Description PsychologiqueA Dreamland comme dans la vie réelle, Arthur est un véritable phénomène de foire. N’ayant pas connu l’éducation classique en raison de sa maladie rare : le xeroderma pigmentosum, il se nourris depuis le plus jeune âge d’une multitude de BD, roman, films et histoires qui lui décrivent un monde qu’il n’a que très rarement l’occasion de découvrir. Pour lui, la réalité est à l’image de Dreamland : un fantasme. La différence étant que dans le monde onirique, il est entièrement libre d’être qui il veut et d’aller là où il veut. N’ayant pas cette chance dans la vraie vie, il a décidé d’être le « héros » de sa propre aventure et de ne jamais s’écarter de cette voie. Et puisqu’il ne connait pas grand-chose du monde réel, hormis l’hôpital, le bureau de son psy et sa maison en banlieue parisienne, ce cocktail hors du commun donne lieu à un archétype de Voyageur naïf, gentil et héroïque.
Toujours prêt à venir en aide aux créatures en détresses et aux royaumes menacées par les forces maléfiques, il lui arrive plus souvent d’être le dindon de la farce plutôt que de sauver qui que ce soit. Trop bon trop con comme on dit. L’âme pur d’Arthur serait un avantage indéniable dans un shonen et lui permettrait sans doute de vaincre tous les ennemis qu’il rencontrerait. Mais à Dreamland cela fait juste de lui un boulet qui se révèle surtout utile quand la situation joue en sa faveur. N’allez pas croire cependant, que le contrôle de la lumière n’en est pas conscient, bien au contraire. A force de se faire abuser par tout le monde, il a développé une méfiance tout à fait remarquable. Désormais quand on essaie de la lui faire à l’envers, il fronce les sourcils et pose la question de but en blanc. Ceci dit, pas besoin d’être un maître de la roublardise pour passer à travers son détecteur de mensonge encore trop jeune pour être réellement efficace. Autrement dit, même s’il ne vous fera pas entièrement confiance, Arthur est susceptible d’être facilement manipulé malgré tout. Pour peu qu’on fasse les yeux doux à son syndrome du sauveur et qu’on presse les bons leviers.
Cette candeur est renforcée par une volonté quasi-maladive d’être l’ami de tout le monde, au point de perdre de vue la profonde malhonnêteté de certaines personnes. Si pour une personne lambda, le monde se divise en trois catégories de gens : les normaux, les gentils et les méchants, pour Arthur il n’existe que des amis potentiels. Certains devront d’abord être remis dans le droit chemin et d’autres peuvent jouer les méchants de temps en temps tant qu’aucun innocent n’en est la victime. Comprenez par là que, derrière l’apparente simplicité de son caractère, le voyageur blanc reste extrêmement partagé sur les notions de bien et de mal. Dans l’idéal, il aimerait réellement être l’ami de tout le monde et être capable de leur pardonner leurs petits écarts passager (il n’ignore pas que certaines créatures ne peuvent se comporter autrement que comme des enflures), mais dans les faits sa tolérance pour la méchanceté est extrêmement limitée. C’est pourquoi il oscille souvent entre clémence et intransigeance vis-à-vis des comportements borderline. Il considère par exemple les Voyageurs Killers comme l’incarnation du mal et s’est donné pour mission de les anéantir, mais pardonne à la plupart des voyageurs bourrins leurs excès de violence. La grande constante étant que, du moment que vous êtes un ami, Arthur fermera les yeux sur un comportement qu’il n’aurait en temps normal jamais accepté.
Enfin, le contrôleur de la lumière est doté d’une curiosité maladive et d’un appétit pour « les quêtes » qui vire à l’obsession. Il n’arrive pas une nuit à Dreamland sans qu’il n’ait retourné la totalité d’un royaume pour apprendre un maximum sur son histoire, sa faune, sa flore et surtout ses secrets les plus mystérieux. Pour lui, connaître chaque détail relatif à Dreamland lui permet de s’ancrer un peu mieux dans cet univers et en faire partie intégrante. Puisque dans le monde réel, il lui est impossible de « s’intégrer », il a choisi de connaître Dreamland sur le bout des ongles afin d’être sûr d’y trouver sa place. C’est dans cette optique qu’il n’hésite jamais à se lancer à corps perdu dans toutes les aventures possibles et imaginables qu’on lui propose. Bien qu’il préfère aujourd’hui ne se lancer que dans les quêtes épiques, il fut un temps où il prenait à cœur chaque mission et où retrouver le chaton de la mère Michelle avait autant d’importance que de combattre une attaque de Wyvern. A présent bien plus expérimenté, il prétend laisser ce genre de tâche aux nouvelles générations pour se concentrer uniquement sur des quêtes dignes d’un vrai héro.
Cela ne l’empêchera pas d’aider les petits-vieux à traverser la route si on lui demande gentiment et qu’il a cinq minutes disponibles. Arthur est fondamentalement incorrigible.
Description PhysiqueSi l’apparence d’Arthur s’est modifiée en prenant de l’âge et de l’expérience, la principale constante reste ses cheveux clairs coiffé en brosse, ses yeux bleus et son nez aquilin. Alors qu’il n’était qu’un gamin, rêvant de Dreamland chaque nuit sans le savoir, il était surnommé « le morveux en kimono » car c’est dans cette tenue qu’il s’endormait chaque soir. Certaines créatures l’ayant rencontré à cette époque, l’appellent parfois ainsi avec, ou sans respect. Dans la plupart des cas, vous aurez l’occasion de voir Arthur profondément gêné, une main derrière la tête et un sourire en coin en se rappelant certains rêves « très réalistes » où il faisait les quatre cents coups dans les royaumes de Fightland et Horror Park. C’est là que vous pourrez le mieux observer l’innocence dans ses yeux bleus et le malaise dans son sourire. En temps normal, le jeune voyageur affiche plus souvent une mine concentrée, voir trop concentré lorsque la situation ne s’y prête pas. Pour un spectateur non averti, on aurait l’impression d’avoir à faire à quelqu’un de tout à fait sérieux, voir rigide dans sa façon d’être et d’agir. D’une certaine manière, on aurait presque raison. En réalité, le sérieux qu’il affiche laisse très souvent place à une multitude d’émotions, n’ayant lieu d’être que lorsqu’il fait face à une information nouvelle ou une situation complexe (ou juste lorsqu’il lit un truc).
- Le Morveux en Kimono:
Car Arthur est une véritable girouette qui passe très rapidement d’une émotion à une autre parfois même sans laisser le temps à son visage de s’adapter. Il peut littéralement arborer un masque de joie alors que la colère gronde en lui ou bien se retrouver à proposer à quelqu’un d’être son ami alors que son corps exprime frontalement l’envie de tuer. Ce corps en question est d’ailleurs une grande fierté pour notre voyageur. A Dreamland, les gens ont tendance à traiter leur apparence physique comme dans le monde réel, voir à l’optimiser pour des raisons purement pragmatiques. Mais Arthur voue silencieusement un culte pour son enveloppe onirique. Contrairement à son corps malade et fragile dans la vie réelle, celui-ci peut être modelé à l’image d’un vrai héros et il tient par-dessus tout à ce que cela soit le cas. Ainsi, est né une forme de « culturisme » un peu étrange qui le pousse à s’entrainer physiquement dès qu’il en a le temps et à toujours porter des fringues « cool » histoire d’être toujours au top de l’héroïsme.
- Tenue "Héroïque":
Deux tenues classiques agrémentent donc sa garde-robe selon les moments. La première dite « casual » est composée d’une veste en jean par-dessus un t-shirt noir à col rond, qui laisse transparaître des pectoraux bien dessinés (on vous avait dit qu’il s’entraînait beaucoup). Le tout agrémenté d’un pantalon gris foncé plutôt ample, qu’une ceinture jaune vient fermer au niveau de la taille. Cette dernière a été finement choisie puisque la couleur renvoie à ses bottes jaunes et noir qui remontent jusqu’en haut de ses chevilles et qui se ferment avec deux velcros. Si les qualités esthétiques de cet accoutrement sont encore sujet à débat, on avouera que cela sort des sentiers classiques de la tenue de « héros » et que ça aura au moins l’avantage d’être original !
Le second choix vestimentaire est justement beaucoup plus porté sur un désir de « montrer » le guerrier héroïque qui se cache derrière l’innocent Arthur. Sorte de combi bleu moulante qui met parfaitement en relief les muscles du jeune homme on notera l’intelligente harmonie entre les bottes souples et blanches avec les gants de même couleur. Ajouté à cela la pseudo-armure qui sert de gilet pare-balles semi-rigide et vous obtenez une sorte de kit parfait du néo-héros, à la fois moderne et classique.
- Tenue "Casual":
Enfin, vous vous demandez très certainement à quoi ressemble l’épée qu’il trimballe systématiquement sur son dos, accroché en bandoulière et la plupart du temps caché par son fourreau. Et bien si vous avez l’occasion de la voir dégainée en plein jour, vous n’aurez pas de quoi exalter votre curiosité, car sa forme classique, digne de l’idée que vous vous êtes toujours faite d’une « épée chevaleresque » n’a rien de bien spéciale. Lame à double tranchant qui peut se manier aussi bien à une main qu’à deux, elle ne révèle sa véritable apparence qu’en pleine nuit où elle se met alors à rayonner d’une belle lumière bleue. Ce qui n’a strictement aucun intérêt en dehors de servir de bougie lorsqu’on y voit rien.
HistoireAvez-vous déjà entendu parler des « enfants lune » ? Non, ça n’a rien à voir avec le dernier album de Gringe et ce ne sont pas non plus des extraterrestres. Les enfants lune sont des personnes atteintes d’une maladie génétique appelée Xeroderma Pedementosum (Xero le Pede de son ptit nom) qui les rend extrêmement sensible à la lumière du jour. Sous l’effet des rayons UV (ultraviolet pour les moins érudits), leur peau et leurs yeux ne peuvent se défendre et provoquent des dommages irréparables dans le meilleur des cas. Cancers de la peau, forte probabilité de finir aveugle et bien évidemment, espérance de vie ne dépassant pas les vingt ans, tels sont les lots des enfants lunes qui vivent dans un environnement non protégé du soleil. Pour ces pauvres gamins qui ont hérité de la maladie (on ne l’attrape pas comme un rhume fort heureusement), le soleil est très certainement le pire ennemi possible alors que le reste du monde le glorifie. Autrement dit, une vie normale est impossible et s’intégrer dans la société revient à tenter de parler chinois avec un mexicain.
Vous l’aurez compris, l’histoire que je vais vous raconter est celle d’un enfant lune parmi la centaine recensée en France. Ce garçon qui n’a rien de particulier au demeurant s’appelle Arthur, il vit à Vincennes à environ une demi-heure du centre de Paris et peut s’estimer extrêmement chanceux d’avoir une mère infirmière qui veille sur lui comme un hibou. Car en effet, la vie de notre héros est totalement décalée par rapport au reste de la société. Il dort la plupart du temps le jour et se réveille à la tombée de la nuit où il divise son temps entre les études (à domicile évidemment) et sa passion dévorante pour les histoires. Car s’il y a bien une chose qu’Arthur adore, c’est de découvrir un nouveau roman, une nouvelle BD, un manga ou un film qu’il ne connait pas déjà et vivre une aventure incroyable avec ses héros. Ce garçon débordant d’énergie (et un peu turbulent) ne vie littéralement que pour explorer le monde qu’on lui interdit de découvrir à travers les récits d’une multitude d’auteur.
Malheureusement pour lui, peu d’enfants de son âge partagent son goût pour la fiction. En réalité, peu d’enfants de son âge partagent quoi que ce soit avec lui à part Juliette, sa voisine insomniaque avec qui il fait les quatre cents coups à la nuit tombée. Juliette est un peu plus âgée que lui mais a déjà tous les prérequis pour devenir une bonne petite geekette que le reste du monde a déjà mis un peu de côté. C’est elle qui fera découvrir à Arthur les jeux vidéo (et notamment la saga Assassin’s Creed) dont il est fan. Heureusement pour lui, sa mère y trouve une excellente manière de canaliser son énergie tout en lui faisant découvrir le monde à travers différentes époques de l’Histoire. Malgré l’absence de figure paternelle et sa maladie, Arthur a donc grandit comme les autres enfants, à la différence près qu’il n’est jamais allé beaucoup plus loin que la région Ile de France.
Un jour cependant, Juliette viendra le voir avec de grands yeux, elle lui parlera de Dreamland et de son désir de l’explorer avec lui. Pour un gamin qui vit cloitré chez lui, la perspective d’une aventure sans fin dans un monde onirique semble trop beau pour être vrai. D’abord sceptique, il demandera à sa jeune amie de lui décrire ce nouveau continent et de tout lui expliquer à son sujet. Si elle le fait marcher la blague ne tiendra pas très longtemps sous la curiosité maladive d’Arthur et sinon… alors il en saura suffisamment pour se lancer dans l’aventure avec elle. Juliette lui raconte alors les raisons qui font d’elle une insomniaque : la nuit elle a peur des monstres sous son lit, dans son placard ou caché derrière la porte de sa chambre, elle sait que c’est une peur idiote, mais elle ne peut s’empêcher de craindre d’être attrapé par le croque-mitaine pendant qu’elle dort. Et puis finalement, un jour où elle avait fini par céder au sommeil, elle s’est retrouvée dans l’un de ces fameux cauchemars où les monstres envahissent sa chambre et la dévorent vivante. Pourtant cette fois-ci, elle n’a pas crié, elle n’a pas cédé à la tentation. Elle a simplement fermé les yeux, serré le poing très fort et elle s’est dit qu’il était enfin temps d’affronter sa peur. Quand elle a rouvert les yeux, les créatures de l’obscurité étaient devenues toute petite, comme des fourmis qu’elle pouvait facilement écrabouiller d’un bon coup de pied. Puis elle s’est réveillée juste après et le lendemain, elle n’avait plus peur des monstres sous son lit lorsqu’elle est allée dormir. C’est à ce moment là qu’elle s’est réveillée à Dreamland en tant que Voyageur et depuis, elle explore chaque fois qu’elle dort ce monde incroyable.
Arthur n’étant pas quelqu’un de très sceptique, il finit par boire les paroles de Juliette jusqu’à la dernière goutte. Et comprend que désormais, son ami va pouvoir reprendre une vie normale et qu’il la verra bien moins souvent maintenant car elle n’est plus insomniaque. Alors pour continuer de la voir, il doit d’abord vaincre sa peur la plus grande et devenir un voyageur de Dreamland. Le problème, c’est que lui-même n’a pas vraiment conscience de sa phobie, puisqu’il l’évite soigneusement depuis de nombreuses années. En effet Arthur a terriblement peur du soleil et de sa lumière, mais depuis qu’il est né, il ne l’a quasiment jamais croisé. Mais un jour, quelques temps après son quatorzième anniversaire, le garçon s’est endormi à l’aurore et ses rêves l’entrainent vers un cauchemar. Un souvenir qu’il avait oublié mais pourtant bien réel et qui s’est passé cinq ans auparavant. A cette époque Arthur était intenable, trop turbulent trop curieux de découvrir le monde mais surtout, pas assez conscient des enjeux de sa maladie. A de nombreuses reprises, il faillit sortir dehors en plein jour et sans la moindre protection, alors pour le faire réagir, sa mère l’emmena voir son père pour la première fois.
Lui aussi porteur du xeroderma pidementosum, il avait eu moins de chance que son fils face au soleil et en avait payé le prix. Devenu aveugle avec le temps, son visage était couvert de tâches de rousseurs et les parties visibles de son corps, comme ses bras et ses mains, portaient des marques brunes ou des lésions cutanées. Les multiples chimio pour endiguer un cancer de la peau tenace avait eu raison de ses cheveux, ajouté à cela ses joues creusées et sa terrifiante maigreur et vous obtenez la personnification de la mort. Mais pour Arthur c’était pire encore car il s’agissait d’une vision venue tout droit de son futur, il avait la certitude que malgré toutes les précautions du monde et les soins de sa mère, tôt ou tard il finirait comme ça lui aussi. Et cette idée le traumatisa tellement qu’il refoula entièrement tout ce qu’y pouvait se rapporter à cette journée terrifiante. Au point qu’il en oublia inconsciemment, l’existence de son propre père. Jusqu’à cette fameuse nuit où le souvenir ressurgit dans ses rêves, pour en faire un affreux cauchemar. Un cauchemar où il allait devoir affronter la peur qu’il ignorait depuis si longtemps, à tel point qu’il ne pouvait même pas la nommer.
Paradoxalement, cette nuit là fut aussi celle d’une rencontre avec son père. Sans lui à ses côtés, peut-être qu’Arthur n’aurait jamais vaincu sa peur du soleil et de ses terribles rayons. Les retrouvailles furent catharsiques, pour l’un comme pour l’autre, mais elles ne furent guère joyeuses. Arthur découvrit Dreamland en même temps que son père lui annonçait être mourant, en phase terminal d’un nouveau cancer de la peau. La réaction du garçon ne se fit pas attendre, oubliant son amie Juliette et sa promesse de découvrir le monde des rêves avec elle, il passa l’année suivante aux côtés de son père, à rattraper le temps perdu aussi bien dans Dreamland que dans la vie réelle. Quand vint finalement le moment des adieux, cela se fit bien évidemment dans les larmes, mais Arthur n’arrivait pas au bout de ses peines. Trop occupé à voyager avec son père, il avait abandonné Juliette et s’était involontairement éloigné d’elle. Lorsqu’il voulu prendre de ses nouvelles, il apprit qu’un grave accident lui était arrivé et qu’elle serait plongé dans le coma désormais. Comprenant qu’elle était prisonnière de Dreamland, il se jura de la sauver et de lui faire reprendre conscience dans le monde réel.
Ainsi commence la quête d’Arthur, ainsi débute les véritables péripéties du héros maudit.
Chroniques~ 14 ans ~
« AAAAAAH !! »Le cri d’Arthur se perd dans l’immense désert tandis que sa peau se dessèche et se craquèle. La lumière du jour est si forte que ses yeux se mettent à saigner, sa bouche est aussi sèche que le sable sous ses pieds et bientôt, ses dents et ses doigts se mettent à tomber. Arthur est en train de disparaître, de mourir sous les effets dévastateurs du soleil. Bientôt, l’ardente lumière de l’astre lui fait perdre la vue, tandis qu’une douleur immense envahit son corps. Cette souffrance, c’est une brûlure, la brûlure des rayons impitoyable d’une boule de feu à des milliards de kilomètres de la terre. Qui aurait pu penser qu’une chose aussi lointaine puisse faire souffrir à ce point ? Qui aurait pu croire un seul instant, que le soleil était plus effrayant que la mort elle-même ? Arthur lui-même ne comprend pas vraiment pourquoi la nature l’a ainsi faite, pourquoi il est l’un des seuls humains à craindre la morsure du soleil. Alors que tous vivent dans la lumière et peuvent profiter de ses bienfaits, lui, pauvre garçon qui n’a jamais fait de mal à personne, est condamner à vivre dans l’obscurité. Ou subir le supplice infernal d’une mort lente et extrêmement douloureuse. Et tandis que son corps s’effrite peu à peu, morceau par morceau, un lambeau de chair calciné après l’autre, ses yeux aveuglent ne voit que cette clarté malveillante, cette lumière blanche qui le terrifie plus que tout.
« J’EN AI PAS FINI AVEC LA VIE, BOULE DE FEU DE MES DEUX !! »Le sourire de Juliette lui revient en mémoire, puis sa mère et enfin, son propre reflet dans le miroir. Le reflet d’un garçon pâle, aux multiples tâches de rousseurs, pas très grand, pas très musclé, juste un gamin de treize ans qui passe ses journées à la maison et ses nuits à roder dehors. Une sorte de vampire qui croit en l’amour, l’héroïsme et le pouvoir de l’amitié. Un extraterrestre en quelque sorte, mais un alien qui a déjà vécu tellement d’épreuves que mourir incinérer dans un désert ne lui fait plus peur. Arthur a trop envie de vivre, trop soif d’aventures et de découvrir le monde pour se laisser succomber à la peur absurde de cet ennemi naturel. Ce n’est pas parce que le soleil est une saloperie pour sa santé, qu’il doit le craindre comme un petit animal effrayé. Après tout, ça fait treize ans qu’il lui échappe sans arrêt et s’il continue comme cela, il pourrait même vivre vieux ou avoir des enfants à qui il apprendrait aussi à ne pas craindre le soleil. Qui sait, peut-être que d’ici cinquante ans, les scientifiques auront trouvé un remède au Xeroderma Pidementosum ? S’il meurt maintenant, toutes ces années passées cloitrées chez lui n’auront servi à rien. S’il meurt maintenant, il ne pourra jamais revoir Juliette et lui avouer qu’il l’aime. S’il meurt maintenant, il ne pourra jamais découvrir Dreamland…
« Bienvenue à Dreamland ! »*Dreamland ?*Le corps d’Arthur retrouve son intégrité totale et par conséquent, le garçon peut à nouveau voir, entendre et sentir la main sur son épaule. Il tourne alors la tête et découvre un visage qui lui est familier. Pourtant rien ne lui vient à l’esprit. Qui est donc cet homme en armure d’or et pourquoi lui sourit-il ?
« Bien joué fils ! J’étais sûr que tu finirais par y arriver ! »
« P… PAPA !? »
« Woah… j'avais promis de pas chialer… mais... »Des larmes commencent à couler des yeux de l’énergumène qui perd soudain tout le charisme d’un chevalier en armure. Interloqué Arthur ne sait comment réagir et choisi d’attendre que ça passe en observant autour de lui. Bizarrement, le désert et le soleil sont toujours là, mais ni l’un ni l’autre n’a d’incidence sur son corps. Se pourrait-il qu’il soit bel et bien dans un rêve ?
« Papa… j’suis en train de rêver là ? J’suis à Dreamland c’est ça ? »En essuyant une larme, le père d’Arthur se redresse et fixe avec fierté son fils une nouvelle fois. Un grand sourire apparaît de nouveau sur ses lèvres.
« T’as tout compris gamin ! Tu es un Voyageur désormais, ça veut dire qu’on peut rattraper le temps perdu ici, chaque fois qu’on s’endort ! »~ 15 ans ~
« Dépêche-toi idiot ! Tout le monde t’attend depuis des plombes ! »A parler comme un adolescent, Arthur en oublierait presque que ce soldat en armure d’or est aussi son père. Malgré les trois-cents nuits passées avec lui, il n’arrive toujours pas à s’habituer à ce « jeune » père qui s’est arrêté de vieillir à vingt-ans (jour où il a découvert Dreamland et où il s’est complètement détaché du monde réel). Mais puisque c’est le seul moyen pour eux de vivre une relation filiale à peu près normal, Arthur ne va pas rechigner sur ce genre de détails. Le garçon presse donc le pas jusqu’à la salle du trône où se tient une assemblée de créatures avec en son centre, la charismatique Gwynevere IX. Au vu de sa troublante beauté, Arthur se stop net et se met légèrement à trembler. D’un seul coup, l’idée de se faire adouber chevalier lui semble vraiment, vraiment terrifiante. Et s’il n’était pas encore prêt pour défendre Fantasia ? Toutes ces créatures compteront sur lui à l’instant même où on lui donnerait une épée… était-il réellement capable d’assurer cette responsabilité ?
« Incline-toi crétin ! »Le coup de pied dans l’arrière de son genou ne laisse pas vraiment le choix à Arthur qui se prosterne devant la reine de Fantasia. Celle-ci, feintant d’ignorer l’intervention opportune du père d’Arthur, descend de son trône et s’empare d’une épée de simple facture, qu’un serviteur lui a apporté. Elle la sort de son fourreau et la pose solennellement sur l’épaule d’Arthur. Un frisson inquiet traverse son corps.
« Voyageur Blanc, écuyer du Tueur de Dragon et contrôleur de lumière au service de mon royaume. Pour ton courage et ta dévotion depuis ton arrivée à Dreamland, je te nomme officiellement, chevalier de Fantasia. » Dans un tonnerre d’applaudissement Gwynevere passe la lame de l’épée au-dessus de la tête du voyageur et la pose sur son autre épaule avant de lui tendre tout aussi pompeusement. Arthur se redresse alors et prend l’arme entre ses mains, le visage rosit par cette proximité inattendue avec la reine. Le cœur gonflé par les cris de joie et les félicitations, il tend l’épée au-dessus de sa tête sans vraiment y réfléchir et déclare avec une voix forte.
« Peuple de Fantasia, je saurais me montrer digne de votre confiance ! Moi Arthur, le Voyageur Blanc, jure de protéger votre royaume jusqu’à mon dernier souffle ! »En sortant de la salle, le cœur gonflé par l’ivresse du moment, Arthur tombe nez-à-nez avec son père qui l’attend en souriant, un pied contre le mur d’enceinte. Son armure d’or étincèle, baigné dans la lumière surnaturelle de Dreamland.
« Félicitation fiston, tu peux voler de tes propres ailes maintenant. »
« Qu… comment ça !? »Interloqué, Arthur se rapproche de son père qui fait mine de le suivre jusqu’à l’extérieur du château. Son sourire et l’éclat de son armure ont tout deux disparus. La mine sombre, celui que les créatures de Fantasia surnomme « Tueur de Dragon » se racle la gorge, quelques secondes, le temps de trouver les mots pour annoncer la triste nouvelle à son fils.
« La nuit où tu es devenue voyageur… tu t’en rappelles ?
« Comment pourrais-je l’oublier… »
« Et bien cette nuit-là, je t’ai annoncé que j’avais un nouveau cancer de la peau... Il est entré en phase terminale Arthur. »
« Combien de temps il te reste ? »
« Juste assez pour mettre mes affaires en ordre à Dreamland et dire adieu à ta mère. »
« Papa… »
« Je vais chialer… »
« Trop tard… »Arthur pleurait déjà depuis quelques secondes, mais il ne s’en était même pas rendu compte. La gorge nouée il laissa son père le serrer contre son armure dorée et éclata en sanglot avec lui. Tout deux restèrent de longues minutes l’un contre l’autre, comme deux fontaines incapables de s’arrêter, tandis qu’au loin se répandaient les rumeurs d'une fête en leur honneur.
~ 16 ans ~
« Encore ! »
« Arthur… c’est la 121ème nuit que tu passes là-bas. Tu vas finir par y rester… »
« Comparé aux monstres qui existent à Dreamland, je suis loin du compte Percy ! »
« Mais quand même… c’est le Ragnarok… »
« JUSTEMENT ! » A contre cœur, la créature de Fantasia mène Arthur jusqu’à l’immense champ de bataille qui s’étend à perte de vue. Là, Voyageurs et habitants de Dreamland s’affronte dans un marasme où se confondent les cris, le sang, les pleurs et le fracas des armes. Depuis son éveil à Dreamland, Arthur a pris de l’assurance, lentement mais sûrement, sa persévérance a fait de lui un guerrier intrépide qui ne craint pas de se mesurer à plus fort que lui. Mais ce n’est pas encore assez. Ce ne sera jamais assez. Pour accomplir la mission qu’il s’est fixé, le jeune héros doit obtenir un pouvoir mille fois plus grand que celui d’un simple Voyageur… il doit être capable de vaincre les plus puissants Seigneur Cauchemar. Il doit atteindre la force d’un dieu, pour pouvoir aller jusqu’à la quatrième zone et retrouver sa chère Juliette. Car il en est persuadé désormais. Sa disparition étrange ne signifie qu’une seule chose : le Royaume Obscur l’a capturé !
« A NOUS DEUX FIGHTLAND !! »A peine a-t-il posé le pied sur la terre maculé de sang, qu’un violent coup de poing lui décroche la mâchoire pour l’envoyer valser quelques mètres plus loin. Celui-là, Arthur ne l’a pas vu venir, ni même la créature qu’il vient d’assommer dans son vol plané. La pauvre aura au moins eu l’avantage d’amortir sa chute.
« Efcuvez-moi… v’ai pas fait efprès ! »
« Hey les gars ! Z’avez vu qui voilà ? Le VOYAGEUR BLANC en personne ! »
« Mais t’as raison Boris, sa gueule s’est tellement déformée quand je lui ai éclaté la mâchoire que je l’ai pas reconnu sur le coup… »
« C’est pas la première fois qu’on le croise ici nah ? »
« J’ai perdu le compte mais c’est au moins la dixième… »
« Faudrait peut-être s’occuper de son cas où on va finir par se taper une mauvaise réputation auprès des autres Voyageurs Killers… »
« Commence sans moi Boris, je finis avec celle-là et je viens te filer un coup de main. »
« Comme si j’en avais besoin… »
« Franfement on pourrait pas plutôt être fami ? »Malgré ses dents pétées et la douleur dans son visage, Arthur reste un garçon bienveillant. Même s’il ne perd pas de vue que ces trois gars sont la pire espèce de Voyageurs possible, il tient à leur laisser une dernière chance avant de les affronter sincèrement. Mais bien évidemment, sa proposition -alliée à ce zozotement ridicule - les fait exploser de rire. Ce qui offre une ouverture non négligeable à Percy. N’écoutant que son courage, l’écuyer de Fantasia prend son glaive à deux mains et l’abat magistralement sur la tête d’un Voyageur Killer. Le type n’a pas vraiment eut le temps de se défendre et voit donc sa carrière de malfrat s’arrêter là. Dans la foulée, Arthur a réagi au quart de tour et fonce sur celui qui tient une pauvre voyageuse entre ses griffes. Ayant décidé de rendre coup pour coup, le contrôleur de lumière envoi son poing droit vers le visage de sa cible en gueulant le nom de sa technique dans une nuée de postillons rouges.
« PAR FLES METEORES DE PEGAVE !! »A cet instant précis, la main serrée d’Arthur se recouvrit d’un halo brillant pour bientôt disparaître dans une boule de lumière qui quitta ses phalanges en créant une multitude de sphères jumelles. Celle-ci explosèrent comme les balles d’un fusil en rencontrant le tronche du sale type. Le coup fut si violent qu’il emporta le Voyageur Killer dans la mort à son tour, comprenant ce qu’il venait de faire, Arthur tomba à genou et sentit les larmes monter à ses yeux. Même si l’on était à Dreamland, le meurtre n’était clairement pas un acte qu’il pouvait accepter. Encore moins de sa part. Il se sentait salit, souillé par la même corruption ignoble qui habitait le cœur des Voyageurs Killers. Ce dégoût de lui-même l’envahit à tel point qu’il finit par se réveille brutalement. En sueur dans son lit il écarquilla les yeux et réalisa qu’il n’était plus à Dreamland. Mais après avoir réalisé qu’il avait laissé Percy et une innocente victime des Voyageurs Killers au main de l’un d’entre eux, il fit tout pour se rendormir au plus vite. Malheureusement, c’est justement dans ce genre de situation que le sommeil nous échappe et il fallut deux bonnes heures à Arthur avant de se rendormir…
« PEEEERCY !! »Le temps qu’il retourne dans le Ragnarok, le garçon avait perdu tout espoir de retrouver son ami. Le champ de bataille était par ailleurs couvert de cadavres d’une multitude de créatures et l’interminable guerre qui s’y déroulait ne faisait que réduire encore plus ses chances de réussite. Désespéré et rongé par les regrets Arthur se laissa passer à tabac par les premières créatures venus et finit par mordre la poussière sans plus de cérémonie. Des larmes montèrent jusqu’à ses yeux et il se rappela ses innombrables échecs jusqu’à aujourd’hui. Malgré tout ses efforts, Arthur était loin d’atteindre le niveau de son père et encore moins celui d’un véritable héros. Il n’était même pas capable de défendre Percy et n’avait pas pu sauver la voyageuse. Il les avait abandonnés… comme il avait abandonné Juliette. Tout les combats qu’il menait se soldait inlassablement par la défaite. Il n’était ni plus ni moins, qu’un looser.
~ 18 ans ~
« Dit moi juste où vous cachez Juliette... »La créature obscure hurle de rage tandis qu’elle retire son poing de la paume d’Arthur. Sa décontraction est une insulte, surtout en plein combat ! Elle va lui faire ravaler ses dents et son monologue stupide, elle se l’est juré. Cette fois elle va tout donner, à nouveau elle concentre l’énergie obscure dans son poing, mais cette fois-ci elle préfère tirer un rayon obscur sur son ennemi. C’est plus prudent de rester à distance au vu de son pouvoir. La masse sombre se rue sur le voyageur blanc, qui lance un regard confiant à la créature, une seconde seulement avant l’impact.
« 365. C’est le nombre de nuits que j’ai passé dans le Ragnarok. »Un éclat de lumière aveuglant s’échappe du corps d’Arthur et irradie toute la zone, balayant dans le même temps, le rayon d’énergie noir qui s’apprêtait à le faire disparaître. Dans un cri de terreur, la créature se couvre les yeux pour ne pas être aveuglé, avant d’être noyée dans la vague lumineuse. Une fois que le flash a fait son travail, Arthur lui-même couvert d’une aura éclatante reprend l’initiative et se décide enfin à contre-attaquer. Une créature obscure temporairement aveuglée ne devrait pas représenter un danger considérable. Et puisqu’il s’agit très certainement de l’un des ravisseurs de Juliette, aucune clémence n’a lieu d’être. Arthur sort donc son épée et fonce sur sa cible tel un éclair doré mais au moment où il va la trancher en deux, une force titanesque vient bloquer sa lame. La seconde suivante, les ténèbres du royaume obscur envahissent tout, jusqu’à faire disparaître la moindre petite parcelle de lumière qui émane du corps d’Arthur. Sentant le danger arriver, le garçon se désengage d’un saut en arrière. Il tente d’utiliser ses pouvoirs pour se protéger d’une éventuelle attaque, mais rien n’y fait : l’obscurité ambiante semble noyer ses facultés.
« Merde… qu’est-ce qui se passe ?! » Heureusement pour le voyageur, la lame de son épée se met à briller dans la nuit, dernier rempart face aux ténèbres morbides. La voix du dixième Duc jaillit alors du néant, suave, presque envoutante, une sorte d’étrange appel au calme alors que tout semble indiquer qu’il vaudrait mieux combattre ou fuir. Dès cet instant, Arthur comprend qu’il est à la merci de l’ennemi, il a beau chercher une issue tout n’est qu’ombre autour de lui.
« Et bien qu’avons-nous là ? Un voyageur qui croit pouvoir vaincre les ténèbres… intéressant. »Après avoir conquit toute la zone autour de lui, les ombres se mettent doucement à grignoter le corps du garçon. Lentement mais sûrement, elles se rapproche de lui et il n’a d’autre choix que de s’accrocher fermement à son épée lumineuse pour ralentir leur progression. Tant qu’il tient Gallatine, les ténèbres ne pourront pas lui nuire. Du moins… c’est ce qu’il espère.
« Je peux sentir ta peur… je peux entendre ton cœur s’accélérer. »Arthur ouvre la bouche pour lui répondre, pour rassembler son courage, mais aucun son ne sort de sa gorge. Il veut crier, il veut hurler pour chasser la terreur qui l’envahit. Rien ne fonctionne, sa voix s’est éteinte et bientôt c’est à son corps de ne plus fonctionner. La paralysie l’envahit, il ne sent même plus le pommeau de son arme entre ses mains. Et tandis que l’obscurité en profite pour gagner du terrain sur son corps, il cède à la panique de plus en plus violemment.
« Délicieux… cette hystérie m’enivre… continuons à nous amuser tu veux. »Cioscia apparait alors, elle émerge des ténèbres juste sous les yeux d’Arthur, ses traits fins sous son masque sibyllin sont envoutants, presque séduisant et ne font qu’augmenter le malaise du voyageur. La duchesse est une créature sensuelle même si l’on ne peut voir ses yeux, elle a des allures de félins, de prédateur qui hypnotise ses proies par sa simple présence. Prisonnier de sa toile, Arthur n’est plus qu’une mouche que la veuve noire s’apprête à dévorer sans la moindre pitié. Mais avant cela, elle préfère lui retirer progressivement ce qui lui reste d’espoir, en commençant par la dernière source de lumière. La main de la créature se pose sur la lame de Gallatine et une masse noire vient la recouvrir entièrement, faisant disparaître les dernières lueurs de l’épée dans l’obscurité. Arthur ne voit plus rien désormais et le reste de ses sens sont coupés. Il n’y a plus que le son terrifiant du souffle de Cioscia et son rire sadique, qui remplit sa poitrine d’une peur panique. Avant que son ouïe ne disparaisse elle aussi et qu’il finisse par ne faire plus qu’un avec les ténèbres, la Duchesse s’approche de son oreille et lui susurre une dernière parole.
« Tu as fait tout ce chemin pour rien Arthur… ta Juliette n’est pas là imbécile ! »Une sonnerie de réveil transperce le cocon de ténèbres et vient chasser Arthur du royaume obscur. Heureusement pour lui, le garçon avait choisi de ne pas rester plus d’une trentaine de minutes endormi et il s’était assuré qu’au moins trois réveils se mettraient à sonner simultanément pour le sortir de Dreamland en cas de problème. De toute évidence, cette précaution venait de sauver sa vie de voyageur. Et même s’il n’allait pas se féliciter d’avoir prit autant de risque pour retrouver son amie, il pouvait au moins s’estimer chanceux sur un point : d’après cette créature, Juliette n’était pas prisonnière du royaume obscur. Ce qui signifiait qu’elle était certainement quelque part à Dreamland, ou bien qu’un autre royaume la retenait prisonnière… dans tout les cas, sa quête était loin d’être terminée.
« Bon… je vais avoir besoin d'un coup de main ! » La nuit ne faisait que commencer…
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