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[Terminée] Lucas Moreas, l'explorateur

Lucas Moreas
Ligue M
Lucas Moreas
Pouvoir : Mask Maker
Messages : 50
Localisation : Paris
[Terminée] Lucas Moreas, l'explorateur Lun 10 Juin - 18:39

Lucas Moreas

[Terminée] Lucas Moreas, l'explorateur Martiny
Surnom :« Crimson Mask » (Dans le Dream-mag)
Sexe :Masculin
Âge :24 ans
Royaume : Maskaria
Activité :Etudiant
Phobie : Maskaphobie (Phobie des masques)
_____

Pouvoir :Mask Maker
Arme :Aucune
Objet magique :Aucun
Alignement : Neutre
Objectifs : Découvrir Edenia
_____

Points de Puissance : Au bon vouloir du staff
Points de Réputation : Au bon vouloir du staff
Classement : Au bon vouloir de la modération
Descriptions
Lucas est jeune adulte faisant un mètre quatre-vingt huit pour un poids aux alentours des soixante-dix kilos. Loin d’être un body-builder, il dispose toutefois d’une silhouette svelte. Ses muscles sont finement dessinés, lui donnant une allure harmonieuse. Son visage fin est composé d’une paire d’yeux d’un bleu océan, perçant, complété par de longs cheveux d’or, que notre protagoniste attache lors de ses nuits. Le résultat ? Un jeune homme à l’apparence pour le moins attirante à l’aura sympathique, donnant une impression de maturité.

Notre protagoniste est un personnage posé et calme. D’un naturel tranquille et ainé d’une fratrie de trois enfants, il a l’habitude de devoir composer avec des erreurs, des ratés et évidemment, des incompréhensions. Très sociable, il n’hésite pas à aller vers les gens, à leur proposer son aide, toutefois jamais gratuitement, mais ne donne sa confiance que peu souvent. En effet, Lucas est convaincu que chaque personne se cache derrière un personnage, un costume que chacun se crée pour pouvoir affronter le monde. Ainsi, pour qu’il puisse profondément s’attacher et se lier à quelqu’un, il est nécessaire qu’il ai vu au travers des apparences et comprenne à qui il a réellement affaire. À cela, il faut ajouter que Lucas dispose d’un franc-parler assez dérangeant, limitant souvent ses interactions sociales, étant donné qu’il a une très mauvaise conception de ce qu’est le tact. Ses propos seront souvent crus, bruts, parfois violent, même s’il ne pense pas à mal.
De plus, notre blondinet, bien qu’appréciable en groupe, est plutôt un solitaire. Il aidera les autres, mais jamais au détriment de ses propres objectifs. Il n’à que faire de sa réputation ou de ce que pensent les gens de lui, se contentant de son bonheur personnel. La seule exception à cet égoïsme sont ses frères, pour qui il serait capable de tout abandonner, ou presque. Il est même parfois trop protecteur envers eux, refusant de leur parler de Dreamland, de peur que les aventures qu’ils y vivent, s’ils le rejoignaient, ne les détruisent plutôt que les endurcissent.

Enfin, toujours dans cette idée de solitude, Lucas suit un credo simple : « On n’est jamais mieux servi que par soi-même. ». Tout problème, situation défavorable ou menace qu’il rencontrera, il voudra les régler lui-même. Simplement parce que s’il en est arrivé là, c’est à cause de ce qu’il a fait. Impliquer des gens qui n’ont rien à voir ne serait donc ni courageux, ni bénéfique. « Ses emmerdes, ses solutions », comme il aime le rappeler. Ainsi, que ce soit à Dreamland ou dans le monde réel, il camouflera toujours ses états d’âme, ses craintes et ses angoisses, notamment à ses cadets, ne supportant pas que des gens s’inquiètent pour lui. Il ne se considère pas comme spécial ni ayant un quelconque rôle à jouer et considère que chacun doit affronter seul les épreuves que le destin met sur sa route.




Histoire
Lucas fut le premier né de la famille Moreas. Belgo-coréen, sa phobie des masques fut innée. Jamais il ne put en voir, qu’il s’agisse d’un déguisement ou d’un simple objet d’exposition, la simple vision de l’un d’entre eux suffisait à terroriser le jeune garçon. Pourquoi ? Et bien, peu d’explications permettent de comprendre ce phénomène. Mais dans la tête de notre protagoniste, lorsqu’il se retrouvait face à un masque, un nombre insensé d’histoires, de visions d’horreurs se succédaient, laissant le jeune enfant tremblotant, pleurant et incapable de bouger. Il dut attendre 5 ans avant de voir la naissance d’un petit frère. Zéphyr. Immédiatement, Lucas se montra protecteur avec lui. Beaucoup trop. Malgré leur différence d’âge, il passait énormément de temps avec lui, s’inquiétant, soucieux de son état, de savoir s’il allait bien.

Cela mis de côté, Lucas eut sa propre enfance, lorsque ses parents étaient encore ensemble. Avant que tout n’explose. C’était un garçon vraiment brillant. L’élève modèle. Se passionnant pour tout, mais s’en désintéressant tout aussi vite, l’exemple le plus probant est le nombre de sport qu’il a essayé, allant de l’escrime au basket en passant par le tir à l’arc et l’équitation, notre héros n’avait qu’une idée en tête : être autonome. Vivre sous le joug de quelqu’un et dépendre des autres n’étant vraiment pas dans son tempérament, il fit tout ce qu’il put pour quitter le cocon familial, bien qu’à l’époque, c’était un milieu agréable, pour prendre son indépendance. Et cela passait par sa scolarité. Être excellent n’était pas inné, mais nécessaire. Ne pas redoubler, obtenir la filière qu’il voulait, ne pas causer de problème, tout cela était fait dans une seule optique : partir. Notre protagoniste est un être volatil, voulant perpétuellement découvrir de nouvelles choses, avoir des expériences uniques, ressentir de nouvelles sensations. Rester en place ne lui convenait pas.

Les années passèrent les unes après les autres. Sa phobie ne le gênait que très peu. Il se débrouillait pour ne pas l’affronter. Un film d’horreur ? Lucas ne restait pas et retournait dans sa chambre pour travailler. Une soirée costumée ? Il se faisait passer pour malade. Nombreuses sont les astuces qu’il dut déployer, mais au final, il arriva à ne jamais retrouver cet état de panique qui le hantait. Il vit son benjamin commencer à sombrer. Et malgré les efforts, il n’arriva pas à le remettre sur les rails. Il comprit sa phobie. Il en fut témoin à de nombreuses reprises. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour éviter le noir.

Néanmoins cette ambiance joviale, jusque là seulement assombrie par les peurs des enfants, changea lors de leur adolescence. Zéphyr se disputait presque quotidiennement avec sa mère. Les affrontements se multipliaient, s’intensifiaient mais Lucas ne fit rien. Âgé de 18 ans, il venait d’achever son année et avait réuni, notamment grâce aux nombreux petits boulots qu’il avait fait, suffisamment d’argent pour partir aux Etats-Unis. Un pays qu’il n’avait jamais visité et qui semblait receler tant de choses grandioses, magnifiques. Qu’allait-il faire la-bas ? Et bien poursuivre ses études. Accepté à l’université de San Francisco, il devrait trouver un job, terminer ses études d’histoire, se faire des amis. Tout un programme. Combien de temps resterait-il ? Lui-même n’en avait aucune idée. Tant que la ville lui plairait, probablement. Dès que l’ennuie s’installerait, que la routine prendrait place, il choisirait une nouvelle destination, ferait ses valises et repartirait aussi brutalement qu’il était venu. Partant alors pour le nouveau-monde tandis que ses frères commençaient à vivre un cauchemar, il ne put suivre la situation qu’à travers des appels de sa mère, des sms de ses cadets et des échanges avec son père. « Tout rentrerait dans l’ordre » se convint Lucas. Chaque famille a ses différents, ses périodes compliquées.

Cependant, il s’était trompé. Le point de rupture fut le départ des personnages masculins de la maison. Jamais il ne s’était aussi lourdement trompé. L’espoir de retrouver sa famille, une fois son voyage achevé venait de disparaitre. Et, comme pour se protéger lui-même, il coupa les ponts pendant quelques mois avec son père et ses frères. Il avait besoin de temps pour accepter les évènements.

En parallèle de cela, un an auparavant, il fit son entrée à Dreamland. Ce fut d’ailleurs l’une des principales raisons de son éloignement de sa famille. Il ne voulait pas les impliquer. Il ne voulait pas, que dans un climat déjà instable, ils aient à affronter leurs peurs, des cauchemars ou vivre des expériences qui les détruiraient un peu plus. Il garda cela pour lui. La question venant alors : Comment s’est-il retrouvé impliqué dans ce monde ?

Sa première nuit, Lucas s’en souviendrait toujours. Cela ne faisait pas 48 heures qu’il était arrivé à San Francisco, s’installant dans son appartement, à Oakland. Miné par le décalage horaire, il s’endormit comme une masse, face contre son lit, qu’il n’avait même pas pris le temps de défaire. Ses pensées, ses songes l’embarquèrent. Un rêve ? Peut-être pour quelqu’un d’autre, mais pour lui, c’était un cauchemar.

Chroniques
7 AOUT 2016 : PREMIERE NUIT

Venise. Une magnifique ville, n’est-ce pas ? Mais une ville qui me hantais. Dès que mon regard tombait sur un masque, même un instant, j’étais incapable de faire quoi que ce soit. Mon cerveau marchait à cent à l’heure. Mon corps devenait raide et je ne pouvais plus rien faire. Immobilisé, tremblotant, apeuré, je ne devenais qu’une coquille. Et pourtant, j’avais la fâcheuse tendance de toujours faire le même rêve. Je descendais de l’avion, prenait un taxi, enfin, un bateau, et sans avoir donné de destination, on me laissait devant un grand bâtiment. Et à chaque fois, c’était là que je réalisais que tous portaient un masque. Que ce soit l’hôtesse qui m’avait souhaité une bonne journée, le conducteur du bateau ou même les autres passagers dans l’avion. Tous. Alors pourquoi est-ce que je ne m’en rendais compte que maintenant ? Ah. Oui. Parce que devant moi, un gars fourré dans un costume doré m’interpelle. Et lui, je vois son masque. Je ne réponds pas, j’en suis incapable. Il lève le bras, pour me saluer, mais moi, je ne cherche qu’à m’enfuir. Il me dit quelque chose, mais je n’arrive pas à comprendre quoi. Ses mots sont étranges. Individuellement, je les comprends, mais impossible de les regrouper pour former une phrase. Je n’arrive plus à penser. Quand un mot s’achève et qu’un autre débute, j’ai déjà oublié ce qu’il venait de me dire. Regarde autre part. Ignore le. Ne le regarde pas. Ca ne marche jamais, mais à force d’essayer, on ne sait jamais. La porte derrière lui est ouverte. Je fixe le sol, j’inspire bruyamment. Je remonte mon regard doucement. Je vois ses jambes. Son torse. Pas plus haut. Arrête-toi là. Il a fini de parler. Me voila bien avancé. Je n’ai pas compris un broc de ce qu’il m’a dit. Je souffle longuement. Prend ton temps, me dis-je. Marque une pause. Prépare ta phrase. C’est Venise, non ? Donc il doit parler italien. J’ai quelques notions, mais s’il me répond dans cette langue, je ne vais rien comprendre. Essaye en anglais. J’inspire une nouvelle fois et je me lance :

~ ‘Pourriez répéter ?

Ne le regarde pas. Son épaule. Trop haut. Baisse les yeux. Regarde ses pompes. Il n’a pas de masque. Il n’en a pas. Je ferme les yeux, essayant de capter ce qu’il veut me dire. Rouvre les. Merde. Qu’est-ce qu’il fout là. Le bougre a foutu sa tête juste en face de moi alors que je fixais le sol. Aucun moyen d’y échapper. Je vois son masque. Et ça recommence. Je ne comprends rien à nouveau. Ma vision se trouble. Mes jambes se dérobent et voilà que je finis par terre. À genoux sur le sol. Pas mal comme première impression Lucas. Génial. On va prétendre qu’on est aveugle. Je ferme les yeux, redresse la tête, vers la d’où vient la voix et dit :

~ Je ne vois pas.

Je sens ses mains sous mes épaules. Il m’aide à me relever. Qu’est-ce qu’il dit ? Une fête ? Ca veut dire plus de gens masqués ? Tant que mes yeux sont fermés, ça devrait aller. Il prend mon bras, une fois que je suis debout, et m’emmène avec lui. Attend. Il va entrer et dire « Regardez tous, nous avons un aveugle sans masque, amusez-vous. » Je ne veux pas de ça, moi. Mais si je ne veux pas que ça arrive, il faut que j’ouvre les yeux. Et retour à la case départ. Non. Je vais me laisser guider. Nous marchons une poignée de secondes. J’entend la foule. Les verres déposés sur les tables, les gens qui parlent. Etrangement, je les comprends. Tous. Sans exception.

« ~ Ouvre les yeux » me dit alors mon guide.

Mais je n’ai pas envie. Qu’est-ce qu’il va faire ? Enlever son masque ? Et qu’est ce que je vais voir derrière ? Rien que d’y penser, j’angoisse. J’essaye de balayer ces pensées, rien n’y fait. Cela dit, ça veut au moins dire qu’il n’est pas dupe. Qu’il comprend que j’ai un problème avec ces costumes. Qu’est ce que je dois faire ? Non. Qu’est-ce que je peux faire ? J’inspire une nouvelle fois, rassemblant ce qu’il me reste de volonté, redresse la tête et ouvre les yeux. Me voila donc fasse à un mur de masque. Ils sont tous face à moi. Ils me regardent. Et ca recommence. Les symptômes reviennent. Mes yeux se ferment aussi vite qu’ils s’étaient ouverts. J’entend un soupir derrière moi. Il ne pensait quand même pas que me mettre devant un mausolée de terreur m’aiderait ? Je l’entends se déplacer. Il était à mes côtés, le voila devant moi. Il décroche quelque chose. Il reprend mon bras, me fait faire quelques pas, et puis plus rien. Le silence. Comme si la fête n’avait plus lieu. Son souffle est plus proche. Il est à côté de moi. Non. J’ai compris. Il veut que j’en mette un. Me débattre ? Il faudrait que j’ouvre les yeux, que je comprenne ou je suis, que je comprenne comment sortir. Je suis prisonnier. Je sens qu’il pose quelque chose sur mon visage. Il l’accroche puis reprend la parole, de sa voix douce. Douce ? Oui. Je ne l’avais pas remarqué jusque-là, mais il me parle avec gentillesse, douceur presque. Dieu que je déteste ça. Mes emmerdes, mes solutions. J’ai une phobie, pas pour ça que je demande de l’aide. Toujours est-il qu’il me dit :

« ~ Ouvre les yeux maintenant. »

Je ne veux pas, mais je n’ai pas le choix. Et me voila face à mon reflet, portant un masque. Je ne bouge plus, tétanisé, puis je sens ses doigts s’agiter derrière moi. Le masque tombe. Littéralement. Et me voila de nouveau face à moi-même. Il revient, se plante face à moi, tandis que j’ère entre la terreur et l’incompréhension, puis je comprends. Derrière un masque pourrait se cacher un de mes frères, un ami, n’importe qui. Bien qu’ils ne soient que des déguisements, ils permettent de devenir quelqu’un d’autre. De découvrir un autre monde. Mes doigts ne tremblent plus. Mon cœur ralentit. Me penchant en avant, je récupère le masque qu’il m’avait mis et me tourne vers celui qui m’a accueilli. Son masque à lui ne couvre que ses yeux. Je ne l’avais pas remarqué, trop hanté par mon imagination qui créait je-ne-sais-quoi derrière ces objets. Il sourit. Je ne sais pas comment réagir et, probablement en voyant que je ne trouvais pas les mots, il ajoute :

« ~ Je suis aussi passé par là. Te voilà un voyageur. »

Un voyageur ? Quoi ? Passé par là ? Je ne comprends rien, mais rien que le nom me branche. Un voyageur, un explorateur, same shit, right ? Il désigne le mur devant lequel j’angoissais tout à l’heure. Je vois ou il veut en venir. Il veut que j’en choisisse un. Tant qu’à être masqué, autant en prendre un que l’on apprécie. Je m’avance, tant le bras et en récupère un. Un masque intégral. Pourpre. Il ne me fait plus peur. Dorénavant, c’est moi qui me cache derrière un masque. C’est moi qui effrayerai les gens. Je l’enfile, me retourne vers lui, l’air fier et, bien qu’il ne puisse le distinguer, il a compris. Il désigne désormais la porte menant à la salle de fête. J’y vais. Ce monde masqué est désormais le mien.



237IEME NUIT

Combien de fois me suis-je endormi pour me retrouver dans ce monde ? J’ai perdu le décompte. Ce monde dont je ne connaissais rien et dont, finalement, je n’ai découvert qu’une infime partie : Dreamland. J’avais passé de nombreuses nuits à Maskaria. Il faut dire que les voyageurs n’étaient pas communs ici. Alors quand la nouvelle s’était rependue qu’un nouveau était arrivé au royaume, il n’en fallut pas beaucoup plus pour que je rencontre le seigneur des lieux. Et après plusieurs mois passés dans cet univers, j’en suis maintenant certain, de toutes les créatures que j’ai croisées jusqu’ici, c’était Personae le plus étrange. Sa première question, avant même de savoir mon nom, fut « Aimes tu la fête ? » et, au vu de l’inquiétude d’Ethan, mon guide de la première nuit, et voyageur lui aussi, si je n’avais pas répondu par l’affirmative, je n’aurais pas fait long feu. J’avoue ne pas avoir risqué de lui poser plus de questions. Après tout, si je voulais explorer ce monde, il me fallait un endroit ou me sentir chez moi. Et c’est donc naturellement que je me suis mis à son service. Renvoyer des gens à la frontière, voler un objet, lui ramener à boire, le seigneur du royaume avait tout un tas de demande. Ethan m’a également fait part de mon pouvoir. Oui, car ici, chaque voyageur en a un. Je peux donc invoquer deux masques. Et pour en créer d’autres, soit je passe un pacte avec une créature, soit Personae me le donne lui-même, comme il m’a donné les deux que je possède.
Mais cette nuit-ci, ce fut probablement un de mes affrontements les plus mémorables. Je m’en vais donc vous la raconter.

Je marche donc simplement dans le bois entourant la ville du royaume. Ce bois, c’est un peu le seul endroit calme, si jamais vous aviez besoin d’une pause entre toutes les fêtes qui ont lieu. Reposer ses tympans devient nécessaire, surtout dans un lieu qui ne dort jamais. Cette espèce de silence, simplement rompu par le vent qui passe ou les bruits au loin, est un de mes plaisirs ici. C’est apaisant. Mais cette nuit, c’était différent. Je me sentais épié. Observé. Mais je n’en tiens pas compte et me contente de continuer ma promenade. Avoir un sentiment étrange, dans un monde sans logique, ce n’est pas bien grave. Sauf que je ne m’étais pas trompé. Au loin, à une centaine de mètre, je vois une ombre, qui disparait dans l’obscurité. Bon. S’il était amical, il serait certainement venu à ma rencontre, alors je me tiens prêt. Le masque que je porte n’est d’aucune utilité, il est simplement décoratif. Très logiquement, j’invoque donc l’un de ceux qui me servent pour me battre. Ça ne fait que quelques mois que je l’ai, mais c’est ma meilleure chance. Je ne sais même pas si je suis classé dans la Ligue B. A vrai dire, je m’en fiche un peu. La réputation, très peu pour moi. Je suis plus du genre à être dans mon coin. Cela dit, si vous n’êtes pas connu, s’attaquer à vous ne semble pas dangereux. Cruel dilemme. Et pendant que je pense, je remarque une nouvelle fois la silhouette. Plus proche cette fois-ci. Une cinquantaine de mètres. Elle passe d’un arbre à un autre. Bon, fini de jouer alors. J’échange mes masques.

Je revêts donc le masque du lancier. Instantanément, une lance apparait dans ma main droite. Je me sens plus léger, plus rapide, mais ce n’est pas sur cela que mon esprit se focalise. Un ennemi potentiel tourne autour de moi. Il va arriver. Ce n’est pas mon premier combat, loin de là, mais je suis loin d’être un expert. Des êtres capables de me défaire en un claquement de doigt, ce n’est pas ce qui manque à Dreamland. Mon cœur bat fort. Trop fort. 50 mètres. Il va d’arbre en arbre. Cinq. Quatre. Trois. De-… Je n’ai pas le temps de compter jusqu’à deux. Il est au-dessus de moi. Pas le temps de faire compliqué. Je balance un coup d’estoc vers le haut et je recule d’un pas. Tout juste. Il avait balancé son bras. Et vu comme il a fendu l’air, mon cou n’aurait pas pu encaisser un tel coup. Le voilà face à moi. Il me faut un peu de temps. Le but est clair : survivre.

Il faut que j’arrive à le jauger. Connaitre sa vitesse, son allonge, ses mouvements. Ce qui prime dans ce monde, lors d’un affrontement, ce sont les informations qu’on a sur les autres. D’un regard, il a l’air normal. Il est simplement en pagne. Il me regarde aussi. Bon, étant donné qu’il n’a pas l’air de vouloir faire le premier pas, je vais briser ce duel de regard. Il n’a pas d’arme, on dirait, et ma lance, faisant dans les deux mètres, devrait me donner un avantage d’allonge.

Une feinte de coup d’estoc, pour commencer. Ne pas viser la tête, trop simple d’esquiver. Je lance mes bras, tentant de le toucher à l’abdomen. Il recule d’un petit saut. Et bien. Agile le bougre, mais pas pour ça que je vais arrêter mon assaut. J’avance donc vers lui, les deux mains sur ma lance et j’y vais. En haut, à droite, à gauche. Je ne donne pas tout. Je n’ai aucune idée de sa puissance et, en cas de désavantage flagrant, il me faut suffisamment d’énergie pour fuir, parce que compter sur des renforts dans un tel endroit était peine perdue.

Il esquive bien. Mais n'est pas assez rapide. Au fil des coups de lance, il recule, perd du terrain. Si j’accélère, je peux le toucher. Mais je garde des forces. Il va passer à l’assaut. Il ne peut pas esquiver éternellement. Et puis, il ne faut pas être flèche pour savoir que pour vaincre un lancier, il faut rentrer dans sa garde. Il va venir. J’en suis convaincu. Je continue, restant dans mon rythme. Tête, abdomen, épaule, jambe. Maintenant. Ma lance est basse, il prend appuis sur le sol et viens vers moi. Et. God. Son bras droit a gonflé. L’instant d’avant, c’était celui d’un homme, voici que c’est celui d’un ours. S’il me touche, c’est la mort. Même si un coup ne suffit pas, mon avantage de vitesse sera perdu instantanément. Je n’ai pas le temps de faire revenir ma lance. Je la lâche et recule d’un pas. Ma main droite s’approche de mon visage, enlève mon masque tandis que la gauche vient en mettre un second. Il colle sur mon visage, pas besoin de l’attacher. C’est celui du chevalier. Me voila en armure, claymore dans la main droite. Le masque précédent a disparu, ma main est levée et je l’abats. Ça, il ne s’y attendait pas et si son bras n’est pas tranché, j’ai senti la lame s’enfoncer. J’ai perdu ma vitesse au profit de la force. Ma seconde main revient sur la garde et avant qu’il n’ait eu le temps de reculer, je lance une frappe oblique. Touché. Sous mon masque, je souris. Son abdomen est désormais décoré d’une belle balafre. Mais ça ne suffit pas, il faut en finir. Nouveau changement de masque. Me revoila lancier. Cette fois, pas question de se retenir. Il est lent maintenant. Trop lent. Et si son bras gauche fait office de bouclier, je me contente de frapper autre part. Les secondes s’écoulent et les coups pleuvent. Le voila transpercé de part en part. Il ne peut plus fuir. Plus maintenant.

Le combat n’a peut-être pas duré longtemps, mais un instant d’inattention et s’en était fini. Mon changement de masque était en retard d’une seconde et les positions étaient inversées. Je sent de la sueur couler sur mes bras. Mon souffle est court. L’adrénaline disparait et je comprends que cette fois-ci, le destin fut clément avec moi. Il ne peut plus bouger. Il a perdu trop de sang. L’homme-ours est neutralisé, mais il faut mettre fin à ses jours. Je sais que sa mort n’aura pas d’impact sur sa vie dans le « vrai monde », si on peut le nommer ainsi. Je m’approche alors et demande son nom. Dans un râle de douleur, il me répond.

« Je m’en souviendrai » dis-je alors, puis ma lance passe à travers son crâne. Son corps disparait. Je tangue un peu, me débrouille pour marcher jusqu’à un arbre pour m’y adosser et souffler. Je me laisse glisser, fermant les yeux, récupérant mon souffle. C’est terminé. Je crois comprendre pourquoi il était là. Il avait dû être attiré par l’odeur de nourriture. S’il pouvait se transformer en ours, son odorat était de fait surdéveloppé. Mais on ne le verrait plus avant un moment. Je fini, plusieurs minutes plus tard par me relever, récupérant mon masque et je me redirige vers la ville.


Plusieurs heures plus tard, avant de me réveiller, j’ai eu le droit à une entrevue avec le seigneur du royaume. Visiblement, il fut mis au courant de mon affrontement et comme récompense, il me donna un masque. Un masque à l’allure humaine. Enfin, ma nuit s’achève, son fonctionnement, je m’y intéresserai plus tard. Je ferme les yeux une énième fois et me voila de retour dans le monde réel. Un coup d’œil vers mon réveil. 9h30. Bon, et bien le premier cours de la journée sera zappé. Tant pis. Pour l’instant, la seule pensée qui demeure dans mon esprit, c’est cette volonté de retourner dans ce monde si vaste, si inconnu, qui n’attend que d’être découvert.



1228IEME NUIT

Ca fait déjà un moment que chaque nuit, je bosse pour Personae. De ce que j’ai compris, les voyageurs sont très rares ici. On m’a aussi dit que les voyageurs ne passaient que rarement la première année. Enfin bref, je pense avoir sa confiance maintenant. Et vu tous les jobs de merde que j’ai du me taper, j’espère bien. Je suis désormais responsable de ramener des gens à Maskaria depuis un moment. Ce n’est pas si mal. Je croise du monde, je me balade de royaume en royaume, je m’exerce avec chacun de mes masques. Je dois bien admettre que certaines rencontres sont plus échauffées que d’autre, mais jusque-là, je dois être chanceux pour ne pas être encore mort. J'ai pas vu Ethan depuis un moment d'ailleurs. Il était bien classé, il me semble. Cela dit, je me sens plus en sécurité chaque nuit qui passe. Je pensais que mon pouvoir était de seconde zone, mais sa polyvalence me permet de faire face à de nombreuses situations, en ayant presque toujours une réponse appropriée. Cela dit, mon petit trip de plusieurs nuits à Fightland n’était pas de tout repos. Se retrouver plusieurs fois aux portes de la mort, ce n’est jamais bon signe. Les rares combats ou ce n’était pas moi qui fuyais pour sa survie, je ne devais mon salut qu’à mon masque du Berserk.

Mais aujourd’hui, c’est jour de fête. Je la refais, parce qu’ici, c’est toujours la fête. Aujourd’hui, je fais la fête. D’habitude, je me contente de n’y participer qu’une fois par mois, passant le reste de mon temps dans les autres royaumes à rameuter les créatures ou voyageurs que je croise, mais là, j’ai rendez-vous avec Personae. Ca fait un moment que je ne l’avais pas vu. Pourtant, je me suis retrouvé face à lui de nombreuses fois, mais je ne sais jamais sur quel pied danser. Je l’ai déjà vu s’énerver pour un rien et punir sadiquement des erreurs mineures qui « nuisaient à la joie », pour le citer. Il ne paye pas de mine, mais pour être capable de créer des masques et les donner aux autres, pour leur conférer un pouvoir si grand, il doit être d’une force écrasante. Je me souviens qu’il m’a dit, il y a quelques mois de ça, qu’il m’apprendrait comment en créer, ou en tout cas, qu’un jour, j’en serais capable. Ca pourrait être sacrément pratique. Mais pour l’heure, je dois le retrouver. Alors j’ère dans les rues, esquivant les autres. Dire qu’il y a quelques années, ces masques me terrifiaient. Maintenant, ce sont mes armes. Quelle ironie. Malgré mes passages récurrents dans ce royaume, j’ai l’impression que l’architecture change chaque nuit. S’y orienter est un véritable calvaire. Mais j’arrive à mettre la main sur mon seigneur. Nickel.

[…]

L’entrevue s’est plutôt bien passée. Il m’a dit que je devais maintenant me rendre dans des royaumes un peu plus lointains, plus dangereux aussi. Soit, s’il juge que je pourrais m’en sortir. Tant qu’il ne me demande pas d’aller voir ces fous du combat à Fightland qui se battent pour un oui ou un non, je m’en porte bien. Il m’a aussi donné un nouveau masque. D’après lui, ce serait le dernier que j’aurai de sa part pendant un moment. Pour reprendre ses mots : « Les autres ne sont pas à ta portée pour l’instant. Si tu en veux plus, débrouilles toi. » J’ai donc la confirmation que j'apprendrai, à terme, à créer mes propres masques. Reste juste à trouver comment. Il faudrait que je lise le dream-mag aussi. Je n’ai aucune idée d’où je suis classé. Mais si ça pouvait éloigner les créatures et voyageurs de bas-étages qui pensent que je suis une proie facile, ça m’aiderait. Bon. Le travail est fini :"time to party", comme ils disent aux USA.






★ Prénom ou pseudo : Lucas/Myyst/Martiny
★ Age : 21 ans
★ Comment as-tu connu le forum ? : Grâce à Zéphyr/Kuro
★ Connais tu Dreamland ? : Yep
★ Depuis quand fais-tu du rp ?: Depuis 2013 (Merci WoW)
★ Pourquoi avoir choisi ce forum ? : Fort motivé par Zéphyr
_____

★ Personnage sur l'avatar et l'oeuvre d'où il provient : Aoi de Toraware no Palm
Larius
Ligue B
Larius
Pouvoir : La main gauche de Conan
Messages : 378
Re: [Terminée] Lucas Moreas, l'explorateur Mar 11 Juin - 20:13

Yoh !

Alors que dire de la fiche ? Au premier abord, le perso ou même certaines décisions qu'il prend ou certains éléments semblent incohérents. Genre le fait qu'il soit très protecteur envers sa famile mais qu'en même temps, il prenne les choses avec détachement en se disant "bah! tout va s'arranger". Mais au final, je trouve que c'est des incohérences qui font assez... humaines ! C'est typiquement le genre de contradictions, c'est très humain. On en a tous des aspects contradictoires. Et au final, ça participe à faire un personnage assez "organique" qui manque pas de son p'tit charme avec ses défauts qui lui donnent du chien.

Ensuite, bah la phase de la victoire sur la peur est vraiment cool. On sent le perso désemparé au point de plus comprendre ce qui l'entoure, ce qui est dit etc. C'est vraiment pas mal mis en scène. c'est beau, c'est propre.

Par contre, j'ai plus un bémol pour le combat. En soit il est pas mal. Dynamique, assez intense sans en faire trop mais le soucis c'est que je trouve qu'il tombe comme un cheveux sur la soupe. J'pige pas l'intérêt du fight si ce n'est faire une démo. Ce qui est délicat soit dit en passant par ce qu'on a pas encore validé ta FT, ça se trouve on n'acceptera pas les masques dont tu fais usage dans ta fiche, la rendant potentiellement caduc. Ensuite, ton perso est si je calcule bien, voyageur depuis plus de 3 ans. On ne prendra pas forcément ça en compte dans le barème pour le classement et la puissance et rep' de départ. On se base juste sur les qualités de la fiche et un peu le contenu pour que tout reste logique. Enfin, je trouve la fin de la chronique presque expéridée. Pour la partie Dreamland, j'avoue que je sais pas trop quoi en penser. Je trouve qu'on est à cheval entre un côté très travaillé avec une forme assez poussée, des tournures de phrases pas dégueu' et des descriptions sympa mais en même temps en terme de contenu, ça n'apporte pas grand grand chose, ce qui est un peu dommage.

Bon, du coup la fiche est sympa Surtout pour la description et l'histoire. un peu déçu par les chroniques mais j'avoue, je chipote pas mal. Dans le fond, y a rien de vraiment horrible. Bilan ! Rien d'exceptionnelle tant dans le fond que dans la forme, c'est propre et efficace, ça va là où ça doit aller et t'essaie pas de péter plus haut que ton cul à tenter des formes ou contenus alambiqués que tu maitrise pas et qui seraient maladroits. Mais juste faire le travail, proprement et bien, bah c'est déjà beaucoup et c'est pour ça que je te valide en tant que N°2 112 de la Ligue M ainsi qu'avec 23 000 PP et 15 000 PR.

Zephyr gagner 25 PM pour le partenariat.
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