à terre et plaçait son poing fermé sur le torse du voyageur, au niveau de son cœur. Il faisait légèrement pression dessus alors qu'il plantait ses yeux dans ceux du roux. "Parfois il suffit d'écouter ce 'qu'il' nous dit de faire, que cela fait de nous quelqu'un de fort ou pas. Tu n'es pas faible, Gabriel. Tu t'es juste perdu en chemin."

Ces mots… Je m'en rappellerais toute ma vie.

2018 - Le début d'un voyage :

Annexe - La nuit avant le Départ :

Je marche au milieu des steppes vides de vie, seul. Je passe doucement ma main au niveau de mon cou, l'absence du collier que je portais depuis plus de 4 ans m'offrant une sensation bizarre. Quelque chose manquait, mais ce n'était pas une mauvaise chose. Je me retourne pour regarder la ville forteresse, Armacity, avec le cœur chargé en émotions. Un mix entre apaisement, colère, haine, tristesse, joie, peur… Depuis ma naissance en tant que voyageur jusqu'à maintenant je suis passé par de nombreuses choses, j'ai rencontré des personnes qui sont devenues importantes à mes yeux. Mais j'entends l'appel… Je sens que Dreamland m'appelle. Des terres que je n'ai jamais vues, des personnes que je n'ai jamais rencontrées, des aventures qui m'attendaient… Il était temps que je quitte ma cage sanglante, et que je vole de mes propres ailes.

Gabriel s'était rendu au palais d'Armacity pour obtenir une audience auprès de Buki, la reine du royaume des armes. Sa demande était simple : la liberté de voyager. Depuis son arrivée dans Dreamland on lui avait imposé un collier d'esclave autour du cou, un fardeau qu'il avait accepté de porter en signe d'allégeance envers le royaume. Mais après autant de temps à écumer les champs de batailles et à se forger ses propres mérites, le voyageur a commencé à se sentir vide. Comme si tout ce à quoi Armacity l'avait entraîné et formé n'était pas quelque chose qui lui conviendrait, au final. Pendant 4 ans il a accepté l'humiliation de porter un collier qui le différencier des habitants du royaume, pendant 4 ans il a accepté de saigner pour éliminer les ennemis d'Armacity, pendant 4 ans il a accepté de se perdre dans une quête de force. Force qu'il était censé mettre au service de la reine des armes, bien évidemment. Cependant, le doute a toujours persisté dans le cœur du voyageur. Et aujourd'hui il demandait à Buki de le laisser partir.

Pour être franc Buki se moquait royalement de Gabriel, dans le sens où il ne valait pas plus que de la poussière dans ses yeux. Après tout même si tout était vrai à propos de ses faits d'armes et de sa loyauté impeccable durant ces récentes années, il restait tout de même un voyageur. Un habitant d'un autre monde, un être remplaçable. Plus que les autres soldats, en tout cas. Elle pourrait refuser sa demande et l'envoyer méditer dans un trou pendant plusieurs mois afin de l'envoyer de nouveau sur d'autres fronts… Mais à quoi bon ? Tout comme c'est vrai qu'elle ne gagnait rien à le laisser partir, elle ne gagnait pas non plus grand-chose à le garder. Buki a donc fait le choix de lui rendre sa liberté, le collier autour de son cou se brisant en deux à ce moment précis. Néanmoins la reine d'Armacity était claire sur une chose : Gabriel était un voyageur du royaume des armes, et que si elle désirait l'envoyer faire la guerre pour elle, elle pouvait le rappeler d'un simple claquement de doigts. Et il ne tenait qu'à Gabriel de décider de se plier aux ordres, ou de perdre la tête en tentant de déserter.

Sur ce dernier avertissement, Gabriel était désormais un homme libre ! Lorsqu'il marchait dans la périphérie d'Armacity sans avoir une garnison à ses côtés il se sentait pousser des ailes. Il ne voyageait pas pour faire la guerre dans un énième royaume ayant énervé Armacity, il voyageait pour son propre compte. Pour découvrir ce qu'était réellement Dreamland ! Il regardait une dernière fois Armacity, se disant qu'il ne reviendrait pas de sitôt. Mais… si seulement il savait ce que l'avenir réservé au royaume des armes… voir à Dreamland en général.

Descriptions

L'invocateur d'épées est loin d'être un homme parfait, si on lui demande son avis il serait tenté de vous dire qu'il n'y a rien de bien chez lui. Ayant grandi dans un cadre familial particulier, entouré par ses sœurs et son frère qui détournaient le regard quant aux disputes de leurs parents, Gabriel est un homme qui n'approuve pas la persécution. Voir des personnes se servir de la force pour atteindre ce qu'ils désirent, comme il a vu son père s'en prendre à plusieurs reprises à sa mère, l'a souvent mis dans une position délicate. Entre ignorer ou venir en aide il n'y avait qu'un simple choix à faire, et il s'est très souvent retrouvé battu en conséquence.  Que ce soit parce qu'il est têtu ou parce qu'il pensait réellement bien faire, Gabriel a défendu sa mère contre la violence, mais cela ne faisait pas de lui un saint pour autant. Puisque par moment, quand il était mis dos au mur, il a souvent céder à recourir à la violence pour se sortir d'une situation problématique, comme le bizutage à son arrivée au lycée. Il savait que c'était mal, qu'il était censé valoir mieux que ça, mais il a conscience qu'avant de devenir un voyageur de Dreamland il avait une toute autre vision de la vie.

Gabriel est un homme assez froid dans le monde réel, son train de vie habituel se résumant à se déplacer dans la région pour rencontrer différents clients et vendre son offre commercial. De ce fait il a appris à se détacher de sa maison dans les Landes, finissant par ne rentrer qu'une à deux fois par semaine, le temps de prendre de nouvelles chemises et de repartir sur la route. Pendant ses études il était un garçon plus joyeux, le fait que ses parents ne causaient plus de problèmes et qu'il avait une petite amie à ses côtés lui permettant de s'épanouir, de commencer à vivre un peu pour lui-même et non pas pour quelqu'un d'autre. Mais le rêve fini par prendre fin et lorsqu'il est redevenu célibataire, le roux a commencé à se refermer sur lui-même et à devenir plus taciturne. Optimiser son temps, limiter les activités secondaires, mettre ses études puis son travail en premier plan… Gabriel n'est jamais satisfait de sa situation et se sent le plus souvent frustré de ne pas arriver à cerner le problème. Il n'avait besoin de personne pour vivre, il avait un travail qui lui permettait de se subvenir comme il le désirait… pourtant il manquait juste quelque chose. Quelque chose sur laquelle il n'arrive tout simplement pas à mettre le doigt dessus.

Ne pas être capable de se comprendre lui-même est comme une maladie pour lui, un cancer qui grandit chaque jour et qui menace de le tuer. Car oui, Gabriel estime perdre goût à la vie. Les journées se ressemblent, les repas aussi, les sourires des clients aussi, tout devient fade. Tout devient… vide de sens. Au fond, les seules choses sur lesquelles il arrive à se rabattre, à s'accrocher au petit fil de sa vie, ce sont les voyages et Dreamland. Même si on ne peut pas dire qu'il a eu un très bon départ dans le monde onirique, le voyageur ayant été enrôlé de force dans l'armée de Buki pendant plus de 4 ans, cela ne l'a pas empêché d'ouvrir de nouveau les yeux sur Dreamland lorsqu'il a pu se détacher du royaume des armes. Il a pu découvrir des lieux qu'il ne connaissait pas, constater la situation de certains peuples, confirmant la ressemblance entre les créatures et les humains du monde réel. Le monde des rêves est devenu une opportunité, l'occasion de trouver une nouvelle raison d'exister. Que ce soit pour se battre au nom de Buki pendant 4 ans ou défendre une cause qu'il pense juste depuis qu'il est devenu indépendant, Gabriel n'a pas envie de céder au vide existentiel et désire plus que tout sentir son existence brûler. Comme une étoile filante son passage sera bref dans Dreamland, mais il espère devenir une source d'espoir à ceux qui recherchent un héros.

Bon, maintenant qu'on a fini de creuser dans sa tête, passons sur son apparence à l'extérieur. Gabriel est un homme qui vit encore dans ses plus belles années, mesurant à peu près 1m84 il ne dépasse que très peu la moyenne. La seule chose qui le démarque un peu du reste ça reste ses cheveux roux, penchants plus vers le rouge que l'orange. Courts de manière générale, Gabriel se contente le plus de ne pas trop leur accorder trop de temps, le supplice de les coiffer et lui donner une coupe convenable n'étant qu'un vieux rêve. Au-delà de ça il n'y a pas grand-chose d'autre à dire sur le visage du voyageur, il a des traits relativement simples et ses yeux sont légèrement jaunes et claires. Au niveau de son corps il est plutôt fier d'avoir pu développer quelques muscles ces dernières années, lorsqu'il est arrivé à Dreamland il s'est senti si lent et impuissant dans un monde qui donnait l'impression que tout le reste était en accéléré. Et ce n'était pas sa tutrice, Typha, qui allait baisser le rythme pour lui laisser le temps de s'adapter. Le voyageur a donc pris la décision il y a 5 ans de s'inscrire dans une salle pour s'exercer physiquement. Grâce à un abonnement dans un grand groupe ayant de nombreuses salles dans les 4 coins de la France, Gabriel a souvent l'occasion de s'arrêter à une de ces salles pendant ses déplacements professionnels et du coup poursuivre l'exercice. C'était en quelque sorte son premier grand effort pour essayer de survivre à Dreamland, et aujourd'hui même si cela n'avait pas trop d'intérêt de continuer à exercer (puisque ce n'est pas le physique qui fait tout dans Dreamland), aller à salle était devenu une habitude essentielle à son train de vie.

Au-delà de ça le commercial s'habille de façon assez formelle pendant ses heures de travail. Un costume classique, sobre. Par contre dans Dreamland il a était en grande partie influencé par le style d'Armacity : Un débardeur noir lui collant à la peau ainsi qu'un long pantalon noir qui était resserrait à plusieurs endroits par des ceintures pour lui permettre d'avoir des mouvements plus libres et vifs. Par-dessus il porte une veste rouge avec un seul manche, laissant la peau nue à son bras droit. Il porte autour de sa ceinture le reste de l'uniforme qui est censé s'accorder avec ses vêtements, la gardant au cas où il se retrouverait dans une zone plus froide que normale. En dernier lieu Gabriel porte un foulard rouge au niveau de sa tête pour maintenir ses cheveux en place.

Tenue Dreamland :
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★ Personnage sur l'avatar et l'oeuvre d'où il provient :
Gabriel
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Gabriel
Pouvoir : Invocateur d'épées
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Re: Gabriel, Tempest [terminé] Mar 27 Aoû - 18:26

Un up pour annoncer que ma fiche est terminée !
Hazel
Créature
Hazel
Pouvoir : Pouvoir des animaux
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Re: Gabriel, Tempest [terminé] Lun 2 Sep - 21:56

Aye !

Bienvenue à toi petit nouveau que personne connais... ou pas !

Je t'avoue que j'ai pas à grand chose à dire sur ta fiche qui fait parfaitement son taf. L'histoire est réaliste et fataliste à la fois mais ce qui fait ça force. Le personnage atteint le bonheur pour mieux chuter et quand sa chute ça rigole pas en plus d'installer une phobie plus que cohérente par rapport au contexte de sa situation familiale.

La partie Dreamland est également pas mal fournie (normal pour accéder à la ligue M en même temps), la peur est très bien décrite et le fait que les parents soit à la fois à l'origine et la résolution du problème donne un plus valu plutôt chouette. Pour finir les 4 ans passé sous les ordres d'Armacity étonne car elle montre une facette assez négative de Dreamland ce qui est assez rare avec les nouveaux voyageurs et rendra le futur voyage du personnage encore plus intéressant vu que son avis sur ce monde est bien différent.

Bref j'ai hâte de voir comment le petit Gaby va évoluer !

Je valide donc sans surprise ta fiche, je considère que vu l’expérience militaire du personnage et ses exploits au sein de l'armée d'Armacity, les PM et PP demandés sont amplement justifiés cependant je vais baisser le classement pour que ta marge de progression soit plus plus grande. Tu deviens donc N°915 de la Ligue M avec 35 000 PP et 35 000 PR.

Bon jeu !
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Re: Gabriel, Tempest [terminé]

Gabriel, Tempest [terminé]
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