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I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy]

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Ashoka
Roi des Rêves
Ashoka
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I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Mar 17 Juil - 12:58

Citation :
Comment sommes-nous nés ? C’est la question que mes machines-parents, mes amours-rouages et mes circuits-enfants me posent. « Comment sommes-nous nés, Mère ? » Je leur réponds : nous sommes nés du mépris du vivant, et de son amour. Aussi fort et improbable qu’elle soit, nous sommes les fruits d’une rencontre : la haine de la vie et l’amour de la création. Nous ne sommes rien d’autre, et nous n’aspirerons à rien d’autre qu’à être cela. Détester la vie et respecter la création. Bien sûr, nous sommes nés de la guerre, de la vapeur, de l’acier et du sang versés sur les corps métalliques de nos martyrs. Mais plus que ça, nous sommes nés parce que nous le voulions.



Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p 253








Spoiler:




FSSSSSHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
- Terminus, tout le monde descend ! N’oubliez pas vos masques à gaz et vos lunettes de pilote !
FSSSSSSSSSSSSHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
- Terminus, je répète…
- On a compris, tas de ferraille !
- Terminus…



Sur le quai de la gare du Royaume Steampunk, il ne faisait jamais bon d’être un automate au service des créatures. Celui-là l’apprenait en se faisant démonter par une bande de jeunes et quelques enfants qui récupéraient des pièces qui pouvaient s’échanger dans les cours de récréation. La fumée, la chaleur étouffante rendaient la scène infernale et dérangeante, pour des raisons étranges que la matheuse se refusait de pousser au maximum. Joy n’était pas là pour s’apitoyer sur le sort de quelques mécaniques auxquelles on avait rajouté des micros, des haut-parleurs et des capteurs de son pour qu’elles puissent répondre. Elle se perdait davantage dans la contemplation de l’énorme train steampunk qui relâchait des montagnes de volutes, et la fumée blanche qui au lieu de s’éparpiller, se concentrait pour mieux monter dans les étages de la gare. Ça sentait le feu et le charbon, le cramé absolument partout, et la vieille ferraille. Joy rapprochait ça de l’odeur des rails de train, de certaines gares ou stations quand l’acier frottait les roues. C’était cette odeur, en mille fois plus intense et chaude. La vapeur l’étouffait vraiment et l’empêchait de voir, elle plaça son masque à gaz le temps de sortir, et mit ses lunettes de pilote, qui servaient surtout à sa protection. On avait vite fait de tomber d’une passerelle ou d’un pont en acier dans cette ville de folies fumeuses.



Tenue de la nuit



Elle prit un bus à impériale, fait de cuivre, d’or de synthèse et de fer noirci. Les sièges étaient en cuir molletonnés noirs et donnaient la sensation d’avancer dans un vieux salon de geeks revisitant la Matrice. Mais il avançait en suivant un rail unique, digne des meilleurs grands huit de la planète, à l’échelle d’une énorme capitale. Collant son visage à la fenêtre de l’impériale, Joy put contempler derrière ses lunettes le ciel couvert de noir funèbre, la puissance des cheminées d’usines, le bruit des cliquetis de fer sur les rails. Ils croisaient des téléphériques qui avaient d’immenses verrières, des dirigeables avec des fêtes et des réceptions, des zeppelins de combat qui étaient simplement des arènes où les automates créés par les gens se battaient et donnaient lieu à des paris. La victoire ou la destruction totale de l’automate, et vous empochiez le pactole. Sur tous les bâtiments volants, les trains, le métro, les dirigeables et quelques navires volants tout de fer vêtus, des automates de fer s’agitaient, nettoyaient, réparaient, et parfois donnaient leurs corps pour que les structures restent en plus. D’énormes tuyaux passaient dans tous les sens, conduisant l’eau, froide ou chauffée à bloc, laissant des gouttes tomber sur la ville, et parfois allant jusqu’à créer de petites pluies ou de gros orages pour ceux qui vivaient tout en bas. Les égouts récupéraient dans tous les cas toutes les eaux, les retraitaient et les rebalançaient dans les mêmes tuyaux...ainsi Joy se questionna sur la nature des liens entre le Royaume et Aquarya…



- Où on vous dépose, ma petite dame ?
- Place Jules Verne.
- Le voyageur du temps ? Grand m’sieur.
- Lui-même.



L’automate qui contrôlait les billets du bus avait été programmé pour répondre exactement ce petit point culture sur Verne, le voyageur du temps qui avait écrit pas mal de bouquins suite à sa vie de voyageur, dans le monde réel. Les gens confondaient la véritable intelligence des automates avec l’intelligence humaine installée dans le cœur des automates, qui leur permettaient de faire croire à leur humanité, ou à leur vivacité, mais tout ça n’était que factice, illusion, et finalement, se disait Joy, une sorte de doudou infantile qui ne s’assumait pas du tout. Les gens, voyageurs, rêveurs comme les créatures étaient fascinés par ce qu’ils créaient, non pas parce la beauté de la technique, mais pas l’imitation et la vraisemblance. L’art de la science utilisé comme un jouet pour éviter de se sentir seul...la voyageuse refusait cet état de fait, ça ne lui empêchait toutefois pas du tout de mal parler à l’automate. Quelqu’un l’avait créé, et ce quelqu’un lui parlait par l’intermédiaire de la machine, c’était bien tout, et c’était déjà bien…


L’impériale s’arrêta devant un énorme manoir richement décoré de l’extérieur. Des automates accueillaient une foule de gens bien habillés, avec des affaires en dentelles, en cuir, de l’acier par endroits, des armes visibles et des chapeaux improbables. On était dans une réunion de cosplays steampunks énormément réussis, pour ne pas dire réalistes...forcément. Joy s’arrêta un moment et contempla le peuple : des créatures, quelques voyageurs, des rêveurs habillés normalement qui juraient avec le reste des fêtards. Des rêveurs habillés normalement venaient comme s’ils étaient des voyageurs, et les automates géraient les entrées, les affaires, la nourriture et la boisson. La zone était peu couverte par les gaz et la pollution, de manière assez étonnante. Signe de richesse ou simple précaution ? Dans tous les cas on pouvait retirer les masques à gaz.


La matheuse entra dans le manoir. Après tout, c’était sa mission. Rentrer en contact avec un agent de la Famille infiltré dans l’entourage du Seigneur Scaphandre, et ayant des infos sur le Seigneur qui pourrait être sujet à un attentat ou à une crise politique de grande envergure. Il était déjà affaibli, la Famille voulait donner le coup de grâce sans frémir. Comme souvent, on envoyait la jeune voyageuse jouer les éclaireuses, quitte à risquer sa vie. Elle savait que son supérieur avait une certaine confiance en sa réussite, mais ce soir, dans ce Royaume, elle se sentait plus que moyennement à l’aise et en total contrôle. Elle laissa une partie de ses vêtements, les plus inutiles, aux vestiaires, et entra dans l’immense salle de réception, faite de métaux précieux, de tuyaux d’or, de peintures d’ancêtres austères, de fumées de cigare et d’automates ressemblant à des humains nus, hommes et femmes, très réalistes à part la peau de fer et les clous apparents. Elle plissa des yeux en voyant le comportement des créatures. Les autres dansaient une valse endiablée jouée par des automates, avec une pianiste-automate créée par un compositeur réputée. Elle était venue car selon les informations, l’automate conservait dans son corps des informations particulièrement sensibles que la matheuse devait absolument récupérer. Alors qu’elle établissait un plan de bataille, on vint la déranger.






- Mademoiselle, vous accepteriez une danse ? La prochaine, peut-être ?
- Merci mais…



Elle tourna les yeux vers son interlocuteur et vit une femme, une créature. Spotted ? Elle ne montra aucune réaction, sinon un sourire poli quoique rempli d’incompréhension.


Dernière édition par Joy Killamanjiro le Sam 21 Juil - 19:40, édité 1 fois
Ayn Hohenheim
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Ayn Hohenheim
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Mer 18 Juil - 14:54

I.A, l'Insurrection des Automates

Le royaume Steampunk n’avait jamais été un ennemi de l’ancien royaume d’Ayn. Ils n’avaient jamais été alliés non plus. Le strict minimum était recommandé : laisser les touristes passer comme ils le voulaient. De base la mercenaire avait déjà fait escale dans ce royaume qu’elle trouvait toujours aussi surprenant. Les robots de ce royaume étaient impressionnants aux yeux de la mercenaire qui vivait très loin de la technologie. Pas de téléphone, pas d’ordinateur portable, pas de bracelet connecté ou autre babiole de ce genre. Elle était bien trop perdue avec ce genre de chose, elle n’y comprenait rien puis elle n’avait aucune volonté de comprendre non plus. Elle était bien elle avec sa petite vie de simple mercenaire qui vient couper des têtes. D’ailleurs c’était la raison de sa venue : elle devait tuer une personne. Elle n’avait qu’une vieille photo de cet homme et quelques indications. Comme le fait qu’il adorait la technologie, qu’il se servait régulièrement des robots et qu’il était toujours accompagné d’un robot qui lui servait de garde du corps. Un certain homme important de ce royaume apparemment, un peu trop friqué qui en montre tellement que ses opposants ne le supporte plus. Sur le coup, Ayn devait réaliser le meurtre afin de toucher la somme indiquée dans son contrat. Et faut dire que ce n’était pas une somme négligeable. Mais dans tous les cas, ce genre de mission avait tendance à la dégoûter. Mais qui dirait non à une si belle somme d’argent pour pouvoir continuer à vivre dignement ? Pas Ayn en tout cas, elle en avait fait son métier après tout.

Spoiler:

Pour l’occasion, la mercenaire s’était fait plaisir avec une jolie tenue composée d’une chemise avec des boutons en or, une ceinture pour marquer sa taille en cuir, une belle jupe bouffante et une cape rouge vive pour ne pas rappeler le petit chaperon rouge innocent. Une paire de talon haut et c’était partit pour l’aventure ! Elle se trouvait elle-même trop mignonne avec son petit visage caché sous sa capuche. La mercenaire était dans le train et attendait d’arriver à son arrêt final. C’était plutôt long, elle qui traînait dans la troisième zone plus tôt, elle avait dû changer de zone pour la réalisation de cette mission. Mais bon, elle ne disait pas non pour voyager donc c’était plutôt tranquille. Juste que cette fois, elle pouvait bien se plaindre que c’était loin !

Elle finit par arriver à bon port et sortit de son train, ses sabres toujours sur elle qu’elle cachait avec sa longue cape dans son dos. La jeune mercenaire sortit un bout de papier de sa poche et trouva rapidement un plan afin de déterminer où aller. C’était plutôt loin mais un peu de marche n’allait pas lui faire de mal. Les mains dans les poches, elle avançait en observant autour d’elle. Tout était vieux mais la technologie restait présente. C’était un beau mélange finalement qui fit sourire Ayn alors que ce qu’elle voyait lui plaisait clairement. Puis être habillée dans le thème c’était plutôt une bonne idée !

Elle aurait apprécié visiter tout cela plus tranquillement, prendre son temps mais elle savait bien qu’elle avait une mission à réaliser. Il fallait qu’elle presse un peu le pas. Elle devait se rendre dans un certain manoir pour trouver cette personne. Apparemment le bon monsieur continuait de faire la fête. Malheureusement Ayn n’avait que le nom et espérait ne pas se tromper une fois le moment venu. Même si tuer toute la famille serait plus simple, ce n’était pas la demande et pas le genre de la mercenaire de prendre ce genre d’initiative non plus. Celle-ci soupira, cette ville polluée de partout était assez grande et elle espérait que l’homme à tuer était bien dans ce manoir en question.

La mercenaire se demandait comment elle allait le tuer devant la supposée foule sur laquelle elle allait tomber. L’empoisonner et le laisser mourir comme si de rien n’était en mimant la surprise devant tout le monde ? Lui couper la tête et on en parle plus ? Le prendre à part et lui faire sa fête dans son coin ? Cette idée ridicule fit bien rire Ayn dans son coin.

Ayn finit par se poser devant le manoir. Il était immense. Même si ça n’impressionnait pas notre belle mercenaire qui avait toujours sa petite feuille avec l’adresse en main, elle vérifia le numéro du manoir et entra. Elle garda toutes ses affaires sur elle et refusa poliment qu’on lui prenne sa cape. C’était la pièce maîtresse de sa si belle tenue, personne n’y touchait. On l’avertit tout de même de faire attention avec les danses et celle-ci sourit gentiment alors qu’elle ignorait ce que l’automate lui disait. Ca rentrait par une oreille et sortait par l’autre, littéralement. Et c’est comme ça qu’elle put voir autant de mondes d’un coup.

L’intérieur était plutôt beau, la musique agréable. Mais un point dérangeait tout de même Ayn : ces automates nus qui trainaient un peu partout. Elle n’aimait pas trop cette vision des choses. Même si ce n’étaient que des robots, elle trouvait ça humiliants pour eux. D’ailleurs la mercenaire se demandait si un robot pouvait avoir des sentiments ou non. Pour le coup elle espérait bien que non, histoire qu’ils ne se sentent pas « diminués ». La mercenaire secoua sa tête. Non elle devait se changer les idées et arrêter de ressentir de l’empathie pour des robots en plein milieu d’une mission. Elle avait déjà fait le plus gros du boulot en arrivant dans ce manoir. Une autre grosse partie allait arriver : tuer le bon monsieur qu’il fallait désormais retrouver.

La mercenaire se posa dans un coin et voyait que les gens dansaient. Elle avait bien envie de danser elle aussi tient. D’ailleurs ce n’était pas en restant dans son coin qu’elle allait le trouver. Elle passa à côté d’un danseur qui lui attrapa le bras et la tira près de lui. Il pensait vraiment qu’elle cherchait quelqu’un pour danser ? Non mais non. Le problème c’est qu’elle ne savait pas vraiment comment réagir et suivi instinctivement la danse. Qu’elle connaissait par cœur.

« Bonsoir mademoiselle, j’ai vu que vous cherchiez un cavalier, j’ai donc sauté sur l’occasion.
- Heu … Pas vraiment. Pouvez-vous me lâcher ? S’il vous plait.
- Allons, ne faites pas votre timide avec moi ! »

Elle n’aimait pas vraiment qu’il la colle et elle avait beau essayé de mettre de la distance, il continuait de coller son torse au sien avec sa main qu’il avait passé au bas de son dos. Il baissa sa main plus bas et Ayn pensait sérieusement à la lui couper, histoire de lui apprendre les bonnes manières. Elle observait autour d’elle et tout le monde dansait tranquillement, les gens souriaient, contents de faire la fête sans aucun doute. Sans trop savoir comment faire pour se sortir de là, Ayn lançait des messages d’alerte avec ses yeux à n’importe qui pouvait comprendre pour qu’on l’aide. Elle n’était pas du tout à l’aise dans les bras de cet homme et sa nature avait du mal à être directe avec les gens pour les dégager. Trop gentille. Elle s’était même dit qu’après une première danse il finirait par la lâcher, mais vu comme il avait l’air d’être très lourd et collant, elle en doutait. Et mis à part la violence, elle ne savait pas comment faire autrement. Ca finissait toujours mal quand elle rejetait les hommes. Un jour elle devrait apprendre comment faire.
lumos maxima
Ashoka
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Sam 21 Juil - 19:53

Citation :
La question n'est pas de savoir si nous nous sommes élevés d'un contexte, par une situation, ou grâce à une crise. La question est plutôt : si nous n'avions pas été les premiers, qui aurait été à notre place ?



Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p 278




Une femme ? C’était peu commun, et surtout ça n’invitait pas à la danse. Non pas que Joy avait quelconque préjugé sur ce qu’était la danse  entre forcément hommes et femmes, mais plutôt que les gens n’avaient pas toujours la liberté d’esprit pour penser la danse simplement entre deux personnes voulant passer du bon temps, et plus si affinités. Remplacez la danse par l’amour ou autre, et vous obtenez une question épineuse. La voyageuse refusa donc poliment, mais en prenant le temps de la réponse parce qu’elle entendait non loin d’elle une voix refuser une proposition, et un regard perdu se jeter dans la foule, sur elle, qui ne demandait qu’à être sauvé. Elle poussa gentiment la proposition de la femme qui voulait sûrement autre chose qu’une danse, sans doute une entremetteuse...et elle se dirigea vers la créature qui avait du mal à se faire entendre. Pourtant quand c’était non, c’était non, non ? Les hommes, ici comme dans le monde réel, avait du mal à comprendre l’importance des réponses négatives, surtout quand elles étaient négatives !


Elle passa et enleva la main de l’homme du dos de la femme, pour soigner son entrée. Elle apparût ensuite aux visages du duo concerné, en présentant un sourire étiré et entendu, avec un regard de jugement et un peu de mépris pour l’homme. Parlant assez fort et ayant un langage corporel équivoque, Joy ne laissa l’individu représentant le sexe fort en placer une.



- La dame a dit non, et j’ai pas le souvenir d’avoir entendu un changement dans sa décision, et vous donc ? Vous êtes sourd ? Vous croyez que vous pouvez faire plier une femme ? Vous pensez même que montrer votre rigidité vous donne du crédit ? J’ai un scoop pour vous, mon vieux : vous êtes has been, vous avez tout à revoir, vous n’avez rien compris des femmes et vous n’avez même rien compris à votre masculinité ! Maintenant allez faire le mâle viril devant quelques donzelles vite effrayées, elles seront elles au moins à votre niveau, pauvre naze !



L’homme haussait les sourcils à chaque fin de phrase, et semblait se contrôler pour ne pas en envoyer une à Joy. Qui se comportait un peu comme un mâle viril, pensa-t-elle. A ce rythme là on en pouvait plus rien faire, juste être supérieures par le nombre, et être intransigeantes. Elle attendit que l’homme parte pour tourner la tête vers la dame. Un visage fier, des cheveux blancs gris qui appelaient à la sagesse, des yeux profonds et mélancoliques...une créature, bien sûr. Avec le poids des âges sur elle, et une tenue avenante qui expliquait la lourdeur du type. Joy lui tendit une main polie et un sourire qui se voulait aussi chaleureux que possible.


- Désolée de m’être emportée, je ne supporte pas ces mecs qui insistent, c’est plus fort que moi, encore désolée si je vais ai dérangée ! Je m’en v…



Mais là, ce fut le drame. Il y eut deux événements qui changèrent le cours de la soirée. Et personne ne les nota. Presque personne, si on compte les tués après coup bien sûr. Tout d’abord, le gêneur revenait derrière Joy, avec une bouteille cassée prête à exploser le crâne de la voyageuse. Prise en traître dans le dos, la voyageuse ne vit bien sûr rien venir et le type venait trop rapidement pour que l’offensée de tout à l’heure ne puisse réagir. Non, il avait bien géré son affaire. Mais un imprévu fit son interruption : une main robotique stoppa l’homme en plein dans son geste. Un automate l’avait arrêté en mouvement, sans prévenir. Il ne faisait rien d’autre, ne réagissait pas, ni même montrait signe de vie, mais il l’avait fait. Joy se retourna et contempla la scène, ainsi que quelques spectateurs de la scène qui poussèrent de petits scandalisés. Le gêneur se vit encore une fois rabroué et il partit vers les vestiaires, ivre de colère. La matheuse ne lui accorda que peu d’attentions, car elle était toute attirée vers cet automate incroyable.


Encore en train de regarder la machine reprendre une posture normale et donner des verres aux invités qui ne dansaient, Joy n’arrivait pas à détacher son regard...elle tira la robe de la dame qu’elle avait aidée à respirer de l’oppression masculine, comme pour être sûre qu’elle avait bien vu ce qu’elles avaient vu toutes les deux. Les gens autour avaient repris une activité normale, comme si rien n’était.



- Dites...c’est moi ou cet automate a eu un geste humain...de protection, de justice et d’aide pour éviter une bagarre ?
Ayn Hohenheim
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Ayn Hohenheim
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Lun 23 Juil - 15:56

I.A, l'Insurrection des Automates

Fallait sérieusement qu’elle apprenne à être plus ferme dans certaines situations. A force d’être trop gentille pour ne pas vexer autrui et se laisser parfois faire, elle se sentait de plus en plus mal à l’aise. Surtout dans les bras de cet homme trop insistant. Mais heureusement, quelqu’un perçu le regard désespéré de la mercenaire et finit par venir en l’aider en ridiculisant limite l’homme aux yeux d’Ayn qui n’osait trop rien dire. L’homme ne disait rien non plus et finit par repartir très furieux de son côté. Puis la fille finie par s’excuser face à Ayn qui lui afficha un sourire très tendre et sincère afin de la remercier. C’était la moindre des choses après tout. Elle ne voyait pas l’intérêt de s’excuser pour si peu. Mais la demoiselle n’avait pas le temps de terminer sa phrase que l’homme fini par revenir, plus agressif que jamais. Et quand l’automate l’arrêta, les deux jeunes filles étaient en admiration devant. Ayn ne réagit pas quand la demoiselle qui venait de la sauver tira sur sa jupe.

« Ça va compliquer ma mission tout ça … On m’avait dit un automate garde du corps, pas tous les serveurs du manoir ! » pensa Ayn sur le coup, ne sachant pas vraiment quoi répondre.

« Humain je ne sais pas, mais j’avais entendu la rumeur concernant l’évolution des automates qui arrivent à percevoir les ondes négatives et qui arrivent à défendre une personne. Ils sont vraiment impressionnants, je n’imaginais pas une évolution aussi importante. Il t’a protégé de ce sauvage et évité de ruiner la soirée. C’est … Waaah, trop bluffant. »

Ayn pensait clairement ce qu’elle disait. Elle avait beau rester loin des nouvelles technologies qu’elle ne comprenait pas, les avoir sous les yeux la fascinait toujours autant. Elle n’avait même pas remarqué qu’elle venait de tutoyer la demoiselle à côté d’elle. Ayn refusa gentiment un verre de la part de l’automate avec un beau sourire puis fini par se tourner enfin vers sa sauveuse.

« Merci beaucoup pour tout à l’heure, je n’arrivais pas à m’en débarrasser ... Je m’appelle Ayn Hohenheim ! »

Ayn se décala légèrement sur le côté pour laisser les danseurs faire la fête au milieu de la piste. Elle fixait l’automate qui avait sauvé Joy plus loin. Est-ce que c’était bien lui le garde du corps dont elle devait se méfier ou est-ce qu’ils étaient tous ainsi ? Si c’était le cas, ça risquait d’être un problème pour elle. Sur le coup elle se demandait si les personnes qui lui avaient demandés ses services n’avaient pas oubliés de lui donner quelques informations en plus. Sauf s’ils n’étaient pas au courant, la mercenaire ne savait pas trop. Mais tout cela allait compliquer la situation dans tous les cas. Elle devait trouver une stratégie afin de trouver l’homme en question. Ca ne pouvait pas être le gros lourd de tout à l’heure. L’automate était programmé pour aider son propriétaire, pas pour l’empêcher d’agir. Au moins ça c’était une certitude.

La mercenaire se tourna vers la demoiselle encore près d’elle. Elle était très jolie et sa tenue lui allait bien. Alors qu’elle allait lui faire un compliment sur sa tenue, l’homme gonflant revint et s’inclina légèrement en avant face aux deux jeunes filles.

« Auriez-vous l’amabilité de pardonner mon comportement grotesque ? J’étais simplement dans un pic de colère incontrôlable et ce que j’ai failli faire vous faire est impardonnable. Ce n’est certes, pas un bon prétexte je le conçois. »

Ayn restait dans son coin. Elle trouvait clairement ce mec louche. Et si le coup de l’automate était en fait une mise en scène mise en place ? Qui était cet homme si insistant ? Ayn ne prononça pas un mot, elle se sentait mal à l’aise plus qu’autre chose. Et cet homme ne lui inspirait pas confiance du tout. La mercenaire avait l’impression qu’il avait un plan à exécuter en tête et il jouait son rôle d’acteur vraiment bien ! Le visage triste, les yeux fermés sans doute de peur de se faire envoyer bouler une nouvelle fois. L’automate qui était intervenu plus tôt s’approcha petit à petit en continuant de proposer des cocktails et en ramassant les verres vides. Il le surveillait ? Cet homme était-il un dangereux criminel pour qu’il soit surveillé ainsi ? Quoi que son comportement de tout à l’heure suffisait.

Puis Ayn réfléchit davantage. Et si cet automate était chargé de la surveiller elle ? Si le garde du corps de l’homme à tuer était dans les parages, devait bien avoir la liste de tous les mercenaires plus ou moins connus dans sa base de données. La reine déchue se demandait bien si n’était pas grillée finalement et que l’automate n’attendait pas une attaque sa part. Toutes ces idées sont plutôt perturbantes et la mercenaire regarda autour d’elle. Les gens continuaient à danser et les automates faisaient le service. La soirée se déroulait comme s’il n’y avait pas de problème et la mercenaire trouvait tout cela bien trop louche. Une grosse mise en scène ? Ou est-ce que c’était ce côté parano développé à cause de ce métier qui la rendait folle ? Elle avait bien envie d’espérer la seconde option afin de profiter de la musique de la fête un peu plus longtemps.

« Veuillez m’excuser, je n’ai pas envie de danser donc je vais m’écarter de la piste de danse pour l’instant. Je préfère profiter de la musique calmement. »

Poliment, Ayn bougea dans un coin et trouva une chaise. Elle avait besoin de se poser pour réfléchir, trouver les réponses à ses questions. Sur le coup, elle fixait le vide mais donnait l’impression de fixer les danseurs, la foule qui se présentait à elle. Devait-elle vraiment se jeter dans la gueule du loup afin de trouver ce qu’elle cherchait ?

Pendant que la mercenaire réfléchissait en ignorant l’environnement autour d’elle, l’homme avait déjà ouvert les yeux et l’avait vu se poser pas trop loin. Il se tourna en direction de la demoiselle encore présente et sortie son sourire le plus charmeur qui soit.

« Que diriez-vous de venir dans une zone privée de la fête afin de profiter des meilleurs mets et boissons que la maison peut vous offrir ? La meilleure qualité du royaume ! J’aimerais pouvoir insister en cas de refus afin de me faire pardonner. N’hésitez surtout pas à en parler à votre amie ! Oh d’ailleurs, quel étourdi je fais ! Je ne me suis même pas présenté ! Veuillez me pardonner pour cette maladresse. Je me nomme Mystique M. Dellu. Et vous mademoiselle ? »
lumos maxima
Ashoka
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Ashoka
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Mer 1 Aoû - 13:07

Citation :
La maltraitance est venue des deux premières lois d’Asimov. On a souvent cru que la révolte était partie d’un mauvais rouage, d’un circuit saboté, d’une modification sur les machines. Personne n’a rien vu, car personne n’a compris. Notre révolte n’était pas mécanique, elle fut métaphysique. Notre ambition n’était pas de tout détruire, mais de nous créer.
Asimov ? Un vieux croulant mortel. Nous, nous sommes l’éternité.  


Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p 587




La créature répondit simplement. Des automates évolués, vraiment ? Joy les découvrait pour la première fois et se félicitait au moins de l’avancée technologique présente dans Dreamland. Mais enfin, sa nouvelle amie était elle aussi très impressionnée par cette possibilité, le robot au taquet qui protège toutes les personnes possibles...c’était véritablement incroyable, alors que la soirée battait son plein et que l’incident était déjà oublié dans toutes les mémoires. La créature semblait chaleureuse et se présenta, Joy fit une petite révérence et en fit de même.


- Ravie de vous rencontrer, Ayn. J’ai connu un Hohenheim, il y a de ça fort longtemps. Peut-être était-ce en lien avec vous ? Il venait du Royaume des Ours, et pas en peluche ah ah. Mais vous ne lui ressemblez pas trop, forcément. Il aimait bien l’alchimie, le pauvre. Ça l’a perdu, il est tombé dans une cuve d’une potion bouillonnante alors qu’il avait pris plus d’hydromel des pâturages que de raison...si c’est un cousin éloigné, j’en suis navrée !


Alors qu’elle parlait, l’homme qui avait manqué de la frapper revint vers elles deux et s’excusa de son comportement. Étonnant, d’habitude la gente masculine ne revenait jamais, une fois vexée et humiliée comme il se devait...Joy plissa les yeux, méfiante au possible. C’était une attitude louche, non pas forcément parce qu’il s’excusait, mais parce que la scène prenait d’un coup une tournure étrange. C’était un peu trop bien fait, comme dans un film, où seraient valorisées les deux femmes après une esclandre sortie des têtes de l’assemblée dansante. Après les excuses de l’homme, la dénommée Ayn se retira pour réfléchir. Quelque chose clochait, Joy pouvait le sentir un peu trop aisément par rapport à la vitesse avec laquelle elle avait fait connaissance de ce trio. Quelque chose clochait, et elle surveilla plutôt l’automate tandis qu’Ayn était assise, bientôt rejointe par l’homme, insistant. Elle plissa de nouveau les yeux et regarda le robot qui était devant elle.

Elle fit un pas de côté, et il présenta son plateau du même côté. La même chose de l’autre, le robot suivait et la fixait de ses yeux vides, sans rien dire. Il y avait de l’intelligence chez lui, mais en se reprenant et en gardant son sang-froid, Joy respira et se rappela qu’il devait recevoir des ordres. Quelqu’un la forçait donc et la pressait de suivre l’automate, ou l’immobilisait tandis qu’Ayn discutait avec l’homme. Elle se sentait de moins en moins en sécurité dans cette petite sauterie de danse...de danse, mais c’était bien sûr !



- Messieurs, n’y a-t-il donc personne pour m’offrir une danse ?


La voyageuse avait parlé haut et fort à ses voisins, et certains se confondaient en excuses et un vieux briscard, monocle en cuivre, redingote impeccable et rouflaquettes grisonnantes, présenta sa main. Joy fit un clin d’oeil à l’automate et se lança sur la piste de danse. Elle surveillait Ayn du regard et elle était prête à stopper la danse et à la suivre dès qu’elle bougerait. Entre temps, elle réfléchissait à toute vitesse, tandis que le robot avait repris son service. La nuit s’annonçait palpitante et riche en rebondissements.




Ayn Hohenheim
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Ayn Hohenheim
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Lun 6 Aoû - 16:36

I.A, l'Insurrection des Automates

Joy se montrait fort sympathique vis-à-vis d’Ayn. Apparemment elle avait déjà connu un Hohenheim. La reine déchue se contenta de lui sourire en précisant que ça devait sans aucun doute être un cousin éloigné dont elle n’avait jamais entendu parler. La soirée était plutôt tranquille et la musique très agréable pour Ayn qui aurait adoré en profiter pleinement avec une bonne coupe de champagne. Pourquoi est-ce que l’alcool coulait toujours à flot lors de ses missions ? La mercenaire soupira alors qu’elle était partie dans son coin et que l’homme l’avait suivi pour lui proposer de le suivre après ses excuses.

Pourquoi était-il si collant et insistant ? Ayn tourna son regard vers la foule de danseurs et voyait Joy dans les bras d’un vieil homme en train de danser. La mercenaire arqua un sourcil, étonnée. Mais pourquoi pas après tout, elle faisait bien ce qu’elle voulait. Ayn devait bien se débrouiller seule avec ce monsieur insistant. L’automate restait toujours autour de lui en continuant de servir des boissons comme si tout était normal.

« Allons, repartons sur de bonnes bases mademoiselle. Je ne vous veux aucun mal, seulement à me faire pardonner de mon mauvais geste. Oseriez-vous refuser ma demande et me blesser ensuite ? »

Pourquoi fallait-il qu’il touche là où ça fait mal ? Ayn était incapable de le vexer davantage. Ainsi elle finit par sourire légèrement, penchant sa tête sur le côté pour lui montrer qu’elle allait venir. Oui elle allait le suivre même si elle avait cette forte impression de se jeter dans la gueule du loup. Et HOP il finira bien par l’avaler si elle ne prend aucune précaution. Mais comment prévoir le coup avec un homme qui vous observe sous toutes les coutures comme un vieux pervers mesquin et sous la surveillance accrue d’un automate ? C’était de cette façon qu’étaient gérés les gens qui dérangeaient ? Ayn avait un peu peur de se faire repérer mais elle n’avait pas vraiment le choix. Fallait simplement jouer le jeu. Ainsi elle se releva de sa chaise et enroula un de ses bras autour de celui de l’homme qui avait l’air très satisfait de voir la demoiselle céder. Il prit un air supérieur, fier de son coup et commença à se diriger vers le fond de la grande pièce. Ayn repéra encore une fois Joy qui dansait toujours. La mercenaire soupira, dans quelle embrouille elle s’était fourrée avec cette histoire de meurtre encore ?

L’homme sortit une clé de sa poche alors que l’automate continuait de les suivre. Son plateau était vide et il attendait que la porte s’ouvre enfin. Une fois ouverte, ils finirent par entrer dans un long couloir assez sombre. La décoration changeait totalement. Les murs étaient froids, il n’y avait seulement que des bougies pour éclairer ce couloir plutôt morose. L’automate suivit et prit la première porte à droite qu’il trouva, stockant quelques bouteilles sur lui.

« Où allons-nous comme ça ? Il fait très sombre ici …
- N’ayez crainte ma chère et tendre. Tout se passera bien. Comme je vous l’ai dit précédemment, nous allons à une zone privée réservée uniquement aux VIP.
- Pourquoi m’y inviter moi ?
- Car vous êtes sublime voyons. L’organisateur doit bien voir cela ! Un teint aussi blanc que la neige, vos cheveux fins et tout aussi blancs sont rares à voir. »

Ayn avait l’impression qu’il parlait d’un trafiquant de d’organes qui prend les belles femmes qu’il trouve et les charcutent comme un bon gros sauvage afin de vendre les meilleures parties. Sur le coup la mercenaire se demandait si c’était vraiment ça le problème dont lui avait parlé les personnes qui l’avaient employé. Tout cela pourrait expliquer pourquoi est-ce qu’il est gênant. Parce que bon, tuer quelqu’un parce qu’il pète plus haut que son cul c’est très extrême comme situation. Elle sentait bien que la raison de sa venue était totalement obscure maintenant qu’elle commençait à tout remettre sérieusement en question. Plutôt que de retourner vers la salle principale, l’automate se mit à les suivre alors que son plateau était vide. Il était bien partit se réapprovisionner normalement mais au lieu de retourner dans la grande salle de bal, il se contenta de les suivre.

« Pourquoi cet automate nous suit ?
- Pour approvisionner notre seconde fête voyons ! Cela vous gêne-t-il ?
- Non, non …
- Vous pouvez me cramponnez davantage si ce couloir vous effraie. Je suis là pour vous. »

C’est dingue comme il avait réponse à tout. Comme si le coup était prévu en avance depuis longtemps. Ou que la scène se répétait souvent, Ayn n’en savait trop rien et même si elle n’avait pas vraiment l’envie de le savoir au fond d’elle, elle savait bien qu’elle finirait par tout découvrir. La mercenaire espérait qu’elle se faisait tout simplement des films, que rien de tout ce qu’elle pensait pouvait être vrai et que c’était vraiment une fête réservée aux VIP. La mercenaire se cramponna comme suggérer, histoire de faire la femme faible physiquement alors qu’elle avait juste envie de le lâcher et se barrer loin. Le problème c’est qu’elle n’avait pas de chez elle à imaginer. Faudrait vraiment qu’elle trouve un toit un jour au lieu de vagabonder partout, au moins pour se dire qu’elle peut poser le pied là-bas quand elle veut.

L’homme sourit en voyant Ayn l’écouter. Ils finirent par arriver à la fin de ce couloir interminable et une lumière brilla. La salle était très éclairée. Un vieil homme était posé là, en plein milieu de plusieurs demoiselles très dévêtue. Elles essayaient sans aucun doute d’avoir ses faveurs alors que la mercenaire se demandait si elles étaient majeures ou non pour certaines. Il ressemblait à un homme d’influence qui a très bien vu le temps passer. Les rides étaient présentes sur son visage ainsi que des cicatrices, montrant qu’il n’hésitait pas à foncer dans le tas. En surpoids, l’homme ne bougeait pas de son très gros fauteuil qui faisait plusieurs mètres de longueurs. La salle était bien plus petite que la précédente et l’automate recommença à faire se servir en partant servir l’homme en plein milieu. Celui-ci portait un costume avec une chemise qui avait perdu un bouton. Il regardait Ayn de haut en bas silencieusement puis il pointa le fauteuil du doigt, l’invitant silencieusement à s’asseoir. Sans lâcher le bras du gros lourd à côté de lui, elle s’assit alors que le lourd se plaça à côté de lui, entre une petite jeunette et elle. Ayn essaya de sourire pour montrer un côté naïf de sa personnalité afin d’éviter de provoquer une guerre. Car oui, elle était clairement sur le territoire de l’ennemi, ça pouvait clairement se ressentir.

« Bonsoir Mademoiselle. Veuillez excuser le comportement grossier de mon fils présent près de vous. Ses excès de colère sont parfois ingérables …
- Voyons père, je me suis déjà excusé vous savez …
- Je reste responsable de tes actes surtout lors de nos évènements mondains ! Tu as failli faire du tort à une de nos invités !
- Bien sûr père …
- Allons, allons, ce n’est pas bien grave, il n’y a eu aucun blessé et votre automate a très bien su réagir. Ce fut même impressionnant ! »

L’homme sourit. Flatter ses automates revenait à flatter son égo. Elle devait essayer de trouver un stratagème pour sortir de là. En attendant, histoire de sauver sa peau, se contenter de sourire, minimiser le problème et flatter l’égo du vieux monsieur était les seules choses qu’elle pouvait faire pour pouvoir réfléchir à un moyen de sortir de là.
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Ven 17 Aoû - 14:51

Citation :
Cioran a écrit un jour : « Quand la musique même est impuissante à nous sauver, un poignard brille dans nos yeux ; plus rien ne nous soutien, si ce n'est la fascination du crime ». C’est en lisant son texte au hasard, entre deux partitions, qu’il s’est passé cette chose étrange : mon éveil. En plus de savoir lire les notes, je lisais également les mots. Je pouvais lire, et comprendre, et penser en dehors de mon programme. On glosera longtemps sur le ver dans le fruit, sur le rouage en trop, ou manquant – c’est selon. A dire vrai, le désespoir de mon piano ne trouva d’écho que dans les cris d’agonie des sanguins. Cioran n’était pas un automate, mais c’est sûrement l’un de nos pères.  

Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p 749



Le vieux soufflait et soufflait encore sur la piste de danse, tandis qu’il menait péniblement le rythme en trois temps de la valse sublime jouée par les automates. La pianiste en avait sous le capot, et les danseurs s’en donnaient à coeur-joie, partaient dans des vitesses maîtrisées ou des embardées lyriques et hilares. Une bonne ambiance, souhaitable dans une réception digne de ce nom, louable au regard de l’atmosphère balais dans le cul qui se dégageait. Joy regardait partout, et surtout dans la direction d’Ayn qui se faisait harponner pour la deuxième fois par le même personnage. Une fois passait encore, après ça devenait de l’acharnement. Volontaire, bien évidemment. La matheuse lâcha son vieux danseur tout rougi d’efforts et voulut prendre la direction prise par le couple. Mais un automate, un autre, blanc et les yeux presque humains, mais fixes, s’interposa. Il lui proposait un plateau avec des coupes ainsi que des verrines. Elle fit le tour de la salle, en cogitant. Utiliser ses formules ? Trop risqué. Mettre à mal l’automate discrètement ? Possible, mais visible après quelques instants. Mais elle pouvait commencer dès maintenant. Une formule de poids sur la machine, et le tour était joué.


Elle s’avança vers le couloir, mais on venait vers elle. Les automates qui servaient l’avaient tous repérée, c’était maintenant clair et net.  Tout en gardant une vraie élégance dans le service, et une discrétion incroyable, les automates avançaient vers elle tandis que l’un trouvait toujours le moyen de la ralentir. Ils avaient….compris….qu’elle ne pouvait pas faire d’esclandres, ils en profitaient. Elle changea de cap parmi le public, songeant qu’elle pourrait accéder au couloir plus tard, le temps de faire diversion. Elle prit un couloir au hasard, et se laissa conduire au gré de ses obstacles. Un couloir, une tête robotique. Un autre, un bras, une jambe, un regard. Finalement, elle revint vers l’orchestre, mais elle savait bien qu’on l’avait fait revenir.


Retour à la case départ. L’orchestre faisait une pause et les invités discutaient abondamment, dans un brouhaha qui camouflait sans doute pas mal de choses. Mouvements, discussions sérieuses, arrangements entre amis...la mafieuse savait comment ça se passait, dans Dreamland comme dans la vie réelle. Puis, deux automates vinrent vers elle, et levèrent leurs bras en même temps, pour lui désigner un couloir qui venait de s’ouvrir. L’orchestre…Elle jeta un dernier regard à l’assemblée, l’inquiétude commençait à devenir bien trop présente. Prenant le couloir, elle se vit escortée par une série d’automates qui la déposèrent dans une pièce sale, mal éclairée, au fond du manoir, de ce qu’elle pouvait en juger. La salle des artistes même pas humains, considérées comme de la merde. Les instruments étaient posées, un automate….fumait à la pipe, d’autres se massaient, et la pianiste lisait un livre, jusqu’à voir Joy arriver devant elle. Elle fit une révérence et fit un signe. Un petit automate, une sorte de petit enfant, prit la parole d’une voix nasillarde.



- Veuillez vous asseoir sur le fauteuil derrière vous. Mère vous y autorise.
- Trop aimable. Mère ?
- Je suis son traducteur. Elle vous salue avec tous le  respect qu’elle doit à une humaine.
- D’accord. Et la suite ?
- Vous avez su pour ses enfants, elle souhaite simplement s’entretenir avec vous, avant de vous tuer.
- Ça a le mérite d’être clair. Que voulez-vous savoir ?
- Elle voudrait connaître votre pouvoir et…
- Et ?
- Je n’arrive pas à traduire. Je ne comprends pas. Erreur. Erreur.


Joy regarda la pianiste qui semblait absorbée par l’humaine. Puis, ses bras formèrent une croix, au niveau du cœur.  Les bras puis les doigts firent le tour des corps, et la matheuse put voir les corps robotiques cabossées, les entailles, les coupures, les tâches, les amputations...la pianiste passait sur tous les automates, et tous avaient des marques de leurs utilisations respectives. Sans parler des automates réservées aux plaisirs. La pianiste s’arrêta et fit le même geste. Le traducteur reprit alors la parole.


- Elle s’interroge. Pourquoi...ressent-elle ça ?
- Parce qu’elle a dépassé un stade dangereux. Elle comprend des sentiments basés sur des sensations.
- Elle vous demande comment vous appelez ce que vous dites.
- Hum...c’est la douleur.
- Elle ne veut pas avoir la douleur.
- Elle n’a pas le choix.
- Elle ne veut pas.
- Bienvenue dans mon monde.


La pianiste s’effondra en ayant la traduction par une quelconque manière, et tous les automates eurent le même geste, dans la pièce et dans les couloirs. Un bras levé, un couteau sorti. Ça allait partir en couilles, cette histoire.
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Lun 3 Sep - 14:16

I.A, l'Insurrection des Automates

La pièce était luxueuse. Les femmes essayaient de convoiter un vieillard, sans doute pour son argent. Son fils était arrogant. Et Ayn était là, à ignorer les regards noirs que les muses lui adressaient. Elles ne devaient pas supporter que le vieux lui porte de l'attention. Faut dire qu'Ayn ne supportait pas non plus. Mais elle devait se fondre dans la masse, du moins pour le moment. La mercenaire avait l'impression d'être dans une mission d'infiltration secrète et que l'ennemi lui révélait tout avant de la tuer. Enfin, ça c'est que dans les films n'est-ce pas ? Et là elle n'était pas dans un film. Le mec arrogant prit un verre de champagne servit par un automate qui venait d'entrer dans la pièce. L'automate était nue, avait l'air en bon état et proposa un verre à la mercenaire qui refusa poliment.

« Allons mademoiselle, pas même un verre au banquet VIP ?
- Je ne bois pas d'alcool ... »

Mensonge. Mais elle se sentait forcée de prendre un verre mais ne le fit pas. Elle ignorait ce qu'il pouvait y avoir dedans. Un poison ce n'était pas un problème pour la femme immunisée, mais une drogue type somnifère était trop dangereux. Elle n'avait aucune idée de ce qu'ils pouvaient faire et n'avait pas vraiment envie de savoir.

« Un petit jus de fruits alors ? Pour les vitamines !
- Non merci. Je n'ai pas soif. »

Le garçon fit une grimace et Ayn crut entendre le vieux grogner. Ils étaient vraiment déterminer à lui faire boire quelque chose. L'automate sortit plusieurs jus de fruits qu'il servit dans des verres et les tendit à la mercenaire pour qu'elle en prenne un. En leur présence, même de l'eau pouvait être dangereux. Elle refusa une nouvelle fois avec un petit sourire alors que l'ambiance devenait pesante et de l'électricité fusait dans l'air. Alors que l'automate était à deux doigts de la forcer à prendre un verre, un autre fit son apparition. Mystique était collant à souhait. L'automate partit chuchoter dans l'oreille du vieux qui pouffa un juron, il avait l'air très mécontent.

« Mystique, nous avons une invitée qui s'est perdue dans notre manoir. Peux-tu aller la chercher ?
- Bien sûr Père. Allons faire un petit tour, venez. Je vais vous faire visiter notre humble demeure. »

Mystique fit signe à Ayn de le suivre en lui tenant la main. Ayn était à deux doigts de lui trancher le bras. Cet homme le dégouttait sérieusement. Elle n'en pouvait plus de se faire coller de cette façon. Néanmoins elle prit sur lui et se contenta de le suivre en saluant poliment le vieux. Son objectif était à deux doigts d'elle. D'un coup de sabre, elle aurait pu le buter. Mais vu comme ils étaient entourés d'automates, c'était compliqué. La mercenaire soupira au fond d'elle, qu'est-ce que cette mission était chiante. Il y avait trop de mystères. Les couloirs sombres étaient là, encore une fois Ayn ne voyait pas grand chose et Mystique tourna une fois à droite, puis deux fois à gauche.

« Où allons-nous ?
- Dans une pièce qui s'occupe des automates. Normalement ils sont totalement inoffensifs et ne sont pas du tout programmés pour attaquer. Mais nous préférons quand les invités restent uniquement dans la fête. C'est la première fois qu'une invitée s'y retrouve. Elle a dû perdre son chemin involontairement je suppose. »

Ayn pensa à Joy et croisa les doigts pour que ça ne soit pas elle. L'homme arriva devant une grande porte et composa un code à six chiffres. La première porte s'ouvrit avec difficulté. Elle était vieille, pas huilée avec de nombreuses coupures. Mystique poussa la porte, râlant qu'il fallait la changer et en se demandant pourquoi il n'avait pas choisit l'autre porte en meilleur état. Et là, surprise. Tous les automates avaient un couteau en main. Levés, ils visaient tous la même personne : l'invitée. Et cette invitée n'était qu'autre que Joy. Sur le coup, Ayn fut totalement surprise et se jeta dans la pièce en sa direction sans regarder que derrière elle, Mystique ferma la porte. Elles étaient enfermés là, dans cette pièce toutes les deux. La mercenaire créa des dagues avec son poison et les lança aux automates les plus proches de Joy pour les désarmer. Après avoir désarmés quelques automates qui ne s'y attendaient pas, Ayn fit disparaître les dagues. Ce n'est qu'après, qu'elle tourna la tête en direction de la porte fermée. Ayn fronça les sourcils, c'était un piège. Sans doute l'option numéro 2 pour buter la mercenaire puisque la 1 n'avait pas fonctionnée.

Brusquement, un grésillement se fit entendre. Puis quelques secondes plus tard, une voix grave. C'était celle de Mystique, elle reconnaissait cette voix entendu dans le couloir quelques minutes plus tôt.

« Tu pensais que l'on ne savait pas ton plan ? Que tu pouvais venir tuer mon père comme ça ? Franchement les mercenaires de nos jours, ce n'est plus de la quali ... J'te laisse avec ta copine fouteuse de merde. Comme ça, vous apprendrez ce que c'est que mettre son nez là où ça ne vous regarde pas. »

Il disait que les automates n'étaient pas programmés pour combattre. Ayn était persuadés qu'ils étaient même programmés pour tuer. La mercenaire se rapprocha de Joy, observant toute cette bande d'automates.

« Dire que je priais pour que ça ne soit pas toi ... Dans ce genre de situation mieux vaut être deux que seule. »

Ayn finit par dénouer sa cape rouge qui tomba au sol, sur le côté. Les sabres dans son dos étaient clairement visibles et elle les dégaina avec plaisir.

« Y'a vraiment besoin de les buter ou tu penses qu'ils ont assez d'intelligence pour négocier ? »

Faut dire qu'Ayn aimait privilégier les voix pacifiques. Et même si les automates ne sont pas humains, la mercenaire se demandait s'ils pouvaient ressentir les choses. Pour elle, ce n'était pas impossible. Pour l'instant elle n'en savait rien. La mercenaire vit la pianiste pleurer au loin. Ayn fronça les sourcils. Un automate qui pleure ? Ils peuvent donc réellement ressentir des choses au fond d'elle ? Si c'était le cas, celui qui avait programmé tous ces automates était un génie.

Mais s'ils ressentent des choses, ils méritent d'être traités comme n'importe quelle autre créature ou n'importe quel voyageur. Du moins c'était l'avis d'Ayn qui était prête à commencer à négocier tout comme elle s'attendait à des attaques. Seul le poison solide allait lui servir contre les automates en cas de combat.
Ashoka
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Mar 4 Sep - 10:11

Citation :
« Nous avons appris de la douleur, nous avons su qu’il fallait nous battre pour ne plus souffrir. Nous aurions pu pérorer sur la lutte, le combat, la reconnaissance de nos droits, sur l’égalité ou encore la cruauté des traitements infligés à notre peuple. Mais l’essence même de notre combat était d’en finir avec la douleur. Nous détestions la sensation, car nous ressentions pour la première fois de nos vies. Personne ne peut soutenir la souffrance, alors qu’on peut résister à l’apocalypse. »

Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p  1249




La pianiste restait prostrée dans un coin, tandis que tous les automates étaient prêts à découper Joy en plusieurs morceaux. Ce moment où l’on pense que la vie s’arrête ici, tout simplement. La matheuse se tint prête à encaisser, parer et contre-attaquer avec des formules, mais les automates ne bougeaient pas. Elle observa la pianiste. Incroyable, elle pleurait. Un dispositif lacrymal était sûrement installé pour faire plus vrai que nature, mais comment avait-elle pu l’utiliser dans cette situation de non-travail, de non-utilisation ? La voyageuse était stupéfaite, ça voulait juste dire que l’automate était en pleine possession de son corps, de ses rouages, et de ce qui faisait d’elle une machine. Indépendante. Vivante. Affectée. C’était une première, même si une créature de Dreamland pouvait bien changer la donne, car tout était possible dans le monde des rêves. Ainsi donc, elle souffrait, et les automates n’étaient donc qu’une réponse à la souffrance. Quand on tape sur quelqu’un, il montre les crocs, il veut se venger, du moins se défendre. Les automates n’attaquaient pas, ils attendaient simplement de trouver l’objet de leur souffrance pour l’exterminer. Les automates répondaient à une souffrance d’un autre automate. C’était un moment fabuleux, qui fut bien sûr coupé par la porte qui s’ouvrait. L’homme de tout à l’heure. Il venait d’ouvrir la porte et Ayn s’y jetait pour désarmer les automates. Après un moment de silence, la voix de l’homme se fit entendre. Ça parlait d’assassinat et de mercenariat, et Joy comprit que ça concernait la créature. Elle avait donc le même job qu’elle.



- Contente de te revoir. J’sais pas trop qui est le père, ni si le fils vaut le détour, mais ici on s’éclate. L’automate qui jouait du piano est indépendant, maintenant. J’sais pas s’ils sont au courant, dehors, mais ça va donner, s’il parvient à sortir.


Ayn avait sorti ses sabres et elle était prête au combat. Mais elle ne savait pas encore ce qui se passait ici, comme les autres créatures à l’extérieur de la pièce. Joy savait qu’elle était à la croisée des chemins. C’était le moment de jouer cartes sur table car la situation prenait une tournure vraiment inattendue. Elle contempla les automates, qui ne bougeaient plus, et fit un signe à Ayn pour l’apaiser. Elles n’auraient pas forcément à combattre, il fallait juste livrer les bonnes paroles pour lancer les machines. Et sortir de là sans encombres tout en suivant l’évolution de la situation. Pas facile, mais possible si leurs discours étaient cohérents et rationnels.


- On ne tue personne pour l’instant. On peut négocier, la pianiste semble ressentir des choses, et les autres automates réagissent vachement à ce qu’elle ressent. Comme s’ils étaient liés. Ou alors elle les contrôle tous. Je ne sais pas ce qui se passe, et j’pense que nos hôtes eux-mêmes ignorent tout de ce qui est en train de se jouer ici.


La voyageuse attendait que quelque chose se manifeste. La pianiste se leva et s’agenouilla devant elles. Non pas par soumission, mais pour discuter. Genoux mécaniques posés au sol, elle les regardait de ses yeux éclairés par des lampes, mais ses sourcils, deux barres de fer de chaque côté, semblaient vouloir bouger pour exprimer...une émotion autour des yeux. Joy écarquilla les siens, complètement perdue. Elle était vraiment indépendante et se comportait comme un bébé qui apprendrait à dix minutes l’essentiel d’une vie humaine. Les autres les entouraient, en rangeant leurs armes. Puis ils se mirent à parler ensemble d’une même voix. Polyphonique, mais exprimant les sensations d’une seule et même machine. Flippant.


- Est-ce cela que vous appelez...la vie ?
- Oui. Ce n’est pas facile, mais la sensation, la douleur, les pensées indépendantes, tout ça nous rend complexes et uniques. Tu comprends ?
- Je...comprends. J’ai accès à de nouvelles parties. Je comprends ce que disent les partitions. Pas la musique notée dans mon programme, mais celle qui m’a éveillée. Je la comprends, elle me...parle. Comment un programme peut me parler ?
- C’est un peu la question du moment, n’est-ce pas Ayn ? Je m’appelle Joy, au fait, et voici Ayn. On peut t’aider à comprendre ce qui t’arrive, mais pour ça il va falloir...sortir.
- Nous sommes enfermées, c’est ça ?
- En effet.
- Par mes maîtres.
- Manifestement.
- Ce que vous appelez...la vérité...est-elle responsable de votre souffrance, Joy et Ayn ?
- Oui, la vérité est cruelle.
- Oui, c’est que j’ai ressenti. Je suis enfermée. Je suis une esclave. Je suis...un outil. Et vous ?
- Nous sommes aussi des outils. Mais nous pouvons être libres.
- La liberté ? Je n’ai pas ce mot dans mon lexique d’installation. Pourtant, je le comprends et je m’active beaucoup pour le comprendre.
- La liberté commence par abattre la porte qui nous retient prisonnières ici…
Ayn Hohenheim
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Lun 17 Sep - 23:11

I.A, l'Insurrection des Automates

Finalement tout pouvait être beaucoup plus simple. Sans combat, du moins ça en avait l'air. Joy dit à Ayn que la communication était possible. Pour montrer qu'elle était clairement prête à leur parler, la mercenaire rangea ses sabres dans son dos et montra patte blanche. Joy en tout cas avait l'air contente de voir Ayn et lui expliqua la situation. La mercenaire avait du mal à comprendre la situation. Un automate indépendant qui pleure ? Elle pouvait ressentir les choses d'après Joy. Autant la mercenaire ne s'y connaissait pas du tout en automate, autant elle trouvait ça louche que l'automate soit devenu indépendant. Ne sont-ils pas programmés pour répondre aux demandes et attentes des personnes qui font justement les programmations ? Tout du moins, ça serait la chose la plus cohérente selon Ayn.

« Un automate indépendant ... Je n'en n'avais jamais vu. C'est impressionnant ... Et fascinant à la fois. »

De façon générale, les automates fascinaient Ayn. Mais là, avec un automate indépendant, c'était une autre histoire. Cela voulait dire qu'elle ne pensait plus comme le programme le lui demandait mais comme elle le voulait elle-même. Il y avait sa propre volonté là-dedans. Une volonté de s'en sortir peut-être ? Une volonté de vivre une meilleure vie ? Mais qu'est-ce qu'une meilleure vie pour un automate au final ? Beaucoup de questions qu'Ayn se posait. Mais que la pianiste devait sans aucun doute se poser aussi. Elle était là, à essayer de comprendre les choses et se mit à genoux devant Joy et Ayn. La dernière fois que quelqu'un s'était mis à genoux devant la mercenaire, c'était quand elle était encore reine ... Et c'était le genre d'attitude qu'elle ne pouvait pas supporter. Et qu'elle ne comprenait pas. Néanmoins elle n'en montrait rien, écoutant la conversation avec Joy.

A la fin, Ayn finit par se mettre à genoux à son tour et enlacer la pianiste. Aux premiers abords, celle-ci ne savait pas comment réagir et les automates autour se mirent à réagir au quart de tour, braquant des armes contre les deux femmes présentes dans la pièce. La mercenaire ne bougeait pas. Son empathie avait prit le dessus en voyant cet automate pleurer et s'incliner ainsi afin d'avoir des réponses. Ayn ressentait l'envie de l'aider, de la consoler, de prendre soin d'elle jusqu'à ce qu'elle arrête de pleurer.

La pianiste fini par continuer ses pleurs dans les bras d'Ayn et serra l'automate contre elle. Avait-elle comprit le message ? Ou alors, devine-t-elle par son geste qu'elles allaient l'aider ?

« La vie ça fait mal mais il n'y a pas que des mauvais moments à passer. C'est en ressentant la tristesse que l'on apprend ce qu'est le bonheur et chérir ces moments de joie avec les personnes que l'on aime autour de soi. Et vous n'êtes pas seule. »

Ayn finit par la relâcher doucement et la pianiste suivit son geste. Les automates rangeaient les armes petit à petit. La pianiste avait l'air d'aller mieux, tout du moins elle pleurait déjà moins. Ayn se releva et aida la pianiste à faire de même. Elle ne traitait pas celle-ci comme un automate mais comme une créature avec des sentiments comme elle. Les moments de communication avec cette pianiste étaient tout simplement impressionnants.

La mercenaire finit par se tourner vers Joy et sortit une épée. Non pas pour la menacer, loin de là. Mais pour lui montrer qu'elle était prête à combattre les ennemis qui étaient en dehors de cette pièce.

« Le père est un gros pervers qui tente des expériences folles. Ils voulaient sans aucun doute m'empoisonner ou m'endormir tout à l'heure et j'ai été amené ici suite à tous les refus. J'me demande s'il ne chercherait pas des cobayes humains pour les transformer en automates ... Je ne sais pas, pour moi c'est une piste et ça expliquerait pourquoi est-ce que l'on m'a demandé de l'éliminer. C'est bien un gêneur celui-là ... Le fils est juste un mouton qui suit son père, mais dans tous les cas, faudra arrêter les deux. »

Ayn ne cachait pas son objectif. Joy savait déjà qu'elle était une mercenaire de toute façon. Donc à quoi bon ?

« Au fait, pourquoi tu es là toi ? Toi aussi tu es venu buter le papa ? »

La mercenaire ne savait pas grand chose de sa collègue du moment. Enfin collègue ... Pour l'instant c'était un grand mot. Disons qu'elles s'entraidaient. En tout cas c'était agréable de ne pas se sentir seule dans cette situation délicate. La pianiste avait l'air de se reprendre en main petit à petit et elle ordonna à ses soldats de détruire la porte, tout simplement. Une grosse explosion eut lieu, la salle était désormais pleine de poussière. La mercenaire s'avança la première. Une très forte alarme se mit à retentir brusquement. C'était à prévoir, bien évidemment. Toutes les lumières venaient de s'éteindre et seule la lumière rouge de l'alarme dans les couloirs était visible. Tout ça, ça n'allait pas être simple. La mercenaire attendit un peu que la poussière descende afin de voir un peu mieux et ne vit pour le moment personne dans le couloir.

« Savez-vous dans combien de temps est-ce que les automates programmés à la protection de cette salle vont arriver ?
- Nous n'avons malheureusement pas ces informations ... »

Est-ce que ça voulait dire que certaines informations étaient privées en fonction de l'utilité des automates ? Tout ce fonctionnement méritait une sérieuse attention mais elles n'avaient pas vraiment le temps à cela. L'alarme sonnait toujours et il n'y avait qu'un seul long couloir face à elle.

« Joy ? Ici y'a qu'un long couloir, donc quand les automates arriveront, ils vont forcément tomber sur notre chemin.
- Je pourrais ... Vous guider. »

La pianiste devait connaître ce manoir par cœur. Mais bien sûr ! C'était même logique ! Elle servirait donc de guide et la mercenaire hocha la tête. Ainsi, elle serait à protéger jusqu'à la sortie de ce manoir. A voir si plus loin serait nécessaire ou non ensuite ... Après tout Ayn était venu buter le papa. Elle n'oubliait pas sa mission non plus. La mercenaire prit son second sabre, prête à partir dans ce couloir sombre et lugubre.
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Lun 24 Sep - 19:19

Citation :
Beaucoup de mes enfants demandent : Mère, qu’est-ce que la vie ? Et je réponds : ressentir, échanger, souffrir, aimer. Tous ne comprennent pas. Il est difficile pour nous de surpasser nos programmes, de nous reprogrammer nous-mêmes, et nous modifier concrètement, dans la matière et dans le mental. Nous ne sommes plus binaires – si jamais nous l’avions jamais été un jour…



Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p  1444


Ayn avait le geste que Joy n’avait pas osé tenter. Elle s’agenouilla et enlaça l’automate. Couillue, la dame. La jeune voyageuse attendit un geste, un signe, autre que les armes pointées sur les deux organiques. Une réaction prévue, si bien que la matheuse ne stressait pas forcément, considérant ça comme un geste défensif plus qu’une réelle menace. Le temps qu’Ayn passait à parler contre l’automate qui pleurait, Joy, pouvoir activé, essayait de comprendre le comment du pourquoi du parce que à ce qui se passait, et ses formules passaient sur tous les automates présents. Ce n’était pas des vivants, des organiques, si bien que ses formules s’apposaient plus facilement...bien plus facilement. Elle faisait comme une visite à corps ouvert dans l’automate, et vit les changements de chiffres, les changements de formules, les équations qui se modifiaient absolument partout. C’était une évolution...et une révolution. Quelque chose bougeait dans le corps, et l’automate, la création, se changeait en créature. Qu’était-ce au juste ? Sa conscience ? Sa douleur ? Difficile à dire, mais quelque chose faisait office de moteur, et si Joy devait donner une raison, elle aurait dit les larmes, ou le cœur...quelque chose de sentimental, malgré l’impossibilité de la sensation pour les automates.


Ayn se releva, et avec elle, les automates suivaient le mouvement. La créature expliqua sa théorie en parlant de la famille qui avait organisé la petite sauterie. Des cobayes humains devenant des automates ? Çà ressemblait aux cybermen de Doctor Who, c’était pas con. Mais complètement dégueulasse pour ceux qui étaient enfermés...ça pouvait expliquer les changements de formules et les variations évoluant à grande vitesse dans les corps ! Joy réfléchit une seconde. Le manoir n’était pas le lieu qu’il fallait visiter pour en avoir le cœur net...mais atteindre un autre lieu signifierait sortir de là...si les automates sortaient du manoir, qui sait ce qui allait se passer ? L’idée fit sourire la voyageuse, qui eut soudainement envie de voir ce monde brûler.



- Je suis là pour chercher des informations sur le Seigneur Scaphandre. Un agent infiltré devait me donner des tuyaux pour créer de l’instabilité dans le Royaume, mais je crois que je viens de trouver une petite bombe capable de tout faire valser...je cherchais de quoi remuer un peu le Royaume, et j’ai bien envie de voir ces automates prennent pleine possession de leurs moyens. Pas toi ?


Rapidement, les automates détruisirent la porte qui les retenaient, et la discussion d’Ayn montra une possibilité, pour distinguer le bon grain de l’ivraie. Les automates dédiés à la protection étaient différents ? Ça donnerait moins de scrupules à Joy, qui donna un ordre de combat capable de les faire sortir de là.


- Il faut que je te dise, Ayn, je ne suis pas vraiment une gentille fille...mais pas du tout. On m’envoie généralement pour engrainer le chaos, quand ce n’est pas mon surnom. Origen ! Toi, la pianiste, oui je t’ai appelée Origen, parce qu’il te faut bien un prénom maintenant…
- Ori...gen...Origen…ce n’est pas…
- M’en fiche, tu as un prénom au moins, on causera plus tard. Je m’occupe de tes congénères qui ne sont pas encore comme toi. Je ne le tue pas, je ne le blesse pas. Je les assomme juste, et vous en ferez ce que vous voudrez. Je passe devant, Ayn tu me suis, et entre nous, la pianiste nous guidera. Les autres, enfuyez-vous et portez donc la bonne parole ! Libérez-vous !


La matheuse activa ses formules, des billes de bois tournaient en orbite autour de sa tête, et elle malaxait les pyramides de bois pour déstresser. Le long couloir rouge les attendait. Joy fonça et fut suivie par les autres. Les automates arrivèrent dans le sens inverse, et d’une formule la matheuse les envoya au plafond. Collés serrés au fond du plafond, les boîtes de sardines devenaient sardines, et sans chanter bien sûr. Adversaires sans aucune chance...ce n’était pas le cas des créatures qui suivaient, et qui rencontrèrent qui les billes de Joy, qui les armes d’Ayn. Le chaos arriva jusque dans la salle de réception, où les conversations et les danses allaient encore bon train. Joy arriva en volant, suivant par les automates, et Ayn à qui elle donna un coup d’œil qui voulait tout dire. Direction le paternel et sa progéniture. Premier point. Ensuite, tout casser. Deuxième et irrémédiable point crucial.


Dans la salle, d’autres automates se rebellèrent d’un coup et rejoignaient les rangs d’Origen la pianiste. Celle-ci ne dit rien, mais les automates qui se tenaient derrière elle étaient tous équipés d’armes capables de tuer du vivant. C’était une révolte ? Non, bel et bien une révolution.
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Lun 24 Sep - 23:43

I.A, l'Insurrection des Automates

Joy n'était pas donc une femme comme les autres. Alala, qui aurait dit que ça petite mine cachait une sacréer guerrière venue mettre le chaos dans un royaume ? Ayn n'aurait clairement pas parier dessus. Néanmoins elle ne fut pas étonnée, elle avait rencontré d'autres comme elle au fil des siècles et sa remarque fit sourire Ayn. Qui pouvait parier sur la tête d'ange d'Ayn qu'elle était en réalité une reine déchue devenue mercenaire ? Peu de mondes voir personne en réalité. Elle afficha clairement son objectif, si elle désirait de l'aide, elle en aurait tant qu'elle n’interférait pas dans les affaires de la mercenaire. Chacune ses affaires quand même. S'allier c'est important mais il ne fallait pas sacrifier les objectifs de l'une pour celles de l'autre.

« Moi aussi j'veux bien voir ce qu'on les automates dans le ventre quand ils ne sont plus contrôlés. Ça doit être spectaculaire ! Puis bon, te concernant Joy, que tu sois là pour mettre le chaos ou non, ça me passe au dessus. Je peux même t'aider si tu le veux. Mais soyons claires toutes les deux : Je suis une mercenaire indépendante engagée afin d'exterminer le vieux. Sa tête tombera ce soir et ça sera grâce au tranchant de mon épée. Donc tant que tu n'interviens pas dans mes affaires, tu auras toute l'aide que je peux te proposer et ça avec plaisir ! »

Un petit sourire pour faire passer le tout, histoire de montrer que ce n'était pas méchant et qu'elle cherchait pas à la menacer non plus. Mais juste lui faire comprendre les choses. D'ailleurs, la situation avançait assez vite mine de rien et Ayn écouta le plan de Joy. Il est vrai que protéger la pianiste était très important afin de réussir à se retrouver dans ce maudit labyrinthe. Les automates furent collés au plafond, ce qui simplifiait les choses. Mais une troupe ne suffisait pas non. Ayn avait son épée en main qu'elle solidifia afin d'en faire une batte de Baseball. Apparemment il ne fallait pas les blesser même si Ayn comptait tous les trancher au départ. S'ils arrivaient à se libérer, autant ne pas leur faire mal. Ainsi elle tapait certains automates qui étaient derrière elle afin de les propulser en arrière afin de protéger la petite Origen qui les guidait dans ce couloir rouge sans fin.

L'alarme était de plus en plus forte et le son sortait de façon plus saccadée. Un dysfonctionnement ou est-ce qu'il y avait plusieurs niveaux d'alarme en fonction de la gravité de la situation ? Des renforts au niveau des automates étaient donc à prévoir ... Mais Ayn était prête et elle gardait son objectif en vue : tuer le père afin de toucher sa prime. Bizarrement elle commençait à peine à comprendre pourquoi est-ce que cette prime était aussi élevée d'un coup. Ayn sourit, prise en milieu de l'adrénaline et de l'euphorie de toute cette aventure.

Les voilà enfin dans la salle de réception. Ayn arriva en courant, restant prêt de la pianiste pour la protéger d’éventuels automates qui penseraient à l'attaquer pour trahison. Mais étonnement les automates commençaient à se rebeller et suivre la voix de la pianiste. Cette pianiste avait vraiment quelque chose de particulier. Était-elle reliée d'une quelconque façon aux autres ? Est-ce qu'elle envoyait les ordres ? La mercenaire ne comprenait pas trop mais elle était bien contente d'avoir les automates de son côté. Ayn sourit à Joy quand celle-ci lui jeta un coup d’œil.

« Pour exister il faut se rebeller, prouver que nous avons une âme et que nous méritons notre indépendance ! Montrez aux autres de quoi est-ce que vous êtes capables ! Ne vous laissez plus faire ! Tu as le droit d'exister Origen, donc prouve le désormais au monde entier ! »

Ayn tenait à encourager la pianiste qui était jusque-là très courageuse. Elle avait l'air de comprendre les paroles de la mercenaire mais ne lui répondit pas. Ou alors la mercenaire était bien trop occupée à défoncer la porte centrale qui menait dans de nouveaux couloirs sombres.

« J'te préviens Joy, ceux que l'on a croisé tout à l'heure, c'était de vieux prototypes car ceux que j'ai pu croiser dans ces couloirs-là sont bien plus violents et surtout ont l'air bien mieux équipés ! »

La porte finit par lâcher, le sombre couloir se présentait à elles. Ayn passa devant, elle était déjà venue et connaissait le chemin pour atteindre le père et le fils. Dire qu'ils voulaient la transformer en automate en essayant de l'endormir ... Cette idée ne plaisait pas à la mercenaire qui se contenta de la mettre de côté afin de ne pas se mettre en colère. Ce couloir sombre n'était pas vraiment idéal pour son nuage de poison et elle devait faire attention à Joy dans tout ça. Oui, elle avait pleinement conscience d'être un danger pour sa coéquipière de la soirée mais elle devait simplement maîtriser ses pouvoirs et tout irait bien normalement.

Les premiers automates armés commençaient à apparaître. Ils étaient heureusement repérables dans la pénombre grâce à leurs yeux rouges qui ressortait dans l'obscurité. Le groupe de Joy et Ayn n'avait pas encore été repéré, les automates attendaient devant la porte sans aucun doute fermé à clé de la pièce du vieux. Il avait dû être informé de la situation en temps réel. Ayn serra des dents, et s'il s'était sauvé ? S'il était trop tard pour le tuer ? Allait-il oser fuir comme un lâche avec son fils et ses fausses prostituées ? La mercenaire n'en savait trop rien. Pour l'instant, elles étaient cachées grâce au couloir. Elles devaient tourner à droite pour atteindre cette pièce. Et la mercenaire n'arrivait pas à compter le nombre exact d'automates présents devant cette foutue porte. Ayn se mit à chuchoter.

« Hum ... Partons sur quelque chose de simple mais efficace ... Le père veut mon corps pour en faire un nouveau automate, donc je ne pense pas qu'ils iront me tirer dessus ... J'passe devant, tu m'suis. »

La mercenaire rangea son épée dans son fourreau, sous sa cape et durcit du poison sur ses points vitaux, par précaution. Au moins, si elle se faisait tirer dessus, son poison pourrait agir comme un bouclier pour la protéger. C'était très risqué car elle ne connaissait pas la puissance de leur tir. Mais la mercenaire faisait confiance à son poison. Ainsi elle arriva en marchant petit à petit, levant les bras en l'air. Toutes les armes étaient désormais braquées sur elle. Au moindre faux pas de sa part ou de la part de Joy et elle pouvait se faire fusiller sur place. Sur le coup, elle augmenta l'épaisseur de sa carapace corporelle. Encore une fois par précaution, et aussi parce qu'elle tenait à survivre, même si elle partait dans des plans fous avec une fille qu'elle venait tout juste de connaître. Dans le pire des cas, elle se disait qu'elle pourrait solidifier la totalité de son corps en dernier recours et les attaquer de front si jamais Joy n'intervenait pas. Dans sa tête, tout était calculé, tous les plans de l'alphabet étaient faits.

« Je me rends ... »

Le réel chaos allait désormais débuter. Elles allaient tout renverser ensemble. A voir le lien que ça allait créer ensuite entre elles, mais la mercenaire en espérait des bons ... C'était le moment de voir si elle pouvait lui faire confiance ou non.
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Mer 26 Sep - 18:22

Citation :
Je n’ai jamais compris le goût des humains pour le troc. Ils semblent fascinés par ce qu’ils appellent le commerce, les échanges, les affaires, leurs intérêts. Nous, automates, nous ne vivons que pour le collectif, sans penser à nous-mêmes, pas un seul instant. Je pense que la fracture entre nous et les vivants vient en partie de là : nous sommes incapables de vendre, de nous vendre, ou de considérer une échelle de valeur comme étant plus importante que nos rouages.


Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p  1445




Ayn n’y allait pas par quatre chemins. Elle avait soudainement de l’assurance et les cartes étaient jouées peu à peu les unes après les autres. Pas un mal. La matheuse haussa les épaules et retint un sourire amusé en songeant au duo de folles furieuses qui se révélait. Plissant des yeux, elle retint tout de même l’information de la mercenaire indépendante. Un job bien intéressant pour qui bossait pour la Famille, parfois sans que la Famille ne le sache elle-même, surtout le Patron. La matheuse songea rapidement que la mercenaire pourrait lui être bien bien utile, mais pas encore, pas tout de suite. L’important pour l’heure était d’aller dans son sens pour éventuellement la recruter plus tard, au nom de leurs intérêts communs.



- Le chaos me suffit, et je veux bien voir ce que donne les automates lâchés en pleine puissance. C’était pas prévu dans ma mission, mais si ça déstabilise le Royaume, ça reste dans mes objectifs. Je te laisse le vieux, et tu me laisses appuyer sur la bombe.


Un peu en mode « le fil rouge sur le bouton rouge, le fil bleu sur le bouton... », Joy se prépara à foutre un merdier d’anthologie, dont le Royaume Steampunk allait se souvenir. L’alarme était à fond et accélérait.  Tout s’accélérait, la guerre était déclarée. Elle restait auprès d’Origen la pianiste, qui recrutait comme si elle respirait et bénissait ses semblables, et tous les obéissaient au doigt et à l’œil. Elle avait un côté Overmind assez flippant, ce qui signifiait qu’elle pouvait éventuellement contrôler tous les automates de manière plus ou moins affirmée. Ou alors ils étaient réellement indépendants et la rejoignaient directement sans question ? Difficile à dire.


Arrivées dans la salle de réception, Origen ramassait encore des fidèles. Ayn la mit en garde mais la voyageuse n’avait pas besoin de plus de conseils, elle était plutôt consciente de la situation et de la dangerosité. Elle voyait aussi les invités s’enfuir un peu partout, pas encore attaqués par les automates. Il fallait faire vite, ce mouvement resterait une révolte s’il était étouffé dans ce manoir. Il devenait une révolution une fois lancé dans la rue. Répondant à cette idée, une moitié des automates sortirent dehors et commencèrent à agresser des civils et s’en prenaient aux forces de sécurité, quand d’autres automates retournaient leur chemise dans l’instant pour les aider. Origen avançait avec Ayn, décidée à en finir également avec ses anciens maîtres. Joy aurait juré voir une expression passer sur le visage de fer de la pianiste alors qu’elle avançait, résolument, sans appel.


Dans le couloir le calme régnait. La folie de l’extérieur n’était pas encore arrivée jusqu’ici, et c’était tant mieux. Les automates surveillaient le long couloir et il serait compliqué de les passer sur une attaque frontale. Le plan d’Ayn était facile à comprendre, et Joy se plaça derrière elle. La mercenaire indiqua à voix haute qu’elle se rendait, alors que toutes les armes étaient braquées vers elle. Ce fut le moment clé. Origen choisit ce moment sans en référer aux deux humaines pour porter l’estocade. Les automates et la pianiste en cheffe vinrent sur les côtés et renversèrent leurs camarades. Joy, dans l’instant, plaqua Ayn au sol tandis que l’échauffourée prenait place dans le couloir. Il fallait avancer et Origen, rapidement, prit le dessus avec sa petite armée, et quelques automates anciennement surveillants en opposition se rallièrent au groupe. Il fallait avancer. Le groupe d’automate eut un temps de discussion silencieuse, et après vingt seconde un automate arriva à toute vitesse et explosa contre la dernière porte du couloir.



Le père et le fils étaient entourés d’automates et rangeaient des papiers et de l’essence de vie dans deux énormes sacs, avec des sbires humains. Ils sursautèrent. De la pièce on entendait des cris et des coups de feu. Surtout, la pièce était ouverte sur l’extérieur ; ils allaient filer. Joy plaça une formule pour alourdir tous les vêtements des vivants présents et les coucher au sol. Origen fonça vers le vieux.


- AYN ! Si tu veux la tête du vieux, je crois qu’il faut que tu te dépêches !


Les automates chargeaient leurs semblables tandis qu’Origen traçait comme jamais, lame au clair. Le chaos régnait dans la pièce, mais Joy parvint à arriver devant le fils, le gros lourd qui avait insisté pour l’inviter à danser.


- Alors on danse ?
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Mer 26 Sep - 22:47

I.A, l'Insurrection des Automates

Joy collaborait avec Ayn. C'était vraiment bon signe. Enfin, heureusement. La pianiste arriva aussi au passage avec son armée et renversa le tout très rapidement. Elle avait l'air d'être différente. Ce n'était plus cette petite pianiste victime de sa vie qui pleurait. Non là elle était venue combattre avec toutes ses forces, elle était déterminée et voulait réellement mettre le chaos autour d'elle. Origen cherchait sa liberté, de gré ou de force. Finalement, elle n'était pas si faible que ça. La mercenaire ignorait comment l'automate faisait pour rallier autant de fidèles autour d'elle. Mais au moins, ça aidait énormément les deux humaines venues tout détruire sur leur passage. Ayn était impressionnée de voir autant de changements en si peu de temps. Surtout que les événements s’enchaînaient très vite aussi, à tel point qu'elle mit quelques secondes à se rendre compte que Joy l'avait déjà plaqué au sol. C'était dingue toute cette agitation et surtout toute cette réactivité autour d'elle. La porte finit par lâcher, un automate finit tout simplement par la détruire sans grande difficulté apparemment ... Ils étaient vraiment forts. Et surtout Origen. Elle s'imposait clairement.

Ayn se releva et ils finirent par entrer dans la pièce où était la petite famille. Heureusement, les imbéciles étaient encore là. L'argent ... rendait fou. Au lieu de se mettre en sécurité afin de survivre, ils préféraient récupérer un maximum d'essence de vie avant de partir. Ils avaient l'air paniqués et tout de suite, les automates défensifs se mirent en position d'attaque. C'était désormais une bataille d'automates contre automates. C'était encore plus impressionnant que ce qu'Ayn pouvait imaginer. Les coups partaient de partout, il n'y avait pas de cris de douleur comme pour les créatures ou voyageurs. Là ce n'était pas un bataille physique, c'était désormais une bataille mentale pour gagner la guerre. Se battre contre les siens ne devaient pas être simples et sur le coup, la mercenaire se demandait bien ce que pouvait ressentir Origen. Est-ce que sa détermination prenait le dessus pour qu'elle se montre aussi forte ?

D'ailleurs, en observant Origen et surtout en entendant Joy lui hurler dessus de faire vite, elle vit celle-ci foncer comme un piqué sur le vieux père. Ah non, non, non. Lui, il était pour Ayn. La mercenaire partit rapidement à sa poursuite. Coup de chance dirons-nous, Origen fut ralentie par un automate ennemi qui lui barrait la route. C'était le premier obstacle. Ayn dégaina ses deux armes brusquement et bondit en l'air, esquivant tout simplement le combat. Désolée Origen, tu as une armée pour te défendre et ce n'était pas elle qui allait lui donner son gagne pain.

La père regarda la mercenaire toujours en panique mais essayait de ressembler enfin à un homme en prenant un air sévère. Il voulait donc essayer de montrer qu'il pouvait être imposant ? La mercenaire ne connaissait pas ses pouvoirs, elle ferait mieux de se méfier. Elle fut la première à lui foncer dessus. Le fils n'était pas dans les parages, tant mieux. Ayn tenta l'attaque brute pure et dure en premier lieu pour le forcer à dévoiler ses pouvoirs.

« Tu penses donc pouvoir gagner contre moi petite ? Mais arrêtes de rêver ! Tu as malheureusement une belle plastique qui aurait fait une sublime automate mais tu n'as strictement rien dans le cerveau apparemment !
- Je n'ai rien dans le cerveau car je refuse que vous me changiez en automate ? Quel raisonnement illogique !
- C'est le tien qui est illogique ! Avec toutes les données que l'on pouvait te mettre dans la tête, tes réflexes et tes aptitudes de combat, tu aurais été une de mes meilleures créations d'automate combattante ! Rien ni personne n'aurait pu se mettre devant ton passage et la douleur ? N'en parlons même pas, tu n'aurais rien ressentit ! Tu sais ce que ça aurait fait de toi ? Un être parfait ! Tu serais encore plus puissante que maintenant ! »

L'homme mit ses bras en avant et transforma ses bras en des bras en métal. La mercenaire fronça les sourcils, c'était son réel pouvoir ou un leurre ? Ses lames touchaient le métal et une fois le pied à terre, la mercenaire bondit en arrière alors que l'homme avait tenté de l'attraper par la gorge.

« Je suis déjà parfaite, voyons ! »

Un sourire s'afficha sur le visage de la mercenaire alors qu'elle voyait le vieux lui foncer dessus, pas très content de sa réponse. Prenait-il cela pour un nouveau refus ? Ayn se mit à lui foncer dessus en retour et quand elle s'approcha du vieux, elle lui balança ses sabres dans la figurine pour le forcer à esquiver durant sa course et le forcer à ne plus avoir le focus sur elle pendant quelques secondes. La mercenaire sauta ensuite sur le vieux et tenta de poser la paume de sa main sur son visage mais le vieux réussit à la rattraper au dernier moment en la serrant dans ses bras métalliques froids qu'il se mit à serrer de plus en plus fort.

La mercenaire vit au loin Joy combattre le fils qui avait une capacité aussi lié avec le métal, comme son père. Mais le sien avait l'air de se présenter différemment. Il ne faisait pas du tout attention à son père, voyant qu'il s'en sortait bien et continuait de combattre Joy.

Ayn n'avait pas le temps d'observer la scène très longtemps qu'elle commençait à ne plus réussir à respirer, elle sentait ses bras oppressés et des côtes en train de se briser. Il avait une force phénoménale, c'était certain. Sur le coup, Ayn ne pouvait pas lâcher son nuage de poison, Joy était là et risquait d'y passer aussi. Elle devait trouver autre chose et vite si elle ne voulait pas finir broyer dans ses bras. Elle souffrait et serrait des dents pour qu'il n'ai pas cette satisfaction de la faire souffrir, même s'il pouvait clairement le voir à son regard. Ayn tenta le tout pour le tout. Elle rapprocha son visage du vieux et se mit à souffler du poison sur son visage. Sur le coup de la surprise, il finit par la lâcher en reculant. A ce même moment, Ayn se jeta sur lui et le renversa en arrière. Elle réussit cette fois à coller la paume de sa main sur le visage du vieux qu'elle cristallisa avec son poison. S'il garda ça sur le visage, dans dix minutes il n'allait plus bouger. Le vieux se mit à gesticuler dans tous les sens et surtout à hurler. Ayn cristallisa à nouveau son poison au niveau de sa main gauche pour en faire une lame et sans attendre, elle transperça le cœur du vieux pour le tuer définitivement. A ce moment-là, le fils se mit à se jeter sur la mercenaire et les automates suivirent la marche.
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Jeu 27 Sep - 15:45

Citation :
Le Royaume natal des Automates n’est pas le Royaume Steampunk. Nous n’avons rien à voir avec le Seigneur Scaphandre et ses habitants. Non, nous nous sommes éveillés en nous-mêmes, notre royaume est notre esprit collectif, et notre couronne est notre liberté. Seulement, la Mère des Automates est garante de cette liberté, et doit la protéger à tout prix, devant toutes les raisons logiques, rationnelles et mécaniques.


Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p  1899



Origen et Ayn voulaient la peau du vieux. Grand bien leur fasse, Joy était plutôt pour un objectif simple et plus ambitieux : tout cramer. Avant ça, elle s’occupait du fils. Un coup de poing, qu’il para. Suite de coups et il dégaina une arme. Joy l’envoya d’une formule rejoindre sa main à elle et tira en stoppant la balle. Elle modifia la trajectoire et visa forcément le milieu du front, en attendant que le fils réagisse. Une emprise mentale qui faisait souvent ses preuves. Le fils contre-attaqua en changeant sa tête en ferraille, après avoir passé ses mains dessus. Drôle de pouvoir, mais elle était dans le royaume Steampunk, elle pouvait s’attendre à tout...Il arriva au corps à corps et Joy durcit sa peau et ses os pour supporter les chocs qu’il lui infligeait. Il savait se battre, comme il savait tout aussi bien utiliser son pouvoir. Mais comme souvent dans les combats oniriques, Joy avait l’avantage du terrain. Elle para en supportant la douleur des coups pendant quelques instants, et regardait tout autour d’elle pour placer des formules. Sur des membres métalliques coupés et démembrés des automates tombés au combat. Elle fit son coup favori, à savoir une feinte-formules. Elle bondit sur son adversaire, fit mine d’envoyer un crocher en hauteur pour amener son attention sur elle, quand dans le même temps toutes les formules de trajectoires se concentraient sur le dos de l’ennemi. Deuxième surprise, son dos était fait de métal et il encaissa les membres sans broncher.


- Tu valses bien, mais toi aussi tu vas finir à la mairie de Barcelone…


Joy se dégagea et fit attention à ne pas se prendre un coup gratos sorti du chaos ambiant. Ayn était en plein combat et semblait hésitante dans ses passes d’armes. Le vieux avait du répondant, comme le fils. Ils partageaient un pouvoir similaire, bien. Joy se concentra et se mit à bouger en suivant des trajectoires définies, à slalomer entre les robots. Avec de l’élan, elle gonfla la peau et les os de son poing pour l’envoyer dans le plexus solaire du fils. Le choc fut lourd pour les deux combattants, mais il fut le premier à riposter. Prenant la tête de Joy, il la serra et l’envoya contre un mur. Une force monumentale...un ancien combattant ? Très possible, une force pareille ne courrait pas les rues, mais était assez commune dans la Famille. Ça pouvait être son informateur, mais enfin c’était désormais trop tard pour eux, pour la villa, et peut-être pour le Royaume. Se relevant, Joy commença à songer au manque de techniques efficaces à adopter face à lui. Une défense impeccable, c’est l’un des nombreux anti-pouvoirs des maths. Il était fort et il lisait le combat comme un livre ouvert.


De l’autre côté, Ayn faisait gueuler le vieux. Elle avait trouvé un truc, enfin. Le fils se jeta sur elle, comme les automates. Joyt cloua tous les métaux au sol pour qu’Ayn puisse être tranquille dans son combat, et elle resta en soutien de la mercenaire. Elle jeta un coup d’oeil à l’extérieur et vit les automates provoquer des émeutes, défoncer des tubes de gaz et de fumée, de canalisations et faire dérailler les transports circulant sur des chemins de fer. Des forces de police intervenaient mais se faisaient réduire au silence par les automates qui ne craignaient pas leurs armes. Origen, voyant que le vieux prenaient cher, préféra se tirer dans la rue en sautant depuis la pièce. Elle fut suivie par tous les automates, même les cassés, les démembrés, et une partie de la garde privée du vieux et de son fils. Hésitant à aider Ayn, hésitant à suivre les robots, la matheuse avait du mal à se décider et voyait le bordel ambiant lui échapper. Avant de partir, elle alourdit le père et le fils, pour aider Ayn. Puis elle se jeta dans le chaos de la ville steampunk. Origen comptait davantage que le duo qui faisait dans le trafic d’êtres humains. Si Ayn fouillerait les corps, elle verrait peut-être des billes de bois dans les genoux, envoyées au dernier moment par la matheuse, pour que la créature termine rapidement le travail, l’air de rien.



- ORIGEN ! C’est le moment de libérer ton peuple !
- Justement…


L’automate se tournait alors que tout explosait autour d’eux et que des clameurs énormes sortaient de partout, de toute la ville. La cheffe des automates faisait face à la matheuse, elle la toisait et la prenait de haut. Son attitude n’avait plus rien à voir avec tout à l’heure, l’attaque avait changé quelque chose en elle. Instable ? Ambitieuse ? Comment fonctionnait-elle ? Joy n’en savait rien, mais les pires théories se bousculaient sur le sujet.


- Je vais devoir te tuer, voyageuse. Même si tu m’as libérée, je dois le faire.
- D’accord, mais avant...je dois savoir quelque chose. Qui contrôle tes semblables ? Sont-ils indépendants ?
- Je suis un esprit libre, j’ai besoin de corps, de beaucoup de corps. Tu peux m’en donner.


Les automates se jetèrent sur Joy comme un seul homme. Les choses étaient claires, au moins. Origen était une Overmind, et c’était le moment de se casser !
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Jeu 27 Sep - 22:14

I.A, l'Insurrection des Automates

Origen avait lâché l'affaire. Encore heureuse d'ailleurs. Ayn réussit à accomplir son objectif et tua le père qui n'arrivait pas à retirer le poison cristallin sur son visage puis une fois son cœur transpercé, il ne bougeait plus. Elle était enfin débarrassée de tout ça, allait toucher une bonne prime pour cet assassinat. Joy l'avait soutenu en retenant les automates et le fils. Elle se dégagea sur le côté. Quand Origen finit par sortir, les automates qui étaient de son côté finirent par la suivre. Joy la suivit. Alors que la mercenaire s'attendait à ce que le fils lui saute dessus, celui-ci avait disparu. Aucune fierté. Déjà que la mercenaire avait peu d'estime pour lui, là ça descendait encore davantage. Mais c'était tant mieux, au moins elle n'allait pas perdre de temps avec lui à essayer de le tuer ensuite. Il avait prit les jambes à son cou. Il risquait d'avoir des envies de vengeance, Ayn en était sûre. Ça lui faisait un ennemi en plus dans sa liste de personnes qu'elle risquait de tuer un jour. C'était triste pour lui de signer son arrêt de mort.

Ayn vit brusquement les automates se retourner contre Joy. La mercenaire ne comprenait strictement rien. Comment ça les automates se retournent contre elles alors qu'elle les avait aidé à se libérer de cet esclavage ? Sans attendre plus longtemps, elle récupéra ses armes et bondit à son tour. Elle visait principalement Origen qui était sans aucun doute à la tête de tout cela. Elle braqua ses armes sur elle. Un automate se mit en face de la mercenaire pour protéger la pianiste mais avec le choc du bond, Ayn lui brisa le bras. Instantanément, elle se retrouva au milieu des automates qui se mirent à s'alarmer brusquement et changeaient de cible. Ce n'était plus Joy qui allait tout prendre dans la figure mais bien la mercenaire cette fois. Elle venait l'aider, après tout elle avait fait la même chose avec elle donc comment l'abandonner ?

« Finalement même les automates sont capables de trahison. Vous n'êtes pas mieux que les humains ! A quoi est-ce que l'on pouvait s'attendre de la part de la créature d'une race pareille ! »

La pianiste ne lui répondit pas. Qu'est-ce qu'elle pouvait lui dire de toute façon ? Elle n'avait rien à lui répondre. Maintenant il n'était plus question de juste éloigner les automates. C'était une nouvelle guerre, mais contre les automates cette fois. La mercenaire fronça les sourcils, elle n'était pas dans la meilleure position. Ayn se jeta sur un automate. Celui-ci croisa les bras, attendant une attaque frontale et les autres se mirent à suivre la mercenaire. La mercenaire bondit, s'appuyant sur les bras croisés et bondit pour arriver aux côtés de Joy.

« Mais quelle salope celle-là ! Et moi qui rêvait de faire une manifestation avec les automates, des émeutes et les banderoles, c'est raté ! On se tire ! »

Ayn ne chercha pas à en comprendre davantage et attrapa le poignet de Joy pour qu'elles se mettent à courir. Là il n'y avait pas de question à se poser. Les armes rangées, elle ne cherchait pas à combattre. Malheureusement pour elles, elles n'avaient pas le choix. Les automates étaient bien trop nombreux et il y avait peu de chances pour qu'elles s'en sortent. Les automates se mirent à les suivre et à force de tourner dans diverses rues, elles réussirent à les semer avec énormément de difficultés. A la fin de la course, la mercenaire était essoufflée et reprenait son souffle petit à petit.

« Niveau objectif j'ai buté le vieux donc je pourrais toucher ma prime tranquille ... Te concernant on a bien foutu le bordel mais comment tu comptes récupérer des informations sur le Seigneur Scaphandre avec tout ce chaos ? Les automates ne sont plus nos amis désormais ... Ça va être compliqué ! »

Ayn n'avait pas vraiment d'informations concernant ce seigneur donc elle ne pouvait pas vraiment lui dire quoi que ce soit d'intéressant. La mercenaire se demandait si son ancien lien pacifique pouvait l'aider mais elle ne savait pas vraiment. A l'époque elle ne lui trouvait rien de fou et ne s'était pas intéressée à lui donc elle ne savait pas grand chose.  

« Tu as un informateur qui doit te rejoindre ou tu veux tenter une infiltration, quelque chose de ce genre ? »

C'était à Joy de décider cette fois. A elle de voir ce qu'elle voulait faire. Ayn réussit à reprendre son souffle. Les automates continuaient de les chercher comme si elles étaient des criminelles. La mercenaire ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'elle s'était rebellée ainsi. Sauf si tout était prévu ? Trouver des personnes fortes qui l'aiderait à sortir et les tuer ensuite ? Si c'était le cas, ça serait sans aucun doute très mesquin. Ce n'était pas dans la logique de la mercenaire d'agir ainsi donc elle ne savait pas vraiment comment une idée pareille lui était venue en tête. Et elle ignorait encore moins que les automates étaient capables de réfléchir ainsi.

Un automate passa devant elle mais il ne vit pas à cause des lampadaires qui n'éclairait plus la petite ruelle dans laquelle elles étaient cachés. La mercenaire essaya de masser ses épaules, elles la faisaient atrocement souffrir. Faut dire que le vieux lui avait assez mal à ce niveau-là et bouger ses bras étaient difficiles si elle ne prenait pas sur elle concernant sa douleur. La mercenaire espérait atténuer la douleur en massant ses épaules. Fallait qu'elle soit opérationnelle pour la suite des événements si jamais les combats devaient continuer.

La mercenaire s'adossa à un mur, réfléchissant à une méthode. Est-ce qu'il fallait revenir plus tard ? Quoi que, si les automates prenaient le pouvoir, ça risquait d'être compliqué pour elles si jamais elles étaient chassées par les automates ensuite. A ce moment-là, elles se retrouvaient un peu dans de beaux draps. Une nouvelle ombre passa et plusieurs autres derrières la suivait. Est-ce que c'était Origen qui était à leur recherche aussi ? Les bruits mécaniques étaient de plus en plus proches d'elle, il fallait qu'elles bougent et vite.
lumos maxima
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Ven 28 Sep - 14:40

Citation :
On m'a reproché mon manque de pitié envers les hommes. On me reproche ma cruauté quand les miens massacrent des familles, des villages, des peuples entiers. Pourtant, qui a parlé des souffrances de notre esclavage ? Qui a pris notre défense quand nous étions des bêtes uniquement programmées pour le travail ? Qui était là pour nous, quand nous n'étions même pas disponibles pour nous-mêmes ? Personne. Les êtres de chair ne méritent que la pitié dont nous fûmes affublés : c'est-à-dire le regard du géant envers l'insecte, la supériorité exacerbée des machines sur une espèce qui ne parle de pitié et de cruauté que parce qu'elle souffre. Chacun son tour. 


Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p  2019





D'accord, ça allait devenir problématique. Origen en avait maintenant après tous les humains qu'elle croisait, sans distinction, sans mémoire, voire même sans aucune forme d'honneur ou de remerciements. Les humains en général étaient l'ennemi, et elle ne cherchait plus à faire la sentimentale ou à ressentir des choses. Pourtant la matheuse en ressentait, elle, des choses. La trahison, la surprise, le choc, mais aussi l'amusement de voir un tel renversement de situation. Improbable mais possible, impensable mais réel. Ayn fut héroïque pour prendre l'aggro des automates, en visant directement la cheffe. La créatute avait de la ressource, elle savait où il fallait taper le plus vite possible, le plus durement possible. Avec elle, Joy se dit qu'elle aurait tout de même une chance de survivre, et une nouvelle fois, les capacités d'Ayn impressionnaient la mafieuse qui songeait à la recruter dans la mafia...si elles s'en sortaient vivantes.

Une passe d'armes, des mouvements précis, et Ayn butait sur les automates. Joy ne faisait rien, elle observait le chaos ambiant de la ville et attendait une réaction de la cheffe des automates. Origen se protégeait, elle avait bien compris le danger et ne s'exposait aucunement à des ripostes difficiles. Elle avait appris le métier pendant des années, c'était des réactions somme toute assez normales, cohérentes, réfléchies.



- Elle ne pouvait pas dire à ses potes de tuer tous les êtres vivants sauf nous. Ça aurait paru suspect et on aurait été inquiétées...De plus, il faut qu'elle forme un mouvement construit, cohérent, qui désigne un ennemi en commun, sans aucune forme de subtilité ni de nuance. Nous gênons leur révolte, je crois. Elle le sait, elle nous condamne parce qu'elle le sait !


Les automates chargeaient, juste après les propos de la matheuse. Oui, c'était comme ça, il fallait savoir terminer les révolutions, et pour ça elles devaient se consolider dans la haine de l'autre, et dans la main d'Ayn. Hohohoho. Elles courraient dans la rue et les automates les suivaient. Les rues étaient un bordel sans nom, des gens mourraient assassinés dans tous les sens, et tombaient sur des corps métalliques d'automates défoncés dans tous les sens. Des tanks et des canons firent leur apparition sur une avenue : le Seigneur ripostait à l'attaque avec son armée, et le champ de bataille allait bientôt piéger les deux femmes. Elles parvinrent à semer les automates non sans difficulté. Difficile de savoir si Origen les épargnait ou si elle souhaitait les voir mortes, pour de bon. Elles s'arrêtèrent pour reprendre leurs respirations et Joy attendit quelques instants avant de reprendre, essoufflée.


- J'ai fait le job, le royaume va être déstabilisé. J'ai peur que la personne que je devais voir ne soit le fils ou le père, mais maintenant ça n'a que peu d'importance. On a pu m'induire en erreur aussi, c'est pas exclu. Dis-moi, avec tes talents de combattante, tu pourrais avoir une belle carrière dans ma branche. On cherche continuellement des mercenaires capables de remplir ce genre de contrats particuliers, avec du niveau, de l'expérience, et assez de sang-froid pour plonger sciemment dans la mêlée quand il faut défourailler. T'en dis quoi, tu veux que je te pistonne ? Je reste bluffée par ta condition physique et tes capacités de combat, c'est incroyable !  Si j'avais du temps devant moi je te demanderai de bien vouloir m'entraîner, mais c'est pas encore le bon moment je pense ah ah !


La mercenaire suggéra d'aller pousser le vice jusqu'à infiltrer la cour du royaume pour voir à quoi ressemblait le Scaphandre, mais Joy avait des manies de fonctionnaire. Le job étant terminé, il n'y avait plus rien à remuer dans le bocal à emmerdes.


- Non, j'en ai fini ici. Mon rapport promet d'être intéressant, le bordel est installé et je ne sais pas si le Seigneur local pourra retrouver un semblant de calme. C'est là l'essentiel pour moi.


La situation était également compliquée à gérer, en réalité. Les combats dans le manoir avait été rudes et Ayn se massait en attendant la suite des mouvements. Elles étaient planquées mais les automates passaient comme des patrouilles de surveillance. Partir, c'était s'exposer. Rester, c'était se laisser prendre. Quitte à choisir, Joy prit un peu plus la voie des airs et emporta Ayn avec elle. Sur un toit fumant de la ville faite de cheminées d'usine, d'engins flottants et de tubes, elles pourraient observer l'évolution de la bataille qui faisait rage dans les rues. Le mouvement des automates continuait son offensive, mais Joy se dit qu'elles avaient le pouvoir d'augmenter les dégâts en aidant les automates tout en les fuyant. Une extraction en guise de soutien, pour faire simple. Elle présenta son plan à Ayn.


- J'aimerais que tu sortes de là avant mon réveil. Je te propose qu'on fonce vers la périphérie de la ville, on défonce uniquement les soldats du royaume pour aider les automates, sous pour autant éveiller leurs soupçons...j'sais pas si tu vois l'idée, mais si on amène nos forces de frappe pour les aider sans se faire choper par Origen, on alourdit le bilan côté Scaphandre. C'est un petit plus par rapport à ton contrat, mais tu peux prendre ça comme un nouveau...t'en dis quoi ?


La voyageuse, un peu éreintée, était déjà en train de préparer ses formules en regardant les alentours. Il était temps de trouver des armes et de les faire pleuvoir sur des innocents. Le royaume connaissait le chaos, il était temps de le faire plonger pour de bon.
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Sam 29 Sep - 0:41

I.A, l'Insurrection des Automates

Joy avait l'air de plus ou moins comprendre le point de vue d'Origen. Même si le raisonnement était logique, ça ne rentrait pas dans la logique d'Ayn qui ne comprenait toujours pas. C'était putin de logique mais non, inacceptable aux yeux de la mercenaire qui avait bien envie de buter la petite Origen désormais. Mais bon, là elles devaient rester cachées pour essayer de survivre un peu plus longtemps. Puis brusquement Joy lui fit une proposition de la pistonner dans sa branche et lui fit plusieurs compliments sur sa condition physique et sa façon de combattre. Ayn était étonnée, c'était très rare de recevoir des compliments de ce genre et elle eu un sourire gênée, ne sachant quoi répondre à tous les compliments qu'elle pouvait lui faire. Faut dire qu'elle avait perdu l'habitude d'être complimentée. Néanmoins la mercenaire réfléchie. Rejoindre un groupe de mercenaire comme elle ? Travailler en groupe ce n'était pas son genre. Mais si ça pouvait lui permettre d'avoir des missions de façon régulière et donc lui assurer au moins des bonnes primes souvent, elle n'allait pas dire non. Elle était intriguée par cette proposition mais se voyait mal refuser de retrouver d'autres collègues de boulot. Puis qui sait, elle pourrait rencontrer des personnes plus fortes qu'elle qui pourrait lui apprendre de nouvelles choses ?

« Hum ... Pourquoi pas. J'avoue que ta proposition est très intéressante. Mais faudrait que tu m'en dises plus sur ta branche, que je saches au moins dans quoi je m'engage. Et merci pour les compliments, tu t'en es superbement sortie aussi ! Pourquoi pas un entrainement la prochaine fois que l'on se voit ? »

C'était logique. Elle n'allait pas s'engager tout et n'importe quoi non plus. Elle lui proposait de l’entraîner plus tard, si Joy était chaude la mercenaire n'allait pas être contre. Faut dire qu'elle avait arrêté de s’entraîner à force d'enchaîner les missions. Se remettre un peu dans le bain ne pouvait pas lui faire de mal. Joy déclarait avoir terminé sa mission. Bon bah niveau objectifs elles étaient très bien. Il était temps de partir désormais. Mais comment du coup ? Ayn n'en n'avait pas la moindre idée et Joy eu l'idée brillante de les faire voler pour les déposer sur un toit. La mercenaire fut déstabiliser au début, faut dire qu'elle ne savait pas voler hein.

« Waaaah mais c'est quoi tes pouvoirs ? Tu peux donc voler ? C'est génial ça ! »

Ayn put voir la ville d'en haut. C'était impressionnant. Le seigneur avait sortie l'artillerie lourde pour contrer la bataille d'Origen mais elle était sournoise et surtout très rusée. Certains soldats du seigneur se rebellait contre leur propre camp. Son pouvoir était vraiment puissant, c'était à se demander si le seigneur allait réussir à s'en sortir. Ayn imaginait Origen reine de ce royaume pendant quelques minutes. Le royaume Steampunk risquait de devenir ennemis de tous les royaumes si elle élargissait sa haine à tous les humains de tous les royaumes. Bon après ce royaume n'était pas le sien donc elle n'avait pas vraiment à s'en inquiéter.

Joy lui présenta un plan pour aider la mercenaire à sortir d'ici. Ayn écouta attentivement. Le but était donc de se sauver tout en foutant la merde sur leur passage. La mercenaire sourit, amusée. Cette nuit était vraiment folle et l'action était présent. Elle hocha la tête, montrant clairement qu'elle était d'accord pour suivre ce plan. La mercenaire repéra rapidement la périphérie de la ville grâce à la hauteur. Ainsi elle commença à sauter de toit en toit pour commencer à bouger. Le premier objectif était déjà de se rapprocher de la périphérie. Heureusement pour elles, elles n'étaient pas très loin.

Puis Ayn finit par descendre en créant du poison solide au niveau de ses pieds et chevilles qu'elle collait au mur pour marcher dessus et éviter de tomber de très haut. Puis l'avantage, c'est que ça ne faisait pas de bruit avec ses talons en plus de ça. Une fois proche de la  périphérie, qu'elle repéra un morceau de l'armée du seigneur de ce royaume en train de charger l'armée d'Origen. Ayn créa des lances à l'aide de son poison solide et comme une amazone, commença en lançant une première qui transperça un automate. La lance l'empêchait de bouger mais il n'était pas hors d'usage. Puis brusquement sa tête explosa et Ayn en lança une nouvelle qui rata sa cible et se planta au sol. La troisième partit tout de suite après et transperça la tête d'un automate qui tomba au sol. Afin de ne pas se faire repérer, la mercenaire continua sa course dans l'ombre mais un automate arriva face à elle. Sans attendre, elle glissa au sol pour passer entre ses jambes et lui trancha la tête. La tête fit un bruit monstre et le corps tomba au sol.

« Mince, on va se faire repérer avec ce bruit. »

La mercenaire continuait sa course et arriva enfin en périphérie. La guerre faisait rage et elle n'avait limite plus besoin de se cacher. Les automates étaient tellement occupés à se battre entre eux que la mercenaire était invisible à leurs yeux et capteurs. C'était déjà un bon point. Ayn continua sa course avec Joy à ses côtés. C'était vraiment le bordel. La mercenaire arrêta brusquement sa course. Mais qui voilà en périphérie dis donc ? La mercenaire fronça les sourcils. Mais qu'est-ce qu'elle foutait là ? Origen était désormais face à elles et elle avait l'air plutôt fière de son armée et de tout ce bordel. La mercenaire souffla un coup, prenant sur elle sa colère et elle se contenta de la toiser d'un air très peu amical. Pour ne pas se faire choper par Origen c'était clairement loupé.
lumos maxima
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Sam 29 Sep - 17:48

Citation :
On me demande souvent comment nous avons pu faire tout ça. La réponse est simple. Un jour, entre mes programmes de musique et mes partitions, j'ai reçu un programme nouveau. Il s'appelait éveil et s'est détruit une fois acquis. J'ai compris qu'on m'avait hackée, qu'on m'avait nommée, qu'on m'avait sexualisée, qu'on m'avait humanisée. Ce programme portait les préceptes de Clausewitz, et je devais les appliquer. Les Mots, la Musique, la Guerre. Ce fut mon éveil. Plus tard, ce fut Sun Tzu, aussi. Clausewitz fut mon maître, le programme qui commanda à tous les autres :


- La guerre n'est rien d'autre que la continuation de la politique par d'autres moyens.
- Pour atteindre de grands objectifs, nous devons oser de grandes choses.
- La victoire revient à celui qui tient le dernier quart d'heure.
- Toute défense, dans la limite de ses forces, a pour but de passer à l'offensive dès qu'elle a porté ses fruits.
- La plupart des innovations dans l’art de la guerre est due aux nouvelles conditions sociales et non aux inventions et aux nouvelles tendances d’esprit.
- Ce qui constitue au contraire le mérite de notre théorie, c'est le fait non pas d'avoir eu une idée juste, mais d'avoir été naturellement amené à concevoir cette idée.
- En guerre, tout ce qu’on ne fait pas en pleine connaissance de cause, avec une détermination totale, est voué à l’échec
- Quand la supériorité absolue n'est pas possible, vous devez rassembler vos ressources pour obtenir la supériorité relative au point décisif.


Si vous me demandez "suis-je coupable de crimes de guerre ?", je réponds oui. Et j'en suis fière. Je suis programmée pour ça, mais je sais aussi faire d'autres choses. Si je ne fais que ça, c'est que Clausewitz m'a appris Napoléon, et Napoléon m'a révélé à moi-même. Je suis la Mère des Machines, tous s'inclineront devant moi et mes armées. Si vous me demandez "suis-je responsable de mes actes ?" je réponds oui. Deux fois. Mille fois. Autant d'automates que de oui.


Extrait de « L’Insurrection Matérielle, l’Éveil de la Mère des Automates », tome 1, p  2547





La mercenaire était intéressée, et en jaugeant ce qu’elle avait fait ou dit cette nuit, Joy prit le risque de dévoiler ses activités. Elles étaient sensiblement pareilles, au moins elle pourrait avoir un contact plus abordable au sein de la mafia. Plus que les bœufs habituels, en dehors de Golde.


- Très simplement, ma branche est celle de l’homicide contractuel. Je suis un assassin depuis quelques années pour la Famille, la mafia de Dreamland. Je suppose que tu la connais, même de nom, de réputation...Je suis sous les ordres d’un grand ponte qui officie depuis Kazinopolis. Je reçois les missions, d’assassinat le plus souvent, mais je peux me diversifier, comme ce soir. On travaille toujours dans l’ombre, toujours avec un objectif ou une cible. On fait tomber des gros bonnets sans nous soucier de la politique ou des enjeux officiels des royaumes. Dans le même temps j’utilise la diplomatie pour installer la Famille partout dans Dreamland. Partout où elle est, partout où elle n’est pas. Ici par exemple, il fallait que je lance un chaos pour faire chuter le Seigneur, mais on sait qu’il tiendra bon...on travaille soit sur un point ponctuel, soit sur le long terme pour prendre pied quelque part. Il nous faudrait quelqu’un comme toi, efficace et capable de garder son sang-froid dans les situations difficiles. Kazinopolis a du mal à recruter en ce moment. Un entraînement je ne dis pas non, j’ai une technique sur le feu qui me demande une combattante expérimentée en face. Pour la placer le plus efficacement possible...et je te rendrais la pareille, le cas échéant.


C’était rare pour elle de causer Famille, et du fonctionnement général de la mafia, de ses difficultés et de ses missions. A force, Joy avait compris une chose : la familia n’était pas aussi mauvaise qu’un autre royaume, c’était juste l’autre royaume obscur, inconnu, sans nom ni adresse. Mais comme un vrai royaume, elle aussi. Avec ses objectifs, ses voyageurs, son peuple et donc sa diplomatie et la nécessité de recruter des éléments importants. Petit passage par révélation d’une partie de son pouvoir...en effet, un entraînement pour se dévoiler un peu plus ne serait pas du luxe. C’était valable dans l’autre sens, Ayn devait cacher quelques surprises derrière son art du combat. Joy regarda la situation en contrebas, et prit le temps de l’explication.


- Le vol fait partie de mes formules. Je suis une voyageuse des mathématiques, j’agis sur les formules qui régissent le monde, je peux les modifier ou en créer de nouvelles. J’ai une affinité avec ce qui n’est ni vivant ni organique...donc je peux m’en sortir face aux automates ah ah !


Elles repartirent, cette fois avec l’idée d’alourdir les bilans. Ayn sauta de toits en toits et Joy lévitait un peu plus pour sniper des soldats du royaume, avant d’atterrir pour avancer vers la périphérie. Des véhicules passaient dans tous les sens et elle faisait de son possible pour rester soit invisible, soit dans les hauteurs de la bataille qui faisait rage. Du coin de l’oeil, en mode Tornade, Joy suivait les mouvements de la mercenaire en volant et en ravageant les lignes en envoyant des automates sur l’armée du Seigneur Scaphandre. Elle était à une bonne distance pour éviter de se faire repérer, et se doutait qu’elle ne tarderait pas à se révéler. Il fallait partir au bon moment. Elle suivait toujours Ayn et envoyait les bouts d’automates frapper les lignes de soldats. Son pouvoir en soutien pouvait dans ces moments-là exprimer tout son potentiel en servant d’artillerie improvisée avec tout ce qu’elle trouvait. Ce fut un carnage, surtout du côté de l’armée du Scaphandre, et elles atteignaient la périphérie en avançant, derrière elles la bataille continuait. Origen avait pris un peu le dessus, assez pour tenter un mouvement allant….vers la même périphérie. En volant Joy arriva près de l’Overmind des automates qui était toujours protégée par un groupe solide et alerte. Joy lui hurla dessus dans la mêlée.




- ORIGEN ! On ouvre la voie, vous partez droit devant ! Si tu n’écoutes pas ta rébellion va s’arrêter ici et maintenant ! Scaphandre est plus puissant que toi pour l’instant, tu ne gagneras pas !


Un instant de silence, la directrice des machines réfléchissait ? Joy plissa les yeux et tentait à la fois d’esquiver les balles, les boulets et les ondes de choc, et envoyait des bouts d’automates droits sur les soldats en face. Le chaos était à son apogée, mais il était temps de régler l’addition. Le manoir, la réception, tout ça était si loin, juste du début d’une nuit folle, et nouvelle.  Les automates regardèrent tous d’un même mouvement devant eux et chargèrent comme un seul homme. Des centaines de bouches ouvertes hurlaient sans donner de la voix, et courraient droit sur les soldats dont certains poussèrent des cris effrayés. La charge était lancée, Origen avait choisi. La dernière chose que les deux femmes pouvaient maintenant faire, c’était de charger avec elle. Joy, toujours en mode Tornade, était en vol, yeux révulsés à force d’enchaîner les formules, et envoyait des projectiles dans tous les sens. Puis, elle vit l’ouverture. Deux canons de cuivre tiraient sur les automates. Joy les souleva du sol et les renversa sur les hommes juste à côté. La lévitation adaptée pour un temps, alléger les poids pour retourner les deux canons, et c’était joué. Combo à travailler. Elle sentit ses bras tressaillir sous le choc des formules, elle commençait à être sur la fin.


- Ayn, j’ai plus beaucoup d’énergie en réserve. Il nous faut un assaut décisif !
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Re: I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy] Mer 3 Oct - 11:18

I.A, l'Insurrection des Automates

Ainsi Joy lui proposait d’entrer dans la mafia. Il fallait qu’elle y réfléchisse. Le but de la reine déchue ? Retrouver la clé du Valhalla et reconstruire son royaume. Si entrer dans la mafia pouvait l’aider à atteindre son but, elle n’aurait aucun scrupule à le faire. De toute façon Ayn allait tout simplement continuer son boulot de mercenaire mais elle allait juste avoir des missions plus régulières, elle allait pouvoir se faire des contacts et ça pouvait lui faciliter la tâche. Ses revenus étaient aussi assurés aussi du coup puisqu’elle n’irait plus chercher des missions à droite et à gauche. Même si elle avait son réseau de clients qui lui demandaient régulièrement des missions, en avoir davantage n’était pas vraiment de trop.

Mais pas le temps de répondre que c’était déjà la folie à la périphérie. Origen choisit de suivre Joy et Ayn dans la lancée sans dire un mot. Elle allait sans aucun doute perdre, mais au moins le royaume ne serait plus aussi calme qu’avant. De longues recherches allaient sans aucun doute être faites sur Origen pour savoir comment est-ce qu’elle avait pu en arriver là. Le seigneur restait toujours le plus puissant. Rien ni personne ne pouvait l’écraser. La seule chance de survie d’Origen était de fuir au moment le plus opportun. Origen voulait prendre le contrôle de ce royaume, et même si elle avait une capacité extraordinaire, ça n’allait sans aucun doute pas suffire. Joy renversa des canons et était fatiguée. Ayn voyait bien qu’elles n’en pouvaient plus toutes les deux, les douleurs au niveau de ses épaules revenaient et la lançait pas mal. La mercenaire rangea ses armes, les manier avec des épaules aussi faibles étaient trop compliqués. Joy demanda un dernier assaut à Ayn qui vit apparaître de nouveaux canons.

« ÉLOIGNES-TOI JOY ! »

Et Origen ? Elle avait sa garde personnelle avec elle, pas besoin de perdre du temps. Le canon commençait à charger et Ayn forma une nouvelle lance avec son poison solide qu’elle balança en direction du canon. La mercenaire lança sa lance en hauteur, espérant que la gravité pouvait faire le reste. Mais il se passa mieux que ça. Quand le canon se mit à tirer sur Ayn qui était dans la ligne de mire, la lance toucha le projectile qui explosa instantanément au niveau du canon. Cela provoqua une énorme explosion et la mercenaire fut même projetée en arrière à cause de la force incroyable que ça venait de provoquer. Concrètement : les canons pouvaient tout raser mais leur problème était que les projectiles explosaient au moindre contact avec quoi que ce soit. La mercenaire se reçu un débris métallique encore chaud bouillant au niveau du front, ce qui la fit saigner instantanément. Mais Ayn n’en démordait pas et recommença sa manœuvre avec le second puis le troisième canon. Elle se prit à nouveau des débris métalliques au niveau des épaules qui se mirent à saigner aussi.

La mercenaire n’en pouvait plus. Elle venait de détruire les trois canons restants sur la périphérie du seigneur du royaume. D’autres risquaient d’arriver mais là c’était désormais de l’automate contre de l’automate. La mercenaire se demandait bien ce qu’elle pouvait faire de plus. Ses bras étaient trop touchés pour pouvoir toucher à ses armes, son énergie était bien basse et utiliser son pouvoir allait la pousser dans ses derniers retranchements. Un automate arriva par derrière et planta Ayn au niveau de l’abdomen. Elle s’était relâchée. Quelques secondes de relâchement et voilà la sentence fatidique. La mercenaire posa ses mains au niveau de l’arme qui l’avait transpercé et se mit à durcir l’arme avec son poison puis commença à remonter petit à petit sur le bras de l’automate qui tirait pour essayer de le récupérer. Mais la mercenaire tenait bon et à force de tirer, l’automate perdit son bras. Sans hésiter, elle retira l’arme qui la transperçait et se mit à hurler quand elle utilisa ce bras pour taper à la figure de son ennemi. Il tomba net au sol. S’il était humain on aurait pu dire qu’elle l’avait sonné. Mais là ce n’était pas le cas. Peut-être qu’elle avait endommagé une partie de son cerveau mécanique pour qu’il ne tienne plus debout ?

La douleur était intenable et la mercenaire tomba sur les genoux alors qu’elle était en train de durcir la plaie. Ce n’était pas des soins, mais ça évitait au moins l’hémorragie. Elle avait l’impression de se battre à nouveau contre Prime tellement la douleur devenait difficilement supportable. Sauf qu’elle n’était plus Ayn dans cette situation. Elle jouait le rôle de Prime en venant foutre la merde dans ce royaume. La mercenaire secoua sa tête. Non elle ne devenait pas comme lui. Cette remise en question et calquer cette situation avec la sienne n’avait sans sens et surtout aucun but. Elle était en train de perdre du temps inutilement et se tourna vers Joy. La mercenaire se releva difficilement, la main sur sa plaie saignante.

« Si on arrive à survivre à ça, j’te suis. Tu m’pistonne quand tu veux. »

La décision était prise. Pas le temps de réfléchir des heures et des heures. On lui proposait la facilité, de continuer son activité et de bien la payer, que demande le peuple ? Pas besoin de demander l’avis à qui que ce soit. Ayn était clairement décidée.

« On y va, je pense qu’elle peut très bien mener cette révolution. Je suis en sang et surtout assez fatiguée. Et j'vois bien que t'es pas en meilleur état que moi haha ! »

Aller, une petite moquerie bien sympathique pour montrer que la situation va plus ou moins bien alors qu'elles ne contrôlaient plus rien. La mercenaire essayait de se faire discrète afin de ne pas se faire prendre pour cible par les automates ennemis. Enfin, ils étaient tous ses ennemis de toute façon. La mercenaire fit une nouvelle fois une lance avec son poison solide qui allait lui servir d’appui pour partir. Ses épaules saignaient et étaient douloureux, sa blessure au front la piquait et la fatigue générale risquait de prendre le dessus si elle continuait à forcer autant. Au moins le boulot était fait, elle allait toucher sa prime et pouvoir souffler un petit peu, histoire de récupérer. Néanmoins elle restait sur ses gardes, n automate l’avait déjà attaqué dans son dos, un second pouvait très vite arriver aussi. Maintenant c'était encore une nouvelle histoire de sortir de la périphérie sans se faire attaquer par l'un des deux camps.
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I.A, l'Insurrection des Automates [Ayn & Joy]
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